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 ~ * Planque de la production d'Halucian * ~

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Haven Valentine
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Haven Valentine


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MessageSujet: ~ * Planque de la production d'Halucian * ~   ~ * Planque de la production d'Halucian * ~ Icon_minitimeLun 9 Juil - 0:07

De Bureau Valentine

La nuit s’étendait lentement sur l’archipel de Gallisco. Haven avait quitté l’hôtel particulier de l’Apocaliptic Blow en cachette après avoir laissé sa voiture de luxe au garage. Les cheveux attachés, une vieille casquette en toile sur la tête, de fines lunettes noires cachant ses beaux yeux gris, la demoiselle avait pris un taxi pour se rendre dans les quartiers chauds de l’île du sud, repère des parias, mafieux et dealers. Vêtue de vêtements dépareillés pour se fondre dans la masse, la jeune dirigeante du groupe politique prônant la débauche et la perversion était descendue à l’angle d’une rue quasiment déserte et sombre. Elle paya le taxi, fourra ses mains dans les poches d’un baggy quasiment trop large pour elle, et marcha un moment.

Il fallait se montrer prudent, dans ce genre d’endroit. C’était dans ces moments là que le don de la belle devenait la pire des malédictions car si elle ne faisait pas attention à le garder latent, elle pouvait très bien attirer la mort sur elle sans aucun problème. Pourtant, sa marche n’était pas plus rapide que celle d’un autre. Elle était juste sur ses gardes. Et c’est ainsi qu’elle traversa plusieurs rues, portant de temps en temps un regard par dessus son épaule : elle ne devait pas être suivie.

Elle arriva bientôt devant la porte cachée d’un bâtiment assez ancien, sans pour autant être délabré et inutilisable. Elle frappa, quatre fois à un rythme régulier. Une trappe s’ouvrit au niveau de ses yeux sans qu’elle puisse n’y voir quoi que ce soit. On lui demanda le mot de passe, elle ne dit rien. Au bout d’un moment, la porte s’ouvrit et on la laissa entrer.


« On ne t’a pas suivi au moins ? »

Otant les mains de ses poches pour les poser sur ses hanches et fixer l’homme d’une attitude hautaine et exaspérée, la jeune femme soupira.

« Siii, bien sûr, la moitié des flics de la ville attendent que je sorte avec toutes les preuves qui ne me condamnerons, non pas à la prison mais à la peine de mort ! Franchement, Set, tu crois vraiment que je ne sais pas vérifier si je suis suivie ou non ? »

« C’était juste une question ! » Se défendit le garde en levant les bras, paumes face à elle, en signe de trêve.

« Le coli est arrivé ? »

Haven s’engouffra dans le couloir, suivie de Set qui sembla quelque peu surpris de l’attitude de sa patronne. Elle le jugea d’un regard en biais, attendant sa réponse tout en se dirigeant vers la porte du fond : Set avait été un de ses meilleurs amants. Il était beau, charmant, embrassait divinement bien… Il avait malheureusement un peu trop envie de se caser avec quelqu’un et n’avait pas apprécié le refus de Haven. Néanmoins, il n’avait pas décidé de démissionner. Garder la porte de la planque secrète de la chimiste était sans doute préférable à la mort.

Hé béh oui, il fallait bien conserver le secret ! Et ce monde était trop dangereux pour prendre le risque de faire confiance aux gens. Et Haven n’aimait pas faire confiance aux gens. Elle n’avait confiance qu’en elle-même. Set était très bien au courant de ses méthodes et avait donc choisi en connaissance de cause. Sage décision.


« Ouais… Dit moi, comment t’as fait pour te la procurer sans éveiller les soupçons ? »

Haven sourit, ouvrant la porte qui menait au labo souterrain, se tournant vers son ancien amant dans une attitude à la fois provocante et mystérieuse.

« Secret professionnel, mon cher ! Secret professionnel ! »

Et elle referma la porte derrière elle.

Le « labo » était un mélange de planque et de laboratoire de chimie ultra sophistiqué. Qui pourrait croise qu’il existe un tel endroit dans un tel quartier ? Une légère fumée bleue encensait la pièce d’une odeur poivrée et le bruit des machines en marche formaient un léger ronronnement. Elle salua quelques personnes, deux jeunes femmes et un homme en train de préparer des sachets de petites pilules rouges avant de s’en aller vers le fond de la pièce.

Là, il y avait Myke, accroupi devant une énorme machine en train d’examiner une pièce complètement carbonisée. Il sursauta lorsqu’elle posa ses mains sur son dos pour regarder l’objet de son attention par dessus.


« Alors ? Tu peux en faire quelque chose ? »

Il se redressa. Elle recula d’un pas, souriante.

« Salut, Val. Je vais bien aussi, merci. Oui, je peux la réparer mais ça demandera un peu de temps. C’est pas de la camelote. T’aurais pu y aller plus doucement avec la dose d’explosif que t’y a mis ! »

« C’était déjà assez compliqué d’organiser l’accident, tu penses qu’en plus je pouvais prendre le risque que ça ne marche pas ? Si l’assurance l’avait embarquée, j’aurais été belle moi ! Enfin, pour ce qui est des explosifs, c’est pas ma faute, vois ça avec Jimmy. »

Lui haussa les épaules. Elle fourra à nouveau ses mains dans ses poches.

« Les affaires marchent bien pour le moment, mais avec ça, elles marcheront encore mieux. Alors répare-la. Elle m’a coûté assez cher comme ça, les chercheurs sont pas faciles à trouver pour l’instant. Gallisco me met des bâtons dans les roues à ce niveau là. Ils veulent le monopole ces idiots. En plus, la police me surveille depuis les rumeurs sur l’Halucian. J’te fais confiance, Myke. Alors règle moi cette machine. J’ai besoin d’un peu plus de fric personnel, si tu vois c’que j’veux dire. »

« Ouais, Patron. A vos ordres, Patron. Elle va tourner comme un petit manège de chevaux avec des petites pilules rouges ! »

Il essuya ses mains graisseuses dans un vieux tissus, avant de faire le pas qui l’éloignait de « Val’ », glissant une main sur ses reins, et son visage tout près du sien. La demoiselle se laissa faire, relevant le regard sur le mètre 80 de muscles aux cheveux sombres.

« Elle était cool mon idée, non ? Ca vaut bien un p’tit paiement… Tu fais quoi ce soir, ma belle ? »

Haven sourit. Pas l’un de ces sourires charmés des midinettes en chaleur, non ; un sourire fier et victorieux, amusé également. Néanmoins, elle s’écarta.

« Pas ce soir, mon grand. J’ai d’autres choses à faire. Je t’appelles si ma soirée se libère… »

Surtout si elle n’avait pas de meilleur coup. Mais elle aimait les faire attendre. Joueuse, la p’tite Val. C’était plus fun comme ça. Elle tourna les talons, réajustant son couvre-chef et piochant un petit paquet de pilules en passant à côté de l’une des caisses pour le fourrer dans la poche intérieur de son blouson.

« Salut les gens ! »

Elle semblait heureuse. Elle l’était. Elle repassa devant Set en souriant. Il vérifia que la rue était déserte avant d’ouvrir la porte.

« Bonne nuit, Haven. »

Elle était parano ou bien elle sentait une sorte d’ironie malveillante dans sa voix ? Hm. Elle n’y fit pas attention. Ce mec était trop jaloux pour qu’elle continue de s’y intéresser. Elle les prévenait pourtant. Alors pourquoi ne pouvaient-ils pas s’empêcher de vouloir chercher les ennuis avec elle ? Soupir. Elle sort un paquet de clopes d’une de ses poches et marche un peu. La rue n’est pas déserte, mais c’est pas pour ça qu’il y a énormément de gens. Elle ira poser ses fesses sur un banc, allumant la cigarette. Elle avait mal joué sur ce coup. On ne viendrait la prendre que dans quelques temps, et elle avait écourté sa visite à la planque à cause de Myke. Pas que passer la nuit avec lui aurait déplu – au contraire ! – mais il était un élément trop important pour son petit trafic et elle le savait très jaloux, lui aussi. Elle ne pouvait pas se la jouer sur un coup de tête avec eux, même s’ils étaient craquants.

Le banc était à une rue de la planque, ce qui faisait une distance raisonnable : pas de quoi éveiller les soupçons et peu de chance de rencontrer quelqu’un qu’elle connaisse ou qui la reconnaisse. Elle pouvait fumer tranquille, tandis que le ciel se teintait d’une teinte légèrement plus sombre et que le vent se faisait plus frais.


Dernière édition par le Ven 4 Jan - 2:11, édité 2 fois
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Kramer N
Invité




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MessageSujet: Re: ~ * Planque de la production d'Halucian * ~   ~ * Planque de la production d'Halucian * ~ Icon_minitimeLun 9 Juil - 3:05

[HRP : pour une immersion totale, c'est mieux d'avoir la musique livrée avec ce post.
Voici le lien, ouvrez le dans un onglet ou une nouvelle fenètre en arrière-plan et tout gazera ^^
Et puis la playlist de cette radioblog est bien donc voila ^^]

Kramer, les écouteurs de son baladeur mp12 coincé dans les oreilles, marchait dans les rues malfamées d'Armansva. Il écoutait un vieux vieux vieux truc, imaginez, ça date de 1991 et on est en 2770, presque 800 ans, mais Kramer était un grand fan de ce vieux groupe de Seattle (ville probablement ravagée par un fléau quelconque), je parle bien sur du mythique Nirvana.
Donc voilà Kramer, marchant dans les quartiers des parias, des dealeurs et toute sortes de malfrat, avec son baladeur mp12 à fond dans les oreilles, crachant du Nirvana. En parlant de baladeur mp12, ça serait sympa que je vous explique comment notre employé de bureau avait récupéré ce dernier né en matière de baladeur. Déjà, il faut savoir que ce type de baladeur n'est pas plus gros qu'une pile de montre et qu'il peut facilement stocker près de 2To de données (ba quoi, on est en 2770 ou en 500 avant JC ?) et qu'il coute la modique somme de 700 Gals. Et donc le terroriste de bureau...euh...l'employé de bureau avait acheté ce petit bijoux et il faut savoir que son salaire net est de 800 Gals. Bon, maintenant qu'on sait avec quoi il écoute du Nirvana, on est rassuré non ?

Donc comme je disais, il marchait dans la rue, fringué comme s'il sortait de son bureau, costard avec ses fines rayures, cheveux blonds bien peignés, ses converses noires aux pattes. Il faisait un peu tâche et aussi il portait un sac de sport grand format de la main gauche. Quoi qu'il y a la dedans ? Patiennnnnce !
Il marchait alors que le soleil, lui, se cassait inéxorablement la gueule pour laisser place à sa collègue la lune. La nuit précède au jour, tout va bien, il est 20h30...Kramer accélère le pas après avoir regardé l'heure sur sa super montre pas cher qu'il avait récupéré pour 10 Gals chez un revendeur de trucs vieillot. Il va être en retard sinon. Ouai mais où ? Et bon dieu, qu'est-ce qu'il fout ici ? Patiennnnnnce !

Un bâtiment assez haut, en briques rouge, genre vieux modèle, avec une porte défoncée...Kramer entre, stoïque, il semble connaître le bougre. Il monte les escalier, esquivant la marche pétée au troisième étage. Il arrive devant une porte nickel, intacte, blanche...trois coups rapide, deux lent, il vient de frapper, comme pour un code. Là ... silence, puis...

KRAMER !!! ENTRE !!!

Il pousse la porte, grande pièce toute clean, un canapé rouge, un meuble...genre Ikéa, un peu comme tout dans l'appart'.

Pose le fric sur le buffet...ton colis t'attend dans le tirroir du haut, avec un petit plus aussi...

Pas un mot de la bouche de Kramer, il dit rien, il écoute sa musique, plus qu'avec un écouteur par contre. Il pose le sac, l'ouvre et là... Ô surprise, plein de biffetons. Quand on sait qu'il touche que 800 Gals par moi, ça doit pas être bien légal la façon dont il a chopé ça, y'a facile 1 millions la dedans...
Il ouvre le tirroir du haut, dedans deux sacs, un gros et un petit. Il sort le gros, et le petit, qu'il pose à coté du fric.
Il ouvre le gros, dedans trois flacons, une bouteille, des composants éléctroniques dans une boite en plastique transparent. Sur un des flacons « Acide Sulfurique » écrit en noir, sur le second « Acide Nitrique » et le troisième « carbonate de sodium », sur la bouteille « glycérine »...vous voyez les projets d'avenir pour tout ce joli bordel ? Non ? J'm'en vais vous l'dire : KABOUM !!!
Il ouvre le second sac, un magnifique pétard, non pas un truc avec une mèche et tout rouge qui fait un minable « kaboum », mais un flingue.

Et bien tu me gâte Lenny sur le coup, mais tu crois que je sais pas me défendre et tu penses que j'ai vraiment besoin de ce flingue ?


Ouai, on sait jamais Kramer, parfois tes actions peuvent entrainer des réactions...violentes. T'es un bon élém...

Ta gueule Lenny ! J'te rappel que le patron c'est moi, ok ? Merci pour ton tromblon là, mais avec ça j'pourrais même pas faire péter la cervelle d'un piaf s'il en restait. Lenny...tu sais ce que j'ai sur moi, allez lève ton gros cul de ton canap' et viens voir mon joujoux...

Et le-dit Lenny, avachis sur son canap' rouge se lève. Lenny ? Un grand noir musclé d'un mètre 80 un peu beudonnant, le visage tout gentil et tout rond, on dirait vraiment pas que ce type est le principal fournisseur d'armes et d'explosifs de la Renaissance de Pandore. Il s'approche de Kram' et attend.

Tiens, mate le bijoux !

Là, Kramer sort un putain de pétard de sous sa veste, le truc qui mesure 40cm de long, tout en métal lustré, bien brillant, équipé façon pistolet des despérados de l'ouest, barrillet et tout le tintouin.

PUTAIN !! Où t'as choppé ce monstre ? Avec ça t'explose la cervelled'un type à 300 mètres ! Oulala ! Mais t'es vraiment givré Kramy ! S'ils te chopent avec ça t'es bon pour la chaise ! C'est un gun de catégorie 7 ...

T'inquiètes vieux frère, je maîtrise, c'est simple, s'ils s'approchent trop, PAM ! Je les descend et comme t'as dis j'les transforme en viande à chat avec cet engin. Bon allé, il se fait tard, prend l'fric, garde ton pétard et la prochaine fois trouve moi des balles pour mon flingue, c'est que c'est pas simple à trouver des bastos pour ce truc.

T'es con mon gars, t'aurais du réfléchir à ça avant de prendre cette moissoneuse-bateuse... Allé, Tchô ma poule !

Ouai salut...

Kramer sort, redescend, sac avec de quoi faire sauter facilement tout un bâtiment de ces idiots de l'Âme de Gal' en main et se remet à déambuler dans les rues du quartier le plus pomé de Gal'.
La nuit est maintenant complètement tombée, Kramer marche, un peu au pif, son rendez-vous est passé et demain il bosse pas, RTT.

Et, là, Kramer s'arrète, assise sur un banc, seule, une putain de bombe. Mais ce genre de bombe qui font pas Kaboum, vous voyez ? Une fille magnifique, à faire tomber par terre n'importe lequel de ces curetons de chez l'Âme de Gal'. Elle était habillé comme tout ceux du coin, assez mal, mais lui s'en foutait, c'était assez exceptionnel qu'il soit en costard en dehors de son taff pourris, alors bon...
Elle était là, seule sur son banc, pas très loin d'un lampadaire...

* Putain y'a pas moyen, j'tente ma chance avec celle là... Go go go !! *

Il s'avance, coupe son baladeur, vire les écouteurs et pose son arrière-train sur le banc, en posant touuuuut doucement son sac fatal. Et il engage direct la conversation avec sa voix douce, assez grave :

Bonsoir mademoiselle, vous ne devriez pas rester seule dans l'coin si tard vous savez, il y a des types peu recommandables par là... Pas d'soucis hein, j'suis pas d'ceux là moi, j'suis un honète citoyen de cette cité...

Honnète, honnète, Kramer...enfin, tu te ballade avec de quoi faire 10kg de dynamite, un pétard de catégorie 7 qui t'envois direct de l'autre coté... et tu te dis honnète... Ahaha !! Bon en même temps tout ça elle le sait pas, et elle sait pas non plus que t'es un des deux dirigeant du groupe terroriste Renaissance de Pandore... d'ailleurs tu sera aviser de fermer ta gueule à ce sujet cette fois, la dernière fois t'a été obligé de la refroidir la gosse...
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Haven Valentine
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MessageSujet: Re: ~ * Planque de la production d'Halucian * ~   ~ * Planque de la production d'Halucian * ~ Icon_minitimeLun 9 Juil - 4:00

Depuis combien de temps elle attendait là ? La nuit était fraîche, mais pas froide. Elle fumait tranquillement dans la lumière faiblarde d’un lampadaire. Les yeux mi-clos, elle avait depuis un moment laissé tomber les lunettes qui avaient repris leur place dormante dans une de ses poches. Jambes et bras croisés, à fixer l’opposé de la rue avec un regard pensif, la demoiselle ne savait pas ce qu’elle attendait. Elle n’avait qu’à appeler un taxi ou encore s’en aller voir Myke et passer une douce nuit chez lui. Ou bien se retaper Set une nouvelle fois, juste pour le fun et pour le plaisir de revoir son petit cœur brisé en mille morceaux lorsqu’elle partirait travailler demain matin sans même un dernier baiser. Elle est comme ça, Haven, elle couche et elle se casse. Pas de dernier baiser, pas de dernier câlin. Non pas parce qu’elle est sans cœur ou qu’elle aime les voir désespéré ou rejeté, mais parce qu’elle sait que si elle se laisse aller à ces futilités, elle retomberait forcément dans leurs bras pour quelques heures de pur bonheur, serait en retard au bureau, leur briserait quand même le cœur à la fin… C’était donc un sacrifice, mais un sacrifice nécessaire que son départ de bonheur de la couche d’un homme, quel qu’il soit.

Autre chose : elle n’emmenait jamais personne chez elle. Sauf s’il faisait partie de l’Apocaliptic Blow et qu’elle était certaine qu’il partirait et ne reviendrait pas sans son accord investir son appart’. Vivant au Shadow’s Hotel, il valait mieux qu’elle prenne ses précautions. Son lieu de vie avait quelque chose d’assez particulier et d’un peu trop voyant pour le montrer à tout le monde : il respirait l’argent, le luxe, le pouvoir et tout ce qui s’en suit.

Elle n’aimait pas être poursuivie par des toutous obsédés en manque de sexe. C’était très peu pour elle.

Il fallait tout de même qu’elle pense à aller quelque part parce que non seulement sa clope était sur le point de mourir mais en plus elle s’ennuyait un peu. Réfléchir à son diabolique plan de détournement d’argent de sa propre entreprise pour berner les flics et ceux qui vérifieraient le bilan à la fin de l’année n’avait plus aucune utilité maintenant que ce dernier était accompli et elle avait très envie d’ingérer l’une des petites pilules qui patientaient dans sa poche. Elle avait demandé à ce qu’on augmente la dose d’éparine. Elle avait hâte de voir si sa prédiction était bonne.

Mais alors qu’elle se disait enfin qu’il était temps d’appeler un moyen de locomotion et de louer un lit douiller dans l’une de ses petites planques privées, elle entendit et vit quelqu’un s’approcher du banc sur lequel elle était assise. Son regard gris se posa alors sur lui.

Et elle se dit qu’elle n’aurait peut-être pas à dépenser du fric ce soir, finalement.

Il était classe dans son costume plutôt peu conventionnel… voire carrément has been et carrément canon si on prenait en compte son look dans son entièreté. Si Haven était douée en une chose qui ne relevait ni de son boulot, ni de son « hobby » ( cf le post précédent, hm ), c’était bien de choisir le physique d’un homme qui lui plaisait. Et lui… c’était plus que lui plaire qu’il faisait ( inconsciemment ? Pas sûre. )

Elle nota vaguement la présence du sac mais surtout la couleur profonde de ses yeux sous la lumière pâle du lampadaire. C’est cool un lampadaire n’empêche. En plus ça donne une lumière tamisée… Haven aime bien les lumières tamisées.


« Bonsoir mademoiselle, vous ne devriez pas rester seule dans l'coin si tard vous savez, il y a des types peu recommandables par là... Pas d'soucis hein, j'suis pas d'ceux là moi, j'suis un honnête citoyen de cette cité... »

Rrr… Elle en ronronnerait presque. Mais à la place, elle sourit doucement, charmée… charmeuse ? Très charmeuse, comme toujours. C’est qu’elle l’a dans l’sang, le charme. Elle peut pas faire autrement. Et non, elle n’est même pas en train d’utiliser son don. Pas besoin, quand l’mec vient à vous tout seul… Pourquoi s’embêter à utiliser des capacités inutiles ?

Toujours ce sourire aux lèvres, à en faire craquer les plus durs partis, elle parla d'une voix suave, chaude et... en fait sa voix de tous les jours, victime d'un petit plus de douceur indispensable compte tenu de la situation.


« Vous m’en voyez ravie. Alors en tant qu’honnête citoyen, vous pourriez peut-être me tenir compagnie ? Je me sentirais plus en sécurité comme ça… »

Amusant, très amusant… Bon t’as tenu bien mieux comme discours mais t’es un peu rouillée, puis le mec semble même pas avoir besoin de beau discours vu comment il te dévore des yeux. Faut dire, même mal habillée, Haven est un canon… ou une bombe qui fait pas kaboum, si Mr Converses préfère. Tiens d’ailleurs ses jolis yeux couleurs perle passent un instant sur les converses. Un nouveau sourire. Joli. Stylé. Homme qui a du goût. Et du goût pour les femmes aussi. Intéressant. Elle ne va pas le lâcher comme ça celui-là. La clope, par contre et du moins ce qu’il en reste, elle la jette.

« J’m’appelle Haven, et vous ? On voit pas souvent c’genre de vêtements dans l’coin… Mais ça vous va bien. J’aime beaucoup vos chaussures… C’est rare de voir ce genre de chaussure de nos jours, non ? Elles ont dû vous coûter une fortune… »

Notez qu’elle ne sait pas à qui elle a à faire, la demoiselle mais que le damoiseau ne devrait pas se fier aux apparences non plus. Enfin, c’est ça qui est marrant. Vous croyez qu’elle conte à tous ses amants qu’elle est la dirigeante du groupe Apocaliptic Blow ET de l’entreprise pharmaceutique Messia qui draine des millions de Gals par an à même la société de Gallisco ? Allons… Vous n’y pensiez pas tout de même ? C’est tellement plus marrant de jouer la comédie ! Si elle n’avait pas été si mordue de chimie et si friande d’argent et de pouvoir, elle aurait très bien pu faire actrice. Et refaire le monde, en passant.

Le problème c’est quand la réalité rattrape le mensonge. Mais nous n’y sommes pas. Donc pas de problème !
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Kramer N
Invité




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MessageSujet: Re: ~ * Planque de la production d'Halucian * ~   ~ * Planque de la production d'Halucian * ~ Icon_minitimeLun 9 Juil - 18:08

Visiblement la jeune femme était plutot peu réticente... Un bon point pour Kramer car disons que c'était pas un as de la drague. Bon il savait se démerder, mais bon, il en avait fait fuir plus d'une...et certaines avaient du etre gentillement remercié à coup d'explosifs parce que Kramer avait gaffé et révélé sa vraie nature. Ouai, il a une tendance a flipper vite fait et à expédier ça de façon...expéditive...

La jeune femme lui souria, un de ces sourires ravageurs qui vous font tomber directement amoureux...Par contre là, Kramer n'est pas amoureux, il a plutot des envies moins...chevaleresque même s'il aimerais bien chevaucher...huhummm...excusez moi...
Après avoir sourit, elle prend la parole.

« Vous m’en voyez ravie. Alors en tant qu’honnête citoyen, vous pourriez peut-être me tenir compagnie ? Je me sentirais plus en sécurité comme ça… »

Elle avait pas tort la demoiselle, elle serait en sécurité face aux gros balourds du coin avec Kramer à ses cotés, armé comme il l'était...mais il vaudrait mieux qu'il n'est pas à s'en servir parce qu'elle lui poserait des questions, et il serait obligé de la descendre surement, donc non. Ça lui ferait du mal que de tuer une jolie plante comme elle et puis c'est pas un meurtrier dans l'âme notre blondinet...

« Je vous tiendrai compagnie avec plaisir mademoiselle... »

Rapide, clair et précis, on tourne pas autour du pot pendant 15 ans... voilà qu'elle le reluque en plus, c'est malin ça, fringué comme il est... elle doit un peu se foutre de sa gueule, surtout vu comment elle, elle est habillé, ça doit être ringard. Remarquez, pour Kramer aussi c'est ringard, mais ça lui rapporte : un salaire, une couverture, un passe-temps et ça préserve un minimum Gallisco. Ouai parce que si notre Nosgoroth n'avait pas un taff, il aurait déjà fait sauter la moitié de la cité, retrouvé la Boite et erradiqué tous ces ennemis.

« J’m’appelle Haven, et vous ? On voit pas souvent c’genre de vêtements dans l’coin… Mais ça vous va bien. J’aime beaucoup vos chaussures… C’est rare de voir ce genre de chaussure de nos jours, non ? Elles ont dû vous coûter une fortune… »

« Moi, c'est Kramer. J'avoue que mes sappes sont pas du dernier cri, mais j'suis obligé pour mon boulot moisis et j'ai pas eu le temps de me changer ce soir. Les groles ? C'est des Converses quasi-millénaires, et ouai ça m'a couté une fortune, mais...quand on aime on ne compte pas, n'est-ce pas ? »

Un sous-entendu ? Bien entendu qu'il y en avait un !
Il se met a regarder ailleurs, droit devant lui, l'autre coté de la rue, le mur en face même.

« Dites...ça vous tenterez pas d'aller voir ailleurs s'il fait pas meilleur ? J'vous invite dans un resto. J'en connais un pas trop mal sur Armago, le Coeur d'Argent. Ça vous tente ? »

Putain gadjio, tu vas craquer ton salaire pour cette nana...rhalalala, ton coeur de gentleman te perdra, enfin surtout ton fric...

« Par contre je pense que je vais devoir me changer avant, c'est vraiment moche comme sappes. Sinon on peut aller ailleurs, un truc plus près, sur Organa par exemple. J'vous laisse choisir, c'est moi qui vous l'offre... »

Allé Kramy, sors lui encore le coup du gentleman...tu vois pas qu'elle est prete à te dire oui à tout vu comment elle te mate ? Ah ouai, c'est vrai, tu fixe ton mur gris en face et tu commence à rougir légèrement...pfff
Vraiment pas doué pour la drague fine et délicate le Kramer, il rentre dans le tas, technique camionneur lancé à 150km/h sur l'autoroute... Ça passe ou ça casse ...
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Haven Valentine
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MessageSujet: Re: ~ * Planque de la production d'Halucian * ~   ~ * Planque de la production d'Halucian * ~ Icon_minitimeLun 9 Juil - 19:01

Un gentleman ? C’était étrange comment certains hommes se croyaient encore le devoir d’inviter les jeunes femmes à dîner, comme si le prix de la nuit valait un bon repas chaud ? Avec les prostituées, pas besoin de repas. Quelques billets et elle était faite. Avec les femmes moins marginales, disons, on devait maquiller ce paiement par un dîner ? Allons ! Quelle idée !

Mais il fallait bien avouer que Haven n’avait rien mangé depuis sa salade ce midi et à courir les rues de Gallisco comme elle l’avait fait, s’énerver sur un employé pour le virer et stresser un peu pour l’affaire de l’assurance… baaah, elle avait faim ! Un repas ne serait donc pas superflu, elle allait accepter la proposition à dîner, mais pas au Cœur d’Argent. Inutile de vider son compte en banque pour elle. De plus, elle connaissait des gens par là, et le genre de vêtements qu’elle portait n’était pas du genre de la maison, encore moins la tenue que tout le monde s’attendait à la voir porter. Il y a une différence entre tremper dans le mensonge et y plonger dans un merveilleux saut de l’ange à la Tomb Raider.

Elle hésita à se rallumer une clope mais finalement laissa tomber l’idée. Son regard se reporta sur le dragueur. Il n’était peut-être pas très doué, mais Haven n’était pas du genre difficile. Peut-être trop facile ? Elle sourit vaguement, plus pour elle même que pour lui, vu qu’il ne la regardait pas. Gêné, il fixait le mur d’en face. Elle doutait que c’étaient pour les graffitis à moitié effacés par le temps et la pluie. Le lampadaire s’éteignit une seconde avant de se rallumer. Il continua son petit manège quelques secondes de plus avant que la lumière ne redevienne constante à nouveau. Elle y fit à peine attention, décroisant les bras pour poser ses fines mains sur ses genoux, prête à se lever et à y aller.


« D’accord. J’vous laisse m’offrir à dîner. Mais inutile de m’impressionner, ça ne servirait qu’à dilapider votre salaire pour rien. On peut très bien aller chez vous et commander un truc. J’suis pas difficile vous savez. Puis vous n’aurez pas à vous changer comme ça. »

Juste à te déshabiller, et moi aussi par la même occasion, hm ? C’est tout benef’, non ? Elle le fixa un moment, comme pour avoir son approbation avant de se lever du banc, fourrant ses mains dans les poches de son blouson. C’est là qu’il remarque qu’elle n’est pas grande du tout la demoiselle. 1m65. Mais elle est tellement belle, c’est pas la hauteur de son crâne par rapport au sol qui va changer l’affaire, si ? T’façon, elle est bien résolue maintenant à passer la nuit avec lui. Alors qu’il dise oui ou non, c’est trop tard : elle aura ce qu’elle voudra, de gré ou de force. Mais c’était tellement plus amusant de gré… pourquoi gâcher le plaisir ?

Mais son sourire s’effaça un instant lorsque la sonnerie de son portable retentit. Elle fronça les sourcils et sortit son téléphone pour lire le nom sur le petit écran. Portable qui conteste soudain de son appartenance à la classe des parias. Bon, couverture un tantinet grillée. Mais c’est Jimmy. Qu’est-ce qu’il veut, son secrétaire, à une heure aussi indue de la nuit ? Le truc, c’est qu’il est bien appris. Il ne l’appellerait pas si cela n’avait pas une quelconque importance.


« Une seconde, désolée. » Un sourire réellement désolé, et elle décroche, se tournant vers la rue pour ne pas tomber dans l’admiration du beau blond alors qu’elle parle boulot. « Quoi ?! »

Il ne semble pas offusquée de la brusquerie de la réponse, ni même du fait qu’elle parle à voix basse pour éviter que les oreilles de Kramer soient chatouillées par des propos trop … bizarres, pour ne pas dire peut-être dangereux.

« On a un problème, patron. Nelson est mort. »

Nelson ? C’était qui encore ce type-là ? Ca lui disait vaguement quelque chose… Aaah, Ryan ? Ryan Nelson du casino… Mort ? Comment ça mort ? Pourquoi mort ?

« On en reparlera demain, tu veux ? »

Moyens de communication limités. Elle jette un coup d’œil à Kramer. Fuit pas, p’tit gars. J’suis à toi dans deux secondes. Que son regard semble dire. Quel con ce Jimmy. Il n’aurait pas pu l’appeler 15 minutes plus tôt ? Elle aurait pu savoir ce qu’il s’était passé ! Mais au téléphone en plus… C’est pas super sécurisé, ce truc-là.

« Bien, patron. Bonne nuit. »

« Bonne nuit. »

On raccroche et on fourre le téléphone en poche avant que les yeux du petit monsieur à deux mètres d’elle n’ait pu rajouter un détail au prix qu’il a dû lui coûter. Soupir intérieur pour se détendre. Pas vraiment tendue mais disons qu’elle se doit de rattraper le coup là, tout de suite. Elle se retourne, plante ses yeux dans ceux du monsieur, sourit, fait un pas en avant…

Et avant qu’il n’ait eu le temps de prononcer quoi que ce soit, une main glissant sur sa joue, ses lèvres viendront dire bonjour aux siennes avec une sensualité accentuée par la rapidité du geste. Hop, lentement on se décolle, se laissant profiter un peu de la douceur et du goût.


« Alors, on se le fait ce dîner ? »
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Kramer N
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MessageSujet: Re: ~ * Planque de la production d'Halucian * ~   ~ * Planque de la production d'Halucian * ~ Icon_minitimeSam 14 Juil - 22:31

Autant être clair, là, Kramer est à la fois content et dans la merde...vous allez rapidement comprendre pourquoi dans la suite des événements...

La lumière de lampadaire commençait à faire chier son monde...je m'éteint, je me rallume et je recommence...Youpi ! Et la donzelle qui ne répondait pas...
Jusqu'à ce que sa jolie petite voix coupe net le silence en train de s'installer.

« D’accord. J’vous laisse m’offrir à dîner. Mais inutile de m’impressionner, ça ne servirait qu’à dilapider votre salaire pour rien. On peut très bien aller chez vous et commander un truc. J’suis pas difficile vous savez. Puis vous n’aurez pas à vous changer comme ça. »

Ah, sauvé ! Elle accepte et elle préfère pas aller au resto. Y'a quelqu'un d'autre que Kramer qui est sauvé dans l'affaire...le fric de Kramer... Bon cela dit elle veut aller dans son appart à lui. Ça, ça veut dire que le diner ne sera que le prologue de cette nuit, elle va vite en besogne la demoiselle.
Parlons deux secondes de son appart au Mr Kaboum : pas très grand, plutot en bordel et ... avec des trucs compromettants à certains endroits...notemment la pharmacie dans la salle de bain où il y a plus de produits instables nécessaires à la fabrication d'explosif que d'aspirine... Bon, le jeu sera de faire en sorte qu'elle n'aille pas foutre les pieds dans cette pièce, ça devrait être jouable.
Maintenant, il reste ce flingue enorme qu'il porte sous sa veste fermée...faudra jouer serer, mais ça aussi c'est largement faisable.

Dring Dring ! Téléphone, un léger coup de flip le temps de voir la jeune femme sortir son portable...ouf...c'est pas le sien, ce qui vaut mieux car personne mis à part les membres de la Renaissance ne savent qu'il en a un et donc eux seuls peuvent l'appeler...En plus le truc c'est pas un modèle conventionnel, il est légèrement plus gros (pas trop non plus) mais surtout il utilise un réseau de communication pirate...enfin là n'est pas le problème.
Elle blablatte en essayant d'écourter son appel, il entend pas vraiment ce qu'elle dit, elle parle pas fort. Fini, elle remet l'instrument du Diable dans sa poche, elle s'approche...punaise pas grande quand même, enfin pas grave...elle s'approche encore...Kramer s'apprète à parler et là... PAF !!!
Noooon ... pas un claque, non non, elle vient juste de toucher son visage délicatement avec sa main et de venir s'accrocher à son cou pour finalement l'embrasser... Ouatch, il aura pas eu besoin de trop jouer la comédie pour la foutre dans son lit celle là.

« Alors, on se le fait ce dîner ? »

Ah, merde, elle a pas oublier, tant pis...

« Oui oui, et va pour le repas commandé chez moi. Bon par contre j'ai pas d'autre moyen de transport que les transports en commun...un petit tour de métro-overcraft...ça vous...ça te dérange pas trop ? »

Vaut mieux pas évoquer la camionette du gugus et de toute façon elle est dans son garage chez lui, onc inutile à l'instant présent. Ba ouai, il va pas aller au taf avec une caisse recherchée par les keufs non ? Question de bon sens...Enfin elle est pas vraiment cherchée, mais disons que les forces de l'ordre aimerait bien comprendre pourquoi, à chaque fois qu'un attentat perpétré par la Renaissance fait péter un truc, cette camionette noire avec un enorme sigle représentant un poing et le signe « substance radioactive » rouge est vue pas loin avec, semble-t-il, un conducteur blond portant des habits noirs...étrange non ?

« Ah ouai, sinon, qu'est-ce que vous voulez manger ? Pizza ? Kebab ? Chintok ? J'ai les trois dans mon quartier...
Euh...et c'est par là chez moi, faut aller à Armago, mon appart est dans le quartier universitaire, c'set marrant de voir des étudiant partout et c'est surtout pas trop cher...»
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MessageSujet: Re: ~ * Planque de la production d'Halucian * ~   ~ * Planque de la production d'Halucian * ~ Icon_minitimeSam 14 Juil - 23:43

Son appart’ à lui, oui, c’est là qu’elle ira. Pourquoi ? Parce que ! Il est dit je ne sais plus où qu’Haven ne ramènera personne chez elle à moins qu’il fasse partie de l’Apocaliptic Blow et qu’il la connaisse et connaisse ses habitudes les plus… discrètes. Règle d’or. Car ses appartements de luxe au sommet du Shadow’s Hotel, ce n’est pas la façon la plus mesurée de garder une identité « secrète ». Elle se fait prudente depuis quelques temps. On lui a déjà remonté les bretelles pour une négligence, elle n’en fera pas deux.

Elle sourit après ce baiser volé. Pourquoi cacher ses intentions ? Désormais c’était clair et il semblait l’accepter. Tant mieux ! Elle était contente du coup, fière en même temps. Devrait-elle se sentir gênée de n’être qu’une aventure d’une nuit pour un homme si c’était elle aussi ce qu’elle désirait ? Il me semblait bien, donc l’affaire était réglée.

Elle enfouit ses mains dans ses poches une fois qu’elle eut fait un pas pour s’écarter du charmant blond aux cheveux longs. C’était un avant goût, mais pour le reste, elle le ferait attendre jusqu’au dessert. La Gourmandise, un pêché tellement mignon mais qu’il fallait savoir consommer avec sagesse.


« Oui oui, et va pour le repas commandé chez moi. Bon par contre j'ai pas d'autre moyen de transport que les transports en commun...un petit tour de métro-overcraft...ça vous...ça te dérange pas trop ? »

Transport en commun ? Bien. Il était toujours possible d’appeler un taxi, mais ça ne la dérangeait réellement pas de prendre le métro… Et puis, s’il la croyait pauvre, autant jouer le jeu. La plupart des personnes d’Armansva étaient incapables de se payer un taxi et elle aurait certainement besoin du reste de sa toute petite fortune liquide pour aller travailler demain matin. Travailler… C’étaient dans ces moments-là qu’elle rêvait de quitter son boulot pour vivre une vie folle et libertine, continuant son petit trafic aux fruits rouges. Aaah, les rêves… Trop étranges, toujours.

Pour en revenir à la réalité, Haven était toujours debout face au gentil monsieur grand, donc elle devait lever le regard pour le plonger dans le sien. Ses beaux yeux gris, un sourire…


« Non, non, pas du tout. »

Alors on fait deux pas, un ou deux, regard à gauche, à droite… C’est par où ? Elle n’en sait rien, alors elle l’attend. De toute façon, même si elle avait su, elle aurait attendu que le monsieur lui emboîte le pas. Brave Kramer. Décidément, c’est une perle ce mec ou quoi ? Canon, sympa, compréhensif… Qu’est-ce qu’il allait lui montrer d’autre ? Parce que c’est bien beau mais pour Haven, il en faut plus pour espérer passer un peu plus de temps qu’une seule petite nuit en sa compagnie. Or, à première vue, il en valait bien deux, ou trois.

« Ah ouai, sinon, qu'est-ce que vous voulez manger ? Pizza ? Kebab ? Chintok ? J'ai les trois dans mon quartier... Euh...et c'est par là chez moi, faut aller à Armago, mon appart est dans le quartier universitaire, c'set marrant de voir des étudiant partout et c'est surtout pas trop cher...»

Quartier étudiant hein ? Parfait.

« J’ai un faible pour le chinois ! Mais tu peux laisser tomber le vous, tu sais ? »

Et elle le suivit calmement, dans la rue sombre, laissant la lumière joueuse du lampadaire derrière eux.

=> Vers L'appart' de Kramer
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MessageSujet: Re: ~ * Planque de la production d'Halucian * ~   ~ * Planque de la production d'Halucian * ~ Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:00

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Depuis « Dernier Rendez-vous »
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Plus tôt dans la soirée…

« … Vous en êtes sûr ? … »

« Oui ! Ils seront là, et tellement soûls que vous n’aurez qu’à vous baisser pour les ramasser et les enfermer… »

« Et le chef de tout ça ? Qui c’est ? »

« Je vous ai déjà dit que je n’en savais rien… »

« Gardez votre portable allumé. »

« D’accord… »

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J’avançais tranquillement dans la rue sombre et déserte, ce qui m’étonnait d’une certaine façon mais qui me réjouissait d’une autre. Je croisais ça et là un ou deux passants, plus taciturnes encore que la lune, qui refusait indéniablement de se montrer ce soir, se voilant derrière de ténébreux nuages. Il faisait froid, et je resserrais mon manteau contre ma poitrine et raffermit mon pas. Il n’était pas bon de traîner dans le coin, surtout en étant femme, même armée.

Je reconnus enfin la rue. Une pseudo ruelle au fond de laquelle une porte fermé me barrait la route. Un cul de sac pour beaucoup, car les habitants d’ici n’avaient jamais connu cette porte ouverte. Ils n’avaient jamais vu personne entrer à l’intérieur du bâtiment, d’ailleurs, du moins par les sous-sols. Mais le mystère n’allait pas jusqu’à éveiller les soupçons. La clé avait dû être oubliée quelque part, perdue, et voilà. Il ne devait rien y avoir d’intéressant là dessous que de vielles antiquités invendables, ou autres babioles stupides.

Mais s’ils savaient ! Moi, Haven Valentine, avais payé une petite fortune un espion pour qu’il me dégotte le meilleur endroit où planquer ma fabrication de drogue totalement illégale. Quelques jours plus tard, l’homme était mort d’un accident de voiture. Tragique… Je frappais calmement à la porte, quatre coups, à un rythme lent, et régulier. Et je venais à peine de baisser ma main pour la quatrième fois qu’une interstice, pas plus haute que l’espace requis pour pouvoir m’identifier sans peine, s’ouvrit sur deux yeux bleus brillants. Je sentis presque le sourire de l’homme derrière la porte…

« Mot de passe ? »

Le silence est d’or, comme on dit. Set patienta trois secondes avant de m’ouvrir enfin. Et le battant de fer s’exécuta dans un grincement sinistre et désagréable.

« Coucou, Val’ ! Ca fait longtemps ! »

Je lui adresse simplement un regard entendu. Il semble… bien trop joyeux à mon goût. Qu’est-ce qui lui arrive tout à coup ? Et où est son arme ? Il surveille la porte de mon principal gagne-pain, bordel de merde ! Il pourrait être plus consciencieux que ça !

« Où est ton arme, Set ? » Je lui demande, avec aplomb.

« Euh… Sans doute en bas. Je vais aller la chercher ! » Répond-il, ne se souciant guère de mon ton qui ne laisse pourtant aucune équivoque.

« Reste là ! » Que je grogne. « J’enverrai quelqu’un te l’apporter ! »

Il n’en perd que très peu son sourire, chose qui ne me rassure pas. Ca sent l’alcool… Avec appréhension, j’entame le chemin vers la salle, empruntant le couloir sombre, et je commence à entendre des voix, des rires, des chants… Et mon pas s’accélère au fur et à mesure.

« Bon Dieu, mais c’est quoi ce bordel ?! »

Ils sont tous là, regroupés autour des fauteuils, et de bacs de bouteilles de bières, de vodka, de gin, de rhum… Déjà bien joyeux, à moitié ivres, la fierté des hommes que je commandais pour distribuer mes petites pilules rouges se vautraient avec … mes dites pilules rouges.

Et lorsque je m’approche, furieuse, pour mettre un terme à tout ça, un bras m’en empêche et me colle contre un corps chaud.

« Salut, Patron » Murmure alors la voix grave de Myke dans mon oreille, rendue rauque par la boisson et la fumée. « On ne vous attendait pas, mais votre arrivée est comme un soleil qui éclaire cette soirée. »

« Qu’est-ce que c’est que tout ce cirque, tu peux me le dire ? Et c’est qui, cette fille ? »

Je faisais allusion à la blonde, collée à l’un des hommes, en train de lui nettoyer la bouche de sa langue rose et avenante.

« La copine de Steve… Il fête son anniversaire, et on a cru bon de le faire ici… »

« Sans m’en parler ! »

« Sans vous en parler »
Reprit-il calmement. « Car vous n’auriez pas été d’accord, et que vous êtes bien trop occupée ces derniers temps. »

« A sauver ce qu’il reste de l’honneur de ma famille ! Mais cela ne servira à rien si vous foutez tout en l’air avec votre stupide fête. »


Je suis hors de moi, il le sent, et se colle un peu plus à moi, ses mains sur mon corps m’empêchant de bouger. Puis il me retourne, m’obligeant à fixer ses prunelles couleur noisette, souriantes et brillantes.

« Allons, personne ne nous entend et Set surveille la porte. Il n’y a aucun risque… Pourquoi n’en profiteriez-vous pas, vous aussi un peu, Patron ? Vous me semblez tendue… »

Et voilà qu’il m’embrasse, à pleine bouche, cet imbécile. J’allais le repousser, lorsque je sentis quelque chose s’enfoncer dans ma gorge, fondant sur ma langue, déversant son léger parfum de fraise… Et les cris et les rires disparurent alors, je sentis les bras de Myke me soulever et m’emmener ailleurs, plus loin de la fête et des rires, tandis que la petite quantité d’Halucian qu’il venait de me faire avaler m’engourdissait la raison.

« … Dangereux… » Fut tout ce que je réussis à prononcer entre deux baisers aux propriétés extrêmement délicieuses, tandis qu’il m’ôtait mon lourd manteau de mes épaules.

« Détends-toi » Me répondit-il simplement, en m’allongeant sur le bureau, dans la petite pièce du fond de la salle.

Au départ, je voyais très mal cette position... Qui au final s'est certainement avérée être la meilleure, compte tenu de ce qui allait suivre... Dans un sens, Myke m'avait certainement sauvé la vie... Car il y avait une sortie de secours dans cette pièce...
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MessageSujet: Re: ~ * Planque de la production d'Halucian * ~   ~ * Planque de la production d'Halucian * ~ Icon_minitimeVen 4 Jan - 20:35

Messieurs…Ce soir marquera un évènement important pour notre police, la fin d’un immonde trafic ainsi que des pourritures qui s’en occupent…En effet en ce jour, un informateur nous a fait parvenir la localisation du laboratoire produisant l’halucian, cette drogue qui tue notre jeunesse….L’opération aura lieu dans trente minutes….Si je vous ai choisi messieurs c’est que vous êtes l’élite des forces d’intervention de cette nation, aussi ne me décevez pas…

Ainsi s’adressait le préfet à l’adresse de la douzaine d’hommes présentes…Douze officiers en civil dont moi étions présent….L’opération de l’année…Nous devions nous placer et commencer l’assaut sans nous faire repérer…Des unités plus nombreuses en uniforme nous rejoindraient ensuite, l’Armansva serait bouclée le temps que les responsables du trafic soient sous les verrous.

C’est pour cela qu’on m’avait appelé des bras de ma douce ce soir là, c’est pour cela que j’étais là, comptant les balles en le chargeur de Lolita…La fin d’un trafic non contrôlé par l’âme, voila qui avait de quoi emballé notre cher gouvernement aux ordres….Enfin bon, cela aurait le mérite de nous faire vivre un peu d’action…..

Je soupirais, discutant avec mes collègues des modalités de l’assaut, savoir où je me placerais…Entre l’intervention proprement dite, les rapports ensuite, j’en avais sans aucun doute pour le reste de la nuit…Ce qui n’était pas plus mal au final, je n’avais pas très hâte de rejoindre un lit froid et vide, sans le contact de ma princesse pour me réchauffer…

Bon visiblement, on avait décidé que je ne ferais pas parti de l’assaut frontal mais m’assurer qu’aucune issue inconnue de nos services ne servirait à la fuite de quelques membres de la mafia responsable de ce trafic.

Bref nous voici parti en voitures banalisées en direction du lieu de l’intervention…Je finissais de boutonner mon gilet pare belle puis observait les lieux…Un bâtiment en une ruelle délabrée, un lieu comme il y en a tant dans le quartier…Je sentais le vent se lever…Dernière cigarette que j’allume, je goûte lentement la fumée qui emplit mes poumons avant l’action…Plus que quelques minutes et ça va être à nous d’agir…

J’ouvre la porte du véhicule et commence à marcher lentement, suivant le mur droit de la bâtisse…. Une minute, trente secondes, j’avance, seul mes pas résonnant sur le bitume de la rue…Puis soudain dans mon émetteur :


GOGO INTERVENTION DECLENCHE.

J’entends au loin l’équipe principale ouvrir la porte de force, ainsi que le hurlement du mégaphone :

Police de Galisco, vous êtes tous en état d’arrestation. Veuillez lever les bras en l’air et…

Et quoi ? Rien, la réponse en face est claire, j’entends distinctement les coups de feu, les cris des blessés… Au loin rugissent déjà les sirènes des renforts….J’entendais aussi les bruits des hélicos…Equipes de renforts et également les médias sans aucun doute…

Bon cesse de rêver, Marty, tu es là pour bosser….Lolita en main je m’avance, lorsque je remarque un détail non mentionné, une ruelle sombre d’où semble venir du btuit…Une porte qui s’ouvre…
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MessageSujet: Re: ~ * Planque de la production d'Halucian * ~   ~ * Planque de la production d'Halucian * ~ Icon_minitimeVen 4 Jan - 21:11

Elle commençait alors à faire effet… La pilule d’Halucian que je venais d’avaler à mon insu déversait son contenu chimique en moi sans que je puisse l’en empêcher. L’ambiance, dehors, était aux rires et aux chansons… Dedans, elle était bien plus chaude. Les mains de Myke sur mon corps ne cherchaient qu’à exacerber ce désir charnel que je sentais naître en moi. Il passait par dessous mes remparts, touchant ma peau de ses mains exquises. Ses lèvres sur les miennes m’empêchaient presque de respirer mais c’est à peine si j’en ressentais alors le besoin…

Nous croyions que la soirée serait parfaite, finalement…
Mais c’est alors que les cris ont commencé à retentir…

D’abord, il y eut cette voix… une voix qui vous glaçait le sang, retentissante, puissante, glaciale…

« Police de Galisco, vous êtes tous en état d’arrestation. Veuillez lever les bras en l’air et… »

Nous nous sommes figés, d’un commun accord, Myke fixe la porte avec des yeux exorbités. Je le repousse violemment pour qu’il me laisse me redresser. Je ne me croyais alors pas aussi forte…

C’était comme si tout se passait au ralenti… Les premiers coups de feux retentirent. De quel camp ? Qui avait succombé dans un hurlement à en faire frémir la mort ? Violemment, je me précipitais vers la porte qui menait au labo. Non ! NON ! Hurlais mon cerveau, mais mes lèvres étaient bien trop tremblantes pour que je prononce quoi que ce soit. Myke hurla quelque chose derrière moi, mais je ne l’écoutait pas et ouvrait la porte du bureau à la volée.

Et ce que je vis me déchira le cœur et me tordit les entrailles…

Set avait dû être le premier à succomber, à l’entrée, lorsqu’ils avaient défoncé la porte et s’étaient engouffrés l’un après l’autre comme dans une fourmilière, en file indienne. C’était là tout le pourquoi du couloir. Deux de mes hommes, encore assez lucides pour résister, s’étaient levés et préparés à les attaquer de front à la sortie. Mais leur timing n’avait pas été assez bon : Le premier gisait, une balle logée dans la tête et le second avait disparu, sous quelques tables recouvertes d’ingrédients chimiques.

Je sentis malgré moi les larmes me monter aux yeux. Mais pas le temps de pleurer. Un bras me tira vivement en arrière alors qu’une balle filait non loin de ma tête. Je n’entendais plus les sons, les cris se répercutaient en tellement d’échos qu’il m’était impossible de les identifier. Il referma vivement la porte et je crus comprendre les mots « folle », « fuir », « rien ». Il m’entraîna vivement à sa suite, vers la porte du fond, seul sortie possible vers … Vers quoi ?

Tout était foutu !

La porte s’ouvrit à la volée sur l’extérieur tandis qu’un coup de feu retentissait à la porte du bureau qu’il venait de fermer à clé. Cela ne les retarderait pas longtemps. Pas le temps de fuir me disait mon petit cerveau tout apeuré. Non, pas le temps, tout était foutu…

Et je ne me rendais pas encore compte à quel point c’était foutu…

« Sors ! Sauve toi ! »

Et il me poussa violemment dehors… Non sans m’avoir fourré ma propre arme dans la main…

Il venait de me plonger dans mon enfer…

Je titubais dans l’air glacé, vêtue d’un simple pull et d’un jeans, une arme à feu dans la main, l’air hagard, échevelée, perdue, les larmes faisant couler mon mascara. Et je me retrouvais… Face à Wesley… Qui pointait son arme vers moi…

Et un coup de talon en plus sur mon cœur déjà en lambeaux…

« Ah… Lieutenant… »

Je reculais d’un pas. La survie, c’était vers l’arrière… La liberté était en arrière… Pourquoi ne courrais-je pas alors ? Peut-être qu’il ne tirera pas ! Mais non… Je n’arrive pas à détaché mon regard abattu de l’homme que je tenais dans mes bras à peine une heure plus tôt… Sans pouvoir non plus lui sauter dans les bras… J’étais figée, glacée, … Alors que les coups de feux retentissaient de partout… Je restais immobile, fragile et tremblante.
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MessageSujet: Re: ~ * Planque de la production d'Halucian * ~   ~ * Planque de la production d'Halucian * ~ Icon_minitimeVen 4 Jan - 23:01

Il est des moments en notre vie qui constituent des tournants…Des moments qui quoi qu’ils arrivent changent et rechangent notre vie, misérable pion que nous sommes aux mains d’un destin tout tracé. Oh je sais, certains doivent se dirent, me lisant depuis le début que je dispose d’un don non négligeable, le don de voyance. Mais malheureusement pour moi, ce don ne s’activait à la demande et je ne pouvais prévoir ce qui allait arriver…

Le ciel s’obscurcissait alors que je m’avançais lentement dans la ruelle, Lolita au poing…Seules quelques lumières éparses éclairaient le lieu. Je respire lentement, aux aguets, prêt à tirer sur quiconque me menacerait… Mais pour le moment, seuls me parviennent au loin, les bruits de l’assaut et les sirènes hurlantes….

Puis la porte ouverte, la silhouette qui jaillit….. Cette silhouette que je reconnais entre mille, cette femme que j’aime tant….Elle titube, semble perdue comme cherchant bouée sur laquelle s’agripper… Puis son regard…Ses yeux, si beaux, si clairs qui se posent sur moi lentement, exprimant son désarroi…

Oh Haven, Haven, que n’ai-je su… J’aurai du ne pas répondre, ne pas me rendre à mon travail, te garder avec moi…Ainsi nous n’aurions pas été obligé de jouer cette scène digne d’une tragédie antique et à l’heure qu’il est, ignorant de ce qui se tramait, nous serions dans les bras l’un de l’autre à nous aimer…


Pourquoi mon bras tremble t’il….Non je ne peux décemment te capturer ma princesse… Après tout, les princes libèrent les princesses et ne les capturent pas…Et même si je suis loin de l’image que tu te fais de ton prince charmant, je ne puis me résoudre à te voir emprisonné maltraitée…. Je sais comment fonctionne la police, l’âme sera fière de montrer aux médias ta capture et ton emprisonnement… Non cela n’arrivera pas ou alors pas de mon fait…

Lentement, ne te quittant pas des yeux, je baisse Lolita…J’essai d’avoir l’air rassurant mais je ne vois pas d’autres solutions… Te faire évacuer, rejoindre ma voiture et je te sortirais de ce guepier….Oui c’est le moyen, le seul que je vois à l’heure actuelle pour limiter la casse…


Haven…Ne t’inquiète pas, tu vas me suivre… Je vais te sortir de là….

Son visage semblait plus calme….Il allait falloir jouer serrer mais ç me paraissait faisable… C’était sans doute la première fois de ma vie que je franchissais cette limite dangereuse qui constituait à aider un criminel…Mais…Cette fois il le fallait…

Et bien sur, le destin facétieux en avait décidé autrement et pris une forme des plus cruelle…Soudainement la porte qu’avait pris Haven s’ouvrit sur un homme, arme en main hurlant et vociférant…


Fuyez patronne….Cassez vous je m’occupe du poulet…

Bang…Douleur au ventre…Mon gilet qui amortit le choc alors que comme au ralentit je lève mon bras…Nouveaux tirs d’en face…Combien de balles tire t’il ? Je n’en sais rien, toujours est il que moi il ne m’en faut qu’une pour lui exploser le crâne….

Douleur fulgurante et brûlante…

Une de ses saloperies a passé le gilet au niveau du bas ventre…..Et je regarde béatement la tache qui s’agrandit lentement, tachant mes vêtements…Lolita qui tombe à terre… Vertige, alors…Ma tete qui se relève vers toi… Mes derniers mots que je crache avec du sang…


Fuis Haven….Fuis….Mon….Amour…

Et sans savoir si tu as entendu je tombe…Choc de mon corps sur le béton…La douleur qui s’évanouit alors que lentement, doucement je glisse vers l’inconscience du coma…

Et je gis, ainsi dans cette ruelle sombre alors que pour couronner le tout, la pluie….Pluie qui me touche me caresse, m’accompagne vers l’oubli…C’est le moment où en général, dans la plupart des films quelqu’un prend la main du héro et le supplie de rester parmi les vivants…

Mais ce soir là je suis seul et ai-je donc envie de vivre sans elle ?
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MessageSujet: Re: ~ * Planque de la production d'Halucian * ~   ~ * Planque de la production d'Halucian * ~ Icon_minitimeSam 5 Jan - 0:48

« Haven…Ne t’inquiète pas, tu vas me suivre… Je vais te sortir de là…. »

Il avait baissé sa lolita… Oh Wesley ! Pourquoi ? Pourquoi nous sommes-nous mis dans cette situation ? J’aurais pu pourtant le prédire ! Mais il fallait croire que j’étais trop bien pour envisager le pire… Je ne lâche pas mon arme, du coin de l’œil j’observe les alentours. Pas d’autres flics en vue. Tu est seul, Marty… Tu crois vraiment que tu peux me tirer de là ? Cela aurait presque cesser mon flot de larme, si jamais j’avais eu le temps d’y croire…

Mais, comme tu dis si bien, le destin est facétieux. Myke surgit soudain à son tour du bureau, refermant violemment la porte dans son dos. Je recule encore sous le coup de la surprise, puis mon regard passe de Wesley à Myke, de Myke à Wesley. Lui, il lève son arme vers le lieutenant…

« Fuyez patronne….Cassez vous je m’occupe du poulet… »

Pourquoi le destin nous en veut-il à ce point ? J’allais hurler, moi aussi, j’allais empêcher Myke de faire ce que je ne lui pardonnerai jamais, j’allais me mettre en travers, mais il fut plus rapide que moi, alors que j’ouvrais la bouche, le coup de feu partit et je vis Wesley se plier sous la douleur de la balle se logeant à pleine puissance dans son gilet pare-balle…

« Non ! MYKE !!! Arrête !!! »

Mais mon cri ne servit strictement à rien, les coups de feux rugirent encore. Les mains plaquées sur mes pauvres oreilles bourdonnantes, je fermais les yeux, n’osant même pas les rouvrir car je sentais le sang m’éclabousser alors le visage. Puis le corps de Myke s’écroula à mes pieds. Tout foutait le camp… Je regardais, comme dans un miroir, la scène macabre. Je tremble comme une feuille… Myke me regarde avec ses grands yeux couverts de sang, la balle lui a traversé le crâne de part en part…

Je tourne ensuite mon regard vers Wesley… et me sent défaillir… Il a été touché… Il lâche sa lolita, titube, s’écroule…

« Fuis Haven….Fuis….Mon….Amour… »

Non… NON !!! Mais j’ai juste le temps de faire un pas… Lorsque j’entends la porte céder…

« PLUS UN GESTE !!! »

Adieu mon amour…

Mon arme se dirige toute seule vers le policier qui me menace de son arme, apparemment trop surpris pour tirer avant moi…

Bang ! Bang !

Ni les étoiles ni la lune n’aura décidé de montrer le bout de son nez cette nuit… Moi, je cours… Je cours à en perdre haleine… Je cours ? Non je tangue. Tout tangue autour de moi, le monde est devenu un gigantesque bateau ballotté par une mer déchaînée. Je ne sais pas qui est derrière moi, je ne sais même plus où je suis. Tout ce que je sais, c’est que je mets de la distance entre moi et les gyrophares qui hurlaient encore il y a même pas cinq minutes dans mes oreilles… Ou bien était-ce une heure ?…

Je sais que si je m’arrête, je ne pourrais pas redémarrer. Mon cœur bat comme un forcené dans ma tête, boum boum boum… Un pied devant l’autre… Je ralentis inexorablement. Mes forces m’abandonnent aussi vite que mon sang…

Je tourne à l’angle d’une ruelle. Ma main sur le mur laisse une horrible trace de sang. Ténèbres… J’avance. Où est-ce que je vais ? Je n’en ai aucune idée… Je devrais peut-être y penser avant de m’écrouler morte dans cette ruelle… Mais voilà que je me prends un mur… Aïe…

Ah… Non, ce n’est pas un mur… C’est un homme…

« Hey, Archi, c’est quoi ça ? »

Un énorme problème…

J’inspire… Et sentir enfin l’air dans mes poumons me redonne un peu de vie. Mon pull, autrefois blanc, est maintenant rouge de mon sang. Ma main gauche est fermement appuyée sur mon épaule droite. Je ne peux pas lever mon arme, mon bras droit pend lamentablement contre mon corps tremblant et exténué. J’ai mal… J’en ai marre… Foutez-moi la paix ! Lâchez-moi ! Non ! Aaaaaaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieeeeeeeeeeeeeeee !!!

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH… »

Pourquoi je hurle ? Les seules personnes susceptibles de me sauver sont les flics…
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Kurt Mortis
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MessageSujet: Re: ~ * Planque de la production d'Halucian * ~   ~ * Planque de la production d'Halucian * ~ Icon_minitimeSam 5 Jan - 2:13

Les flics hein?...

M'ouai...Kurtou devrait peut être essayé de porté un uniforme, ça lui irait bien lors des spectacles de streap-tease...
Toujours est-il que voila notre belle Haven dans une situation peu confortable, les deux hommes n'étaient pas vraiment doués de belles intentions envers ce petit bout de femme...
C'est que même blessée, la ptite Haven, elle reste une femme magnifique alors bon...
Il est bien connus que les femmes, comme les petits garçons, ne sont jamais a l'abris dans les rues de l'Armansva...

En y repensant plus tard, on pourra sans problème deviné le geste de Kurt a ce moment précis, il aurait tant voulu que quelqu'un vienne a sa rescousse la première fois que des voyous l'avait saisit et plaqué contre un mur avant de déchiré ses vêtements...mais seulement, pour Kurt, personne n'étais intervenu...

Un "snip" de couteau a cran, une ombre parmi les ombres, Mortis avait de l'entraînement...
Tous d'abords, le pauvre Archi qui était resté de coté alors que son ami plaquait Haven contre le mur sans ménagement, Kurt était silencieux quand il le voulait...
Un couteau sous la gorge, un liquide écarlate et un gémissement de douleur, heureusement, le bruit du pull de Haven qui était déchiré avait largement couvert la complainte d'Archi...
Un corps tombe a terre...

La dernière image d'Haven avant qu'elle ne tombe dans les pommes?
le visage de Kurt Mortis sortant de l'ombre derrière son assaillant, un couteau sous la gorge du mort inconnu...j'avait bien dit le visage de Kurt...car dans ses yeux...quels yeux mes amis...
Digne du grand requin blanc...ou d'un loup, tous dépend, bref, un regard de prédateur froid et peu enclin aux mots...Un regard a vous glacé le sang...
Haven chute a terre juste après l'agresseur, l'une était dans les vaps, l'autre était mort...


"..."

Mortis fixa un moment la jeune femme a terre, il prit son temps, le temps de perdre ce regard si inhumain, le regard d'un animal...pas le regard d'un type qui a grandit dans la rue...
Puis, il enveloppe la jeune femme maintenant peu vêtue dans son lourd manteau de cuir, seule protection de son torse contre le froid mordant de la nuit...
Ca ne le dérangeait pas, Mortis avait connu le froid à de nombreuses reprises, et cette nuit était chaude par rapport a certaines ou un Kurt enfant était nu, prostré dans un coin d'une ruelle miteuse...

Kurt Mortis est et restera a tous jamais un mystère pour de nombreux psychologues, un être si froid et si amoral, pourquoi avoir besoin de sauvé une femme qui l'énervait plutôt qu'autre chose?...
La loyauté ? Kurt n'en avait aucune…
L'amitié ? Kurt n'avait pas d'amis…
La reconnaissance ? Kurt ne connaissait pas ce mot…

Et pourtant, toujours est-il que voila que la belle Haven Valentine était sauvé par un homme qui aux yeux du monde ne valait rien comparé a elle, lui qui n'était qu'un gigolo, lui qui n'avait pas de proche, pas de famille…
Alors pourquoi?...
Pasque Calypso aurait certainement voulu la sauvée…
Oui, décidemment, parfois, même l'impossible arrive.
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