Nom: Gallaghan
Prénom: Jack
Sexe: Masculin
Age: 36 ans
Date de Naissance: 17 avril 2734
Caractéristique: Silence
Groupe: L’âme de Gallisco,
Place au sein du groupe: La Main
Statut : Si sur le plan commercial, son nom est connu pour être celui d’un actionnaire sachant particulièrement bien placer ses investissements ou faire pression sur ceux à qui il les a confiés, son rôle dans le gouvernement est beaucoup moins clair, et d’autant plus qu’il ne fait strictement rien pour se mettre en avant bien au contraire. Alors à moins que l’on ne fasse partie d’un petit cercle d’initiés…
Description physique: On ne le remarque que rarement. La raison en est toute simple, physiquement Jack Gallaghan est d’une banalité presque décevante. De taille moyenne, il ne fait donc parti ni des petits ni des grands, de corpulence moyenne, il n’a rien de rachitique ou de gras, pas de muscles réellement développés, pas de souplesse évidente. Ses gestes sont peut-être empreints d’un certain velours, facilement expliqué par les conséquences désagréables des caractéristiques du Gène Exsecratio, mais n’ont pas, loin s’en faut, la grâce d’un danseur. Son corps est l’objet d’un entretien régulier mais celui-ci est simplement destiné à le garder dans une bonne santé nécessaire à sa place. Dans ce milieu de pouvoir où les mains manucurées et les costumes impeccables sont de mise, il ne fait pas défaut à la règle, mais son attitude souvent teintée d’ennui ou de morgue n’attire guère.
Quant à son visage, l’air peut-être un peu plus jeune qu’il n’est, il pourrait également être oublié rapidement, si ce n’était ce regard un peu trop incisif, et leur couleur d’un brun pâle n’y est pour rien. Après tout c’est une couleur aussi banale que le châtain de ses cheveux coupés courts. Mais il serait dommage de passer à côté de la seule chose sortant un peu de l’ordinaire chez cet homme. La seule ? Peut-être sa voix est-elle également à remarquer, elle qui peut influencer la vie des habitants de Gallisco. Grave, profonde, feutrée, elle est, elle aussi le résultat des désagréments du fait d’avoir les caractéristiques Silence du gène.
Description psychologique: Désillusionné. Jack a bien eu une jeunesse, avec son lot d’idéaux, de grands rêves et d’espoirs universels. Seulement elle semble irrémédiablement enterrée et depuis longtemps. Et comment pourrait-il en être autrement quand vous pouvez entendre les murmures de vos congénères ? Quand vous vous prenez de plein fouet la mesquinerie des uns dans le meilleur des cas, ou les machinations des autres, leurs petits secrets ridicules ou morbides ? Quand leur égotisme fait jour sans qu’ils le sachent ? Allons bon. La meilleure chose que l’on puisse encore faire pour eux est de garder une certaine stabilité, de ne pas laisser trop de marge aux pires éléments de la société et en cela il partage l’avis de l’Oeil. Connaissant trop les commérages, il a développé une réelle aversion pour l’idée d’une vie publique. Aussi il n’est visible que rarement, préférant l’intimité de son bureau, de ses appartements ou de l’anonymat, la présence de personnes bien connues ou à sa botte, ou bien ne s’intéressant pas à lui, qu’à une foule dont les yeux seraient rivés sur ses faits et gestes.
Une dizaine d’année plus tôt sous ces dehors assez froids, la passion latente restait présente. Après tout pourquoi serait-il à ce poste autrement, lui qui ne s’intéresse guère au pouvoir, guère à l’argent qu’il possède déjà ? Il resta assez longtemps persuadé que malheureusement l’égalité absolue était impossible, mais qu’il valait mieux faire des sacrifices comme certaines libertés individuelles plutôt que l’ensemble de l’humanité ne vire dans un chaos libertaire où la loi de la jungle finirait par réduire les hommes à rien. Quant aux « dérives » autoritaires, il en rejetait la faute aux opposants au gouvernement, s’ils ne s’agitaient pas tant pour leurs ambitions personnelles, alors chacun aurait pu enfin faire son travail correctement.
Mais désormais, avec l’apparition des effets secondaires du Gène Exsecratio même cette motivation a disparu. Oh pas complètement, car Jack est encore déchiré entre cette tendance idéaliste et l’image que lui renvoie une humanité qu’il estime peu, si peu qu’il ne soucie plus des individus depuis longtemps, qu’il n’éprouve plus ces sentiments humains que sont la pitié, la compassion à moins qu'il ne s'agisse peut être de l'une de ces espèces d'animaux ou de plantes sur le point de s'éteindre. Les bêtes, les végétaux et les objets d'art (non subversifs, naturellement) le touchent nettement plus que ne pourra le faire une personne, même un enfant. Et s'il s'agit de défendre un idéau c'est celui du bonheur d'une communauté, pas de celui de chaque individu. Finalement les seules choses dont il soit réellement sûr, c’est que premièrement il est bien mieux à sa place actuelle que dans les bas-fonds de la ville, et que deuxièmement, cette situation lui donne en défis et en adrénaline ce qu’il désire, elle en deviendrait presque un jeu, un jeu dangereux où le calme et la maîtrise est de mise mais où la victoire pourrait se révéler exquise. Alors entre semi-dépression muette, et l'exaltation joueuse d'un joueur d'échec, la main qui fait se mouvoir les pièces est-elle celle d'une personne vraiment stable ?
Histoire: Jack est né d’une famille à l’origine modeste mais qui, peu après sa naissance, vécut une ascension sociale plus que bienvenue dans une famille de trois enfants, ce qui était déjà, et de loin, trop pour leurs économies. Le père Gallaghan ayant finalement obtenu un inattendu, inespéré nouveau poste dans son entreprise pharmaceutique, et celui-ci lui ayant permis de redresser un secteur en perte de vitesse face aux concurrents de la filiale et finalement de toucher le jackpot, douze ans plus tard, en prenant place à la table du Conseil d’Administration.
Pour son fils cadet en revanche, ce fut loin d’être une enfance comme on en rêve, dont on
garde des souvenirs impérissables et qu’on regrette. En nouveaux riches qu’ils devenaient, les époux Gallaghan exigeaient de leurs enfants qu’ils se conduisent de manière irréprochable, non, plus, excellente. Des retours d’école entre copains du même âge patronnés par une mère, de l’insouciance qui ne dura que quelques six années, il ne resta pas grand chose sous l’enseignement dur et acharné qu’il leur fut prodigué à lui et ses sœurs. Pas de temps aux loisirs. En principe.
Bien entendu, alors que l’adolescence pointait le bout de son nez, Jack se décida même anarchiste en contradiction avec le dogme parental. S’échappant plusieurs soirs, se risquant à fréquenter ces personnes que l’on disait justement « non fréquentables », affrontant les colères paternelles comme le faisaient les héros des romans qu’il avait pu lire en secret. Qui aurait pu croire devant ces envolées furieuses pleines de grands sentiments révolutionnaires, oui qui aurait pu croire qu’il deviendrait un jour l’un des personnages les plus dangereux qui soient pour de tels mouvements philosophiques ou anarchiques, qu’il garantirait la culture unique ? Les choses commencèrent à changer avec des déceptions en principe sans conséquence, des renvois à sa nouvelle classe sociale. Mais l’intelligence peut-être, fut-elle aussi à l’origine de ce revirement. Malgré tous ces beaux principes, qui n’étaient finalement les siens que par crise d’adolescence en mal de reconnaissance, l’idée de devoir vivre comme tout le monde ou de soutenir une cause qui paraissait franchement perdue d’avance, lui inspirait peu à peu, et sans qu’il se l’avoua tout de suite, une sainte horreur. Mais surtout, il lui parut de plus en plus absurde de prétendre pouvoir garantir le bonheur de toute une population par des idées anarchistes. L’histoire regorgeait d’anecdotes prouvant bien qu’on ne pouvait laisser la bride au cou du peuple. Il finissait même toujours par se ré enchaîner à de nouveaux dictateurs. Les hommes ne désiraient pas la liberté, à part quelques cas spéciaux, non ce qu’ils voulaient c’était la sécurité. Et s’ils ignoraient ce qu’ils pouvaient avoir, ils ne souffraient pas de ce manque. La connaissance faisait naître le désir, et si celui-ci ne pouvait être satisfait, la souffrance.
Sur ces nouvelles idées, le jeune homme se remit à ses études avec plus de sérieux pour le bonheur de ses parents et la déception d’une sœur, l’indifférence d’une autre. Avec acharnement, et au point de ne plus vraiment voir le jour pendant quelques années, il poursuivit de concert des études commerciales et de droit, persuadé que c’était là que se trouvait l’essence du pouvoir, dont celui d’appliquer ses idées. A un peu plus de vingt-trois ans, remarqué pour ses résultats, il entra dans le secteur de la gestion intérieure de la ville de Gallisco, puis deux ans et demi plus tard, commença de travailler pour le gouvernement.
Ses vingt-six ans eurent lieu dans un climat suppurant. Le Fléau sévissait et pour les agents gouvernementaux une bataille contre la montre s’était engagée. De sa vie, Jack ne se souvenait avoir été aussi épuisé. Entre les manœuvres souterraines qui s’étaient avérées nécessaires, les coups médiatiques, les alliances contre-nature passées avec des réseaux mafieux, les heures passées à trouver un moyen d’empêcher la situation de devenir un argument pour des opposants, une bombe sur le point d’exploser. Et cette population aussi changeante qu’une girouette, au point qu’il commençait à s’en dégoutter sérieusement. Et les effets du vaccin….. Une lente montée en puissance, une lente descente aux enfers. Le monde semblait s’écrouler sous les assauts de tous ces bruits, de toutes ces voix, ces caquètements infernaux et hypocrites. Des musiques qui avaient pu lui plaire, il en détruisait les supports rageusement ne supportant plus les défauts qu’il entendait désormais, leur en préférant d’autres qu’il n’avait auparavant pas même réellement écoutées. Ses relations changèrent aussi sensiblement, se détournant ou même se vengeant d’amis se révélant aussi peu fiables qu’un marécage puant, leur préférant des êtres sans intérêt visibles se montrant désormais dignes de confiance, loyaux.
Alors qu’après quelques années, au sein même du Gouvernement on s’entre-déchirait, à force de ruses et de coups bas, il faut bien l’avouer, grâce à la place et les revenus que lui laissait en héritage son père lorsque celui-ci estima qu’il était plus que temps pour lui de se retirer face à tous ces évènements, bref grâce à un ensemble de facteurs il se fit lentement une place, qu’il jugeait légitime puisque peu semblaient être ceux qui se souciaient encore du sort du système et non de leur personne. Ceci lui permit également d’obtenir un appareillage lui rendant moins difficile le vacarme ambiant lorsqu’il devait subir une foule. Loin d’être parfaite, la minuscule machine qu’il retirait sitôt qu’il n’en avait plus besoin, lui donnait des migraines presque aussi pénibles que s’il ne l’avait pas utilisée. Mais au moins elle lui permettait de ne pas être distrait par tous les sons qui l’entouraient et de pouvoir, par exemple, suivre une conversation avec son voisin de table en dépit de toutes les discussions qui pouvaient les entourer. Pourquoi ne donnait-elle toujours pas entière satisfaction cela restait une véritable question pour les concepteurs. Mais ça ne fit que réduire un peu plus ses relations avec le Monde. Qu’importait de toutes façons, quand certains ne voyaient encore en lui que l’actionnaire arriviste profitant des acquis paternels, il menait avec d’autres une traque sans merci pour ceux qui prétendaient avoir ouvert la boîte de Pandore. Qu’est-ce que ces gens prétendaient au juste ? Pour quoi pensaient-ils se battre ces imbéciles ? Quelle importance ? Ils nuisaient, et comme des insectes, il fallait les écraser.
Et lentement, presque sans s’en rendre compte car trop captivé par toutes les actions qu’il entreprenait, il se retrouva à un niveau tel qu’il ne pouvait vraiment aller plus haut. Ses rivaux, on ne les entendait plus, d’ailleurs on ne les voyait plus. Et qui aurait la mauvaise idée de s’en souvenir ? Devenu un homme plus embarrassé du moindre scrupule, ayant baigné depuis si longtemps dans les coulisses du pouvoir et les dessous du théâtre de la société, il ne peut plus vraiment imaginer faire autre chose de son existence. Rien qui ne serait profondément ennuyeux. Non autant continuer ma foi. Les choses restent intéressantes, le jeu continue de se complexifier, et il n’est pas question de perdre.
[Question subsidiaire] : Comment avez-vous découvert le forum? Tour de Jeu,
Lun 4 Fév - 0:15
