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 Heure de pointe..

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Jack Gallaghan
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Jack Gallaghan


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MessageSujet: Heure de pointe..   Heure de pointe.. Icon_minitimeMar 5 Fév - 21:05

[Navré d’ouvrir un nouveau topic quand il y en avait d’autres sans réponse, mais je n’en ai pas trouvé où il aurait été logique de croiser mon personnage donc…]

Il n’aurait pas été illégitime de qualifier cette matinée de fatigante, épuisante, assommante. Mais pour Jack, ces quelques heures passées à passer des transactions, guetter le moment opportun pour acheter, revendre, passer un coup de fil, tout ça s’était presque révélé comme un loisir. Une pause agréable. Comme le fait de se retrouver finalement, avec un compte en banque plus impressionnant que jamais, ce qui était sans importance depuis longtemps, à siroter un café noir et brûlant à l’une des seules tables encore désertes à cette heure de déjeuner, table en retrait, offrant un calme que ses oreilles, même électroniquement protégées, ne pouvaient qu’apprécier.
S’accorder ce moment à ne se soucier de rien, même si c’était pour quelques minutes, après ne s’être soucié que du jeu que représentait la bourse, lui était quasiment nécessaire. Une manière de vider un trop plein de pensées et de réflexions, de laisser son inconscient les classer de lui-même, pour pouvoir repartir de plus belle dans les intrigues sinueuses qui faisait sa vie depuis plusieurs années. Les erreurs, quand on pouvait les éponger, coûtaient toujours cher. Nécessaire, vraiment…

Malgré le bourdonnement latent qui pressait ses tempes doucement, il prenait son temps. N’accordant pas un regard à un vieux journal qu’il avait déjà dépouillé de toutes les informations qu’il pouvait en tirer, ses yeux passaient rêveurs d’une personne à un objet, d’un objet à une fenêtre, d’une fenêtre à un pot de verdure, prenant peu à peu conscience, avec une déception amère, que le café ne cessait de se remplir et qu’à ce rythme, on risquait fort de venir l’importuner dans l’espoir d’avoir une place pour s’asseoir. Il est vrai que la table à laquelle il se trouvait aurait facilement pu accueillir quatre personnes, en se serrant peut être même trois de plus. Les citadins jouaient admirablement bien les sardines, alors pourquoi pas plus ? Epargné jusque là grâce à son statut d’aisé connu du personnel qui empochait toujours avec ravissement ses pourboires à plus d’un chiffre, alors que les quelques places encore libres se remplissaient peu à peu, il était à craindre qu’il ne finisse par ne plus bénéficier d’un esseulement fort plaisant.

Eh bien tant pis, s’il le fallait il verserait une gratification plus généreuse qu’il n’était usuel pour que les serveurs repoussent un éventuel importun. Ou bien il pourrait même le donner à l’importun en question. Gallaghan n’ignorait pas que l’argent ne se refusait pas, du moins pour l’écrasante majorité des gens. Trop de besoins inassouvis, trop de désirs déçus, trop de rêves pas réalisés. Oh il ne le savait que trop bien. Si son temps n’avait pas été trop pris à contrer les machinations d’hurluberlus anti-gouvernementaux, de politiciens assoiffés de glorification personnelle, il aurait alors pu prendre ses journées à réfléchir aux problèmes du niveau social de Gallisco. Quand les gens ont de quoi vivre, la violence baisse, l’économie se porte bien, les industriels et commerciaux sont contents. Une belle harmonie. Et décidément cette situation n’était pas digne d’une capitale, mais que faire pour le moment ?

Il se rencogna un peu dans sa chaise lorsqu’il vit des traders avec qui il avait monté quelques contrats juteux. Le voir, c’aurait pu être un prétexte pour eux à s’asseoir avec lui, prétendre discuter pour enfin pouvoir poser leurs fesses, laisser leurs jambes prendre du repos. Leur conversation ne l’intéressait pas pour le moment, il avait eu sa dose d’économie pour la journée, nul besoin d’en rajouter, de réécouter mille et une fois les mêmes vantardises. Suivant des yeux, surveillant même leur progression afin de s’assurer qu’ils ne s’approchent pas, il fut aussi surpris qu’eux lorsque l’un d’eux chût lamentablement en trébuchant sur la mallette d’un autre client. Un rire bref, léger, presque silencieux mais parfaitement sincère, fusa aux milieux d’éclats plus gras, plus aigus, plus graves ou stridents chez ceux qui avaient aussi vu cet épisode comique.

Et son attention toute prise par l’événement, ne l’avertit donc naturellement pas de l’arrivée d’un nouveau venu. Ce ne fut que quand son regard attrapa du coin de l’œil l’ombre portée sur son café qu’il leva les yeux.


[Libre à qui veut. Et pour ceux qui n’aiment pas les premières rencontres, pas de souci pour prétendre déjà se connaître pour x y raisons. Wink ]
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Monroe
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MessageSujet: Re: Heure de pointe..   Heure de pointe.. Icon_minitimeMer 6 Fév - 4:19

[je n'ai pas pu résister, une rencontre entre deux des dirigeants des deux entités ennemies, c'était trop beau ^^]

Mmm...Je trouve leur jus de chaussette immonde, j'ignore comment vous faites.

Un grand jeune homme à l'habillement parfaitement inapproprié pour un haut lieu de la finance mondial venait d'offrir à son nouvel interlocuteur un avis très personnel sur la qualité de la boisson amère servie dans l'établissement, et cela avec un manque total de bienséance. Chemise fleurie, jean large et troué tombant sur des pieds nus enfoncés dans de vieilles claquettes, voilà ce qui formait l'attirail vestimentaire de l'inopportun visiteur. Qui souligna par ailleurs ses propos avec un sourire désabusé, écrasa sa cigarette fumante sur le coin de la table et jeta devant lui un antique magazine pour enfants.

Je peux ?

Ajouta-t-il sur le ton convenu de celui qui sait d'avance qu'il n'y a qu'une seule réponse possible à une telle heure de pointe dans l'unique café de la Bourse de Gallisco.

Phrase d'usage qui lui permit d'achever l'élan dans lequel sa volonté et son corps s'étaient déjà engagés en prenant place sur une des chaises et en étirant ses longues jambes sous le meuble. Un long soupir de contentement suivit la féline libération.

Monroe observa ouvertement son compagnon avant de jeter un long regard sur l'assemblée d'individus qui peuplaient la brasserie. Le mouvement perpétuel lui évoquait la fluctuation des capitaux, et si il avait devant lui ceux qui prétendaient (avec plus ou moins de raison) incarner les artisans de cette nébuleuse entité économique; il aimait à songer que pour eux aussi, il existait dans un ailleurs inconnu des individus qui contrôlaient leur propre cheminement avec plus ou moins d'exactitude. Investissant et pariant sur leurs existences.

Restait que malgré ses affaires et sa condition qui le plaçaient de fait dans cette catégorie de gens, il se sentait relativement éloigné de cette armée d'haruspices quêtant dans les entrailles des chiffres quelque révélations décisives.

Son bras se leva à l'approche d'un serveur qui n'était visiblement pas venu à lui pour prendre sa commande. Il ne laissa cependant pas l'employé desceller ses lèvres et l'enjoignit plutôt à lui apporter une boisson gazéifié quelconque. Sa voix douce mais autoritaire ne laissait supposer qu'aucune discussion n'était envisageable, du moins pas pour le moment.

Il se tourna ensuite vers Jack et lui adressa de nouveau un sourire las en lui désignant son journal d'un bref mouvement de menton.


Comment va le monde ?
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MessageSujet: Re: Heure de pointe..   Heure de pointe.. Icon_minitimeMer 6 Fév - 21:50

[Oui ça promet..^^]

Quelle poisse ! L’individu qu’il avait face à lui faisait malheureusement parti sans le moindre doute possible du genre de personnes que même une compensation financière ne ferait probablement pas bouger. Le sourire qui s’était invité sur son visage disparut aussi soudainement qu’il était apparut. Semblant ne pas prendre en compte la remarque au sujet de son café (il lui en aurait coûté d’agréer, mais ça n’était pas pour rien qu’il insistait lourdement chaque fois qu’il venait ici pour avoir une dose de caféine, serrée, noire, où l’on ne risquait pas de voir sa cuillère dans sa tasse, et manifestement, les remarques avaient finalement porté), il se résigna à ce que non seulement on vienne s’asseoir à ses côtés, mais qu’il faille en plus engager une conversation. Avec rien de moins que la tête de l’Apocaliptic Blow…

« Comment voulez-vous qu’il aille ? La majorité du temps, les nouvelles sont les mêmes. Il n’y a que les noms qui changent. Faits divers, célébrités et autres politiciens… Criminalité, mariages sans intérêt, Gallisco, nouveau programme média, Monroe… »

Le sourire en coin et le geste léger qu’il fit indiquait sa reconnaissance du personnage. Il continua sur un ton plus malicieux.

« Mais vous serez peut-être intéressé par la nouvelle de la disparition d’une espèce de perruches venue d’Océanie ? Son dernier représentant vient de s’éteindre au zoo du jardin botanique. Ou bien celle d’un ancien acteur. L’espèce est moins rare, je l’admets, mais celui-ci a poussé son dernier soupir chez les fous suite à une dépression. Ce qui lui offre une mort assez comparable à celle de cette pauvre bête. »

Et de soupirer.

En temps normal, il aurait probablement finit son café plus vite qu’il ne l’avait souhaité et serait parti sans ajouter un mot de plus. Après tout, il n’était pas de ces hommes à faire taire une mauvaise humeur née de la mort de sa tranquillité, pour le seul plaisir d’un brin de causette sans conséquence. Mais voilà, il avait l’occasion de se faire une opinion plus personnelle sur l’une des épines les plus irritantes au flanc de l’Âme de Gallisco. Sa curiosité ne se portait guère sur le style vestimentaire ou l’attitude, dans la mesure où il était plus que bien placé pour savoir que les apparences pouvaient se révéler diablement trompeuses. Il ne leur portait donc plus qu’un jugement rare et prudent. Lui-même portait une chemise blanche et un pantalon sans plus d’originalité que sa veste accrochée au dos de sa chaise. A moins que l’on ne jette un œil à la coupure impeccable, au nom du couturier, qu’on en devine le prix.

S’accordant une nouvelle gorgée, il fit glisser le journal sur la table vers son interlocuteur, appréciant à sa juste valeur de ne pas avoir à entendre le crissement du mauvais papier.


« Je devrais peut être placer dans les chemises hawaïennes. Qui sait, ça pourrait devenir une mode. Le jus de chaussettes, par contre, comme le café, c’est une valeur trop sûre pour être intéressante.»

La voix grave restait dans les accents espiègles. Le sourire l’était tout autant. Mais les yeux ne s’étaient pas encore tout à fait débarrasser de leurs nuées agacées.
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MessageSujet: Re: Heure de pointe..   Heure de pointe.. Icon_minitimeJeu 7 Fév - 5:05

"Criminalité, mariages sans intérêt, Gallisco, nouveau programme média, Monroe…" L'individu le connaissait.

Bien que la phrase puisse paraître anodine, elle ne l'était pas pour un homme de 26 ans qui dirigeait avec deux confrères une organisation d'ampleur cherchant à s'imposer comme une force capable de renverser le gouvernement. Qui plus est, la paranoïa mesurée était aussi un de ces processus mentaux que privilégiait le garçon. Une méfiance invisible et calculée procéda minutieusement à l'agencement d'invisibles pièces dans son cerveau malade.

Comment cet inconnu connaissait son identité ?

Il fallait considérer deux éléments essentiels. D'abord, la relative célébrité de sa façade publique, en tant que fils d'un ancien politicien reconnu et en tant que noceur incontournable de l'élite "people". Et ensuite le ton et les intéressantes subtilités employés par son interlocuteur. Subtilités qui lui laissaient imaginer bien d'autres possibilités. Alors qu'en était-il ? Impossible à dire. Monroe se contenta donc de ce qu'il savait :

Sa couverture était béton depuis près de cinq ans, et si les médias lui prêtaient quelques affinités avec le concept de l'AB, personne n'avait jamais pu apporter de quelconques preuves. Il pouvait dormir tranquille et narguer les gouvernementaux qui savaient, ou du moins qui avaient davantage que des doutes mais bien des certitudes. Cette position ambigüe l'amusait par ailleurs grandement.

Bref, il n'avait aucun soucis à se faire, a priori.

Jeune, d'un ordinaire banal, l'homme qui lui faisait face n'avait pour lui que l'atout d'une voix puissante. Son visage lui était définitivement inconnu, ce qui n'était révélateur de rien étant donné la mémoire défaillante de Moe. Mais l'intuition du sybarite le trompait rarement et il sentait aussi dans chacun de ses propos l'expression d'une forme d'intelligence quasi-certaine : le cynisme. Avec une touche merveilleuse d'ironie et de jeu. Qui que puisse être cet homme, la conversation aurait sans doute son lot d'intérêts et amènerait le mystérieux étranger à se dévoiler.

Il prit le journal et l'ouvrit à la première page tout en poursuivant la conversation.


La sécurité est en effet facteur d'ennui. Comme la durée, le prévisible et la tradition. Cette perruche et cet acteur ont été victime du même mal; l'ennui. Un ennui mortel. La perruche a succombé sous la pression intolérable d'une vie passée derrière les barreaux et l'acteur a succombé sous la pression de l'ennui qu'il provoquait chez son public déclinant. Même mal, même fin. Alors c'est certain, leur décès est définitivement comparable.

Mais entre nous, la seule chose qui les différencie vraiment l'un de l'autre, ce sont leur morphologie. M. Drendel, pour l'avoir rencontré une ou deux fois, était d'une intelligence aussi vive que l'animal. Et il avait un goût identique pour les plumes, mais je vous passerais les détails sur sa façon de s'en parer.


Il acheva son constat avec un sourire amusé et tourna la page avec désinvolture.


Par ailleurs je vous déconseille d'investir dans les chemises hawaiiennes. J'ai beau les porter, j'ai bien l'impression d'être l'unique héritier d'une mode vieille de quelques siècles, cultivée par les vacanciers et les gens "cools" mais rendue désuète avec la disparition totale de ces deux catégories de gens.

Enfin, c'est à vous de voir, monsieur... ?


Levant son nez des lignes étroites du quotidien, Monroe adressa tranquillement sa question dans un mélange d'innocence feinte et de réelle curiosité. Il avait répondu au sibyllin jeu dialectique qui se nouait entre eux en rebondissant sur les propos de son comparse et il n'attendait désormais que d'avoir son nom pour poursuivre sur un pied d'égalité. Du moins le pensait-il.
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MessageSujet: Re: Heure de pointe..   Heure de pointe.. Icon_minitimeJeu 7 Fév - 20:46

« Gallaghan » lâchât-il dans un presque soupir.

Non pas que révéler son nom lui pose un problème pour sa position. Simplement, que, quelles que soient les conversations, donner son identité leur faisait toujours plus ou moindre prendre un tour plus familier. Ce qui n’était pas dans ses habitudes distantes. L’anonymat lui convenait à merveille, évitant autant que possible les cercles de célébrités et people, les soirées de la haute-société. Il ne fréquentait finalement que certains petits clubs fermés comme ceux où se retrouvaient les magnats de la finance.

De même, malgré un coup d’œil blasé, lors de l’anecdote évasive dont lui avait fait part Monroe au sujet du pauvre feu Drendel, il s’était gardé de toute autre réaction. Cela faisait longtemps qu’il ne s’intéressait plus aux graveleux détails qui faisaient la vie de ces groupes de débauchés. Quant aux plumes, ne pas savoir la manière dont l’acteur décédé s’en habillait ne lui manquait pas. A moins de vouloir une fois plus se poser des questions sur l’étrange nature humaine…

Se saisissant d’une des pièces qu’il avait laissées sur la table pour l’addition, ses doigts s’amusèrent à la faire tourner et retourner entre ses phalanges, tandis qu’il reprenait la parole.


« Concernant les chemises hawaïennes, comme les modes vont et viennent, je pense qu’un bon marketing pourrait aisément leur trouver de nouveaux adeptes. Il faudrait un publicitaire de talent bien sûr, qui fasse un peu mieux que : ‘mettez des couleurs dans votre vie !’, mais… Ca pourrait être à tenter. »

D’un coup de pouce, la pièce s’éleva brusquement dans les airs, retomba dans une paume, apparemment habituée à rattraper toutes sortes d’objets en chute avant qu’il n’exprime bruyamment leur mécontentement d’être tombés, et les doigts se refermèrent sur elle avant qu’on ne puisse voir sur quelle face elle était tombée.

« Pile, affaire lancée. Face, on laisse au passé. »

Face.

« Ah. Dommage. Mais on ne va pas contre la chance. Ce ne serait pas sage. »

Jack haussa les épaules avec une désinvolture presque digne de son vis-à-vis. Presque. Il était parfaitement conscient qu’ils auraient quasiment pu être l’antithèse l’un de l’autre. Que ce soit au niveau vestimentaire, de l’attitude, de la façon d’être en société ou de la manière de parler, ils ne semblaient pas vraiment appartenir au même monde. Ou ressentait-il cela à cause des autres différences, invisibles mais pourtant bien plus importantes ? Il décida néanmoins de garder en mémoire le charisme qu’il admettait chez Monroe, il aurait été stupide le nier, même si ça n’augmentait guère sa sympathie pour lui. Ce sont de ces choses qui ne sont pas matérielles, mais qui peuvent faire une différence étonnante dans bien des cas, donc mieux valait en évaluer la portée. Et sans qu’il apprécia le style ou les manières du jeune homme, il fallait reconnaître en toute objectivité qu’il n’était pas donné à tout le monde de pouvoir s’habiller d’une manière aussi criarde sans avoir l’air totalement ridicule.

Mais autour d’eux, le café ne désemplissait malheureusement pas. La pièce ayant retrouvé sa place depuis qu’elle avait rempli son office, ses doigts pianotaient désormais nerveusement comme il observait cette foule. L’idée même qu’il allait falloir la traverser pour pouvoir sortir lui était franchement désagréable. Un cri strident lui fit tourner la tête. Ca n’était qu’une sonnerie de téléphone. Un de ces imbéciles qui trouvaient malin d’utiliser les bruits sans queue ni tête que produisaient leurs rejetons pour leur annoncer un message ou un appel, pensant peut-être attendrir leur entourage. Peine perdue, pour Gallaghan dont les tempes se rappelaient joyeusement à lui, cela ne le fit que grincer des dents.

Alors qu’il s’était senti intéressé par la réaction que pouvait avoir son interlocuteur après ses dernières paroles, il l’en oublia un court instant au point de regretter à voix haute être entrer au café à une heure pareille.
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MessageSujet: Re: Heure de pointe..   Heure de pointe.. Icon_minitimeMar 12 Fév - 5:33

Gallaghan ? Inconnu au bataillon. Probablement un anonyme de plus dans une masse en permanente mutation. Sans doute pas de quoi s'inquiéter, même si les anonymes étaient souvent les plus dangereux; pions inconscients d'un système qui savait utiliser leur mémoire, manipuler leur psyché et formater leur âme. Dans tout les cas, il y avait quelque chose dans ce Gallaghan que Monroe n'oublierait pas, même si son nom disparaitrait avec le temps. Quelque chose dans son attitude, dans sa façon d'être et de parler.

Le dirigeant de l'AB parcourut rapidement la page sportive du journal puis s'en désintéressa tout aussi promptement.


Tant pis, de toute manière je suis relativement heureux, paré de toute mon aura décadente d'original aux accents rétros. Je ne suis pas sûr que voir proliférer mon style si fleuri, même en ces heures sombres, satisfasse mon orgueil si sensible ! J'aime bien me regarder dans la glace en me disant que je suis si parfaitement unique, traînant dans mon sillage les couleurs d'une marque pratiquement déposée.

Le jeune épicurien adorait faire ronfler sur les conversations l'ombre plus ou moins fondée de son égo démesuré. Il s'apprêtait visiblement à poursuivre sur sa lancée quand un article économique attira toute son attention, laissant sur son visage les marques d'une concentration intense. Son esprit s'était clairement focalisé sur un élément troublant de la chronique et cherchait à l'analyser sous tout les angles. Il parut dérangé pendant un moment puis acheva finalement sa lecture et reprit la conversation.

Quant à la chance...Aller contre elle, non, personne ne serait assez fou. Lui donner un coup de pouce, la forcer, voir la contraindre. Ça c'est un art qu'il faut savoir cultiver. Le flot constant des opportunités qu'elle nous offre ne peut être arrêté et on ne peut y progresser à contresens, mais il est aisé d'en profiter lorsqu'on en connaît les subtilités.

Il ne s'agit pas seulement d'être chanceux, mais de le vouloir.


Monroe leva les yeux du quotidien pour saisir le regard de Jack, dont l'attention paraissait se perdre ailleurs. Ce n'était pas les choses qui manquaient dans les parages pour distraire. Mais le bruit et l'agitation ne semblait pas affliger le garçon d'une quelconque manière.


Vous vous considérez comme étant chanceux, Gallaghan ?

Posez le plus simplement du monde, la question transportait cependant son lot de sous-entendus. Innocemment, le playboy cherchait à mieux cerner ce mystérieux interlocuteur et à poursuivre une conversation dont les détours lui plaisait assurément. En tout cas davantage que n'importe laquelle des activités boursières qui s'opérait en permanence ici. Et il avait l'intuition, pour ne pas parler de certitude, que la majorité des gens présents ici n'avaient pas grand intérêt, surtout en comparaison de son vis-à-vis.
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Jack Gallaghan
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MessageSujet: Re: Heure de pointe..   Heure de pointe.. Icon_minitimeMar 12 Fév - 21:04

La question ramena son attention sur Monroe, à peine prise par l’air concentré qu’avait un instant pris le jeune homme. C’est tout juste s’il s’était demandé s’il s’agissait du même article qui, lui, l’avait fait sourire d’aise. La chute des cours pour Messia.
S’admonestant mentalement pour avoir laisser son regard s’attarder sur des choses sans intérêt (mais à qui la faute, aussi, si les scientifiques se révélaient incapables de créer une chose aussi simple qu’un régulateur de sonorités correct ?), Gallaghan prit néanmoins le temps de réfléchir à sa réponse. Simplement parce qu’elle ne lui paraissait pas évidente. Il soutint cependant paisiblement le regard de son interlocuteur.


« Je suppose que j’ai eu de la chance d’être né au bon moment dans la bonne famille. », commença-t-il posément.

« D'avoir une cervelle en bon état de marche aussi, ce qui m'a évité entre autres de me prendre pour un oiseau[/b)'" poursuivi-t-il avec un bref sourire ironique à cette allusion.

" [b]Mais à moins d’être un génie, il ne suffit pas seulement de vouloir, pour pouvoir atteindre certains… sommets, disons. Pour le reste… Ni plus ni moins qu’un autre je pense. Je suis satisfait de ce que j’ai et je connais mes limites. A partir de là… Mais vous savez la chance ne se force pas. Lorsqu’on fait en sorte de ne plus rien risquer, c’est juste qu’on a pensé à toutes les possibilités qui pourraient nous faire perdre quelque chose, puis qu’on y a pallié. Alors à moins qu’il ne s’agisse d’un jeu, auquel cas, le risque fait partie du plaisir, mieux vaut être malin que chanceux. La Fortune est une girouette. Et vous


Ce qu’il n’ajouta pas, c’est qu’il était tout aussi convaincu que le peuple, la base de la population de n’importe quel endroit, était tout aussi inconséquente. Pourquoi ? Mais justement de part son ignorance et/ou son imbécillité. Influencée par les vents contraires des informations ou des aléas de leurs petites vies, maintenir le cap pour cette foule hétérogène était absolument impossible à moins d’avoir un capitaine, et un qui ne veuille pas couler avec tout le navire. Et l’Apocaliptic Blow, qui portait décidément bien son nom, soufflait un vent assurément nocif sur les voiles d’une embarcation ayant déjà essuyé de mauvaises tempêtes.

Quant à sa question finale, il ne la précisa pas, naturellement à dessein.

Il jeta un coup d’œil rapide mais mélancolique à sa tasse désormais vide. Sa journée serait sans aucun doute aussi prenante que les précédentes, et déjà il se sentait las. Peut-être par manque d’habitude à rester longtemps assis à discuter de choses et d’autres. Peut-être à cause de l’agitation ambiante. Peut-être parce que tous les serveurs se trouvaient trop loin et trop occupés pour qu’il puisse attirer leur attention pour un autre café…

Rapide, cette fois il ne se laissait pas distraire par une foule de pensées ou par ce qui l’entourait. Parce qu’il en appréciait les capacités lénifiantes, qui dans le cadre du café étaient plus qu’appréciables, Jack s’accorda une cigarette. Après la caféine, la nicotine, n’est-ce pas naturel ?

Lui aussi était curieux. Pas par spontanéité. Mais tout de même. Pourtant au lieu d’orienter la conversation, il adoptait une stratégie inverse, presque passive. Pour s’être intéressé de près à la psychologie, il savait qu’être le maître d’une discussion pouvait dévoiler beaucoup. Et il ne se sentait décidément pas assez concentré pour risquer cela, pas assez sûr d’être capable de maîtriser ses paroles ou ses attitudes comme il en avait autrement l’habitude, juste assez présent pour être capable pour ne pas sortir du cadre d’un personnage qu’il n’avait pas fini de s’inventer. La chance pouvait l’aider comme lui porter atteinte. Une girouette vraiment. A laquelle il ne désirait pas se soumettre.

Après une bouffée âcre mais appréciée, Gallaghan se laissa aller contre le dossier de sa chaise. Les yeux, attentifs, ne cillaient pas mais n’exprimaient pas l’agressivité qu’il avait pu ressentir à la lecture de certains rapports. Il n’accordait déjà plus la moindre importance à l’aspect de son vis-à-vis. Le joueur au Roi appelé, avait face à lui un adversaire. Les réflexes reprenaient peu à peu les dessus.

Et de penser, alors Monroe, où va-t-on ?
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Monroe
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MessageSujet: Re: Heure de pointe..   Heure de pointe.. Icon_minitimeMer 13 Fév - 6:12

Le voile des intérêts déchus de Messia continuait de faire perler dans un coin de son esprit l'eau croupie de l'inquiétude. Ces problèmes signifiaient des problèmes pour Haven, et indirectement, pour l'Apocalyptic. Et les deux représentaient un intérêt certain pour le jeune homme. Il faudrait qu'il se penche sérieusement sur le sujet dés que possible. Pour le moment il discutait de tout et de rien avec un inconnu, ce qui révétait déjà pour lui une forme d'importance et amenait son propre lot de profits. Mais il était à songer que planait un danger dont il n'avait eu connaissance que maintenant. Il fallait dire que sa dernière semaine de réclusion dans ses appartements avait laissé bien des affaires se poursuivre sur le même rythme, ne s'attardant guère sur son absence inattendue. Sa présence n'était pas encore à ce point divine et indispensable que le monde s'arrêtait de tourner quand il disparaissait. Il faudrait remedier à cela en temps voulu, pensa-t-il, amusé.

Je vois, vous êtes prudent.

Dans tout les sens du termes, songea-t-il. Gallaghan parlait de calculs, de risques et de probabilités. Mais il prenait également soin de rester évasif sur lui-même et de masquer son approche de la question avec un "on" distant. Soit l'homme était aussi neutre que son physique, soit il était bien plus intelligent que ne l'avait déjà présenti Monroe. Et il optait plutôt pour la seconde option. Bien que son comportement n'en laissa rien paraitre, le sybarite venait de changer de tactique et d'approche. Il y avait désormais davantage de méfiance dans ses pensées et de profondeur dans on regard.

Mais tout n'est-il pas jeu ? Les affaires, les relations, la vie en général. Tenter, parier, spéculer, bluffer. Nous sommes tous des joueurs. Nous jouons et on se joue de nous. A des degrés et des échelles différentes. Disons que pour ma part, je joue suffisamment pour savoir tirer les bonnes cartes et mettre le règlement de mon côté. Pour le moment, mon vice m'a réussi. Allez savoir si je suis chanceux ou malin, je sais en tout cas m'amuser, mystifier et hasarder. On verra si ma confiance me trahira. Ça n'a jamais été le cas pour le moment, et je ne souhaite pas que cela cesse.

L'odeur de la fumée traversa les remparts peu solides de sa volonté de
jouisseur et vint titiller les espaces sensibles de son cerveau. Il lui fallut quelques secondes de questionnement avant de reposer le journal sur la table et d'extraire de sa poche arrière une vieux paquet quasiment vide. Il tira une cigarette tordue, usée par la solitude, la posa nonchalamment sur le bout de ses lèvres et parut chercher dans les alentours un briquet.

Le combat éternel de l'homme pour la possession du feu...Même contrôlé et exploité grâce à un système simple mais ingénieux, il venait toujours à manquer. La plupart des gens avaient oublié ce que détenir, ne serait-ce qu'un extrait anodin d'une force aussi destructrice, avait représenté à une époque très lointaine. Même des choses aussi essentielles se perdaient dans les abysses de la mémoire collective. Pourtant Monroe croyait aussi que des facteurs basiques subsistaient. Des instincts plus ou moins subtils, plus ou moins primaires sur lesquels on pouvait encore jouer. Et si il détenait bien des clefs, par ailleurs très épineuses pour l'Âme de Gallisco, il lui manquait présentement cette simple ressource.

Du feu.


Je crois qu'on peux forcer la chance, bien au contraire. Tout simplement parce que je ne crois pas à la fatalité et au destin. La chance n'est qu'une vieille divinité à laquelle se soumettent encore les gens, par superstition et par peur. Oui, elle existe, elle remplie les interstices de nos certitudes, les espaces entre nos réalités. C'est en jouant sur ces frontière qu'on influe sur la chance. Les limites...ce sont elles qui détiennent les secrets de la réussite.

Il rebondissait ainsi sur les propos de Gallaghan, disant qu'il connaissait ses limites, et signifiait du même coup toute leur différence. Si il paraissait clair que l'actionnaire préférait évoluer dans la strict zone de ses capacités, il en allait autrement pour le rentier, désireux de l'étendre et d'aller au-delà du possible et du convenu. L'audace et le panache, voilà, ce qui en substance, animait le jeune dirigeant de l'AB. Pour lui, les limites n'était qu'un obstacle ou une sphère en extension.
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Jack Gallaghan
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MessageSujet: Re: Heure de pointe..   Heure de pointe.. Icon_minitimeJeu 14 Fév - 23:39

Difficile de ne pas se sentir amusé de la situation. Prudence. Jeu. Chance. Absence de briquet. Monroe était un personnage dans la plus pure tradition du terme, songeait l’affairiste, et cela même s’il n’avait pas été un adversaire. Et en même temps, il ne pouvait s’empêcher de se demander comment un type pareil avait pu réussir à rester là où il était, comment quelqu’un qui semblait si passionné par son jeu, capable d’oublier des évidences (Gallaghan était de ces personnes qui avait en permanence deux briquets sur lui, s’assurait toujours d’avoir ses clés avec lui quand il sortait et en avait laissé un double à sa banque, exception fait de celles qui concernaient certaines choses à caractère confidentielles), comment ce genre de personnes arrivaient même à devenir des obstacles. La chance ?

Il avait son idée quant à la réponse à apporter, mais il faudrait y repenser de manière plus approfondie et réfléchie une fois le calme et le silence retrouvés. Surtout, malgré ces questions, il était satisfait des conclusions qu’il pouvait déjà tirer de cette conversation.


" C'est une façon de voir les choses", répondit-il tout aussi flegmatiquement.

"Chacun la sienne. Mais la vie comme un jeu ? Ce n'est pas plus original que de la voir comme une lutte, une épreuve, une destinée, une étape vers un au-delà, une mauvaise blague, un profit, une chance, une absurdité ou même une occasion de trouver son "soi intérieur" comme disent certains. Enfin, l'originalité n'est pas une nécessité, pas vrai ?"

En dépit des apparences, ses oreilles n'avaient pas zappé l'expression "d'aura décadente", mais comme à son habitude, il n'usait de ce qu'il avait que lorsque le besoin s'en faisait sentir.

Gallaghan regarda un instant cette cigarette à l'aspect si fatiguée, mais il ne joua pas ni à l'ignorance ni à la tentation, tendant nonchalamment vers le jeune homme le briquet dont il s'était servi un peu plus tôt. Un joli zippo, joli cadeau, qu'on lui avait offert quelques années plus tôt lors de l'une de ces fêtes familiales où il s'étonnait toujours intérieurement d'avoir encore père, mère et sœurs et agissant comme tels.


" Du feu ?"

Puis après une nouvelle aspiration sur sa propre cancerette.

"Mais en admettant… Très bien la vie est un jeu, bonne pioche, mauvaise pioche, on est plus ou moins doué, ou même on triche. Mais quel est l'enjeu ? Ça n'est pas le plaisir, beaucoup n'en trouve aucun là-dedans. Alors ? Qu'y a-t-il à gagner ? Comment sait-on qu'on a réussi ?"

Quant à lui il n'avait pas la moindre intention de sortir des limites que le personnage "prudent" comme l'avait qualifié Monroe, avait établies. Même pas pour des questions qu'il aurait pu vouloir poser. Même pas pour énoncer un point de vue plus personnel et en même temps nettement moins clair. C'était comme d'être un acteur s'étant trouvé un costume parfaitement approprié à son rôle, le tout étant désormais de lui être fidèle, que le spectateur ne voit pas le comédien, l'oublie totalement pour n'apprécier que le personnage, pour que celui-ci cesse d'être la chose de la foule venue se divertir et qu'au contraire devienne, celui qui la menait où il le désirait.

Du moins aurait-il probablement vu la définition du mot limite ainsi s'il avait participé à une pièce de théâtre au moins une fois dans sa vie.
Et si son intérêt n'était pas feint, c'était probablement autant pour le gain que pouvait y trouver le politicien usé à ces jeux, que ce qui restait d'un adolescent ayant eu droit à ses grandes opinions sur l'existence, grandes conversations avec ses pairs tout aussi expérimentés. Les deux admis, les deux contrôlés. Prudent.
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