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 Le Parfum

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Wesley Martigan
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Wesley Martigan


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MessageSujet: Le Parfum   Le Parfum Icon_minitimeVen 12 Oct - 0:42

Messia… En ce triste jour l’entreprise pharmaceutique la plus connue de Gallisco était le théâtre d’incidents. La foule excitée de façon savante par certains meneurs avaient organisé une manifestation spontanée sur le parvis….La police surprise par l’ampleur du mouvement, ou tout simplement comme je le supposais complice de la manifestation avait envoyé les rares policiers à ne pas être occupé aider le personnel de sécurité à protéger les locaux… Et deviner qui se trouvait dans les heureux élus ? Et oui votre ami Wesley, toujours dans les bons coups. Bon voyons le bon coté des choses… Mon casque et mon splendide treillis bleu marine empêcherait la belle de me revoir… Pas que j’y tenais pas au contraire mais si elle ne le souhaitait pas…

Merde le cœur qui s’emballe…Pas bon ça, essayons de trouver un autre sujet de préoccupation… Tient qu’est ce que ses manifestants cherchent ? Des banderoles m’annoncent la couleur…. Suite aux dernières vaccinations foireuses, le peuple cherchait des boucs émissaires. Or l’âme par d’habiles manœuvres avait réussi à faire porter le chapeau à des entreprises extérieures…Et cette manif n’était qu’une des nombreuses qui avaient lieu en ville à l’heure actuelle. J’en rageais presque et au fond de moi j’avais peur… Pour Haven oui, même si j’étais sans doute le dernier individu dont elle se souciait. Et finalement je n’étais pas mécontent d’être ici.

Bon Marty espèce d’idiot… La section qui est sous tes ordres attend…. Rappelle toi ses cours d’anti-émeute à l’école de police… D’abord les lacrymos, puis si jamais ça ne se calme pas le canon à eau et la charge. Sauf que je n’ai pas de canon à eau et que nous ne sommes qu’une vingtaine face à un petit millier…Remarque, un bon tabassage ça te remettrait les idées en place non ? Parce que ça a pas été très fin avec Caly ? Bref va falloir trouver un moyen de t’excuser… Et j’ai comme idée que de simples mots ne suffiront pas…

La foule face à moi s’agite… Y a de tout, de la mère de famille en colère, de l’étudiant chevelus contestataire, du cadre en pause et de la petite frappe qui se réjouit de piller les lieux. Rien de franchement bien méchant… Je lève les bras, les hommes se préparent et je hurle au mégaphone :


Police de Gallisco ! Ce rassemblement est illégal et au nom de la directive de sécurité publique je vous ordonne d’y mettre fin immédiatement sous peine d’amendes et d’emprisonnement.

Ca bouge… C’est bien ce que je pensais, la majorité de ses gens ne sont pas des pros…. Y a qu’un petit groupe qui reste et qui commence à courir vers nous. Leur chef est un petit type rablé qui se déplace plus lentement…. Sont pas plus d’une cinquantaine…

Bref je donne l’ordre de charger…. Mes hommes hurlent et après le lâcher traditionnel de gaz lacrymogène, nous y allons…Le gaz envahit vite la place et les poumons des types d’en face. Un coup de matraque par ci, un autre par là… Et me voici face au chef qui se tient debout…Qui m’envoie un violent coup de poing dans le casque…La verrière qui explose…Qui a dit qu’il fallait obligatoirement faire 2 mètres de haut pour avoir le pouvoir de force? Pas moi, alors qu’il me saisit et me balance au sol avant de tomber à son tour sous les coups de mes hommes…

C’est doux le bitume de Messia….J’entends que ça s’agite, les voix qui demandent des secours, les rues trop embouteillées pour faire intervenir les ambulances, un collègue qui m’examine et qui déclare que je suis juste groggy…

Bref on me transporte à l’intérieur, direction un lit de l’infirmerie du bâtiment avant de m’y laisser seul, récupérant doucement…

Ca sent une odeur de médicament….Je suis bien allongé là….Mal au crâne mais c’est pas pire qu’après une cuite…J’entrouvre les yeux, la pièce est petite, carrée… Un meuble, un bureau, deux lits dont celui sur lequel je suis, des murs blancs et le silence…Paisible silence alors que je ferme à nouveau les yeux me laissant alors bercer doucement…. Depuis combien de temps suis-je là, je n’en sais rien… Mais je suis bien….

Un bruit, la porte qui s’ouvre….Non mes yeux ne s’ouvrent pas encore…Puis alors cette douce odeur légère, fruitée qui chatouillent mes narines frémissantes… Ce parfum qui me rappelle tant quelqu’un…. Qui réveille tous ses sentiments enfouis… Et mon cœur qui s’emballe alors que mes yeux s’entrouvrent au bout d’une longue minute…. Rêve ou réalité ?

Je tourne alors mon regard vers la présence, en espérant magré toute raison que ça soit elle….
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Haven Valentine
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MessageSujet: Re: Le Parfum   Le Parfum Icon_minitimeSam 13 Oct - 21:00

« Mesdames, Messieurs, nous sommes témoins aujourd’hui d’une scène incroyable. En effet, suite à l’incident pharmacologique qui a failli mener la population de Gallisco à sa perte, les entreprises susceptibles d’avoir distribuer les vaccins commandés par notre Gouvernement sont en ce moment même sujettes à de terribles attaques révolutionnaires de nos chers concitoyens. La police fait tout pour limiter les dégâts mais l’Âme de Gallisco ayant refuser de donner plus de renseignements sur les coupables n… »

« Coupez-moi ce téléviseur !!! Et arrêtez de lambiner ! Au travail ! »

Non mais regardez-moi ça…

Messia… En ce vendredi matin, se dresse sous les attaques verbales et physiques d’une bande de dégénéré ignorant tout de ce qui se trament au dessus de leurs têtes. Ils sont là, s’amusant avec leurs bâtons et leurs slogans stupides à m’insulter moi et mon entreprise. Ils sont là qui gueulent que nous avons essayer de les tuer, que nous sommes stupides, que nous avons fait des erreurs. La Police essaye de les arrêter… Ouais, bien sûr. La police a envoyé les rebus de sa propre équipe pour aider la mienne. Pas étonnant. L’Âme essaye de nous discréditer… Et putain, j’ai peur qu’elle réussisse !

La porte de mon bureau s’ouvre à la volée. Je me retourne lentement en entendant mon assistant gueuler :

« Hav… Patron ! C’est une catastrophe ! Des employés se sont faits attaqués alors qu’ils voulaient venir travailler ! Ils n’ont rien mais … »

Ah, s’ils n’ont rien, c’est plus mon problème. Je repose mon regard dehors. Je ne vois rien du dernier étage, ou si peu… Un point noir qui bouge et s’articule de diverses façons. Je suis arrivée tôt ce matin, c’est pas une mauvaise chose, ma foi, en voyant ça.

« Qu’allons-nous faire ??? »

Hm… Faire ? Que pourrions-nous faire, à part réparer les dégâts matériels mineurs et nettoyer le trottoir après le passage de la tempête ? … Je soupire. Bouh, c’est chiant tout ça. Et ça m’énerve, mais j’essaye de me contenir. Inutile de piquer une crise, pas vrai ? Il suffit de rester patiente. J’aurais ma revanche sur l’âme, bientôt. Dans l’Armansva, on travaille d’arrache-pied pour ça. Il faudra d’ailleurs que j’en parle à Wheezy…

« Rien. Calmez-vous un peu ! Il n’y a rien à faire. Personne ne sort de ce bâtiment tant que la police n’a pas régler elle-même le problème. Qu’ils travaillent un peu pour changer. »

Il me regarde comme si je venais de sauter par la fenêtre. Déguerpi, p’tit. Tu m’embêtes aujourd’hui. Quelques pas, et je rejoins mon bureau. Mon sac est là, je commence à le fouiller à la recherche d’un petit tube en plastique. Mais une fois que je le trouve, je me demande si le destin ne m’en veut pas aujourd’hui… Il est vide…

« John ! Attendez une seconde… »

« Mon nom c’est… »

« Rien à foutre. Vous ne savez pas s’il y a des calmants à l’infirmerie ? »

Il hausse les épaules en prétextant que c’est pas son boulot. Il faut vraiment que je me calme. Et que je calme la douleur de mon ventre. Saloperie de cicatrice… Dix ans, et elle est toujours douloureuse. Une histoire de tissus nécrosés. Il faudrait que je retourne à l’hôpital pour arranger ça, un de ces quatre… Mais la douleur me rappelle qu’elle est là… Allez comprendre comment mon cerveau fonctionne pendant que je sors de mon bureau et que je me dirige vers les ascenseurs. Un de libre, génial ! J’entre et je m’en vais au 3e étage.

Ding ! Quel bruit horrible…

La porte s’ouvre. Et je marche, à travers les différents couloirs. C’est quelle porte, déjà ? Je ne descends pas ici très souvent. Enfin, je la retrouve. Il y a marqué infirmerie juste dessus. Je croise une ou deux personnes qui me saluent mais j’évite la conversation. Et je ne dois pas avoir l’air de très bonne humeur vu qu’elles m’évitent elles aussi. Bien, parfait même.

J’ouvre donc la porte. Le calme… Quel bonheur. Alors que dehors ça hurle encore un peu. Mais la manifestation tire sur sa fin. Les policiers doivent être en train d’embarquer les derniers résistants.

La pièce n’est pas grande. Un dispensaire à gauche, et deux lits pour les malades à droite. Je m’attendais à la trouver vide. Mais je me trompais…

Je me fige sur place…

Quel étrange endroit pour se retrouver, hein, Wesley ?

Mon cœur s’emballe… Qu’est-ce que t’as, toi, tout à coup ? Il est là, allongé, les yeux fermés et une belle bosse sur le crâne. Il a été envoyé ici ? Pourquoi ? Un lieutenant pour une manifestation, étrange non ? Je l’ai dit plus haut, pourquoi. On a là la preuve que son propre groupe ne l’aime pas. Enfin, je m’avance, un peu, pas trop. Il est réveillé ? Oui, il ouvre un œil, puis deux… puis il me regarde…

Nos regards qui se croisent, s’entrecroisent, ne se lâchent plus… Je reste figée là, au milieu de la pièce, sans savoir comment réagir… Wesley Martigan… a l’art de foutre le souk dans ma tête…

Puis je décide de m’approcher. Un peu, puis beaucoup. Je m’assieds sur une partie du lit qu’il n’occupe pas, sans le quitter du regard. Mes yeux se portent sur le bleu de sa tempe. Et je soupire, malgré moi…

« Tu sembles avoir l’art de t’attirer dans les ennuis, Wesley… Qu’est-ce que tu fiches ici, hein ? »
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Wesley Martigan
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MessageSujet: Re: Le Parfum   Le Parfum Icon_minitimeSam 13 Oct - 22:04

Ses yeux…Ses yeux gris si profonds, si doux qui croisent mon regard en silence… Suis-je donc en train de rêver, encore groggy par ma chute ou quelqu’un a-t-il entendu les souhaits de mon cœur malgré les blasphèmes que j’ai prononcé en sortant de chez Caly ? La douleur à ma tête me rappelle que non, je ne suis pas en train de vivre un songe…

Le silence s’installe, alors que je me redresse doucement, lentement…Elle est là, debout face à moi, revêtu d’un pantalon noir élégant et d’un chemisier d’un blanc immaculé qui ne fait que souligner la beauté nacrée de sa peau…. C’est sur que simplement revêtu de mon treillis bleu marine, je fais tache à coté. Et voila que le trouble habituel que je ressens à chaque fois que je la vois se rappelle à moi, mes sens qui s’emballent, ma raison qui s’évanouit

Elle s’avance doucement, félinement…Pas un mot alors qu’elle s’assoit sur mon lit, me frolant presque. Je sens son odeur délicate chatouiller mes narines, mon regard toujours plongé dans le sien, s’y noyant volontairement.

Un soupir et c’est sa voix si sensuelle qui caresse mes oreilles alors…. Wesley et pas lieutenant Martigan, rien que cette appellation augmente mon rythme cardiaque…Les ennuis, oui, c’est vrai, mais là je ne regrette pas. Si tu savais Haven à quoi je suis prêt pour te protéger… Ses coups là ne sont rien et je suis à prêt à revivre dix fois ce combat pour un seul sourire sur tes lèvres si douces que je n’ai embrasser que deux fois… Laisse moi etre ton Lancelot, oh Guenièvre des temps modernes. Bon arrête ton délire mec, si elle entendait tes pensées, que dirait elle ? Elle rirait sans doute…

Je me redresse donc m’installant à son coté, assis…. Nos jambes se touchent presque, jeu de frôlements non avoués involontaires. Nous sommes si proches, encore plus qu’à l’hôtel Antilles…. Et c’est ainsi que je réponds, calmement, lentement, d’une voix qui essaye d’être assurée mais qui ne l’est pas :


Ce que je fiche ici…. Et bien mon travail, je crois me souvenir que certaines personnes hostiles en avaient contre tes locaux…. Et donc je suis intervenu avec les forces de police, comme l’exige mon métier, Haven….

Sourire qui se forme sur mes lèvres alors que je prononce son prénom… Demi mensonge que je fais là…. Oui, c’est vrai, cela fait partie de mon travail, mais en général le maintient de l’ordre est réservé aux grades les plus bas… J’avoue, je me suis joint aux hommes quand j’ai appris que Messia était menacé…Tu peux me détester Haven, m’ignorer à ton choix, jamais je ne laisserais quelqu’un, fut-il le président en personne te faire du mal…. Oui je suis dingue, dingue d’avoir des sentiments pour une femme connue pour sa débauche, pour quelqu’un qui, sans doute, joue aux jeux du pouvoir et de l’argent. Mais c’est mon choix et je sais que sous ce vernis se cache la jeune fille pour qui mon cœur bat la chamade. Qui a dit que l’amour était rationnel, je vous le demande…

Et toi ? Tout va bien depuis…

Tait toi idiot… Pas la peine de lui rappeler ainsi l’hôtel, c’est pas forcément le meilleur de ses souvenirs….Eeeeh stop Marty-Boy, y a ta main qui touche trop celle de la belle. T’a vraiment envie qu’elle s’enfuit ainsi ? C’est peut être une des rares fois où tu as l’occasion de la revoir alors… La perd pas bêtement, enivre toi donc de son odeur, de sa présence avant de la perdre sans doute à nouveau.

Tes yeux qui replongent dans les siens…. Qui lit-elle ? Sais tu lire les yeux Haven ? Moi j’y arrive pas, rien que regarder les tiens me fait perdre toute logique.Ce qui est sur c’est que je ne cache rien…Part pas s’il te plait, reste un peu, donne moi un peu de bonheur en m’accordant quelques minutes… Et voila que je parle… Une phrase banale parmi tant d’autre…


En tout cas, heureux de voir que tu es en sécurité ici, Haven….

Et toujours ma main qui m’échappe, qui joue à caresser celle de la belle….
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Haven Valentine
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MessageSujet: Re: Le Parfum   Le Parfum Icon_minitimeLun 15 Oct - 18:20

Non, ne t’approches pas si près, Wesley… Sans le savoir, tu me fais frissonner. Pas de froid, non. Tu me frôles. En as-tu conscience ? Je ferme les yeux un instant, juste le temps de reprendre contenance. Te voir ici, c’est vrai, cela m’a fait un choc. En plus de tout ce qu’il se passe. Respire, Haven, calme-toi avant qu’il ne le remarque. Il ne doit rien remarquer… Il souffrirait s’il remarquait, parce que tu sais Haven que ça ne fonctionnera jamais, pas vrai ?

Il parle, d’une voix lente et calme, de sa voix douce et rassurante, bien que mal assurée elle-même. Comme l’exige ton métier, Wesley ? J’ignorais que les lieutenants d’aujourd’hui venaient en aide à des morceaux de béton et de verre ! Enfin, tu es là,… le pourquoi, je m’en fous. C’était surtout histoire de lancer la conversation sur un sujet. Et je n’en avais pas d’autre.

Pourquoi tu souris, Wes’ ? T’es content de me voir ? Ou bien ton explication te fait rire ? Comment je vais moi ? Hé bien, si j’entrais à l’infirmerie sans savoir que tu t’y trouvais, c’est que j’ai un problème. Mais cela, je ne te le dirais pas. J’ai trop de problèmes pour que tu t’y mettes aussi, Wesley. Depuis quoi, d’abord ? La dernière fois où j’ai failli passer à la casserole et que tu m’as sauvé in extremis ? Oh, oui, j’ai juste manqué de me démettre un bras. Le reste, plus de peur que de mal, malheureusement. Je préfère la douleur à la peur.

Tu cherches mon regard des yeux, Wesley ? Hé bien regarde-moi, que je te regarde… Y lis-tu mes mensonges, petit lieutenant ? Toi… T’as pas l’habitude de mentir, ça ce voit… Tes yeux sont une ouverture gigantesque sur ton âme…

Et soudain, ce que j’y lis me met mal à l’aise…

Tu veux tellement que je reste, Wesley ? Cela semble si important pour toi… Comment puis-je vouloir me lever et partir loin de toi avec un tel regard ? Un choc… Ta main sur la mienne… Pourquoi t’as toujours cette manie de vouloir me toucher ? de vouloir me caresser ? Et pourquoi je ne repousse pas ta main ? Pourquoi je ne me lève pas et ne pars pas ? Ne te fais pas de fausses idées, Wesley. Il n’a pas beaucoup de gens dans ce monde dont j’apprécie véritablement la présence. Il fallait que tu sois l’un deux. C’est tout.

« Je vais bien, merci. Même si j’ai une troupe de manifestants à mes portes, que mes actions sont en chutes libres et qu… Je vais bien. »

Ouf, Val’, dit pas de conneries non plus. Il est flic, hein, le p’tit. Ramène cette foutue mèche rebelle de devant tes yeux et voilà. T’es belle, ma grande. Redresse-toi un peu. Lâch… Non ? Bon, bah ne lâche pas sa main alors. Tss, sentimentale, Haven ? Il me semble que tu le deviens de plus en plus, c’est pas bon, moi je dis.

« Attend une seconde… J’pars pas… »

Quoi ? Pourquoi tu lui dis ça, Haven ? Tu t’écartes lentement, soudainement mais lentement. Tu te lèves et tu t’en vas vers le dispensaire. Tu cherches quoi ? Ah oui, ta drogue du jour. Médicaments, quand vous nous tenez. Elle trouve enfin cette petite boite de calmants. C’est pour calmer la douleur. C’est pas assez puissant, mais ça suffira jusque ce soir. T’en prend deux pour être sûre et t’avale, remettant la boite sèchement dans l’armoire en fer et la refermant courageusement. Bien, Haven, tu viens de prouver à un flic que t’es dépendante mais que tu sais te contrôler.

Tourne-toi, maintenant. Regarde-le et explique-lui… ou retourne simplement t’asseoir, comme tu le fais, en soupirant légèrement.

« Désolée. J’suis pas droguée, fait pas gaffe. J’avais plus de médocs en haut, j’suis passée en chercher ici, je ne savais pas que tu étais là… »

Tu devrais apprendre à cesser de mentir, Haven, pour qu’il puisse lire la sincérité de ton regard. Mais t’y arrive pas, … Pourquoi ?
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Wesley Martigan
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MessageSujet: Re: Le Parfum   Le Parfum Icon_minitimeLun 15 Oct - 22:53

Moment unique, moment magique…. Là sur cet humble lit d’infirmerie, ta main dans la mienne comme deux adolescents, tu me dis aller bien malgré tous tes soucis. La femme forte reprend le dessus sur la jeune femme romantique qui sommeille en ton inconscient ? Ou les deux cohabitent en ton esprit?…

Qu’importe je suis là, savourant le silence et ta présence, me procurant des frissons par milliers. Un geste alors que tu joues avec cette mèche devant tes yeux et que tu te redresses là devant moi, tenant toujours ma main… Oui tu es belle Haven, belle et désirable… Mais tu n’es pas que cela à mes yeux…

Et voila que tu te lèves… Doux mots visant à me rassurer, à me dire que tu reviens et tu te lèves… Je m’en mords les lèvres alors que tu te diriges vers l’armoire, mes yeux ne cessant de t’admirer… Va ma princesse, fait ce que tu as à faire et revient à mon coté… Ta présence me manque déjà, c’est idiot je sais…

Et te voila qui revient, qui te rassoit, proche, encore plus que lors de ton départ. Nos corps se touchent, ce ne sont plus des frôlements à ce niveau là. Et je me sens perdre mes moyens, ma raison vacillante….

Pas droguée ? Pourquoi me dis tu cela Haven ? Rien que cette affirmation me signifie ta dépendance à ce type de médicaments… Ma princesse, que t’arrive t’il ? Tu me dis cela comme ça, de bout en blanc…. A chacun ses remèdes tu me diras… Je me saoule bien, détruisant mon foi peu à peu… Mais j’ai l’avantage de savoir que je serais mort avant d’en avoir les séquelles… Quand à toi… que j’aimerai te sentir heureuse, de ce bonheur qui était écrit d’une fine écriture en ton journal intime… Ce petit journal qui m’a fait te découvrir telle que tu es sous ta carapace. A cet instant, j’aimerais te donner ma volonté, enfin ce qu’il en reste pour t’aider à résister… Mais je ne peux que t’aider, ce combat est ton combat…

Et voila un bras qui m’échappe, qui se glisse sur tes hanches, nos corps encore plus rapprochés, mes yeux plongeant et se noyant en les tiens sans possibilité de me sauver…Mon second bras qui rejoint le premier, et mon front qui se pose sur le tien…

Silence, silence…. Combien de temps resterons nous ainsi, blotti à nous fixer, corps contre corps… Je n’en sais rien et je m’en moque, plus rien d’autre n’existe que cette enlaçade à mes yeux… Je suis si bien, là en tes bras, apaisé… Et toi, Haven, que ressens tu à ce moment ? Si tu en avais envie, il serait si simple de me repousser, de redevenir la femme impitoyable croqueuse d’homme et moi le petit lieutenant de police insignifiant… En finir là, à tout jamais jusqu’au jour où tes yeux superbes tomberont sur une notice nécrologique annonçant ma mort parmi toutes celles de la ville… A moins que tu ne lises même pas cette rubrique…

Mais tu ne le fais pas, tu restes là en mes bras, blottie contre moi, toujours nos regards là dans l’autre, comme si nous avions peur que parler ne casse la magie de ce moment unique, de cet instant où nos sentiments transparaissent… Qu’est ce que je ne donnerait pas à cet instant pour connaître tes pensées, ma jolie princesse…

Les visages se rapprochent, doucement, lentement…. Que suis-je donc en train de faire ? N’en as-tu pas marre de faire souffrir les gens auxquels tu tiens Wesley ? Qui sait où te mènera un acte comme celui que tu t’apprêtes à faire, Mais avoue…. Si tu croyais en dieu, tu vendrais ton âme au diable plutôt que de refuser pareil instant…

Et perdu à tout jamais, noyé dans ton regard, tendrement, amoureusement, mes lèvres se scelleront alors à celle de la belle…
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MessageSujet: Re: Le Parfum   Le Parfum Icon_minitimeDim 21 Oct - 13:41

J’essaye de reprendre le fil de mes pensées, de savoir quand tout cela a commencé, quand tout cela s’est terminé, … non, cela n’est pas fini, cela vient à peine de débuter. Mais quand, exactement ? Cette nuit, dans cet hôtel, lorsque tu m’as rendu mon journal ? Ou lors de notre premier baiser, dans ton bureau, lors de cet interrogatoire ? Lorsque tu m’as sauvée des griffes de mes violeurs ? Ou lorsque j’ai remarqué ton regard emprunt de jalousie en me voyant avec Wheezy ? Quand ? Maintenant ? Non, ce sentiment étrange était déjà là, quelque part. Pourquoi tu m’as fait ça, Wesley ?

Cette chanson de question tourne dans ma tête alors que je te regarde. Pourquoi je veux rester là, près de toi ? Pourquoi je ne veux pas te mentir ? Je n’y arrive plus face à toi. Mes mensonges sonnent creux et ils ne tromperaient pas le flic le plus idiot de cette terre. Pourquoi j’ai envie que le temps s’arrête, pour avoir le temps de tout t’avouer ? Pourquoi je ne peux pas le faire ? Je te blesserai, Wesley. Tu ne connais pas encore tout de moi. Je ne veux pas que tu changes d’opinion. Je veux rester belle intérieurement à tes yeux. Car il n’y a que toi qui me voit comme ça. Pour les autres, je ne suis qu’un beau morceau. Et ce genre-là, pour eux, ça n’a pas d’esprit, ça compte pas. C’est bon une nuit, deux ou trois peut-être, et puis basta. Je me plonge dans l’illusion de croire que je les retiens près de moi par ma simple beauté… J’ai le don de garder les hommes dans mon lit depuis cette épidémie, c’est tout…

Mais toi, Wesley, je ne t’ai rien fais. J’ai pris la fuite avant même d’y penser. Je ne peux pas faire ça à un homme qui me portent de tels sentiments. C’est tout à fait différent, tu sais ?

Je frémis en sentant tes bras m’enlacer. « Non, pas ici » me souffle une petite voix dans ma tête. Puis ton front se pose sur le mien et ton regard capture mes yeux. Mon souffle s’accélère légèrement et je te fixe sans plus pouvoir faire un geste. Mes bras, lentement, remontent et mes mains s’accrochent à quelque pan de ton treillis bleu. Pars pas. J’aimerai pleurer mais je ne trouve pas de raison. Je suis… bien. Pourquoi pleurer ? Je reste là, dans tes bras. Ne dis rien, Wesley, s’il te plait. Ne dis rien et reste là. Ne casse pas ce moment. Mais pourquoi je te demande ça ? S’il y en a un de nous deux qui pourrait vouloir casser cet instant, c’est moi, pas vrai ? Toi, tu me cours après et tu me veux dans cette position depuis longtemps, je le lis dans tes yeux. Et toi ? Que lis-tu dans les miens ? Est-ce l’incertitude ou bien ressens-tu par mon regard l’étrange sentiment qui monte en moins comme un essai de papillon concentré dans mon estomac ? … Ou alors c’est ce fichu médicament qui fait effet, peut-être…

Puis tu te rapproches, Wesley. Ton regard quitte le mien une seconde pour se poser sur mes lèvres avant de revenir dans l’abîme gris de mes yeux. Mes mouvements ne sont plus les miens, je viens lentement à la rencontre de tes lèvres à mon tour.

Ensuite…, c’est le noir complet.

Ses lèvres sur les miennes, son corps collé au mien, cette promiscuité enivrante et délicieuse… J’ai les yeux clos et je ne fais soudainement plus attention à ce qui nous entoure. Mes bras changent lentement et délicatement de position, venant entourer les épaules et la nuque du lieutenant pour l’approcher un peu plus et donner un peu plus d’intensité au baiser, l’empêcher de se décoller. Faut-il que je me calme ? Il fait noir tout à coup, un lit à disposition, intimité… Personne ne vient jamais ici… Ou presque.

Combien de temps durera ce baiser ? Je l’ignore. Ce que je n’ignore pas, c’est son intensité. Un échange de sentiments partagés avec une telle ferveur qu’il me laissera presque pantelante et ébranlée au possible. Wesley, il n’y a que toi pour faire apparaître autant de sentiments en moi en une seule fois. Mais lorsque j’entrouvre les yeux, le baiser cesse soudainement…

Il fait réellement noir dans cette pièce.

Je cligne des yeux. Je remarque à peine les contours de Wesley contre moi. Je raffermis mon étreinte, instinctivement, de peur de le perdre dans cette obscurité. Puis je murmure, contre son oreille, comme si les murs avaient des oreilles et la possibilité de transmettre aux autres fourmis qui devaient grouiller dans le bâtiment…

« Il semblerait qu’il y ait une coupure de courant… »

J’ignorais alors que cela était vrai, que les manifestants avaient d’une façon ou d’une autre réussi à couper l’électricité et que nous étions donc enfermés dans l’infirmerie car le système d’accès de la porte se verrouillait automatiquement dans ce genre de situation. Je n’avais pas de temps à penser à cela… Je repris possession des lèvres du Lieutenant Wesley Martigan.
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Wesley Martigan
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MessageSujet: Re: Le Parfum   Le Parfum Icon_minitimeDim 21 Oct - 16:01

Mes lèvres se joignent aux siennes, douce et tendre caresse qui me fait frissonner alors que ses bras se joignent autour de mon cou…. Brusquement la lumière s’éteint…Panne de courant mais je m’en moque, mon esprit est ailleurs, dans les bras de cette femme, ma langue se joignant à la sienne en un doux ballet empreint de tendresse et…D’autre chose, d’un sentiment indéfinissable qui me guide vers elle, lueur dans une vie de ténèbres. Le temps n’a plus de valeur, que sont secondes, minutes, heures à coté de ce moment intemporel qu’est ce baiser, ce contact entre nos deux corps lovés l’un contre l’autre… J’aimerais à cet instant exprimer ce que je ressens pour toi Haven, mais… Ce baiser, notre baiser en dit plus que tous les mots que je pourrai prononcer…. Pourquoi toi et pas une autre ? Peut être parce que tu es si humaine malgré ce masque, peut être parce que…. Bref ce n’est pas important ce genre de question, seul ce délicat moment compte…

Mais toute chose à une fin même les moments tel que celui-ci… Nos lèvres se quittent à regret, un peu comme si l’on éloigne deux aimants l’un contre l’autre…Et effectivement je réalise à présent qu’il fait noir…. La logique voudrait que je me lève, que j’aille voir mais ce serait quitté les doux bras et le corps qui est contre le mien… Ce serait rompre le charme, redevenir le Lieutenant Wesley Martigan et là laisser redevenir la belle et inaccessible mademoiselle Valentine…Et ça je ne peux m’y résoudre encore, je ne peux lui dire une nouvelle fois encore… Surtout quand je la sens se cramponner à moi et me chuchoter quelques mots à l’oreille au quel je répond aussi, chuchotant d’une voix tremblante…


Oui, ça devrait être rétabli d’ici quelques temps…

C’est d’une banalité… Mais c’est ainsi, je perds mes moyens face à elle… Je pourrai me lever, défoncer la porte… Mais non je ne fais pas, je n’en ai pas envie… Et toi Haven quel est ton choix ? Tes actions me donnent la réponse en une nouvelle union de nos deux bouches en un baiser toujours aussi tendre mais un peu plus passionné la danse des langues se faisant plus tourbillonnantes, mes mains remontant en ton dos, le massant avec douceur…

Haven, Haven, j’aimerais te dire tant de choses sur ce que je ressens pour toi, j’aimerais tant te dire ce mot qui fait peur : amour… Mais je n’y arrive pas, j’ai beau le ressentir, les mots ne sortent pas…Alors je t’embrasse, je le fais passer en ce baiser, en cette union de nos âmes, ce moment si délicat… L’entends tu ? Je n’en sais rien, ce que je sais c’est que tu ne me repousses pas bien au contraire….

Et à nouveau le baiser prend fin alors que je la garde contre moi… Plus d’un en aurait profité, serait allé plus loin au vu de ta réputation Haven… Mais pas moi, non, je te désire certes mais pas que ça…. Et ton corps lové contre le mien suffit à me donner cette impression de bonheur unique, cette sensation d’être bien et de partager…. D’avoir enfin quelqu’un pour partager mon âme.

Mes mains remontent…. L’une d’elle se perd en ta chevelure et en un geste la caresse, la lisse, jouant avec tendrement… Ma bouche elle, embrasse ton front, laissant les lèvres caresser à nouveau cette peau si douce, si délicate… Combien d’hommes y ont goûté, combien t’ont donné du plaisir mais pas d’amour ? Je n’en sais rien et cela ne m’intéresse pas, je ne suis pas jaloux…. Je n’ai pas à l’être d’ailleurs…. Non ce qui compte c’est ce moment que nous partageons en ce silence étrange en l’infirmerie…

J’aimerais te parler, de ce que je ressens, de ma vie, des gens que je fréquente, te confier mes doutes, mes sentiments, ne rien te cacher pour que tu te fasses ta propre idée de l’homme qui te tient comme si tu étais le trésor le plus précieux de ce monde… Mais j’ai peur qu’en rompant ce silence, ce soit tout ce charme qui s’évapore. Et je suis si bien ainsi, à jouer avec tes cheveux, à déposer des baisers amoureux sur ton visage, à te sentir contre moi… J’aimerais que cela dure éternellement…. En tout cas je ne regrette rien, je vendrais jusqu’à mon âme pour revivre tel moment, alors que à nouveau en les ténèbres nos regards se croisent et nos bouches s’unissent a nouveau, réatirées l’une vers l’autre comme si elles étaient les morceaux séparés du même être…
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MessageSujet: Re: Le Parfum   Le Parfum Icon_minitimeVen 26 Oct - 15:49

J’avais peur qu’il s’écarte pour aller voir, peur qu’il me lâche et me laisse sombrer à nouveau. S’il l’avait fait,… je connaissais déjà ma réaction à l’avance… Le mur se serait redressé entre nous et il n’y aurait plus eu de charme, plus de magie, plus de douceur, et encore moins de câlin et de baiser. Mais il ne le fit pas, il répondit à mon murmure et me serra dans ses bras. Je fermais les yeux et me blottit contre son torse musclé, l’embrassant à nouveau avec une certaine ferveur, mêlée à la passion. Toi, Wesley, ton baiser est encore plus délicat, plus… amoureux ? Est-ce moi qui invente des sentiments désormais ou bien est-ce ce que tu n’oses me dire et que tu essayes de faire transparaître dans ce moment unique ?

Le baiser prendra fin avec lenteur et réticence, comme si aucun de nous deux ne voulait quitter les lèvres de l’autre. Puis je finis par me blottir totalement dans tes bras, la tête lovée dans le creux de ton épaule, écoutant ton cœur battre la chamade contre ma tempe. Il bat trop vite, ton cœur, Wesley,… Il entraîne le mien dans une course effrénée. Respirons, calmons-nous. Ne laissons pas les réactions de nos corps briser ce moment. Je suis à toi, là, tu peux faire ce que tu veux de moi, je ne t’en empêcherai pas, et tu le sais mais tu ne fais rien. J’en ai les larmes aux yeux…

Mais je ne pleure pas. Je souris dans le noir. Tu ne peux pas le voir, mais je souris. Tes mains qui caressent mes cheveux, tes baisers sur ma peau… cela m’apaise et j’aimerai de plus en plus avoir le pouvoir d’arrêter le temps. Nous sommes seuls dans une pièce pleine de ténèbres, avec un silence léger et bienvenu. Que demander de plus ? Que tu m’emmènes loin de ce monde, Wesley, avant que je ne recommence à te faire du mal…

Nouveau baiser, nouveau plongeon dans cet abîme qui est désormais le nôtre. Mes mains remontent, mes bras t’enlacent. Qu’est-ce que cette chose froide contre mon bras ? J’ouvre lentement les yeux, on se décolle à nouveau, sans tout à fait se lâcher, je pose mon front contre le tien et cherche cette lueur familière qu’est ton regard, comme la lumière au bout du tunnel… Et voilà que ma main, emportée par la curiosité, se pose sur la crosse de ton arme, de ta lolita.

Et je me fige…

Ton arme, Wesley, tu la portes encore dans un moment pareil ? Ton arme… Elle me met mal à l’aise. Un jour, j’en suis persuadée, tu t’en serviras contre moi. Peut-être pas consciemment, mais tu l’as déjà fait. Moi, l’Apocaliptic Blow, mes amis, mes affaires, mon argent, ma vie… Tu découvriras un jour qui je suis réellement et cela ne te plaira pas. Ta lolita, tu t’en serviras. Si tu tiens vraiment à nettoyer cette ville du mal qui l’empoisonne…

Mon poing qui se referme sur l’arme… Non, je la lâche et je recule, dans un sursaut.

« P… Pardon »

Je secoue la tête. Qu’est-ce qui me prend ? Je me redresse, je soupire. Pardon, Wesley, je ne voulais pas interrompre ce moment… Je relève les yeux vers toi. Qu’y lis-tu ? Rien, il fait trop noir pour lire peut-être. Ou bien ma peur brille à des milliers de kilomètres à la ronde ?
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MessageSujet: Re: Le Parfum   Le Parfum Icon_minitimeVen 26 Oct - 16:55

Haven, Haven, ma princesse… Je suis là à t’embrasser, te caresser sans oser aller plus loin, à te tenir contre moi… J’ai peur de te perdre, tellement peur que ce moment finisse et que nous repartions chacun vers notre destin, vers cette vie si terne…Mais je devrais te remercier de me donner ce moment, cet instant de lumière dans ma vie de ténèbres.

Puis je sens tes doigts sur la crosse de mon arme…Alors que mon front est contre le tien…Tes doigts qui se referment, ton souffle qui s’accélère… Tu as peur ma princesse ? Peur de moi ? Je sais… Tu te dis que nous sommes ennemis, que cette arme, ce simple objet pourrait servir contre toi… Me crois tu capable de m’en servir contre toi ? Si tu savais…Si tu savais ce que je ressens à cette idée… Je préfèrerais la retourner contre moi plutôt que de te faire du mal…C’est idiot n’est ce pas ?

Je sens ton malaise…Tu t’éloignes te redresse, me dit pardon…. Pardon de quoi….C’est à moi de m’excuser, de prendre mes responsabilités….J’ai amené mon arme ici et brisé ce moment délicieux….A moi de réparer, mais je t’en prie part pas…Tu as si peur….Et voila que je saisis ta main dans la mienne, les emmenant toutes deux vers mon arme…Sur la crosse que je saisis la sortant, l’éloignant de nous, sur cette table à coté du lit. Comprends tu Haven ? C’est un symbole… Jamais je ne te ferais du mal, comprends tu ?

Je relâche ta main, puis te rapproche a nouveau doucement, te recollant à moi caressant ton corps doucement… Avant à nouveau de reprendre tes lèvres d’essayer de te rassurer ma princesse, d’un long et doux baiser, d’une nouvelle caresse de nos lèvres et de danse de nos langues…Je m’abandonne à toi, je te livre tout alors qu’une larme invisible dans ce noir profond coule sur ma joue, tombant en le vide.

Le baiser cesse à nouveau mais je te garde contre moi, comme un trésor le plus précieux de ce monde pourri…Partons Haven, partons de cette ville pourrie, allons vivre au loin sur une île à vivre de nos sentiments naissants… Mais je ne peux pas….Et toi non plus… je maudits en moi-même cette destinée, cette chose qui écrit nos vies… Mais tu as le droit, ma douce Haven de connaître le garçon qui te tient si fort contre lui, qui te caresse si tendrement et parcours ton visage de baisers…Alors je parle, je me laisse aller à me confier :


Je m’appelle Wesley Martigan, je suis né il y a 27 ans, le 16 Janvier à Gallisco dans le quartier de little Eire…

Et ainsi d’une voix tremblante, je te chuchote ma vie, je ne te cache rien de l’homme qui te tient…. Irina, la petite, ma carrière dans la police… Tout y passe, j’en ai assez de ses faux semblants, je m’efforce de briser ce mur déjà fissuré qui nous sépare, j’en ai assez…Je ne veux plus te perdre, Haven…Alors je t’offre mon esprit, mes pensées….Et toi tu m’écoutes blottie dans mes bras, telle une adolescente dans celui de son premier amour…Plus sincèrement qu’ont été les nôtres, ma princesse, de premier amour… Et me voici littéralement nu devant toi….Tu sais tout de l’homme, de cet éternel adolescent qui te tient en ses bras…La seule chose que je n’ai pas abordé c’est ma mort… Tu me prendrais sans doute pour un dingue si ce n’était pas déjà le cas… Et autre chose….Une simple phrase de trois mots sur ce que je ressens mais que je n’arrive pas à prononcer, car il y a toutes les chances que cela te fasse fuir à nouveau et te jeter en les bras d’un autre… Comme au fidia’s…Et dieu seul sait que je ne veux pas revivre cette soirée là…

Et voila c’est la fin alors que je reprends tes lèvres comme si elles m’avaient manqué ce bref instant où je t’ai parlé…

Comme si enfin j’avais trouvé mon phare dans les ténèbres qui composaient ma vie….
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MessageSujet: Re: Le Parfum   Le Parfum Icon_minitimeVen 26 Oct - 18:24

Compréhension, incompréhension ?… J’ignore si tout cela est clair dans ma tête, Wesley. Tu prends ma main et voilà que nous éloignons ensemble cette arme de nous. J’ai l’impression de savoir ce que cela veut dire, mais en même temps je n’oserai l’évoquer tout haut. Je te fixe, à travers les ténèbres. Nos corps se retrouvent, nos lèvres également. J’aime le goût de tes lèvres, Wesley. Elles sont… si douces, si tendres. Je t’embrasse, délivrant dans cette étreinte des sentiments que je croyais profondément éteints depuis longtemps…

Ma main se pose sur ta joue. Inconsciemment. Tu pleures, Wesley ? Je l’efface doucement. L’heure n’est pas aux pleurs. Nos lèvres s’écartent de nouveau et je me blottis contre toi. Tes bras musclés, ton torse fort. Combien de coups ce corps a-t-il reçus, certains par ma faute ?

Je croyais que nous pourrions finir par nous scinder l’un dans l’autre comme ça, tout simplement dans le silence, dans l’acceptation du triste sort qui nous attend dehors : séparation, haine, guerre peut-être ? Mais non, je ne m’attendais pas vraiment à entendre tout ça. Ta voix a débuté tel un murmure à mes oreilles et voilà que tu te confies à moi, Wesley, à moi, ton ennemie…

Je t’écoute, les yeux clos, me perdant dans cette obscurité et dans la fermeté de ton étreinte si agréable. Mais je reste à la surface, accrochée à tes lèvres qui, tout contre mon oreille, me content ta vie. Quelle vie, Wesley… Elle ne semble pas t’avoir épargné, toi non plus. J’aurais aimé t’aider… de n’importe quelle façon, même si j’ignore totalement comment. Tu abats un mur pour te rapprocher de moi et à la fois pour que moi je me rapproche de toi. Et je fais le pas, sans toutefois aller trop vite. Je t’écoute, plus patiente que je m’en serai cru capable, mais moi-même je ne me livre pas. Il y a des secrets qu’il vaut mieux taire et tu connais déjà tous les secrets que j’aurais pu envisager de te dévoiler. Nous le savons tout les deux, même si tu ne l’acceptes pas encore : je suis un de ces maux que tu t’es juré un jour d’éliminer, Wesley, que tu le veuilles ou non.

Que j’aimerai qu’il en soit autrement ! Que j’aimerai pouvoir refaire ma vie pour vivre à tes côtés ! Mais je ne peux pas. J’assume pleinement mes actes. Pire, je ne les regrette pas. J’ai fait ce que j’avais à faire et je continuerai à le faire, Wesley. Cela n’a rien de personnel contre toi. Nous avons des idéaux différents. Malgré notre amour partagé, je ne tournerai pas le dos à ma vie pour toi. Et je sais que tu feras pareil, non ? Remettrais-tu en doute toutes tes plus profondes convictions pour moi ?… J’en doute fortement.

Nos lèvres ne semblent pas vouloir se passer les unes des autres plus de quelques minutes. Voilà qu’elles se retrouvent à nouveau pour un baiser des plus ardents. Embrasse-moi que je t’embrasse, Wesley. Alors que je mesure à peine totalement toute la confiance que tu fondes en moi, je me demande jusqu’où je serais prête à te dévoiler mon cœur.

Lentement, toujours plongés dans les ténèbres et le silence, alors que nos deux corps s’offrent l’un à l’autre, ils retrouvent ce doux confort qu’offre le matelas du lit de l’infirmerie. Il ne s’agit pas de la meilleure qualité, mais franchement qui s’en soucie ? Tout ce qui importe, c’est toi, tes lèvres et ton corps contre le mien. C’est toi, tout entier, que j’embrasse…

A défaut de ne pouvoir nous enfuir, mon cher lieutenant Martigan, je vous propose de construire le temps d’une « nuit » un monde rien qu’à nous, où il n’y aurait aucune barrière, aucun précipice, aucun poison, aucun gouvernement, aucun groupe rebelle, aucune drogue, aucun alcool, aucun souvenirs néfastes… Juste toi… et moi…

Qu’en dis-tu ? Tu m’emmènes là-bas, Wesley ?

S’il te plait…
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MessageSujet: Re: Le Parfum   Le Parfum Icon_minitimeVen 26 Oct - 19:40

Que dire de ce moment…Y a-t-il seulement des mots sur terre pour décrire notre union, ce moment unique où elle et moi nous unirent dans un tourbillon de sentiments ?…Oui je t’emmène Haven, je t’emmène sur cet îlot de paradis qui n’appartient qu’à nous, cet endroit imaginaire sans tout ce qui nous sépare, cette demeure secrète où je peux dire enfin à quel point je tiens à toi, où seuls nos émotions et nos caresses ont de l’importance…

Lorsque j’ouvre les yeux à nouveau, j’ai perdu toute notion du temps…Tu es là lové contre moi et je te tiens avec douceur, mes mains ne se lassant de te caresser, ma bouche de t’embrasser, nos peaux nues l’une contre l’autre, nos vêtements répandus dans la pièce…Que pensez de cela ? Je ne regrette rien de ce moment, de cette union délicieuse…Et toi Haven qu’en as-tu pensé ? As-tu senti la profondeur des sentiments que j’ai mis en cet acte charnel ? Je ne sais si j’ai été différent de tes autres amants, cela c’est à toi que cette réponse appartient… Ce que je sais par contre, c’est que même avec Irina, je n’avais connu telle communion…

Perdu en ses pensées, je dépose un baiser sur ton front, Haven…Te tenant toujours… Mais le destin a décidé de reprendre son cours et voici que les lumières se rallument nous éclairant tous deux, encore enlacés, brisant la magie du moment…

Soupirs, soupirs alors que lentement nous nous séparons l’un et l’autre à regrets, ne sachant pas si ce moment aura un jour une suite. J’ai du mal à lâcher ta main alors que nous nous redressons l’un et l’autre… Mais comme le reste, nous rompons cet ultime contact, nous rhabillant avec lenteur, comme si ni l’un, ni l’autre n’en avions envie…

Mon communicateur se met alors à vibrer…Les hommes cherchent à me joindre alors que je prends la communication.


Lieutenant Martigan, ici le sergent Meyers. Nous avons réussis à maîtriser le forcené qui avait pris le contrôle du bloc électrogène mais mademoiselle Valentine est portée disparue… Personne ne l’a vu depuis deux heures…

Un soupir alors que je fixe Haven se recoiffer devant la glace du lavabo….La revoici élégante comme si rien ne s’était passé… Mais son regard gris clair posé sur moi semble me signifier que non, elle n’oubliera pas cet instant comme moi… Je réponds donc à mon homme.

Cesser les recherches…Mademoiselle Valentine est avec moi et je l’escorte à son bureau pour une évaluation des dégâts.

Et je coupe alors la conversation avec mon subordonné, replongeant mon regard dans celui d’Haven…

Et bien voila…. Il va falloir y aller…. Je t’escorte jusqu’à ton bureau et je vais devoir aller faire mon rapport…

Abruti… T’a fini de lui dire des banalités ainsi ? Dit lui ce que tu ressens, conclut sur quelque chose de positif, dit lui ses mots qui n’osent pas sortir… Mais non, tu te contentes de te rapprocher, l’embrassant avec tendresse une dernière fois avant l’ultime séparation de vos lèvres…Et de lui chuchoter quelques mots fatidiques :

Je tiens à toi, vraiment…. Même si tu...ne veux plus me revoir....Je comprends et...

Avant de te décoller une ultime fois sans le dire attendant qu’elle soit prête à sortir, à rompre ce charme où nous nous sommes enfermés volontairement..
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