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 La belle et la bête

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Wesley Martigan
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MessageSujet: La belle et la bête   La belle et la bête Icon_minitimeMar 17 Juil - 21:45

(Suite de: https://pandore.1fr1.net/Armago-L-ile-au-Nord-c2/La-Main-Blanche-f8/-p228.htm#228)

Le commissariat central, situé non loin de la bourse,était bondé comme un après midi classique…La raison en était simple:les crimes, malgré ce que nous disait notre bien aimé gouvernement étaient en nette augmentation depuis l’ouverture de cette à la fois fameuse et mystérieuse boite. J’étais en mon bureau à mettre certaines choses en ordre…Ah oui mon bureau… On m’avait trouvé une pièce sans fenêtre située en un coin reculé de l’édifice où peu allait. Je l’entretenais quand même correctement et nulle poussière ou mauvaise odeurs ne me gênaient. Vive l’aération. Ca me convenait, ainsi rare étaient ceux à venir me déranger dans mon antre sans avoir une bonne raison. J’avais recouvert les murs de divers articles de journaux contant divers incidents survenus dans la ville, avec entouré au crayon rouge les indices qui me laissaient pensé le contraire. Les diverses sociétés secrètes de Gallisco se livraient ainsi à une guerre secrète sans pitié pour s’approprier le pouvoir. Et en cette partie d’échec mondial, je n’étais qu’une pièce comme une autre, une sorte de cavalier sans couleurs que l’on utilisait quand on en avait besoin. Ca c’est ce qu’ils croyaient… Mais continuons donc la description. Un des murs tranchait avec les autres, il y avait mes diplômes, des photos de moi jeune flic en uniforme, mon mariage….Toute une vie sur un mur, c’est si…dérisoire et pitoyable.

Mon bureau noir massif au centre n’était pas mieux, un ordinateur antédiluvien trônant sur le coin gauche, allumé avec un vieux fond d’écran représentant des loups. La plus grande surface était occupée de piles de dossiers, de notes mélangées en un savant système de classement connu de moi seul, à savoir le bordel, un cendrier vide au centre….Ca n’était pas classé zone non fumeur au vu de l’emplacement et quand bien même je m’en foutais, ici c’était mon second chez moi. Mais, et c’était là le plus important à mes yeux, il y avait aussi quelques cadres bien mis en évidence munis des photos de ma gamine allant du bébé joufflu à la petite fille sage et déterminé qu’elle est à présent. C’est ce qui me fait le plus mal, savoir que je ne la verrai jamais grandir, devenir adolescente, connaître ses premiers amours…Tu seras une belle fille ma Laura j’en suis sur.

Dans le coin droit se trouvait un canapé de vieux tissus gris passé où se trouvait un coussin. Il arrivait souvent que je passe la nuit ici, c’est ce qui justifiait d’ailleurs la présence d’un petit frigo garni de pizzas et autres plats rapides, d’un micro onde et bien sur d’une cafetière faisant couler un liquide noir à l’odeur agréable qui chatouillaient les narines de ceux qui osaient se présenter en mon bureau. Quelque part ça faisait accueillant. Oui, je ne, contrairement à ce que certains aimeraient faire croire, torturais pas tout ceux qui refusaient de me répondre. J’étais flic avant tout et le sadisme n’était pas ma tasse de thé. Si ce genre de chose arrivait, ça restait rare et ma réputation suffisait pour faire avouer le menu fretin.

J’étais là à réfléchir à tous les évènements des derniers temps quand mon téléphone se mit à sonner. C’était l’agent Harry Finlof de l’accueil, un vieux policier père de famille proche de la retraite… Sa voix est pourtant étrange, à moitié fasciné dirait on.


Lieutenant Martigan, une visite pour vous…..Une certaine demoiselle Valentine souhaite vous voir.

Haven Valentine…Ce nom suffirait un émoustiller l’esprit d’un monastère de franciscains puritains. Femme d’affaire richissime, directrice d’une grande entreprise pharmaceutique, elle avait la réputation de croquer les hommes comme certains mangent des cerises…Par poignée… Ses photos faisaient la une des magazines people et sa fortune personnelle suffisait à garantir son train de vie somptueux. Ryan Nelson était une de ses connaissances et sans doute un de ses anciens amants vu qu’il possédait le numéro de la demoiselle. Demoiselle que je soupçonnais d’être impliqué à un degré ou un autre dans une de ses fameuses sociétés secrètes. Mais sur ce coup là, la miss m’avait épaté, je pensais en effet qu’il aurait fallu la relancer plus d’une fois pour la forcer à rencontrer le monstre que ma réputation faisait de moi.

Bien, indiquer lui donc mon bureau agent Finlof, je l’attends.


Un soupir, je sors le dossier Nelson, le regardant en détail, réfléchissant aux questions que je vais poser. Va falloir jouer en douceur, mis à part sa vie dissolue, rien ne montre que cette fille trempe dans des histoires louches et elle a des appuis puissants qui pourraient me gêner. Je donne une apparence correcte au bureau, coup d’œil rapide sur ma tenue, jean et sweat sombre en état correct et voila que ça frappe à ma porte.

Entrer…


Dernière édition par le Sam 28 Juil - 0:27, édité 1 fois
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Haven Valentine
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MessageSujet: Re: La belle et la bête   La belle et la bête Icon_minitimeVen 20 Juil - 17:05

Sujet situé après " L'appart de Kramer "

Elle replace calmement sa casquette sur sa tête, laissant pour une fois sa chevelure indisciplinée retomber sur ses épaules. Lunettes de soleil posées devant ses yeux couleur glace, un sourire victorieux aux lèvres, une cigarette à la main… Haven est prête à sortir de la Bourse de Gallisco. On fait rapidement disparaître la cigarette dans un cendrier non loin, le garde du corps stoïque observant ses faits et gestes. Lundi. Jour des transactions routinières de Messia, elle avait passé du temps dans les bureaux de la Bourson donc, à signer quelques chèques et à inspecter son compte personnel. En toute légalité. C’était ce que faisaient la plupart des PDG d’entreprise. Sauf qu’Haven était une femme de terrain et qu’elle préférait voyager de bureau en bureau plutôt que de rester derrière une table sur un fauteuil rembourré, un téléphone collé à son oreille. Haven Valentine n’aime pas le téléphone. Même si parfois c’est très utile.

« On y va, Sandy. »

Qu’elle prononce enfin, un son clair et presque joyeux provenant de ses lèvres roses. L’argent… L’argent va bien. Le pouvoir aussi, bien qu’il n’aille pas assez bien que ce voudraient ses exigences. La luxure… à merveille. La gourmandise est dans sa poche. La colère est calmée et la jalousie non titillée pour l’instant. La vie est belle pour Haven qui mène son « petit train de vie » de richarde comme si de rien était, comme si elle n’était pas surveillée par les flics, comme si elle n’avait pas de planque dans les quartiers pauvres qui créaient sa propre nouvelle drogue pour la distribuer un peu partout, comme si… comme si elle se pliait vraiment aux règles du Gouvernement. Ah… Le Gouvernement… On n’en parle pas, interdit. Et puis même, bon, ça lui ruinerait l’humeur.

« La voiture vous attend, Patron. »

Brave toutou. C’est un nouveau celui-là. Sandy qu’il s’appelle. Le précédent lui a fait une crise de jalousie la dernière fois. Elle l’a viré sans sommation. Faut qu’Haven vous rappelle pour avoir l’audace de se prétendre « amant ». Et généralement, elle ne rappelle pas. Sauf…

Non, elle le fera encore patienter un peu. Elle a d’autres rendez-vous aujourd’hui. Encore des rendez-vous. C’est quoi le prochain déjà ? Ah oui… Martigan.

Elle grimpe dans la voiture, son garde du corps écartant quelques uns de ces gêneurs de journalistes. Allez… Elle allait encore faire la une aujourd’hui ? Pourquoi cette fois ? Pour qu’une langue de vipère compte combien elle dépense son argent sans compter ? Ils n’y connaissent rien à la vérité ces gens-là. Et s’ils venaient à y connaître, ils finiraient bouffés par des rats enfermés dans une cave. Elle disparaît dans les ombres de son véhicule conduit par un chauffeur tandis que Sandy prend la place du mort. Vitres teintées, c’est trop cool.


« Direction le poste de police. »

Son chauffeur et son garde du corps se regardent bizarrement. Mais ils savent qu’ils n’ont aucune question à poser. Ils ont signé un contrat. A force d’être aussi proche d’Haven Valentine, on finit par connaître trop de chose. Et Sandy sait ce qui est vraiment arrivé au dernier garde du corps de Val’. Donc il se la ferme gentiment et met sa ceinture. Brave toutou.

La voiture démarre, et la jeune femme à l’arrière, silencieuse, observera pensivement le décor passer sous ses yeux. Le voyage ne dure pas longtemps. La Bourse et le commissariat n’étant pas très éloignés. Quelques minutes suffisent. La voiture s’arrête. La porte s’ouvre après quelques secondes. Sandy l’accompagne à l’intérieur du hall bondé. Pas le temps de faire la file et puis, elle doit voir un lieutenant que personne n’aime de toute façon. Martigan. Oh, on en raconte des choses sur lui. Dont le fait qu’il serait l’un des flics les moins pourris de la ville. Mais ça, c’est les commentaires de sous le manteau. Et ça ne plait pas à Haven. Un flic incorruptible, c’est mauvais pour son business. Elle sait que Nelson aurait préféré aller en prison que mourir. Ce mec était bien trop accroché à la vie. Sa mort n’avait rien de logique pour ceux qui connaissaient vraiment ses ambitions. Et on ne remet pas en question les commentaires de l’oreiller. Ryan Nelson avait eu la possibilité de se dire « amant » d’Haven, mais cela n’avait pas duré et aucun d’eux ne l’avaient regretter. Ryan voulait s’amuser, Haven aussi, ils en avaient profité, avaient renouvelé l’occasion. Rien de plus. Il avait sans doute garder son numéro dans son annuaire. Ils se rappelaient de temps en temps, c’est vrai. Mais seulement pour parler affaire. Affaire et politique. Elle n’avait eu aucun rapport avec les activités extérieures de Nelson. C’était sans doute pour vérifier ça que Martigan voulait la voir.

Elle s’approcha de l’accueil, où un vieux policier aiguillait les gens vers les personnes en charge de prendre leurs dépositions ou de régler leur problème. Elle coupa la route à une jeune femme qui protesta. Mais Sandy n’était pas loin et ses plaintes cessèrent bien vite, sous un regard qui voulait tout dire, tandis qu’Haven s’accoudait face au vieux monsieur.

Elle aujourd’hui vêtue d’un pantalon large gris pourtant classe qui enserrait ses hanches et d’un haut décolleté en satin blanc. Le tout sous son manteau noir, sa casquette et ses lunettes fumées. Elle sourit doucement, s’amusant de voir le regard du vieux pépère parcourir ses formes. Elle finit par prendre la parole, vu qu’il n’y arrivait pas.


« Haven Valentine, je suis attendue par le lieutenant Martigan. »

« Bien, mademoiselle. Un instant. »

Il reprenait ses esprits apparemment. Elle se tourna vers Sandy tandis qu’il annonçait son arrivée au lieutenant.

« Attends moi à la voiture. »

Il n’avait aucunement besoin, ni le droit d’ailleurs, d’y aller avec elle. Elle attendit patiemment que le policier lui indique l’emplacement du bureau. Elle se rendit étrangement compte qu’elle devait traverser tout le commissariat car le bureau du lieutenant était des plus écartés de tous. Enfin, vu comment il était aimé, elle n’avait guère de surprise à ce que ses collègues l’évite. Mais tout en marchant calmement, elle se demanda avec une certaine pointe de perversité combien allaient jaser ces dits collègues alors qu’elle entrerait dans ce dit bureau. Elle donnait, en venant ici, une autre raison de parler du paria des policiers. Et ça, ça l’amuse. Un peu.

Elle frappa. Par pure politesse. On lui intima d’entrer. Elle ouvrit la porte. Elle entendait déjà la rumeur circuler dans son dos avant qu’elle ne referme le battant.

Silence. Elle retire ses lunettes et sa casquette, son regard parcourant un instant le bureau. Etrange. Elle aurait pensé à plus… miteux encore. Accueillant. Pitoyable. Simple. Cet homme lui faisait déjà pitié. Elle fit deux pas en direction du massif bureau qui occupait la pièce et posa son regard glacé et à la fois chaleureux sur le lieutenant. C’est fou ce que les photos des journaux peuvent … parfois montrer ce à quoi ressemble vraiment une personne. On le décrivait comme un monstre mais elle n’avait jamais trouvé qu’il ressemblait à un monstre. Encore moins maintenant. Il était rude, carré, mais il avait l’allure d’un homme encré dans ses idées. Grimace intérieure. Sourire extérieur.


« Bonjour, Lieutenant. Mon secrétaire m’a dit que vous m’aviez convoquée. Je suis ravie qu’il ait pu trouvé une petite place pour vous dans mon emploi du temps. Il serait impoli de faire attendre la loi, n’est-ce pas ? Si je ne me trompes, vous désirez m’interroger sur la mort de Ryan Nelson… Je vous écoute. »

Elle s’était assise pendant qu’elle parlait, de l’autre côté du bureau, face à l’homme. Inutile de perdre du temps. Elle avait d’autres rendez-vous et ne comptait pas laisser des heures à ce policier pour la décortiquer. Dans tous les sens du termes. Elle souriait, mais avec quelque mécontentement caché quelque part. Pourtant, en façade, elle avait tout de l’innocente PDG d’une entreprise pharmaceutique…

Depuis quand c’est innocent, le PDG d’une entreprise pharmaceutique ?

Depuis que les médias le disent, non ?


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MessageSujet: Re: La belle et la bête   La belle et la bête Icon_minitimeVen 20 Juil - 23:52

Vous souvenez vous de ses films des années 1950/60 où un détective privé miteux attend désespérément un client dans un bureau qui n’a rien à envier au mien ?…. Ca frappe et c’est une vamp blonde façon qui pénètre dans le bureau, commençant le film…. Et bien j’assistais au même genre de scène en direct live de mon réduit. La femme qui y entre est sans aucun doute une des plus belles de Gallisco, une chevelure d’ébène ornée d’une mèche blanche qui ne fait que souligner la beauté de son visage à la blancheur virginale, un corps à damner un saint mis en valeur par un décolleté blanc qui ne montrait plus qu’il ne cachait, quand à sa démarche, c’était un appel à la sensualité…. Même moi, Martigan, ne pouvait pas être insensible à ça… Heureusement il y a les yeux….Profonds, gris, ils montrent quand même tout le mépris que tu as pour moi, princesse, malgré l’irrésistible sentiment qui fait qu’une partie de moi rêve de s’y noyer. Et ça, ça n’est pas ton sourire à faire tomber un androïde qui me le fera oublier. Je reprends mes esprits, calme Marty Boy, cette fille te méprise, pour elle, tu n’es qu’un insecte pitoyable n’entrant dans aucun de ses plans futurs. Juste un grain de sable sur une plage. Mais parfois certains grains de sables suffisent à enrayer toute une machine.

Bonjour, Lieutenant. Mon secrétaire m’a dit que vous m’aviez convoquée. Je suis ravie qu’il ait pu trouvé une petite place pour vous dans mon emploi du temps. Il serait impoli de faire attendre la loi, n’est-ce pas ? Si je ne me trompe, vous désirez m’interroger sur la mort de Ryan Nelson… Je vous écoute.

La voix est charmante, délicate, procurant des frissons à l’image de sa propriétaire, même si ses phrases veulent tout dire. La grande et belle Haven Valentine a consentit à faire l’effort de venir dans ce bureau et elle s’attend à ce que cela soit court. Les affaires sont les affaires non ? Qu’est ce que tu manigance princesse ? Combien de types vont s’entretuer ce soir pour avoir droit à tes faveurs ? Je devrais sans doute m’estimer flatter du privilège de cette visite et ramper à ses pieds en m’excusant platement d’avoir oser la déranger. Je n’en fais rien, et ce sont mes yeux océan qui la fixent à mon tour… Sous estime moi si tu en as envie, ici c’est moi qui mène le jeu…

Bonjour mademoiselle Valentine. Effectivement je vous ai convoqué concernant l’affaire Ryan Nelson et je vous remercie d’avoir pris le temps de venir si vite… Puis je vous proposer un café ? Cela rendra peut être l’interrogatoire plus convivial, je comprends que ça ne doit pas être une partie de plaisir pour vous de venir ici.

Politesse, politesse….Et sans attendre la réponse, je sers deux mugs de café fumant que je dépose sur le bureau… L’odeur cache tant bien que mal le délicat parfum de celle-ci. Il a fallu qu’elle utilise le même qu’Irina… Ou alors c’est ma putain d’imagination qui fonctionne à plein régime. Surtout, ne pas montré son malaise, sinon c’est foutu. Je me rassois en mon fauteuil alors, me remettant à la fixer alors que je porte le mug à mes lèvres, buvant une gorgée, ça fait du bien et ça doit la stresser un maximum. Un regard vers la photo de la petite et voila mon courage qui revient. Elle a beau être belle, je ne permettrais à personne de tremper dans des crimes qui pourraient te menacer même indirectement comme la drogue ou la prostitution, ma Laura. Je me lance donc dans le début de l’interrogatoire, qui s’annonce nettement moins facile que ce que j’avais prévu.

Donc oui, parlons de ce cher monsieur Nelson. Il semblait bien vous connaître, puisque ses relevés téléphoniques montrent qu’il vous appelait fréquemment et pour certaines durées…De plus il avait investit pas mal dans Messia. Ca n’est pas le seul me direz vous, même moi je dois avoir un fond de pension qui investit chez vous….Mais de telles sommes, c’est quand même impressionnant. Alors dites moi tout ce que vous savez de lui.

Ca c’était l’engagement, le moment où j’allais savoir ce que valait réellement la duelliste d’en face dans l’échange de mots qui allait s’en suivre. Voyons jusqu’où tu pousseras la naïveté à me croire inoffensif, princesse et quelles craques tu vas pouvoir me raconter, j’attend prêt à écouter mes yeux plongés dans les tiens.
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MessageSujet: Re: La belle et la bête   La belle et la bête Icon_minitimeSam 21 Juil - 0:38

On y était… Mesdames et messieurs, bienvenue dans un chassé-croisé mémorable entre la belle Haven Valentine, PDG de Messia Entreprise Phramaceutique sauvant des milliers de gens chaque jour dans le monde, et la bête, le lieutenant Martigan, paria et reclus de la police de cette merveilleuse archipel du nom de Gallisco. Rejoignez vos place en silence, car le spectacle a commencé en avance. Pas de protestation s’il vous plait. Chuut, écoutez juste et observez !

Assise, tranquille, face au lieutenant, jambes croisés et mains posés sur son genou, la demoiselle supportait sans mal le regard perçant qu’il lui portait, souriant légèrement. Oui, elle le méprisait, lui et sa vie vouée à la justice. Il n’existait plus de justice en ce monde, mon beau. Il vivait pour une illusion et elle ne doutait pas qu’il mourrait pour une illusion. Elle ne l’aimait pas, parce qu’il n’était pour elle qu’une épine, une épine gênante qui plus était. Et il avait tué Nelson. Elle l’aimait bien, Nelson. C’était un de ses correspondant téléphonique préféré. Et déjà qu’elle n’aimait pas le téléphone, voilà qu’elle venait de perdre celui avec lequel elle préférait parler. Elle ne va vraiment plus du tout l’aimer, ce foutu tél… portable.

Il lui proposa une tasse de café. Bien qu’elle secoua vaguement négativement et poliment la tête, il n’en tint pas compte et lui servi tout de même ce foutu café. Haven buvant du café ? … Vous êtes fous ? Elle est déjà hyperactive SANS café… Si elle en buvait, elle n’en finirait jamais de travailler. Ce serait une plaie ! Une horreur ! Abomination ! Enfin, elle pourrait peut-être se taper plus de mecs, mais ça… Non, enfin si ça lui plairait, mais d’abord non parce qu’elle n’aime pas le café. Et ça a un drôle d’effet couplé à l’Halucian. Il faudrait qu’elle l’analyse un jour d’ailleurs. Mais d’abord elle doit s’acheter une cafetière. Et elle n’y pense jamais.

Donc elle se retrouve avec une tasse fumante devant le nez suivie d’un flic trop curieux souhaitant la coincer. Si, si, ça se voit dans ton regard, Marti Boy. Mais Haven en a largué des plus chiants que toi. Ou pas. De toute façon, aucune importance. Tu ne la coinceras pas. Elle est parfaite. Nelson, lui était un con. Un con qui versait des sous sur les comptes de Messia. Donc un double con. Mais elle est assez intelligente tout de même pour faire que les conneries de ce double imbécile ne lui retombe pas dessus. Et puis même, cet argent a toujours été utilisé légalement. Elle n’a rien à se reprocher, elle. En surface.


Donc oui, parlons de ce cher monsieur Nelson. Il semblait bien vous connaître, puisque ses relevés téléphoniques montrent qu’il vous appelait fréquemment et pour certaines durées…De plus il avait investit pas mal dans Messia. Ca n’est pas le seul me direz vous, même moi je dois avoir un fond de pension qui investit chez vous….Mais de telles sommes, c’est quand même impressionnant. Alors dites moi tout ce que vous savez de lui.

C’est parti… Regards s’entrechoquant, s’accrochant pour ne plus se lâcher et analyser l’autre. Haven avait toujours tout pour paraître aimable et disposée, montrant une bonne foi malgré les mensonges que ses paroles cachaient inexorablement…

Soupir intérieur. Nelson… Ryan Nelson… Qu’y avait-il à dire sur ce type ?…


« Tout ce que je sais de Ryan Nelson ?… C’était un bon ami, un merveilleux coup au lit aussi, si vous voulez vraiment tout savoir. On s’appelait souvent, oui. Pour parler affaires, surtout car il y a longtemps que nous n’étions plus amant. A vrai dire, il croyait en l’entreprise de mon père, en la mienne aussi. Il versait un revenu plutôt régulier à Messia depuis cinq ans déjà. Je n’ai repris l’entreprise de mon défunt paternel que depuis trois ans. Il ne manquait pas vraiment d’argent mais, il y a quelques mois, son casino a reçu comme qui dirait un revers de situation. Il m’a donc emprunté une certaine somme. Voilà pourquoi ses « dons » ont augmenté tout à coup peu après. Ce n’était que le remboursement du prêt que Messia lui avait octroyé en toute légalité… J’ignorais qu’il était impliqué dans des affaires louches depuis cet article parut dans le journal, en même temps que l’annonce de son… suicide. Et si vous voulez mon avis, tel que je connaissais Ryan, il n’aurait guère préféré la mort à la prison. »

Elle avait parlé calmement, sans stresser ni sourciller. Parce que la moitié de tout cela relevait du vrai et était totalement vérifiable à la banque, dans des fichiers sécurisés. Messia avait effectivement versé une somme à Ryan Nelson, en prêt suite à une demande. Elle n’avait pas refusé et rien n’avait pu l’interdire de soutenir un actionnaire dévoué à l’entreprise. Ils avaient un contrat. Et Ryan avait rapidement remboursé, bien que petit à petit, la somme qu’elle lui avait versé.

Désormais, elle le fixait. Elle avait fait clairement savoir pourquoi un tel mépris dans son regard malgré l’apparente amabilité. Il avait tué un de ses amis, elle le savait. Et maintenant, il savait qu’elle savait.

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MessageSujet: Re: La belle et la bête   La belle et la bête Icon_minitimeSam 21 Juil - 13:19

Ca y est, le duel est entamé, la beauté cruelle face au flic de quartier, une lutte faite de mots, de faux semblants et de bluffs qui ne me laissera aucun répit. Tient, elle n’aime pas le café, vu qu’elle ne touche pas à son mug fumant. Détail insignifiant que je note dans un coin de ma tête, comme tant d’autres. Ses yeux gris superbes ne cilent pas, et c’est sans ambages qu’elle répond à la première question.

Tout ce que je sais de Ryan Nelson ?… C’était un bon ami, un merveilleux coup au lit aussi, si vous voulez vraiment tout savoir. On s’appelait souvent, oui. Pour parler affaires, surtout car il y a longtemps que nous n’étions plus amant. A vrai dire, il croyait en l’entreprise de mon père, en la mienne aussi. Il versait un revenu plutôt régulier à Messia depuis cinq ans déjà. Je n’ai repris l’entreprise de mon défunt paternel que depuis trois ans. Il ne manquait pas vraiment d’argent mais, il y a quelques mois, son casino a reçu comme qui dirait un revers de situation. Il m’a donc emprunté une certaine somme. Voilà pourquoi ses « dons » ont augmenté tout à coup peu après. Ce n’était que le remboursement du prêt que Messia lui avait octroyé en toute légalité… J’ignorais qu’il était impliqué dans des affaires louches depuis cet article parut dans le journal, en même temps que l’annonce de son… suicide. Et si vous voulez mon avis, tel que je connaissais Ryan, il n’aurait guère préféré la mort à la prison.

Et voila ça commence, installez vous bien chers spectateurs, dame Valentine commence les hostilités .Non seulement elle justifie de façon magistrale les investissements de l’accusé mais de plus ses mots m’accusent d’avoir assassiner son cher Ryan. Et bien oui, princesse, je l’ai, dirons nous un peu aider à voler comme les oiseaux. Est-ce vraiment un crime ? Non je préfère parler d’extermination de nuisibles, comme les cafards. Regard dans regard, tu le sais et moi aussi. Tu ne peux comprendre mon combat princesse, car cela exige un certain sens moral. Mes yeux te quittent un instant, regardant à nouveau ma fille, mon ancre dans un monde qui en aurait rendu fou plus d’un. Aller, Marty boy, c’est à toi de donner le coup suivant. Je saisis un dossier, l’ouvrant et j’étale froidement les photos qu’il contient devant la belle, sans aucune pitié.

Amy Sorenden, Nathalie Duvert, Eléanore Torrenfield… Ses trois jeunes filles avaient respectivement, douze, seize et treize ans. Comme vous pouvez en voir les photos, ce qui restent de leurs corps, retrouvé dans le port n’est pas très beau à voir… C’était de jeunes filles calmes et sans histoires, appartenant à la classe moyenne de Galisco qui n’ont eu comme tort que de croiser un monstre…. Un monstre au visage humain du nom de Ryan Nelson. Vous vous dites, c’est un mensonge, mais sa mort nous a permit de mettre la main sur certains documents prouvant les liens de Nelson avec une organisation nommée Apocalyse Blow…. Il apparaît aussi qu’une fraction déviante de cette organisation organisait de petites sauteries où ces jeunes filles étaient l’attraction principale. Savez vous par exemple que certaines parties de leurs corps ont été dévorées par des humains ? Aussi cela m’étonne que connaissant monsieur Nelson intimement, vous n’ayez rien remarqué.

Et voila, princesse, bienvenu dans mon horreur quotidienne. Regarde donc les visages rieurs et enjoués et regardent ce que ton partenaire leur a fait. Moi j’observe, j’analyse tes réactions, malgré ton parfum qui me chatouille le nez. Nelson était un fruit pourri jusqu’à la moelle, rend toi compte de ça. Les photos ne sont pas très belles mais il le faut. Et secrètement j’espère une réaction humaine de ta part, alors que je saisis une cigarette, t’en tendant une par la même occasion.
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Haven Valentine
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MessageSujet: Re: La belle et la bête   La belle et la bête Icon_minitimeSam 21 Juil - 15:47

Oh bien joué… Le coup qui fait mal… Un coup de maître. Il vaut bien sa réputation, le petit Marty…

Haven se sera redressée sur son siège légèrement, son visage changeant dans un léger froncement de ses sourcils parfaits. Ses yeux clairs venant à la rencontre alors des photos qu’il disposait devant elle, comme on étale ses lettres aux scrabbles… sans pitié… Elle se figea, son regard cherchant un instant un secours peut-être chez ce lieutenant, mais il commença à parler et elle n’eut d’autre choix que de laisser son beau regard se reporter sur ces photos.


Amy Sorenden, Nathalie Duvert, Eléanore Torrenfield… Ses trois jeunes filles avaient respectivement, douze, seize et treize ans. Comme vous pouvez en voir les photos, ce qui restent de leurs corps, retrouvé dans le port n’est pas très beau à voir…

Sans dec ?… Haven avait pâli, si cela était encore possible vu la pâleur naturelle de sa peau. Immobile sur son siège, elle l’écoute et regarde. Elle ne peut faire que ça, non ? Ses pensées pourtant tournent à milles à l’heure. Nelson ? … C’était lui ? Comment ? Pourquoi ? Elle avait couché avec ce type ?! Calme-toi, Haven, reprend ton sang froid. C’est horrible… Oui… Non, Haven n’est pas une femme sans cœur, sans peur et sans reproche… Haven peut être humaine aussi… Là, elle lutte pour garder son déjeuner dans son estomac.

C’était de jeunes filles calmes et sans histoires, appartenant à la classe moyenne de Galisco qui n’ont eu comme tort que de croiser un monstre…. Un monstre au visage humain du nom de Ryan Nelson. Vous vous dites, c’est un mensonge, mais sa mort nous a permit de mettre la main sur certains documents prouvant les liens de Nelson avec une organisation nommée Apocalyse Blow….

Apocaliptic Blow… Pas Apocalypse… Mais elle se retient bien de le reprendre. Une large inspiration qu’elle prend, la miss… Zen… No Stress. Be cool, Haven. Ne te vend pas par une parole stupide, c’est ce qu’il veut. Finalement… Ryan, t’es bien mieux mort que vivant, pourriture. T’entraîne l’Apocalyptic dans tes combines de tueur ! Non mais pour qui il s’était pris ce type ? Et elle lui avait fait confiance… Ah ! Haven… T’es encore assez naïve pour laisser filtrer des choses pareilles… Il est temps de changer, rapidement… parce que sinon cela pourrait te mener à ta perte, ma pauvre…

Pauvre ?… Elle regarde encore une fois les photos… Nouvelle inspiration. Elle ne peut plus supporter de les voir. Elle détourne le regard.


Il apparaît aussi qu’une fraction déviante de cette organisation organisait de petites sauteries où ces jeunes filles étaient l’attraction principale. Savez vous par exemple que certaines parties de leurs corps ont été dévorées par des humains ? Aussi cela m’étonne que connaissant monsieur Nelson intimement, vous n’ayez rien remarqué.

Fraction déviante ? Ne t’inquiète pas petit policier… D’ici demain, raye cette faction de ton esprit. Car Haven ne compte pas avoir de pitié, elle non plus. Même s’il s’agit de membres de son organisation. Une purge, ça s’appelle. Evacuer le pus, évacuer le poison. Comme l’action des anticorps sur un corps étranger, mort ou nocif à l’organisme. Haven, c’était le cerveau. Il avait fallu que ce soit un élément extérieur qui le prévienne qu’il était infecté, mais cela ne changerait rien à l’action qui en résulterait. Dévorées ? Nouveau regard dégoûté sur les photos.

Elle avait osé appelé Ryan un « ami » ? Cet être abjecte ?… Elle n’aurait jamais cru un jour donner raison à Wesley Martigan. Mais c’était pourtant ce qu’elle faisait. Elle avait un coup de fil à passer… Encore un…

Il lui tendit alors une cigarette… Et elle la prit dans un faible hochement de tête qui se voulait être un merci. Elle se la calla entre ses lèvres roses, l’alluma, tira une bouffée. Elle regarda l’un des murs, cherchant à se calmer et à remettre en ordre ses pensées. Un poing serré posé sur ses cuisses, l’autre main occupée avec la clope. Un petit moment passe. Elle repose son regard sur Martigan. Il n’a plus rien à voir avec le regard froid et manipulateur d’avant. Il l’a déstabilisée, choquée… enfin, il lui a donné des éléments qu’elle ne connaissait pas. Parce qu’Haven Valentine n’aurait jamais cautionné une telle chose… Jamais. C’est clair ?


« Connaître intimement Ryan Nelson ?… Vous ne semblez pas m’avoir comprise, lieutenant, sur un point… C’était une relation, oui. Oui, j’ai visité son lit à plusieurs reprises il y a de cela quelques années maintenant. Oui, nous nous téléphonions. Mais je ne juge pas cela comme de l’intimité. L’intimité, c’est quand on confie ses secrets ?… Vous… Vous pensez vraiment… »

Elle tira une dernière fois sur la cigarette avant de l’écraser dans un cendrier. Elle se calme avant d’hausser la voix, en somme. Parce que gueuler sur un lieutenant, c’est pas recommandé…

« Je n’aurais jamais cautionné de tels actes ! C’est immonde et inhumain !… Je suis désolée, lieutenant… Non, en fait je suis en colère… Enervée et en colère… Car je n’ai rien vu de tout cela. Vous avez cerné Nelson… J’aurais dû y voir plus clair moi aussi… »

Elle prit une gorgée du café tiède qui traînait toujours face à elle, pour ôter le goût bizarre qui lui venait à la bouche. Elle préférait de loin le goût âcre et amer de cette mixture brune que celle de la défaite. Une légère grimace… puis elle repose le mug pour ne plus y toucher. Une gorgée suffit.

Fallait qu’elle agisse… Des petites sauteries ? Au nom de l’Apocaliptic ? Elle allait montrer combien ça coûte de salir le nom de son organisation… Elle allait montrer à ces monstres… qu’on ne se moque pas d’Haven Valentine. Et qu’on la sous-estime encore moins…

Elle se leva.


« Il faut que j’y aille, Lieutenant… Je doute qu’on vous ait dit cela souvent mais… Bonne chance. Si je peux vous être d’aucune utilité dans vos recherches, appelez-moi… »

Et elle posa sa carte sur le bureau, à côté des photos. Son numéro personnel… Au moins, il n’aurait pas comme ça à s’embêter pendant une heure avec son secrétaire…
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MessageSujet: Re: La belle et la bête   La belle et la bête Icon_minitimeSam 21 Juil - 22:00

J’observe et ce que je vois ne me satisfait en rien…. Haven Valentine est, derrière son masque froid et glacé de femme d’affaire impitoyable quelqu’un d’humain. Et je lui ai fait du mal en lui montrant la sinistre vérité, l’horreur du trafic de son ancienne relation. Certains considèreraient ça comme une victoire, mais je m’en passerai bien de victoires comme ça. Oui, Martigan n’est pas ce monstre sombre et inhumain que l’on veut croire, je respecte ceux qui en ce monde savent garder une part d’humanité.

Son regard se pose a nouveau sur moi…. Voila, Haven Valentine, un regard exprimant vos sentiments et qui plus que vos paroles vous innocentent des agissements de ce porc. Certes je ne doute pas que vous ayez d’autres délits à votre actif, mais vous savez sans doute garder une certaine éthique.


Connaître intimement Ryan Nelson ?… Vous ne semblez pas m’avoir comprise, lieutenant, sur un point… C’était une relation, oui. Oui, j’ai visité son lit à plusieurs reprises il y a de cela quelques années maintenant. Oui, nous nous téléphonions. Mais je ne juge pas cela comme de l’intimité. L’intimité, c’est quand on confie ses secrets ?… Vous… Vous pensez vraiment…

Non je ne le pense plus….Elle écrase sa cigarette nerveusement dans le cendrier, je sens la colère monter en elle mais elle se contient, se calmant doucement. Crie sur moi si tu le veux jolie princesse, je l’ai bien mérité et je ne t’en tiendrais pas rigueur.

Je n’aurais jamais cautionné de tels actes ! C’est immonde et inhumain !… Je suis désolée, lieutenant… Non, en fait je suis en colère… Enervée et en colère… Car je n’ai rien vu de tout cela. Vous avez cerné Nelson… J’aurais dû y voir plus clair moi aussi…

Oui je l’ai cerné….Grâce à mon don, cette malédiction qui hante mon esprit. Nelson avait une double facette et n’en montrait qu’une en bonne société. Comme toi, cachant derrière cette froide carapace, un être blessé et humain. Vas-tu m’en vouloir d’avoir découvert ça ? Je ne sais…. Je finis mon café et ma cigarette t’observant….Silence, ça va aider à reprendre tes esprits, tu en es tellement déstabilisé que tu bois une gorgée de mon café.

Enfin, après ce long silence, la belle se lève, gardant son élégance naturelle.


Il faut que j’y aille, Lieutenant… Je doute qu’on vous ait dit cela souvent mais… Bonne chance. Si je peux vous être d’aucune utilité dans vos recherches, appelez-moi.

Une carte avec un numéro… Son numéro personnel. Le geste me touche et je me lève également te tendant un bout de papier griffonné.

Mon numéro personnel…Il est sécurisé et peu de personne le connaisse…. Si il y a quoi que ce soit que je puisse faire…

Elle le prend alors, le glissant dans ses affaires. Je me dirige vers la porte pour lui ouvrir, je me sens si sale de lui avoir fait ça… Alors je me retourne. Et je la prends dans mes bras.

(Hrp: intermède musical: https://www.youtube.com/watch?v=NCIPimM8Fdo&mode=related&search=)

J’en vois qui commencent à sourire chez vous lecteurs, mais non ce n’est pas ce que vous pensez. Cette étreinte n’a rien de salace, je la serre simplement dans mes bras contre moi, la réconfortant tant que je peux, son corps contre le mien. Je lui dis des mots doux, des mots de réconforts, de ceux que je ne donnaient qu’à ma famille qu’en j’en avais une. Quelle chose terrible a pu faire de la petite fille que je sens encore en toi la femme que tu es à présent ? Je ne saurai jamais quel ordure t’a fait souffrir à ce point, mais je peux t’apporter quelque chose d’autre, un espoir de rédemption, jolie princesse… Mes yeux croisent alors les pupilles et je commets l’irréparable. Je l’embrasse, mes lèvres sur les siennes, ma langue cherchant à danser avec sa partenaire, y mettant la tendresse que j’éprouve pour elle. On dit souvent que les baisers sont un moyen de faire passer des émotions plus que des mots et c’est ce que je fais. Amour, tendresse, espérance ne sont que quelques uns des aspects que je déverse par ce biais en elle…. T’a-t-on déjà embrassé ainsi Haven Valentine ? Et je n’attends rien de plus que ce baiser, je sais qu’au moment qu’il cessera, tu passeras cette porte et que nous redeviendrons ce que nous avons été avant, moi le flic minable faisant régner tant bien que mal la justice et toi la femmes d’affaire croqueuse d’homme impitoyable. Mais ce baiser…. restera gravé dans mon esprit longtemps. Enfin je romps le contact, je n’ose même plus la regarder. Mon dieu qu’ai-je donc fait là ?


Désolé….Pardonnez moi….Je….

Sont quelques uns des mots qui s’échappent de ma bouche. Cette femme me tient, elle a compris ma force et ma faiblesse à la fois, cette humanité que je préserve au fond de moi, qui me guide dans cette vie si sombre. Je retiendrais donc mes larmes pour son départ.
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MessageSujet: Re: La belle et la bête   La belle et la bête Icon_minitimeDim 22 Juil - 0:36

Enervée, en colère, pressée de partir… Haven fourra tout de même le numéro du lieutenant dans une de ses poches accompagnée un signe de tête bienséant. Elle partait. Il n’y aurait rien eu à dire de plus que « elle se dirigea vers la porte et s’en alla ». Mais non, bien sûr… Il fallut que cela se passe autrement.

Elle avait usé de son don à un quelconque instant ? Elle n’en avait pas eu l’impression. En tout cas, Martigan la devança pour lui ouvrir la porte. Avec un sourire un peu amère, elle se demanda si tous les regards allaient encore converger vers elle lorsqu’elle sortirait. Elle s’était néanmoins attendue à ce que la porte s’ouvre et qu’elle quitte cette pièce sans air et sans fenêtre qui portait désormais l’odeur de cigarette. Mais la porte ne s’ouvrit pas. Elle cligna des yeux. Ce fut juste le temps pour le lieutenant de la « happer » entre ses grands bras.

Prise par surprise, Haven se laissa faire, sans comprendre. Que lui prenait-il tout à coup ? Un élan d’humanité et de compassion… Mais cela, Haven n’a pas les capacités de le comprendre. Elle oublie un instant sa colère et ce qui la pousse à sortir. Elle se voit juste là, prise au dépourvue dans les bras d’un homme que tout le monde hait et dont elle ne sait plus quoi penser. Et elle ne bouge pas, … Pourquoi ? Tout ce qu’elle avait à faire c’était bouger pour se sortir de là… Mais cette étreinte avait quelque chose d’étrange…

Peut-être parce qu’elle avait vraiment l’impression soudainement de hm… comment dire… que ses sentiments importaient aux yeux de quelqu’un ? Un frisson glacé coula entre ses omoplates avec la lenteur d’un escargot mais il fut soudainement balayé… Balayé par la voix qu’elle sentit alors murmurer à son oreille… Qui était cet homme pour oser soulever autant de sentiments chez une femme qui se vantait de ne plus rien ressentir, mis à part le plaisir de la vie ?

Elle lève le regard vers lui, comme pour l’interroger sur cette étreinte soudaine… Mais elle n’aura pas le temps de prononcer quoi que ce soit. Car ce voleur viendra s’emparer des lèvres de la miss qui, prenant une large inspiration sous le nouveau coup de surprise qui lui saute à la gorge, se sent soudainement fondre… Ses mains qui saisissent soudainement son sweat pour le serrer aussi fort que lui permettent ses articulations… Sa langue qui accueille la sienne sans que rien ne lui ait opposé de résistance… Tendresse, amour, espoir… Tendresse… Amour… Espoir… Sentiments qui viennent soudain lui faire tourner la tête… Qu’est-ce qui lui arrive ? Elle ne contrôle plus rien… Non… On ne l’a jamais embrassée de la sorte… Ou si peut-être… Si… Mais… Plus moyen de mettre un nom ou un visage sur cette sensation… En tout cas pas un autre que lui… Non ! Hors de question !

Elle le repousse, le baiser s’interrompant d’ailleurs à ce moment-là. Elle recule. Et vient se rendre compte en ouvrant les yeux que son regard est embué de larmes. Elle se retourne, lui tourne le dos. Hors de question qu’elle pleure. Elle les essuie d’un revers de la main, sauvegardant de ce fait son maquillage et sa réputation. Elle respire, elle soupire. Geste machinal, elle remet sa casquette en place. Puis ses lunettes de soleil. Elle se retourne vers lui, son regard gris se posant sur lui par dessus les verres fumés. Lèvres serrées, mains tremblantes… Que dire ? Sa seule pensée n’est plus désormais que « fuir cet homme ».

Alors elle pose sa main sur la poignée… Baisse la poignée…


« Au revoir, Lieutenant… »

Sec, froid, dénué d’émotions… Haven a repris son masque en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Mais le regard perdu derrière ses lunettes ne trompe personne, n’est-ce pas ? C’est d’ailleurs pour ça qu’elle les redresse avant d’ouvrir la porte et de disparaître dans le brouhaha du poste de police, direction la porte mais surtout la voiture, à grandes enjambées.

Elle le laisse derrière lui sans rien de plus qu’un « au revoir » poli et formel. Elle le fuit, et il est peu probable qu’elle le rappelle un jour…

Pourquoi tout le monde dans cette ville essayait de la déstabiliser ?

Haven n’aime pas être déstabilisée…

Une fois arrivée chez elle, elle cassera quelque chose…

Le choix retombera sur le cadre contenant une photo de son frère…


Plus tard vers => Scénario 1


Dernière édition par le Sam 28 Juil - 0:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La belle et la bête   La belle et la bête Icon_minitimeDim 22 Juil - 18:34

Fin de l’histoire…Baiser rompu, le moment s’éloigne… Je vois les larmes dans ses yeux, je sens son esprit troublé par cet acte si simple. Et moi-même j’ai mal, j’ai fait une chose que je n’avais pas fait depuis….depuis mon divorce. Et oui Haven, le lieutenant Martigan n’a embrassé que deux femmes en sa vie, mon ex et toi… Mais ça tu ne le sauras jamais. Dernier regard qui veut tout dire et…

Au revoir, Lieutenant…

Voila elle reprend son masque… Mais ça ne me trompe pas, elle a été marquée par cela. La porte se referme alors et je m’écroule enfin à terre adossant mon dos à cette porte. J’ai besoin de pleurer, de faire sortir cette émotion de mon corps sans que personne ne le voit. Vision….Des visions sur elle…Mais pour une fois je les chasse, je ne veux pas savoir ses crimes. Il est des moments ainsi en sa vie. Ce que j’ai fait en ce bureau, cette façon que j’ai eu de percer les défenses de cette femme, c’était…. C’était inqualifiable, n’ayons pas peur de le dire. Mais si c’était à refaire, je ne changerais rien.

Je reprends doucement ma respiration, séchant mes larmes. Il ne faut pas que ça se voit, je dois rester le dur que l’on se représente quand on parle de moi. Je me relève doucement alors, récupérant la carte de la demoiselle. Pas sur qu’elle accepte de me revoir après… Enfin vous aurez compris, je ferais mieux de jeter le numéro au sol. Mais non, je ne le fais pas, je le garde. Et d’un coup une personne frappe à ma porte. La vie reprend son cours normal. C’est le lieutenant Martins, un grand blond au sourire colgate et aux cheveux longs. Une pub vivante pour le surf californien ce type.

Hey Martigan…. Alors comme ça, on reçoit la miss valentine dans son bureau ? T’aurait du l’envoyer au mien après, à ce qu’il parait c’est une chaudasse cette fille et un super bon coup… Je lui aurai fait découvrir le paradis… Et quand il y en a pour un…

Mon poing part dans la gencive du blondinet….. J’entends craquer la mâchoire et certaines dents ne doivent pas être intactes… Il tombe à terre, me regarde étonné et peureux, sa bouche laissant échapper du sang.

Putain de merde….. Désolé….. Je savais pas que…. Enfin tu sais ce qu’on dit…. Excuse mec.

Je l’ignore, remettant ma veste en cuir, lolita dans son holster. J’ai envie de sortir, de m’aérer. En plus aujourd’hui, j’ai une audience extraordinaire pour la gamine. Rapport à certains incidents à l’Odéon. Je me dirige à pas lents vers la sortie, l’air frais m’accueille et me caresse. Je m’allume à nouveau une clope et regarde la ville autour de moi. Non loin d’ici j’aperçois l’immeuble abritant les locaux de Messia. Une dernière pensée pour toi princesse. Ne perds pas ce qui te reste d’humanité dans le cloaque de cette ville, tu vaux mieux que cela. Un jour nous nous recroiserons, peut être en amis, peut être en ennemis, j’en ai la certitude. Je souris et m’éloigne alors, rejoignant mon quotidien.

Bonne chance Princesse.


(Suite ici: https://pandore.1fr1.net/Organa-l-ile-du-Centre-coeur-de-Gallisco-c3/La-Satuana-f12/Hopital-f27/-p456.htm#456)
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