~~Pandore~~
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

~~Pandore~~

Bienvenue en ces temps troublés
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

 

 La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé [Hinatéa <

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Narcisse
Membre
Narcisse


Nombre de messages : 11
Date d'inscription : 22/07/2007

ID
Nom: Doen, Narcisse.
Camp: Confrérie Cassandre
Caractérisitque: Troisième oeil.

La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé  [Hinatéa < Empty
MessageSujet: La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé [Hinatéa <   La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé  [Hinatéa < Icon_minitimeMar 7 Aoû - 23:34

Et une injection, une. La tête en arrière, un sourire béat sur le visage. Le plafond semble peu à peu disparaître doucement pour laisser place à un trou noir, ou peut-être coloré dans le fond. C’est un bordel innommable. Un trou dans la peau. Encore une fois. La jeune femme, assise par terre, contre le lit, une jambe pliée, l’autre devant elle. Simplement vêtue d’une chemise et d’un ensemble de sous-vêtements. Ah ! Qu’elle est belle Narcisse. Lui, il remonte doucement sa braguette. Tient ! Souvenirs, souvenirs. Elle ne fait même plus attention à lui, il lui jette l’argent, lui murmure un adieu qu’elle sait faux. Il reviendra dès la semaine prochaine. Parce qu’il a besoin d’elle. Oui Narcisse, tu es enfin importante pour des tas de gens. Et tu aimes ça. Oui, tu aimes ça. Ils ne sont plus obligés de se faire ça tout seul devant leurs télés. Il y a Narcisse. Pauvre petit jouet désarticulé. Princesse d’un monde qui change. Tu as envie de leurs cracher au visage. De leurs dires qu’ils te dégoûtent tous autant qu’ils sont. Mais ils sont la source de tes revenus. Grâces à eux tu n’en es pas réduite à lécher le sol, vêtue de haillon. Grâce à ces porcs, tu continues d’avoir un minimum de dignité. Non. Résumer sa vie était loin d’être ‘badant’. Elle était loin en ce moment. Son petit appartement. Là-haut, ils s’engueulent comme toujours. En bas, les enfants jouent. Et tout le monde sait ce qu’est Narcisse. Ouais. Ils entendent tous et ne disent rien. Taise l’horreur. Narcisse elle n’a pas besoin de leurs aides. Narcisse est forte et fière. Et elle vit fièrement, dans les bras d’hommes inconnus. Et ils l’aiment. Ne serait-ce qu’une nuit.
La jeune fille n’avait pas accepté tout le monde aujourd’hui. Pourquoi ? Elle avait un client plutôt important ce soir. Disons qu’il avait beaucoup d’argent et lui avait souvent rendu visite. Narcisse le soupçonnait de s’être entiché d’elle puisque ce soir, il l’avait invité au restaurant. Et par n’importe quelle restaurant, le cœur d’argent. Il avait d’ailleurs sûrement du y réserver une chambre. Elle ne se faisait pas d’illusion. Il était tôt. Exactement 9 heures du matin. Une fine pluie coulait sur les vitres, alors que Narcisse rêvait éveillé. Oui, l’homme avait passé la nuit avec elle. Il avait payé le prix fort. Histoire de rester un peu plus que quelques heures. Il était moins répugnant que les autres celui-là. Physiquement parlant. Il était même plutôt charmant. Bref, tout cela avait peu d’importance. Il fallait qu’elle se prépare et avouons qu’elle était plutôt mal barrée. Fermant doucement les yeux, elle s’endormit. Oui, la drogue y était sûrement pour quelque chose. Mais le gars de cette nuit l’avait épuisée. Finalement, peut-être que le revoir ne la dérangeait pas trop. Entre autres …

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, une envie de vomir la prenant soudain aux tripes, il était déjà 16H00. Elle se leva d’un bond, allant dégobiller tout ce qu’elle avait pu manger pendant deux jours. Elle relativisait. Elle aura au moins perdu quelques kilos. Elle regarda son visage pâle dans la glace et soupirait. Pourquoi elle ne l’avait pas cassé cette maudite glace ? Elle détestait son reflet. Sa beauté empoisonnée. Elle prit une douche, prenant bien soin de laisser l’eau chaude parcourir son corps, qui frissonna. Cette sensation était agréable. Elle avait l’impression d’être lavée de tout péchés. Lavée pour mieux recommencer après. Après ce soir, elle serait riche. Elle pourrait enfin s’acheter un nouveau lit. Un matelas encore plus confortable. Puis peut-être une chaîne hi-fi aussi. Elle se surprit à sourire de nouveau. Ce n’était qu’un mauvais moment à passer avec cet homme. Et il y avait tellement d’avantages. Elle se répétait cette phrase, essayant de s’en persuader. Elle finit par sortir de la douche, une bonne heure plus tard. Non, d’ici demain je serais riche. Elle enfila une robe noire, épousant bien ses formes presque, je dis bien presque, inexistante et elle se coiffa doucement les cheveux, descendant en cascade sur ses épaules. Elle se maquilla légèrement. Une pointe de noir, sous et sur les yeux qui donnaient un regard profond à la jeune fille. Elle se regarda doucement dans la glace puis d’un geste lasse, passa la main sur la glace, comme pour effacer son reflet. Elle enfila des talons et dieu seul savait comme elle détestait marcher avec. Inutile de préciser que la jeune fille respirait la beauté. Bien sûr ce n’était qu’une simple apparence. Intérieur pourrit princesse. Et elle attendit, allongée sur son lit. Puis un klaxon la sortit de ses rêveries alors qu’elle descendait doucement les marches, tenant le pan de sa robe. Elle respira, puis sortit en affichant un élégant sourire qui sonnait faux. On oublierait presque que Narcisse est une prostituée, que son riche client lui a payé sa belle robe pour une soirée et que tout cela se finira tout simplement dans un lit.

Elle sortit doucement de la voiture, tenant le bras de son riche client en soupirant, le regard vers le sol, ses cheveux cachant son visage. Etrangement, elle avait presque honte. Relève la tête. Oublie qui tu es. On leurs choisit une table et Narcisse reprit son caractère provocateur. Son pied s’aventura doucement au niveau de l’entrejambe du vieux. Il devint cramoisi et ridicule, par la même occasion mais Narcisse continua son petit jeu. A priori cela semblait lui plaire, puisqu’il abandonne son air cramoisi, pour un sourire, un peu gêné tout de même. Un serveur s’approcha d’eux, mais Narcisse ne semblait pas y faire attention alors que le plus vieux prenait déjà sa commande. Puis elle leva les yeux …
Revenir en haut Aller en bas
Hinatéa
Membre



Nombre de messages : 94
Date d'inscription : 17/07/2007

ID
Nom: Doen, Hinatéa
Camp: Confrérie Cassandre
Caractérisitque: Troisième OEil.

La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé  [Hinatéa < Empty
MessageSujet: Re: La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé [Hinatéa <   La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé  [Hinatéa < Icon_minitimeMer 8 Aoû - 19:32

« Deux ragoûts de baudroie aux violettes. »

Hinatéa prit note dans sa tête où s'étaient déjà imprimés et envolés des dizaines de menus, hors-d’œuvre et boissons. La dame assise à côté de son mari, 30-35 ans peut-être, ne quittait pas Hinatéa des yeux. Son mari, cheveux noirs plaqués en arrière, bronzage parfait, chemise de coton de on ne sait quelle marque. Elle, robe en laine, cheveux châtains aux boucles parfaites, peau d'une jolie teinte dorée. Son regard suivait les moindres gestes du jeune serveur qui l'ignorait totalement. Enfer. Il aimerait tellement lui dire : "Arrête de me regarder connasse." Cependant il se contenta d'hocher la tête avant de s'éclipser, manquant au passage de bousculer un autre serveur qui tenait deux assiettes où trônait du sashimi au fromage de chèvre et qui semblait davantage voler que marcher parce qu'il réussissait à slalomer entre les tables avec une grâce (si, si), une rapidité et une efficacité qu'Hinatéa enviait. Il entendit le maître d'hôtel envoyer chier sèchement, mais poliment, six clients qui voulaient réserver pour dans 10 minutes. Non. Non. Pas de place. Pas de table disponible. D'autant plus que les six clients souhaitaient une bonne table. Hors de question de s'assoir près des chiottes ou des cuisines, ou même en face de l'entrée. Seulement voilà, si même ses places-là étaient prises c'est qu'il n'y avait plus de place du tout. Et ces places là avaient en ce moment-même et déjà trouvé preneurs. Même que si vous vous attardiez un instant sur la tronche de ces clients-là, mangeant leurs saucisses de Saint-Jacques à côté des chiottes, vous pourriez remarquer à quel point la femme faisait la gueule et à quel point le mari semblait désespéré. Sans doute tous deux n'avaient pas réfléchi à l'avantage indéniable qu'offrait une place située non loin des toilettes : on n'avait pas besoin de parcourir toute la salle pour aller sniffer de la cocaïne. Pratique lors d'une envie urgente de dope.

« Tu... Tu as vu le serveur ? ...
- Quoi le serveur ?
- Il... Il a les mains parfaitement manucurées.
»

Tous les deux cherchaient alors Hinatéa. Lui pour voir ses mains. Elle pour voir son visage. Mon dieu. Pourquoi lui avait-elle sortie pareille connerie ? D'ailleurs son mari ne voyant pas revenir le serveur lui dit : "Tu veux me faire croire qu'un minable serveur prend des séances de manucure ?" ... "Vraiment tu dis n'importe quoi." Elle ne faisait alors déjà plus attention à lui, essayant de retrouver Hinatéa du regard, sans succès. Une ou deux minutes plus tard il revint avec deux flûtes de champagne de Bellini. Ils n'avaient rien commandé mais, étant des habitués, et prenant toujours la même boisson, Hinatéa ne leur avait même pas demandé. Et c'était reparti... La femme détailla Hinatéa, ses yeux bridés, ses cheveux blonds, sa chemise blanche et son noeud papillon noir. Le jeune homme tentait de garder son calme en se demandant : "Mais pourquoi il n'y a que ce genre de conne qui s'intéresse à moi ?" avant de s'éloigner prendre la commande de la deuxième table dont il était responsable. Il jeta un dernier coup d'oeil à ses deux premiers clients, et haussa les épaules en secouant la tête l'air incrédule lorsqu'il constata que tous les deux n'avaient cessé de contempler ses mains.

« Tu... Tu crois vraiment qu'il... ?
- Non impossible. C'est moi qui me suis trompée chéri... dit la femme d'un air gêné.
- Mais... Tu as vu comme moi...
»

Bravo Maurice. En prenant soin de tes petites mains et en laissant tes ongles pousser tu leur avais offert leur sujet de conversation pour la soirée. Ou du moins, ça risquerait de les occuper un bon moment... Kenbredaine et ventriclock... Tu ne sais plus ce que tu fais. Tu en as marre. Marre de faire semblant de sourire pour tous ces snobes têtes à claques. Mais arrête dont de te plaindre. Tu sais très bien que travailler dans un petit resto miteux fier de son seul client journalier tu n'aurais pas supporté. Ou encore moins supporté...T'es bien délicat Maurice. Tu aurais préféré tortiller des fesses sur les trottoirs peut-être ? Vendre ton joli cul à des gros dégueulasses. Oh non. Pour rien au monde. Rien au monde tu aurais fait ça. Ton travail c'était une chance inouïe et tu ne savais même pas en profiter. Ou peut-être bien que ce qui te plaisais vraiment c'était de rentrer chez toi le soir pour te droguer jusqu'à dégueuler les rares trucs que tu as avalé dans la journée. Oh oui. Tu penses que tu vas souffrir et maintenant tout va mieux. Tu souris.

« Hé bouge-toi un peu, tu as des clients qui attendent ! »


Hinatéa sortie de ses rêveries délicieusement cauchemardesques pour enfin aller servir les clients qui l'attendaient. Arrivé en face à quelques mettre de la table, il ferma les yeux un instant l'air déterminé et s'avança. Il lâcha un "bonsoir" de la manière la plus polie et avenante qu'il pouvait avec son plus beau sourire, qui pour une fois était presque sincère levant enfin le regard sur les deux personnes assises à la table. Un homme. Bien habillé... Et... Tu ne sais pas trop quoi d'autre finalement... Tu refuses ou tu meurs d'envie de contempler la fille assise à côté de lui. Tu n'oses pas. Tu n'as pas envie. Tu ne sais pas. Enfin tu poses ton regard sur elle et sa beauté te donne des frissons comme elle le faisait auparavant, même si tes yeux sont aussi glacials qu'un bloc de glace. Tu restes quelques secondes planté là comme un con. Ton sourire s'est envolé aussi vite qu'il est arrivé. Et enfin résonne dans ta tête ce prénom : Narcisse.

« Je... Tu... Vous... Prendrez quoi ? ... »

Tu as envie de lui sauter dessus. De l'enlacer. De l'ignorer. De l'embrasser. De l'insulter. De lui sourire. Mais qui est cet homme à côté d'elle ? ... Peut-être son petit ami. Même s'il semble bien plus vieux... Oui sûrement. Ca doit être ça. Ca ne peut-être que ça. Elle n'avait pas changé physiquement. Et toi, à part le fait que tu sois plus grand de taille encore qu'avant, que tes cheveux soient un peu plus longs, tu n'avais pas changé non plus. L'homme, sans demander l'avis à Narcisse commanda deux Caviartinis. Et, parce que tu ne décollais toujours pas, il dit l'air gêné (certainement parce que tu regardais Narcisse) : « Et bien alors ? ... »
Hinatéa s'en alla, mais ne quittant pas Narcisse du regard (et manquant encore une de bousculer un autre serveur plus talentueux que lui). Il revint auprès de ses deux premiers clients pour leur amener les hors-d’œuvre qu'ils avaient commandés il y a un petit moment (la femme dévorait encore Hina des yeux, mais ça ne l'énervait même plus), s'excusant rapidement pour le retard - même s'ils n'avaient pas eu à attendre bien longtemps. Une dizaine de minutes plus tard le voilà revenu à la table de Narcisse, déposant délicatement les Caviartinis devant elle et l'homme qui l'accompagnait. Il la regardait toujours, sans savoir quoi dire. Sans doute que s'il se mettait soudainement à hurler en sautant sur sa soeur le patron ne serait pas tout à fait d'accord... Il espérait une réaction de sa part. Une réaction indispensable pour qu'il ne décide pas de l'ignorer totalement. Bah oui. Il fallait. Il fallait que ce soit elle qui réagisse. S'il te plaît Narcisse...


Dernière édition par le Sam 11 Aoû - 21:25, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Narcisse
Membre
Narcisse


Nombre de messages : 11
Date d'inscription : 22/07/2007

ID
Nom: Doen, Narcisse.
Camp: Confrérie Cassandre
Caractérisitque: Troisième oeil.

La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé  [Hinatéa < Empty
MessageSujet: Re: La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé [Hinatéa <   La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé  [Hinatéa < Icon_minitimeMer 8 Aoû - 22:39

La chaleur qui régnait autour d’elle la déstabilisait. Ce restaurant paraissait presque chaleureux même si en vérité, les serveurs n’offraient que leurs aimables sourires hypocrites aux femmes botoxées d’hommes riches qui continuaient d’inviter leurs femmes aux restaurants pour faire bonne figure mais constituait la plupart des clients de Narcisse et de ses collègues du Pêché Originel. L décoration était plus que luxueuse. Pour Narcisse, c’était comme un autre monde. Comme un enfant qui va au Parc Disney Land. Qui voit Mickey se pavaner avec Minnie. Eh bien là, la jeune fille voyait une bande de riches claquée le fric qui pourrait nourrir toutes les pauvres petites bouches de cette ville. Et pourtant, elle semblait les adulés. L’argent l’avait toujours attirée d’une façon ou d’une autre. Elle n’avait pourtant jamais réfléchit à ce qu’elle pourrait faire avec une liasse de billet dans la main mais rien que de les imaginer à elle, la rendait faussement heureuse. Assis à cette table, ses yeux balayaient la grande pièce. S’attardant sur les gens déjà présent. Lui, il n’arrêtait pas de la fixer. Pour lui, elle était comme une œuvre d’art, fragile, un ange sans ailes. Il se trompait. Il se laissait embobiner par elle et son jeu. Elle se sentait toute puissante avec lui. Comme-ci elle maîtrisait le jeu. Elle ne contrôlait pas seulement une partie du jeu. Sa main sur la sienne, lui fit tourner la tête. Pourquoi tenait-il absolument à ce genre de choses futiles ? Narcisse préférait le concret. Les gestes d’affections elle détestait cela quand ça venait des autres. Elle soupira mais sourit doucement. Je resterais hypocrite. J’ai besoin de ce fric et tu as besoin de moi. Il finit par retirer sa main de la sienne alors que commençait son petit jeu entre la table. Elle le distrayait, cela lui permettant de continuer sa petite observation. Puis finalement, lassée du spectacle autour d’elle, elle reporta son regard sur son client, un petit sourire provoquant ornant ses lèvres. Il toussota doucement alors que le serveur était là. Elle soupira, tout cela était bien ennuyant. Il dicta au jeune homme ce qu’il voulait. Narcisse n’avait pas eu le choix et tant mieux d’ailleurs. Elle vit son client froncer les sourcils et ce fut à ce moment-là que Narcisse leva les yeux. Pupilles grandes ouvertes, il semblait que plus rien n’existait autour d’eux deux. Hina … Hinatéa. Grand, beau. Le même visage. La même peau. Toujours ces si beaux traits qui faisait tellement parler à l’époque. ET qui avait fait des ravages. Notamment chez Narcisse. Elle ne pouvait rien faire, rien dire. Elle entrouvrit les lèvres, dans le but évident de parler mais elle fut couper nette par le client qu’elle avait soudainement oublier. Elle détourna le regard tristement alors que le serveur se faisait doucement rappeler à l’ordre. Lorsqu’il s’éloigna, créant chez Narcisse une sorte de vide incompréhensible, ce fut à son tour de subir les remontrances de son client, énervé par le regard que les deux s’étaient échangés :

« Je vois que ce jeune homme vous trouble beaucoup Narcisse. N’oubliez pas qui vous êtes et la raison pour laquelle je vous paye. En plus de vos services, j’aimerais aussi que vous me portiez de l’attention » Dit l’Homme alors que de nouveau, son teint devenait cramoisi. Il persistait à la vouloir la vouvoyer alors qu’elle lui avait souvent dit que cela ne servait à rien et qu’elle, elle ne le vouvoierait pas. Mais l’Homme ne voulait rien entendre.
« Ouais. T’as raison … » Elle marqua un temps de silence pendant lequel elle alluma une cigarette, se pencha en avant, reprenant son petit jeu sous la table même si l’envie de provoquer venait de lui passer et ajouta doucement. « Puis, tu sais, c’est pas avec lui que j’passerais la nuit … »
Cette réponse sembla le satisfaire pleinement alors qu’il souriait de nouveau et que Narcisse tirait sur sa cigarette. Ses paroles étaient malheureusement véritables. Elle ne savait rien du présent d’Hinatéa et n’irait pas le rejoindre cette nuit, essayant de trouver son logement au hasard des rues. Il fallait trouver un moyen de le rejoindre.

Pendant que Narcisse continuait doucement de cogiter sur un moyen de se retrouver seule avec son frère, deux personnes à une table semblait s’agiter. En effet la femme était sévèrement en train de remonter les bretelles à un des serveurs [Qui n’était pas Hinatéa, sinon la jeune femme se serrait sûrement lever xD] qui ne lui avait pas apporter ses petits toasts au caviar qu’elle avait commandé pour l’apéritif. Elle fronça les sourcils, détourna de nouveau le regard, finissant doucement sa cigarette et l’écrasant dans le cendrier. Il ne se lassait pas de la regarder et Narcisse trouvait cela assez effrayant dans le fond. Il était effrayant. Ses manières. Sa façon de s’énerver quand elle ne prenait pas soin de lui. Elle n’était pas stupide. Elle savait très bien sur qui elle était tombée mais essayait de ne pas trop y penser. Il finit par revenir, dix minutes plus tard. Elle ne lui accorda même pas un regard même si elle en crevait d’envie. Il la regardait fixement, pour voir si elle lui jetait ne serait-ce qu’un regard en biais. Toute cette histoire lui broyait les entrailles. Elle voyait ses mains, déposer son verre près d’elle sans qu’elle ne puisse regarder son visage ou même lui toucher les mains. Elle aurait pu lui toucher la jambe avec son pied mais elle imaginait la réaction d’Hinatéa et ça ne serait pas très discret. Elle le laissa donc repartir. Puis, comme par enchantement, une idée lui vint. Elle lui parut si merveilleuse sur le coup qu’elle en oublia à quel point elle était simpliste. Elle se leva donc, prétextant une envie pressante et se dirigea rapidement vers les cuisines, qui heureusement étaient prêts des cuisines. Elle bifurqua dans un couloir, alors que le client avait cessé de l’épier. Puis elle attendit. Peu de temps, d’ailleurs puisque Hinatéa ne mit pas longtemps à se diriger vers les cuisines. Elle le siffla, tout de même de manière discrète. Il s’approcha d’elle et la pris dans les bras. Elle resta un moment sans rien faire, vérifiant que personne ne les voyait puis doucement, elle enfouit sa tête dans son cou pour y déposer quelques baiser doux dont elle avait le secret et referma l’étreinte. Narcisse n’était habituellement pas très câlin mais cette fois, il n’était même pas pensable que la jeune femme repousse son frère. Est-ce qu’il lui avait manqué ? C’était le moins qu’on puisse dire. Elle avait fermé les yeux, se persuadant qu’elle l’avait mis dans un coin de sa mémoire mais sa présence semblait la hanter. Elle l’avait lâchement abandonné. Elle n’avait pas pu le prendre avec elle et elle ne savait même pas si il aurait accepté de partir en sa compagnie. Peut-être avait-il, à l’époque, des attaches plus ou moins fortes avec des gens dans le quartier. Elle en doutait mais il fallait bien se donner une raison. Elle se défit doucement de l’étreinte, pour allumer une cigarette en le fixant doucement. Il était toujours aussi beau. Même plus qu’avant mais Narcisse ne pouvait effacer de sa tête, le visage de l’enfant qu’était son frère. Quand il se serrait doucement contre l’autre … Décidemment tout cela devenait beaucoup trop sentimental. Elle, elle n’avait pas grandit d’un poil. Elle avait un peu maigri mais cela n’avait en rien affecté son joli minois. Elle murmura doucement :

« Alors Hina’, j’vois que t’as pas merder en deux ans. Tu as bien finis finalement malgré l’avenir que nous avait réservés nos pauvres parents. D’ailleurs, comment ils vont ces saloperies, hein ? »

Elle fixait ses lèvres bêtement. Elles étaient comme envoûtantes, comme-ci elles la suppliaient de les dévorer sur le champ. Mais elle ne pouvait pas s’y résoudre, pas aussi facilement que la dernière fois. Et pourtant, ce n’était pas l’envie qui manquait. Narcisse s’adossa doucement contre le mur. Prends moi encore une fois dans tes bras petit ange et serre-moi fort cette fois. Serre jusqu’à ce qu’avec douceur, je m’étouffe … Des bruits résonnaient doucement dans les cuisines, faisant revenir Narcisse quelque peu à la réalité. Ils avaient peu de temps et tellement de choses à dire. Des choses qu’ils ne se diront peut-être jamais. Les deux enfants n’étant pas doué pour les confidences. Peut-être qu’Hina avait changé entre temps. Elle jeta sa cigarette dans une poubelle non loin, revint doucement et ajouta.

« Alors Hina’, qu’est-ce que tu attends pour venir m’embrasser ? »

Dit-elle avec un sourire en coin. Elle était franche. Hina, je suis si heureuse de te revoir mais je ne te le dirais jamais.
Revenir en haut Aller en bas
Hinatéa
Membre



Nombre de messages : 94
Date d'inscription : 17/07/2007

ID
Nom: Doen, Hinatéa
Camp: Confrérie Cassandre
Caractérisitque: Troisième OEil.

La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé  [Hinatéa < Empty
MessageSujet: Re: La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé [Hinatéa <   La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé  [Hinatéa < Icon_minitimeMer 15 Aoû - 20:02

Hinatéa ne comprit pas trop. Qui était ce type. Qu'est-ce que Narcisse faisait avec lui. De grands mystères. Non. Non. Non. Hinatéa ne pouvait pas y croire. Il ne pouvait pas être son petit ami. Il ne pouvait pas. Il ne devait pas. Putain Narcisse. Me dis pas que t'as des goûts aussi atroces ou alors je pars en courant dès que tu tente de t'approcher de moi. Si toutefois tu en as au moins l'intention... Une femme à une table dit à ce qui semblait être son mari : "Un serveur vient d'emporter nos hors-d’œuvre. C'est scandaleux." lequel répondit : "Il a sûrement pensé qu'on avait terminé..." . Bah oui. Forcément. Quand tu voyais deux feuilles de salade se battre en duel et trois grains de caviar, ça prêtait à confusion. Seulement voilà, c'était justement parce que y'avait presque rien dans l'assiette pour un prix exorbitant que les clients prenaient tout leur temps. Enfin pour certains. D'autres s'en foutaient royalement.
En fait toi tu t'en foutais royalement qu'ils s'en foutent royalement ou pas. Tu rêvassais avec tes assiettes en te dirigeant vers les cuisines à la vitesse d'une tortue. Tu étais ailleurs. Ailleurs et loin d'ici. Tu étais chez toi. Chez vous. Avec Narcisse. Avec personne. Loin de cette saloperie de restaurant. Tu n'avais même pas regardé la blondasse bouclée qui louchait sur toi lorsque tu lui avais amené deux autres verres de Bellini et emporté son assiette et celle de son mari. Alors que tu te dirigeais vers les cuisines - toujours à une vitesse fulgurante, tu entendis un petit sifflement discret sortir d'un coin sombre. Sans réfléchir Hinatéa posa les deux assiettes sur la première chose venue (et cette première chose fut un plateau qu'un autre serveur avait dans la main), avant d'aller retrouver sa soeur. Encore sans réfléchir il prit la jeune fille dans ses bras - ne lui offrant pourtant pas l'honneur d'admirer un quelconque sourire sur son visage, et frissonna au contact de ses lèvres chaudes et douces sur son cou.

Et elle ? Est-ce qu'elle avait manqué à Hina ? Oui. Ou peut-être que non. Il l'aimait. La détestait. La détestait pour être partie sans lui. Et elle pourrait donner toutes les raisons du monde à ça il la détesterait encore et encore. Encore plus. Et il l'aimerait aussi davantage. Mais il ne lui dirait jamais rien. Il préférait la laisser imaginer. La laisser angoisser. Et il s'en délecterait. Et il en pleurait. Oh oui. C'était bien Hina. C'était bien.

« Alors Hina, j'vois que t’as pas merdé en deux ans. Tu as bien fini finalement malgré l’avenir que nous avait réservé nos pauvres parents. D’ailleurs, comment ils vont ces saloperies, hein ? »

Oh Narcisse. Tu ne peux pas savoir à quel point je n'ai pas si bien fini que ça. Et d'ailleurs je ne mérite même pas le quart de ce que j'ai. Mais il y avait bien pire encore. Si Narcisse savait que si Hinatéa savait comment elle, elle gagnait sa vie... Sa réaction... Ce qu'il penserait d'elle... Il valait mieux ne pas y réfléchir. Et Hinatéa n'y réfléchissait pas parce qu'il ne savait encore rien. Et pourtant cet homme là-bas, tout seul, sur sa chaise, qui observait tantôt la décoration, tantôt la porte des WC à la recherche de sa déesse Narcisse mais qui ne tombait que sur des rombières têtes à claques, il avait éveillé la curiosité de Hinatéa. Cet homme là-bas et son Caviartini en train d'observer le plafond. Qui allait donner son pain à la traînée Narcisse après la super (?) nuit qu'il aurait passée avec elle dans quelque hôtel de luxe, peut-être ici-même au Coeur d'argent. C'était à vomir. Oui. A vomir. Et Narcisse si un jour elle contait ça à Hinatéa. Si elle lui contait qu'elle la prostituée elle avait dû écarter les cuisses pour cet horrible type alors qu'elle venait à peine de retrouver son frère... Comment cette nuit avait dû être affreuse... Si elle lui parlerait de tout ça un jour alors certainement qu'Hinatéa en guise de réponse lui cracherait dessus. Immonde pétasse.

Papa ? Imaginez-le ramper dans sa propre merde, parce que les chiottes étaient depuis des lustres bouchées, parce qu'il n'avait même plus la force de lever son gros cul pour sortir d'ici, parce qu'il ne pouvait plus quitter cette décharge si familière. Imaginez la porte défoncée par un drogué ayant un peu trop abusé. Imaginez-le ramper pour attraper cette chips là-bas naufragée sur une île de vêtements dégueulasses. Imaginez un type à la télé qui braille : "nouveau shampooing 7 en 1" . Imaginez-le enfin attraper cette chips avec un air triomphant. Imaginez que cette chips soit sa dernière. Imaginez-le sans plus le moindre billet. Sans plus la moindre pièce. Abandonné par sa femme. Abandonné par Narcisse. Abandonné par Hinatéa. Imaginez-le se demander s'il n'avait pas mal écouté en entendant "7 en 1". Imaginez-le passer ses journées à ça. Et là vous y êtes. Ou presque.

Maman ? Moins évident. Elle avait sûrement fait de "prostituée" son métier officiel. Depuis l'temps. Et elle aussi, comme Narcisse, comme Hina, elle serait devenue une putain de droguée. Elle aurait pris dix ans d'un coup et perdu dix kilos en très peu de temps à l'aide de Dame Héroïne. Bravo Maman. Ouais. C'était sans doute ça, et de toute façon Hina s'en tapait pas mal.

Il ne parla pas de ses sordides pensées à sa soeur. Non pas qu'il avait peur de la choquer, ah, ah, ah se serait bien comique de penser ça ! Non en fait il pensait que ça n'avait vraiment aucun intérêt d'en parler. Papa. Maman. Vous n'aviez aucun intérêt. Finalement il ne dit absolument rien. Rien, même pas : "J'en sais rien." ou "On s'en fout." Pourquoi faire ?

Tandis que Narcisse fixait ses lèvres, lui faisait exactement pareil mais pour... La cigarette qui s'y trouvait. Putain. Comme il aimerait en fumer une là tout d'suite. Et pourtant il ne pourrait pas avant des heures et des heures interminables. Sur que les clients n'apprécieraient guère qu'un serveur se pointe une cigarette au bec à leur table en leur demandant : "Vous pouvez me passer le cendrier s'il vous plait ?" Forcément. Alors comme d'habitude, comme un collégien à la sonnerie de cinq heures, comme un toxico privé de sa poudre blanche ou marron pendant des semaines devant un petit sachet Hinatéa se précipiterait misérablement dehors. Et sa main dans sa poche. Et sa clope dans sa bouche. Et grand soulagement. Narcisse jeta enfin sa cigarette, ce qui ça aussi fut un soulagement pour Hina, avant de revenir et de dire :

« Alors Hina, qu’est-ce que tu attends pour venir m'embrasser ? »

Ah Narcisse. Tu es loin là d'être l'immonde pétasse. Tu ne l'es pas encore dans ma tête. Je ne sais rien pour l'instant. Alors profites-en. Parce que, là... Sur le moment... Je m'en fous totalement de "comment tu gagnes ta vie". Je pense que ça ne me regarde pas. Je pense juste "toi". Toi. Toi. Toi. Là tu es juste Narcisse, la soeur que... J'aime. Oui que j'aime.
Un très léger sourire en coin fit son apparition sur les lèvres du jeune homme qui semblait se noyer dans les yeux de sa soeur, qu'il voulait admirer encore, encore et encore. Mais comme d'habitude, son regard à lui était totalement vide. Ses doigts glissèrent sur la peau opaline de Narcisse, sur son cou gracile puis sur sa joue avec une délicatesse et une douceur dont il n'avait encore jamais fait preuve pour qui que se soit auparavant, même pas pour elle. De son autre main il la rapprocha doucement de lui et l'embrassa longuement, tendrement... Amoureusement. Tellement qu'il ne voulait plus la quitter. Jamais.
Pourtant il lui fallut vite revenir à la réalité. C'est pourquoi il mit fin au baiser, la regarda dans les yeux avant de dire très simplement :

« Je finirai vers deux heures du mat'. »

Il lui adressa un vague sourire avant de la quitter rapidement, histoire d'éviter d'accablantes remarques de la part de ses premiers clients qui languissaient déjà depuis un bon moment. Heureusement qu'ils avaient de nombreux sujets de discussion plus passionnants les uns que les autres ce soir. Hinatéa était cependant toujours totalement ailleurs, constatant que c'était le première fois qu'ils échangeaient un vrai baiser. Constatant qu'il allait attendre impatiemment de la revoir.
Merde. Merde. Merde. Tu es serveur Maurice. Serveur. Et tu es au boulot. Alors reprends-toi !

"Mon Dieu. Nous vous attendons depuis des heures." avait-dit bouclettes. Le mari eut l'air gêné. Bouclettes exagérait un peu beaucoup. Hinatéa ne dit rien à part un "excusez-moi" qui sonnait faux et un sourire crispé qui sonnait tout aussi faux. Ils commandèrent un truc, mais Hinatéa ne les écouta pas, toujours sur une autre planète. Enfin le mari, cette tapette, il dit : "Hum s'il vous plait ?" avec un air stressé qui commençait sérieusement à énerver Hinatéa qui l'ignora néanmoins une seconde fois pour ne retenir que le nom "Mojito" et s'en alla aussitôt. Comme il se foutait pas mal de ce qu'ils pouvaient bien raconter tout les deux, il n'entendit pas bouclettes dire à son mari :

« Mon Dieu. Quel jeune homme étrange.
- Mauvais serveur surtout.
- Tu penses qu'il a des origines asiatiques ? Qu'il est... Chinois peut-être ?
- Tu ne trouves pas la décoration un peu... Je ne sais pas... Spéciale ?
- Depuis quand aimes-tu le Mojito ?
»

Hinatéa échangea la table où se trouvaient Narcisse et son client avec un autre serveur, histoire de ne pas se torturer ni de la torturer elle. Le type qui l'accompagnait n'avait déjà visiblement pas apprécié les regards que s'étaient échangés les deux gamins. Hinatéa ne savait pas qui c'était mais il valait mieux ne pas l'énerver pour ne pas provoquer un scandale. Ca ferait tellement tâche dans ce monde de perfection. Le reste de la soirée/nuit avait été particulièrement banal : Apparemment le restaurant était rempli parce que le maître d'hôtel avait passé sa soirée à dire à des tas de gens au téléphone, de manière beaucoup plus agressive qu'en début de soirée, des "Nous sommes complets." ou "Non impossible." ou "Je vous dis que non !" . Bouclettes et son mari avaient passé leur temps à parler de bronzage et de crème pour les mains tandis que les trois autres à la deuxième table avaient causé de bretelles toute la soirée. Ils avaient commandé l'étouffée de saumon en croûte au coulis de petites tomates vertes, une salade de quelque chose et... Merde alors il ne se souvenait plus du troisième truc. Peu importait en fait. Un pauvre avait tenté d'avoir une table en prenant la réservation d'un certain Williams, il avait été vite éjecté par le maître d'hôtel et le vrai Williams qui lui avaient jeté des regards noirs et méprisants. Des clients s'étaient plaints d'un serveur qui ne leur avait pas amené ce qu'ils avaient commandé. Finalement l'histoire fut digne d'une enquête pour Détective Conan, Sherlock Holmes ou Maigret et on conclu que s'étaient les clients eux-mêmes qui avaient cru avoir pris autre chose, mais on s'excusa quand même. Juste au cas où. Bref comme d'hab'.

Hinatéa. Assis sur un banc juste à côté de l'entrée de l'hôtel-restaurant. Le noeud papillon avait disparu, enlevé... Non arraché à toute vitesse. Hinatéa détestait ça. Avoir un truc autour du cou pendant des heures, comme un chien avec son collier. Il avait déboutonné les premiers boutons de sa chemise avant de s'effondrer sur le banc et de s'allumer une cigarette de marque quelconque. Tu es fatigué. Tu as peur que Narcisse ne vienne pas. Tu repenses à cet homme qui était avec elle. Tu penses que tu n'aimes pas trop ce type là devant le resto qui ouvre la porte aux clients. Regarde l'heure et tu lis : "2h12."


Dernière édition par le Ven 4 Jan - 16:17, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Narcisse
Membre
Narcisse


Nombre de messages : 11
Date d'inscription : 22/07/2007

ID
Nom: Doen, Narcisse.
Camp: Confrérie Cassandre
Caractérisitque: Troisième oeil.

La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé  [Hinatéa < Empty
MessageSujet: Re: La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé [Hinatéa <   La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé  [Hinatéa < Icon_minitimeJeu 3 Jan - 17:38

Le baiser qu’il lui donna était sûrement la seule chose qui avait le don de lui redonner un maigre sourire franc, si rare d’ailleurs. Ou peut-être quand Dame Héroïne déposait sa semence dans les veines de Narcisse, se mêlant au sang chaud de la jeune fille et provoquant chez elle une sensation de bien être proche de l’orgasme. Comme dans les clichés débiles que l’on voyait à la télé sous forme de dessin animés pour enfants dans les tons du « Barbie et l’amour impossible » sauf qu’on se gardait bien de couper la fin après le mariage parce que se taper Barbie qui baise avec Ken, à 5 ans, c’est pas cool. Narcisse, finalement, aurait presque cru qu’il rejetterait sa requête en l’envoyant chier d’une parole gamine du genre de « Je ne parle pas aux lâcheuses » mais c’était une pensée stupide. Hinatéa n’était pas ce genre de cliché agaçant qu’on voyait partout. Il était lui et lui il était sien. Même si deux cents pétasses essayaient de se mettre un minimum en valeur en sortant le coton pour rembourrer le soutif et le fond de teint pour cacher les saloperies que l’adolescence fait a un visage, personne ne l'aura jamais. Non pas que je m’arracherais les ongles a te tirer la touffe et a te casser la tronche, non. Ce baiser me prouve qu’il est mien depuis le début et que je n’aurais pas a me battre. Je le garderais. Malgré mon métier qui lui rappellera sûrement de merveilleux souvenirs de familles et malgré notre situation, cette incestueuse histoire restera la notre. Je suis tienne imbécile. Même si tu te courbe en douze pour ses couples botoxées et affligeants dont ce soir je fais partie (Le botoxe en moins mais je reste affligeante) et qu’au fond, je ne connais rien de toi, tu as mon putain de cœur entre les mains. Ne croit pas que cela me réjouisse. C’est une simple fatalité. L’idée de retrouver cet imbécile qui doit m’attendre sagement, le cul collé contre sa chaise, fulminant parce que je mets du temps et qu’il ne peut pas mater mon superbe décolleté plongeant, me débecte. J’fais ça pour le fric, j’ai toujours fait ça pour améliorer ma condition de vie mais au final, je dépense tout dans l’héroïne et toutes mon énergie a te retrouver. Mais tu es là et pourtant, je ne peux pas envisager d’arrêter ce métier. Hinatéa, pardonne-moi. Au finale, je ne vaux pas plus qu’eux, nos pauvres parents. Mais avant d’essayer un jour de me pardonner, serre-moi encore un peu plus contre toi. Fait-moi sentir que tu ne me détestes pas totalement encore …

« Je finirais vers deux mat’ »

Alors c’est sur cette phrase que tout se finit. Elle le laisse repartir doucement et soupire, regardant dans la direction de certains clients, sirotant leurs cocktails d’un air absent et elle se laisse à penser que ce n’est pas le genre de vie qu’elle aimerait avoir. Malgré l’argent, les paillettes … Ces façades d’apparats lui donnaient plus envie de gerber et dans le fond c’était presque pire que de croupir dans sa propre merde. Epoussetant sa robe noire, elle se remit en marche en direction de Mr qui fulminait encore plus que ce qu’elle aurait imaginé. Il tapait du poing sur la table alors que les serveurs, accourant en centaine, venaient lui demander quelle était la raison de son mécontentement. Seulement ce n’était pas les hors d’œuvres qui en était la cause, mais bien la belle jeune fille qui ne se pressait pas, regardant d’un air jouissif, son client s’énerver. Enfin, il finit par chasser tous les serveurs d’un signe de la main et laissa Narcisse s’asseoir sur son siège. Alors qu’elle se penchait un peu en avant dans le but de faire profiter a monsieur de sa charmante poitrine mais celui-ci pointa un doigt accusateur vers elle avant d’ajouter :

« Vous en avez mise du temps … »
« J’me suis repoudrée le nez …»
« C’est ça ouais. …»

« Monsieur a finis ? Je pourrais prendre votre commande pour le plat suivant ? »


Mais Narcisse ne suivait déjà plus. Monsieur en question avait du prendre du homard pour eux deux alors que Narcisse, fatiguée, rallumait une énième cigarette. Elle n’adressait aucun regard à Hinatéa, de un pour ne pas éveiller les soupçons mais aussi parce que c’était stupide de le regarder comme une amoureuse éperdue, elle qui l’avait lâchement abandonnée dans leurs merdes natales pour se faire culbuter par tous les clodos du coin. Si seulement il savait … Le diner se passa correctement et c’est a regret qu’elle du lever ces petites fesses pour quitter la table après avoir laissée la moitié de son assiette, ce qui était plutôt difficile puisque le repas ne prenait même pas la moitié de cette assiette en question. Elle avait pensée laissée un message à Hinatéa en écrivant avec la petite touche de mayonnaise mais elle avait finalement abandonnée cette idée jugeant que si un des serveurs surprenaient un « J’ai envie de toi » écrit dans la mayo’ ce ne serait sûrement pas évident a deviner que ce message était pour Hinatéa et non un des nombreux autres serveurs dont elle n’avait rien à foutre. Elle lâcha un dernier regard a toute la populace agglutinée dans le restaurant qui la dévisageait. Certains c’était plutôt positif. Surtout les hommes. En revanche, les femmes avaient un don inné pour sentir la prostitution à des kilomètres, c’était fou. Mais encore une fois, elle n’y accordait absolument aucune importance. Son métier était essentiellement composé d’hommes et les femmes plus elles étaient loin mieux c’était. Quoique c’était bien amusant de voir ces hommes répondre au téléphone et inventer une excuse bidon dans les tons du « Euh … Non là je suis chez ma mère. Tu comprends ça fait tellement longtemps » ou encore « Je suis sur la route là, oui, oui … Ah j’te capte mal chérie … » alors que Narcisse devait s’abaisser à allumer la climatisation pour feindre le trafique. Narcisse avait finie par se dire qu’elle aurait pu faire des sketchs de sa vie et elle se ramasserait du fric facilement et pourrait coucher avec l’homme qu’elle veut, qui en ce moment se trouvait sous le nom de Hinatéa. Elle suivit l’homme jusqu’à sa voiture, se posa a côté de lui persuadée que dès que la porte se refermerait, il lui sauterait dessus. Mais non. Pour une fois, il ne semblait pas tant affamé que cela et il attendit d’arriver à sa résidence principale, de la faire descendre et d’atteindre la chambre.

Le reste de la nuit fut d’un ennui mortel. L’homme tout excité l’avait littéralement écrasé et Narcisse était loin d’y avoir prit son pied. Puis toutes ces choses dégueulasse qu’il lui avait demandé de faire … Mon dieu rien que d’y pensée, elle en avait encore la nausée. Remettant ces sous-vêtements, elle jeta un coup d’œil discret à sa montre pour apercevoir avec horreur qu’il était déjà 1 heure et demi du matin. Est-ce que Hinatéa l’attendrait ? Elle accéléra le mouvement alors que le gros, un cigare dans sa gueule de crapaud lui balançait ses billets a la tronche, comme-ci Narcisse n’était qu’une merde et qu’elle devait s’abaisser a tous les ramassés un par un. Ce qu’elle fit évidemment, en les glissant dans son soutien-gorge, fautes de poches. Il lui fixa un autre rendez-vous qu’elle accepta sans vraiment entendre la date et l’heure ou ils devaient se retrouver. De toute façon, c’était toujours la même chose et cela n’avait pas l’air de vouloir changer. Il l’emmènerait sûrement dans un autre restaurant plus loin et cette fois, la culbuterais dans la voiture parce que le trajet est bien trop long. Comme d’habitude, un chauffeur l’attendrait en bas pour la ramener chez elle. Et ce chauffeur étant un lèche-cul de monsieur, elle n’avait plutôt pas intérêt a changer la direction habituelle car si cela venait a revenir aux oreilles de Monsieur, Hinatéa passerait un sale quart d’heure. De toute façon, il fallait absolument qu’elle prenne une douche. Avoir l’odeur de ce salaud sur elle pendant qu’elle serait avec Hinatéa était la dernière chose qu’elle voulait. Elle monta donc dans la limousine et un peu rêveuse regarda le trajet qui la ramènerait dans son petit appartement. Cette robe lui allait comme un gant et malgré la beauté qu’elle dégageait dans ce vêtement, elle le changerait pour quelque chose de plus simple. Hinatéa l’avait toujours connue beaucoup plus simple de toute façon alors. Elle descendit de la voiture, s’épargnant bien d’adresser un quelconque regard au laideron qui conduisait la voiture et monta ses escaliers, enjambant les drogués à moitié crevé dont un sur le palier de sa porte. Elle savait qu’il fallait qu’elle accélère et pourtant, elle se laissa longuement aller dans sa baignoire, l’eau chaude tombant sur son petit corps. C’était souvent dans ce silence profond qu’elle se sentait la plus seule et tellement pathétique. Un long soupire de sa savonner, se rincer et attraper la serviette qui lui pend au nez. Elle s’essuie, enfile un jean et un t-shirt, se brosse doucement les cheveux et enfile ses multitudes de bracelets. Se maquille très légèrement et enfile ses godasses.

Il était déjà 2H10 du matin et le restaurant n’était pas tout près. Déjà intimement persuadée qu’il était partie, elle pensa que prendre l’air et espérer lui ferait le plus grand bien. Les mains dans les poches, elle sort son paquet de cigarettes a moitié vides et lâche un juron. Plus que deux. Elle s’arrêta a une petite épicerie qui restait ouverte 24/24 H et acheta son petit paquet, saluant le vieux grand-père qui tenait l’échoppe. C’était presque triste de se dire qu’à tout moment ce pauvre vieux pouvait se faire faire sauter la cervelle. Mais ses visions ne lui avaient encore rien prédis a ce sujet. Et comme sa tête faisait office d’émetteur dès que quelque chose de grave se passait dans cette rue, elle serait sûrement au courant. Quoique … Une personne se faisant éclaté la cervelle était devenu quelque chose de tellement banal qu’au fond on ne savait même plus ou était la notion de gravité. Elle balança ses deux dernières cigarettes a deux gosses qui semblaient bien en manque, en espérant que ça pourrait les soulager et qu’il viendrait pas la faire chier a deux heures du mat’ pour qu’elle leurs filent un peu de son héro’, sans insensiblement se douter que Narcisse n’avait rien d’une trafiquante de drogue et que comme d’habitude, elle les enverrait chier comme des merdes. Mais comme des mouches à merdes, ils reviennent chaque soir, inlassablement. Ouais cette fois on pourrait qualifier ça de grave. Gravement chiant. Elle marcha pendant 20 minutes avant de prendre un taxi. Elle lui balança les quelques billets qui lui restait a la tronche sans attendre le prix exact qu’il demandait. Il grogna sans chercher plus loin. Elle le voyait. Assis sur un banc, dos à elle. Elle eut un soupire de satisfaction. Il était là, pour elle. Elle s’avança de quelques pas, se glissant derrière lui et posa doucement ses mains fines sur ses yeux. Avec Hinatéa, Narcisse avait l’impression de retourner des années en arrière. Comme dans un de ces vieux films à la con, ou le personnage principal, con comme ses pieds en général, a des flashes back. Puis doucement elle laisse glisser ses mains dans son coup puis son torse découvert et dépose sa tête au creux de son cou. C’était tendre à voir mais tellement étonnant de la part de Narcisse. Elle ne savait même pas ce qui guidait ses gestes mais une voix au fond d’elle lui disait d’agir comme ça avant qu’il ne lui échappe. Et cette fois pour qu’il disparaisse de sa vie, elle n’aura pas besoin de partir. Hinatéa partira tout seul, d’une façon ou d’une autre.

L’homme à la porte nous dévisage doucement. A-t-il reconnu la femme qui il y a quelques heures passait cette même porte ? Hinatéa as-tu le droit de flirter avec tes clientes ? Au finale, tu n’as qu’à dire que je suis ta copine, ta pute de petite amie ou alors si tu en as le courage, dit leur la vérité. Parle leur de notre relation incestueuse. Je n’ai pas honte Hinatéa. Ou si, j’ai honte de moi.

Délicieuse inceste.

Hj: C'est un peu plus court. Gomen ._.
Revenir en haut Aller en bas
Hinatéa
Membre



Nombre de messages : 94
Date d'inscription : 17/07/2007

ID
Nom: Doen, Hinatéa
Camp: Confrérie Cassandre
Caractérisitque: Troisième OEil.

La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé  [Hinatéa < Empty
MessageSujet: Re: La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé [Hinatéa <   La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé  [Hinatéa < Icon_minitimeSam 5 Jan - 0:36

Dame Cocaïne l’appelle inlassablement tandis que Narcisse n’arrive pas. Bien sur, vas-y, cause à ta sœur complètement défoncé. Tu ne l’as pas vue depuis des années mais accueille-là tout de suite en lui montrant quelle loque tu es devenu… La coke c’est la forme cornue et rouge de Hina, comme dans les dessins animés pour enfants de trois ans (qu’il a pu observer quand Papa divaguait complètement bourré devant sa boite à troubadour), le petit diablotin de lui et sa fourche qui disent : « Elle ne viendra pas. Alors vas-y, fourre toi un gramme et demi dans le pif ». Ah, ah, non ce serait tellement facile comme ça... Pour une fois Hina ne va pas fuir lâchement dans un tas de poudre blanche floconneuse. Il n’a pas besoin de coke quand Narcisse est là. Ouais, tu aimerais bien pouvoir dire ça… C’est ça rêve. Tu es enchainé à cette merde comme un hilote. Puis aussi peut-être qu’il aimerait bien sentir le parfum de sa sœur, de ses cheveux, de son corps… Comme Narcisse, une étrange impression de retourner en arrière. Mais il ne veut surtout pas revenir en arrière, lui. Si c’est pour se rappeler ce que ça fait de se faire défoncer à coup de manche à balai, il lui suffit d’appuyer un peu sur ses nombreux bleus. Si c’est pour se rappeler comment vit une grosse loque il lui suffit de jeter un coup d’œil sur son propre quotidien dessiné par des rails, fait de poudre blanche, rythmé par des pailles. Sur son placard de salle de bain moins rempli de médocs que de shit et de coke et d’héro… Un toxicomane de l’excès. Car à sa sœur aussi il y est dépendant, cette déesse, sa femme, sa vie. Elle est tout. Et si ce n’est pas excessif ça…

Pas besoin de se retourner, il reconnait forcément ses petites mains délicates, parfaites, ces caresses tendres, comme quand ils étaient petits. Il y a si longtemps. Si longtemps… C’est comme une autre époque. Celle où on se faisait tabasser par un tas d’vomi et abandonner par une espèce de pute. Puis doucement le jeune homme enlève les mains de sa sœur et il se lève, se retourne vers elle. Il tend sa main vers elle pour caresser son si beau visage, à des kilomètres de cette beauté-lolita insolente et méprisante que fut leur mère, ce visage est au contraire si mature et à la fois si froid… Du moins c’est comme ça que Hina le perçoit. Mais sa main s’arrête avant d’avoir pu effleurer la peau opaline de Narcisse, est-il vraiment sûr de le vouloir ? De la vouloir ? Il s’écarte, la regarde. Il lui adresse un vague sourire et dit : « Tu t’rappelle il y a quelques années, quand t’es partie ? Quand on était tous les deux avec une fille ? C’est débile peut-être... Mais je me suis dit "A partir d’aujourd’hui je veux me réserver tout entier pour Narcisse." J’ai embrassé des femmes, des hommes même des fois, mais j'ai jamais été plus loin. Chaque fois je me suis dit "La seule personne que j’aime c’est elle", c’est toi. » Quand des Jerry en chaleur, le pantalon vaguement déformé par une érection après quelques baisers baveux proposaient un détour par les chiottes, quand des petites salopes sexooliques caquetaient à propos de la maison de leurs parents absents aujourd'hui au comptoir d'un bar, la réponse était toujours la même. Non. Non ou casse-toi. Mais toujours non. Lui parler de ça c'est un moyen de lui reprocher quelque chose ? De lui prouver son amour ? Les deux sans doute. Car ce type au restaurant n’a pas été sans éveiller la curiosité de Hina. Une face de cul pareille ne PEUT PAS avoir une fille comme Narcisse. Ca t’excite Narcisse les bourlés et les torses velus comme un mammouth ? Désolé tu lui feras pas gober ça. Hina préfère tout de même prendre cette version plutôt qu'autre chose. Une fois de plus il préfère fuir. Car les autres versions l'effrayent. Peut-être qu’inconsciemment il a déjà deviné l’évidente réalité, mais il refuse tout simplement de l’admettre. Ou peut-être qu’il n’a pas deviné du tout. Il va la rejoindre derrière le banc, jette un coup d’œil au type qui ouvre la porte du restau. Quel beau métier. Ouvrir la porte à des connards qui exhibent fièrement des « rideaux » de la valeur de trois fois votre salaire mensuel. Même des clodos font ce genre de choses pour gagner un peu de fric à la sortie de certains magasins (généralement virés à coup de pieds au cul, comprenez, ça fait un peu tache). La tête de vainqueur qui ouvre la porte connait bien Hina. Oui car après de dures soirées de labeur à exaucer tel un génie de la gastronomie tous les putains de voeux à l'élite de la ville, quand on a dû sourire niaisement avec son plateau à de vieux débris en manque de cul, on est pas forcément de bonne humeur. Et quand t'as le gus qui t'ouvre la porte avec sa face de pleine lune généralement les insultes sortent toutes seules. Tu n'y peux rien. "Allez casse-toi gros lard. Je sais ouvrir une porte ! Lâche bordel !" Et il se rappelle forcément de Narcisse (il a quand même une mémoire un peu plus performante que celle du poisson malgré les apparences...), car même en ayant vu qu’une fois cette déesse, c’est impossible de l’oublier. Elle est tellement exceptionnelle. Est-ce qu’il va rapporter au patron cette scène ? Sûrement, ce n’est qu’un connard ce pauvre type. Il suffira alors à Hina de chopper une de ces nombreuses clientes qui rêvent de partager une chambre avec lui, ces rombières maquillées comme des putes et ces jeunettes prétentieuses. Il les embrassera une ou deux fois dans les chiottes après deux trois grammes histoire de supporter la compagnie de ces tas d’connes, et quand le patron souhaitera virer ce petit salaud il se verra supplier par deux, trois pintades excitées comme des chiennes et friquées comme des producteurs de pétrole. Et le tour est joué. C’est pourquoi Hina joue la provocation, caresse les frêles épaules à sa sœur, sa nuque et… Non ne l’embrasse pas. Il rapproche seulement son visage du sien, la regarde dans les yeux, l’admire. Son cœur bas si fort depuis qu’il est avec elle. Les mêmes battements violents quand il sniffe de la belle bonne coke. Pardon Narcisse, mais de toute façon, toi aussi t’es qu’une pétasse de junkie. Ces piqures sur tes bras ne trompent personne, surtout pas Hinatéa. Il dit : « Tu viens chez moi ? » Et sans attendre une réponse il lui prend la main.
Hina est tellement accro à tout ce qui est malsain... C'est pourquoi il ne pourra plus jamais lâcher cette main.

[--> Armansva]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé  [Hinatéa < Empty
MessageSujet: Re: La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé [Hinatéa <   La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé  [Hinatéa < Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
La prostituée, l'Homme et le serveur retrouvé [Hinatéa <
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
~~Pandore~~ :: Armago: L'île au Nord :: Le Coeur d'argent-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser