Requiem (né James Mattew O'Connell)

Nom:
O'Connell
Prénom:
James Mattew
Sexe:
masculin
Age:
35 ans
Date de Naissance:
17 mars 2735

Caractéristique:
Souplesse
Groupe:
Renaissance de Pandore
Place au sein du groupe:
simple informateur occasionnel
Statut:
clochard, musicien de rue, dealer..

Particularité :
enfant de la balle, il chante, joue du violon, jongle, fait des tours de passe-passe...
Description physique:
« Une belle tête de tox », aurait résumé Requiem avec un sens de l’autocritique remarquable.
En réalité il n’est pas si usé que ça, en apparence, et semble même avoir traversé ses trente-cinq ans de misère et de toxicomanie sans grand dommage. C’est juste une impression, et seuls quelques signes, cicatrices, bleus, marques, stigmates divers montrent à quel point il a morflé en route.
Il aurait pu être beau en son jeune temps, mais des années de nuits dans la rue à même la rue et des kilos de substances illicites dans les veines en ont fait un gars maigre comme un clou, sec comme un coup de trique malgré sa nonchalance naturelle, avec une tête usée par l’alcool et le pavé et de grands yeux d’une nuance de gris clair surnageant dans une cornée jaunâtre.
Naturellement sommé d’une touffe de cheveux noirs ayant une fâcheuse tendance à partir dans tous les sens, il ne quitte jamais son vieux bonnet troué qui sert aussi d’abri à Candy, son pote le rat d’égout.
Pourtant, il semble retrouver un peu de grâce dans ses tours, lorsqu’il fait danser les balles et les torches entre ses doigts ou qu’il fait apparaître des roses ou des pigeons derrière les oreilles des passants, lorsqu’il chante à la lune ses vieux airs sortis d’on ne sait où, lorsqu’il promène ses mains usées sur le bois patiné de son violon.
Des moments comme ceux-là ne sont pas si rares qu’on pourrait le croire, mais ce serait un vœu pieu de croire qu’ils révèlent sa vraie nature.
Description psychologique:
Parce que malgré tout ce qu’on peut en dire, Requiem est et restera un clodo qui vendrait sa mère pour un peu de dope.
Ravagé jusqu’à la moelle par des années de vie dans la rue, c’est un être bizarre, que d’aucuns qualifieraient de fou alors qu’il a juste un peu dévissé de l’orbite terrestre pour aller se perdre dans ses délires dont il ne descend jamais vraiment.
Ce n’est pas quelqu’un d’immoral, il a juste adapté sa notion de bien et de mal à la vie de clochard, sans pour autant se priver d’accès de générosité ou de sentimentalisme aussi rares que soudains.
Histoire:
Requiem, né James Mattew O’Connell, est né un beau jour de mars 2735, et fut abandonné aussi sec par sa génitrice qui prit tout de même la peine de laisser dans son couffin un petit carton où une écriture maladroit indiquait nom, prénom et date de naissance.
Le gamin passa ses premières années dans un orphelinat miteux, et découvrit peu à peu ses talents de contorsionniste qui firent de lui un véritable phénomène de foire au milieu des gamins privés de tout et qui n’avaient pas vu grand-chose de leur courte vie.
La vie du marmot bascula le jour de ses six ans, alors qu’il s’amusait à défier ses petits camarades de lécher leur coude.
Un cirque de passage dans la ville avait décidé d’offrir un peu de divertissement aux orphelins, et avait dressé son chapiteau non loin ; deux acrobates qui passaient par là aperçurent le gamin qui faisait une démonstration de ses talents de contorsionniste.
Les papiers furent bien vite signés, et l’enfant fut adopté par la troupe.
Requiem connut sous le chapiteau chamarré une nouvelle vie, d’étoiles et de sueur; benjamin de la compagnie, il était à la fois leur larbin et leur chouchou, et chacun lui inculqua un peu de son art.
Auprès du dompteur, il apprit à apprivoiser les animaux ; auprès des acrobates, à faire des cabrioles et se plier dans tous les sens ; auprès de l’orchestre, à jouer de toutes sortes d’instruments ; auprès du magicien, à faire des tours de passe-passe…
Des années de boulot, mais des années dorées pour l’enfant, malgré la misère de la troupe et le travail harassant.

Hélas, l’avènement d’un gouvernement autoritaire sonna le glas de l’errance de ces joyeux drilles, qui furent obligés de se fixer pour échapper à la sévère répression. Les saltimbanques n’avaient plus droit de cité dans le nouveau monde qui avait éclôt.
Balayés comme tant d’autres par l’épidémie qui frappa la population, la troupe décimée se sépara quelques temps après s’être installée dans la périphérie miteuse de la capitale.
Requiem ne fit que rejoindre le flot grossissant de malheureux livrés à eux-mêmes que drainait la ville après le fléau qui avait frappé le monde ; comme beaucoup d’autres, il se trouva un coin sec où poser ses fesses, se mit à mendier pour gagner sa croûte, et comme la vie dans la rue ne pardonne pas, tomba le nez dedans et devint accro à pas mal de drogues pour pouvoir tenir le coup. Et aussi parce qu’un paquet de clopes coûtait moins cher qu’un repas chaud.
De fil en aiguille, de combine louche en bon plan, il se rapprocha des remous bien louches de Pandore et leur donna un coup de main de temps à autre, moyennant rémunération évidemment. Ceci dit, ce n’était qu’un simple concours de circonstances qui l’avait amené là ; comme beaucoup d’autres, Requiem avait mentalement régressé au stade du cloporte et plaçait sur un piédestal tout homme qui avait un semblant de pouvoir, de fortune, ou tout simplement un gros calibre. Et il préférait éviter de contrarier ceux qui semblaient avoir de plus en plus d’influence et de popularité. Même s’ils étaient responsables de la mort du quart de la population, dont les seules personnes qui lui étaient chères.

De toute manière, au stade où il en est, tout ce qu’il a à perdre c’est la vie. Alors quitte à prendre des risques, autant que ce soit pour quelque chose qui lui fasse miroiter la promesse, même illusoire, d’une vie un peu moins pire.

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