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 Père et fille....

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Wesley Martigan
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Wesley Martigan


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Nom: Martigan, Wesley
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MessageSujet: Père et fille....   Père et fille.... Icon_minitimeDim 15 Juil - 21:45

(Suite de: https://pandore.1fr1.net/Armago-L-ile-au-Nord-c2/L-Alandura-f9/-p418.htm#418)

Les lumières brillaient cette nuit en l’Odéon de Gallisco. C’était le gala de charité de l’école saint Francis, école ou le gratin de la ville mettait sa progéniture moyennant une petite fortune. En échange ils bénéficiaient degardes armés, chiens et dispositifs dignes de James Bond pour protéger les chères têtes blondes de la plèbe environnante…. Alors qu’est ce que je foutais à cette réunion de friqués ? Et bien c’est simple et ça se résume en un mot…. Laura…. Ma fille vient d’avoir sept ans et ce soir elle fait profiter à la foule de ses talents au piano. Mais ne vous avais je pas dit que Irina et le résidu qui lui sert de compagnons tentaient de m’empêcher de m’approcher de la petite ? Ah si j’ai eu peur un moment…. Toujours est il que cette fois, j’ai reçu une invitation pour la fête, même si je ne sais de qui elle vient. Et c’est légalement que vêtu d’un élégant costard de location, je me presse avec les parents à l’entrée, essayant d’éviter le regard de mon ex. J’ai l’air d’un pingouin recherchant la banquise et seul le contact de « Lolita » dans son holster d’épaule me rassure.

Je passe les contrôles… Décidemment les gros boeufs de service, malgré leurs kilos de muscles sont des abrutis finis et il faut que je sorte ma plaque une dizaine de fois pour justifier la présence de mon arsenal. Au final j’y arrive dans la salle principale aux décorations par trop somptueuses. Elle est déjà bondée. Pas se faire remarquer, y a pas mal d’huiles ici. Je m’assois donc sur la gauche, observant Irina s’asseyant au premier rang… Petite douleur au cœur mais je m’attarde pas, ce soir c’est la fête de la gamine et il est hors de question de laisser quoi que ce soit interféré avec ça. Y a une petite réception après et je compte bien m’inviter pour dire bonjour. Bah quoi vous croyez que je vais laisser passer cette occasion de la voir ?

Ca y est, ça commence…. Je regarde le programme, la gamine ne jouera pas avant un moment, et c’est les autres, les adolescents qui commencent à jouer du piano, du violon et autres instruments. Mozart, Beethoven, Chopin sont interprétés si on peut dire…Les morceaux sont de qualité, l’acoustique idéale mais tout ça manque d’âme. Ca n’empêche pas les parents de se féliciter mutuellement à chaque passage de leur descendance, fiers comme des papes… Ils ont raison quelque part et je les envie de ce bonheur si simple. Quand à moi je sens la pression montée minute par minute

Enfin arrive le moment fatidique… La voix du maître de cérémonie annonce la petite Laura Archenko. M’en fout pour moi c’est Laura Martigan et ça le restera quoi qu’il se passe. Un spot sur scène s’allume et la voici ma fille… Elle porte une robe blanche, ses cheveux châtain coiffés en queue de cheval autour de son visage constellé de tache de rousseur. Et elle salut la salle en s’inclinant. Elle a mes cheveux, mes taches et mes yeux la petite et j’imagine très bien la rage d’Irina à ce sujet, elle qui cherche à effacer mon souvenir. La voici prenant place au piano, ses petits doigts caressant les touches blanches et noires. Elle joue la « sonate au clair de lune » de Beethoven
.( http://fr.youtube.com/watch?v=zKl72bR0D4I&mode=related&search= )Bon sang qu’elle est douée et je ne dis pas ça pour me vanter. Elle vit la musique, celle-ci emplissant la salle, touchant les cœurs de chacun, me nouant les tripes d’émotion. Je ressens l’admiration de tous, je suis fier de toi Laura, mon bébé… A la fin, c’est une ovation qui accueille cette prestation impensable chez quelqu’un de si jeune. J’en ai la larme à l’œil, m’a-t-elle vu dans cette foule dense qui l’acclame ? Je le pense quand mon regard croise le sien et qu’un sourire se forme sur ses lèvres. Laura, je t’aime ma fille.

J’essuie la larme du coin de mon œil, pas la peine d’être plus émotif que ça. Je profite donc de la foule pour me rendre à la salle de réception où un buffet a été dressé pour restaurer tout ce beau monde. Irina et la petite sont bien sur au centre des attentions de chacun et je me tiens éloigné, en profitant pour déguster un cocktail à base de…de….un cocktail de substances inconnues sucrées et alcoolisés. C’est alors que je sens le regard de l’homme de type asiatique sur moi. Je l’avais déjà remarqué au premier rang des spectateurs…Méfiance Wesley Boy, alors qu’il se dirige vers moi. Il a peut être reconnu un parent de la petite, avec ma tronche c’est pas dur de voir la parenté. A moins qu’il est reconnu en moi le flic de renommé internationale que je suis et qu’il se demande pour qui je suis venu….


Dernière édition par le Sam 28 Juil - 0:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Père et fille....   Père et fille.... Icon_minitimeLun 16 Juil - 12:10

En rentrant de ses fantaisies nocturnes en compagnie d’un habitant de Gallisco haut en couleurs, Sith avait trouvé devant la porte de sa chambre d’hôtel une enveloppe siglée Messia. La convocation tant attendue ? Pas le moins du monde. Au contraire, la lettre - qui accompagnait un carton d’invitation pour une représentation qui se tiendrait le soir même à l’Odéon - disait en substance que l’entretien avec Mlle Valentine serait différé en raison d’un impératif professionnel qui occuperait la dirigeante durant toute la journée. Messia offrait gracieusement un billet d’entrée pour la soirée, en guise de dédommagement pour ce contre temps. A première vue, il n’avait aucune envie de se rendre à ce gala. L’invitation échoua donc sur la table et Sith dans son lit, qu’il avait quitté avec empressement la nuit d’avant pour cause d’insomnie persistante. Cette fois, il ne tarda pas à s’endormir. Un sommeil lourd. Sans rêves. Juste réparateur après une nuit plus mouvementée que ses débuts ne l’avaient laissé présager.

Les charmes du hasard…

Il ne s’éveilla que tard dans l’après-midi et commanda un encas via le room service. Le temps d’avaler cette collation dont le prix n’était en rien proportionnel à la quantité contenue par l’assiette – signe indiscutable que l’hôtel était bien un établissement de haut rang – puis de prendre une douche pour achever de chasser les derniers effets du décalage horaire et de la nuit passée, le jour tombait déjà. Si le changement d’emploi du temps ne le dérangeait pas outre mesure, la perspective de rester cloîtré entre quatre murs c’était autre chose. Non non, l’asiatique n’était pas claustro ou incapable de supporter la solitude plus d’une minute. L’ennui venait du don que le gène Exsecratio lui avait offert. Une souplesse hors du commun. Bonus qui pouvait faire merveille dans bien des situations mais qui s’accommodait fort mal du manque d’activité. Même en dormant il bougeait beaucoup. Eveillé, la somme d’énergie qu’il dépensait pour contenir ce besoin viscéral de mouvement et éviter de passer pour un parkinsonien était phénoménale. Il arrivait souvent que ses muscles le fasse souffrir comme si il avait fait un marathon, sauf que cet effet secondaire résultait de l’exact contraire. C’était d’ailleurs une des raisons qui faisait que Sith se rendait rarement à des évènements comme le concert du soir. Rester assit des heures durant - même sur un siège tendu de velours - était une véritable torture. Enfin, la marche entre l’hôtel et l’Odéon, la réception prévue après la représentation… tout ça devrait donner à son corps suffisament d’occasions de bouger pour supporter de rester statique le temps d’offrir à ses oreilles les mélodies immortelles de Mozart et consorts. D’ailleurs, il allait falloir qu’il se presse. Arriver en retard à ce genre de sauterie faisait mauvaise impression et le calme religieux que conservait toujours le public ne lui permettrait pas de se glisser discrètement jusqu’à sa place.

Comme prévu, ce fût pénible. Jusqu’à l’apparition sur scène d’un petit bout de femme au visage constellé de tâches de rousseur, en habit de gala comme tous les autres gosses de notables qui s’étaient succédés sur la scène du théâtre. Mais la comparaison s’arrêtait là. La jambe de Sith cessa instantanément de bouger nerveusement quand elle plaqua les premiers accords de la Sonate au clair de lune. Non seulement sa technique était excellente pour une enfant aussi jeune, mais le plus saisissant était son interprétation. Tous les autres morceaux joués jusque là étaient sans saveur comparés à la musique qui filait au rythme de ses doigts sur le clavier. Incroyable. Les yeux du jeune homme s’écarquillèrent une fraction de secondes sous l’effet de la surprise. Il n’était certainement pas le seul saisit par beauté et la singularité du moment, mais il n’en vit rien. Le monde s’effaçait autour de lui. Ne restait plus que la musique. La musique avec laquelle il dérivait vers une contrée lointaine. Le bout du monde. La frontière de ses souvenirs. Des morceaux du passé venaient se superposer aux notes, en harmonie avec le parfum de regrets qui flottait dans cette mélodie. C’était les mêmes sensations que quand il jouait ce morceau, à la différence que dans ces moments là, il avait choisit de les laisser remonter à la surface. Qu’il était seul aussi en général. Sith ferma les paupières, barrage de chair destiné à préserver l’instant tout autant qu’à prévenir des larmes que personne ici ne devrait voir.

Le silence et la salve d’applaudissements qui suivirent le ramenèrent brutalement vers le présent. Lumières. Son regard s’attarda une minute sur la petite, puis il se leva dans un mouvement qui tenait plus de l’automatisme que d’une réelle volonté de bouger. S’engouffrant dans le flot des spectateurs qui quittaient la salle, Sith se laissait mener vers la salle de réception. L’image de la gamine ne quittait pas son esprit. Elle lui rappelait quelqu’un d’autre, pas physiquement mais dans la sensibilité qui l’habitait. Sa sœur avait la même manière de le toucher, la même intelligence émotionnelle, cette capacité de saisir les sentiments et de les exprimer comme si aucune barrière n’existait entre les êtres.

Qu’est ce que cette petite poupée avait déjà vécut pour ressentir les choses de la sorte ? Ou bien était-ce seulement une grâce naturelle dont ont lui avait fait don. Sith se surprit à espérer que c’était la seconde option, une pure innocence aux allures de prodige. Le fil de ses pensées rencontra à cet instant précis un autre visage, qui avait bien trop de points commun avec celui de la jeune pianiste pour qu’il ne soit pas frappé par leur existence. L’homme se tenait à quelques pas de lui, un verre en main et le regard absorbé par l’angelot comme presque tout le monde ici. Malgré cela, au moment où sa haute silhouette vêtue de noir et grenat sombre commença à se diriger vers lui, son regard changea de cible. Comme s’il avait sentit que l’asiatique lui portait une attention toute particulière. Arrivé à sa hauteur, il posa ses yeux noirs sur l’objet de toutes les admirations, avant de le ramener vers l’homme et son visage presque aussi enfantin.

« Si cette enfant est bien la vôtre, vous êtes le seul parmi cette foule qui ait une véritable raison d’être fier. »

Et pourtant, cet homme restait en retrait. Pourquoi ? Une question qui ne trouverait certainement pas de réponse. Au milieu de cette foule d’étrangers, il l’avait naturellement attiré de part sa ressemblance avec la môme et son attitude singulière. Quant à savoir si être justement abordé par un étranger dans une situation qui avait tout de personnelle n’allait pas le déranger…Le regard noir toujours troublé de celui qui venait de rompre le silence maladroitement s’excusait déjà silencieusement de cette intrusion. Chose très inhabituelle, tout comme le fait qu'il n'ajoute rien de plus, lui qui se montrait normalement si locace en société. A vrai dire, il se serait bien contenté du silence mais la télépathie ne faisait pas partie de ses dons et cet homme l'intriguait. Il faudrait donc en passer par les mots, chose bien difficile à cet instant...
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MessageSujet: Re: Père et fille....   Père et fille.... Icon_minitimeLun 16 Juil - 13:31

Si cette enfant est bien la vôtre, vous êtes le seul parmi cette foule qui ait une véritable raison d’être fier.

Et voila, le type est à coté de moi…Je le fixe un moment, j’analyse…. Mon fichier personnel tourne à plein régime dans ma tête, inconnu au bataillon… Friqué vu sa tenue, diction parfaite, distingué….Mais on ne me l’a fait pas, tes mains fines et délicates portent encore quelques marques d’un travail d’origine modeste malgré ta chevalière. Quand à ta diction, elle est trop nickel pour être celle d’un natif… Dans mon boulot on apprend à remarquer ce genre de détails surtout quand la moitié de la pègre rêve de vous tuer et l’autre moitié d’assister aux funérailles. Pas d’arme en vu, il a pas l’air d’être le genre à travailler de la gâchette. Bref, conclusion, ce type est vraiment ce qu’il parait être ce soir, un gars venu me féliciter. Mes yeux glacés de loup le regardent alors et je réponds calmement, finissant mon verre.

Oui cette enfant est la mienne… C’est Laura, ma fille et la blonde à coté est Irina mon ex femme…

A ses mots, mon regard se tourne vers elle. Irina est à l’aise discutant avec un adjoint au maire et quelques autres personnalités. Son rire cristallin résonne doucement à mes oreilles. La gamine quand à elle, est renfrognée à son coté, semblant chercher dans l’assistance. Décidemment y a pas que de mon physique qu’elle a hérité mais aussi de mon caractère. Bref, je me retourne vers mon interlocuteur, il aura bien compris que je ne suis pas le plus désiré à la sauterie.

Je dois vous dire que si vous souhaitez rencontrer la petite, être à discuter à mes cotés est loin d’être la meilleure des solutions. Aussi je vais vous faire une fleur. Si Irina vous demande pourquoi nous avons parlé, vous n’aurez qu’à dire que le lieutenant Wesley Martigan vous a embêté pour une affaire quelconque.

Ca, ça à toutes les chances de passer, tu ne seras pas le premier coco à te plaindre de l’immonde Martigan, de ses méthodes de brute sans civilisations. Si tu veux je peux même te foutre un pain, ça ne fera que plus vrai. Quoique…pas une bonne idée, on me virerai manu militari et j’ai pas fini ce que je devais faire par ici.

Enfin, vous me semblez nouveau en cette ville, vous apprendrez donc que ma compagnie n’est pas conseillée à un homme qui essaye de s’attirer les grâces de la bonne société… Personnellement je m’en moque bien, si je suis là ce soir c’est pour elle et pas pour entrer dans la tribu des pingouins de cette cité, sauf votre respect.

Oulah, tu y vas fort là Wesley boy….Surtout que tu as parlé assez fort pour qu’un certain nombre de regards se tournent vers toi…. Dont celui de cette chère Irina, dans lequel tu lis de la colère. Décidé j’arrête l’alcool avant d’aller à ce genre de soirée à présent. Un regard vers mon compagnon d’infortune.[

Vous feriez bien de vous écarter, l’atmosphère risque de se réchauffer sérieusement….

Alors que je regarde Irina s’approcher à grand pas, telle une furie des temps modernes. Un frisson me passe dans le corps, c’est pas le genre de combat que j’aime mener…
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MessageSujet: Re: Père et fille....   Père et fille.... Icon_minitimeVen 27 Juil - 18:15

Voila, Irina est en face de moi….. Mon interlocuteur s’est éloigné et la beauté slave en face de moi me fixe d’un de ses regards bleus, non pas charmeur, mais plutôt Iceberg. Son compagnon, l’abruti que j’ai insulté ce matin dans un café se tient non loin d’elle, ainsi qu’une petite foule.

Dieu…..Qu’elle est élégante dans sa robe bleu….Une princesse échappé de Saint-Pétersbourg. Cheveux relevés en un chignon «élégant, maquillage léger qui ne fait que relever ses traits et ne les dissimulent guère… Elle a toujours eu ce sens inné de l’élégance et du raffinement, à se demander d’ailleurs pourquoi elle m’a épousé. Même pendant ses études, alors que nous vivions à trois dans un appartement social, avec juste une paye d’agent de police, elle réussissait à économiser pour se payer des fringues….Bref rien à voir avec moi, incapable de porter autre chose que mon uniforme et des vieux jeans. Mais la personne qui est en face de moi n’est plus celle qui m’aimait, ou du moins que je croyais m’aimer. Non aujourd’hui, dans ce salon, elle me hait, cela se sent. Le silence se fait autour de nous, puis elle commence à s’exprimer d’une voix sans émotions.


Wesley, que fais tu ici ? Tu n’étais pas ici à ta place, tu n’étais pas invité. Il n’y a nul crime qui mérite l’attention du grand Martigan ici, juste des gens de la bonne société profitant d’un agréable moment en assistant aux spectacles de leurs enfants, les futures élites de la nation. Rien à voir donc avec la fange que tu fréquentes, celle qui est ton quotidien. Ce n’est pas ton monde, alors fait moi le plaisir de partir sans te faire remarquer.

Ce disant elle joue avec une mèche de son chignon, ne souriant pas. J’ai mal et pourtant elle n’a pas tout à fait tort. Ici ça n’est pas mon univers, bien que la moitié des personnes présentes ne possède plus de sang sur les mains que je n’en aurais jamais. Patron de grands groupes, politiciens, scientifiques, tous hochent la tête aux paroles d’Irina. Je repense alors aux paroles de la mère Jarael ce matin et je les imagine tous profitant de ma femme. Ou plutôt de mon ex. La colère monte en moi et je serre les poings.

Ce que je fais ici ? A ton avis, je cherche de nouvelles proies à traquer ? Non, oublie ça, ce soir si je suis venu ici, c’est pour voir ma fille. Tu sais, la personne qui se nomme Laura et qui a joué du piano, cette gamine que tu préfères confier à un pensionnat de prétentieux pour te laisser le temps de t’envoyer en l’air et qui à ton grand regret se trouve être pour le meilleurs et pour le pire la chair de ma chair… Tu peux me retirer ton amour, tu peux m’humilier à loisirs mais bon sang laisse moi au moins voir ma gamine.

Les mots sont sortis du cœur, je sens la colère et la tristesse m’envahir, alors que mes yeux cherchent dans la foule qui se masse, formant un cercle autour de nous, la bouille adorable de mon ange. Elle est là et le sourire qu’elle me fait me ferait presque oublier tout ça, toute l’horreur de cette vie pitoyable qui est la mienne. Mes lèvres s’étirent alors, lui rendant son sourire avant de…. Me prendre une claque de la part d’Irina, qui perd son sang froid.

Martigan, tu n’es qu’une ordure, une déjection canine de la pire espèce. Ah oui regarder le mesdames et messieurs, regardez cet homme qui se prétend parfait, le roi des policiers de cette ville. Tu serais le chevalier blanc venu purifier à la pointe de ton épée les maléfices de Gallisco ? Laisse moi rire à cela, tu es loin d’être cet être pur. Non tu es juste un petit flic alcoolique qui pense que sa plaque le protègera et qui compense son inaptitude à donner du plaisir à une femme avec une arme.

Décidemment, y a des jours comme ça où on en prend plein la gueule. Heureusement je commence à être blindé contre ça et j’arrive à cacher mon ressentiment à ce sujet. Et voila qu’un type d’une vingtaine d’année avec un physique de culturiste s’interpose entre la dame et moi. Il va être temps de partir avant que la situation ne dégénère vraiment. Je regarde une dernière fois ma fille, clin d’œil complice entre elle et moi qui me réchauffe...

Bon bah tu n’as pas compris que tu gênais…

Monsieur muscle a décidemment décider de me les casser jusqu’au bout. Encore un qui pense qu’ainsi parader devant toute cette bonne société fera de lui le parangon de la soirée. Je me tourne donc vers lui et souriant je lui fous mon genou dans l’endroit intime situé entre les jambes. Il s’écroule alors au sol hurlant de douleur. Désolé Irina, celui-là ne servira pas à agrémenter le lit de ton compagnon et toi, il a un problème technique. Je me détourne alors, écartant le cercle pour sortir. Les gorilles de la sécurité me laisse faire alors que j’entends derrière moi les insultes d’Irina. Demain nous serons à nouveau conviés chez le juge pour discuter de l’avenir de la petite, et je doute que cette soirée ne joue en ma faveur.

Je descends les marches blanches du bâtiment juste éclairé par les lampadaires. La journée qui succèdera à cette nuit s’annonce des plus chargées, entre l’interrogatoire de mademoiselle Valentine, une vaccination pour le service et un rendez vous chez le juge.

Il est temps pour moi d’aller cauchemarder un peu et d’essayer de dormir.


(Suite ici: https://pandore.1fr1.net/Armago-L-ile-au-Nord-c2/La-Main-Blanche-f8/L-Odeon-f22/-p285.htm#285)
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