L'appart de Kramer [Avertissement page 1;]

Invité

[HRP : faudra cliquer sur la chanson a un moment, histoire de poussr le n'importe quoi à son paroxisme ^^]

Oh le bel appart...ouai non ça lui va pas comme surnom ça. Disons plutot « oh le presque joli tout petit appart ». Ouai c'est mieux !
Alors, après un relativement court interlude en métro, voilà que Kramer, accompagné d'Haven, se retrouvent devant son immeuble...
Une description ? Ok !

L'immeuble, c'est le genre pas neuf, pas vieux, neutre...pas grand, pas petit, moyen...pas beau, pas moche, normal...un immeuble banal quoi...Porte en acier avec une vitre en plexiglas épais, les nouveaux trucs réglementaires anti-balle etc...genre va y'avoir des tirs ici, en plein quartier étudiant, pas loin des quartiers chicos etc...Ah ces fonctionnaires de l'Âme...des pas doués...enfin bon, c'est pratique avec ce merdier à la porte ça fait le truc super neuf dans un immeuble normal.
Kramer tape le code sur le moniteur, la porte fait « tchiiiiiiiii » et voilà l'entré du...paradis...
Le hall, avec une jolie moquette de bien 20 ans d'âge (presque comme le whisky ^^) couleur pourpre passé, avec des tâche de dégeulis par terre (ah ouai, y'a plein d'étudiants dedans et même en plus de 700 ans c'est toujours des fétards cette espece là). Sur les murs, une banale peinture blanche passée elle aussi, elle tire plus vers le gris/jaunâtre...pas beau à voir mais de toute façon on regarde pas.
En face de la porte, un ascenceur avec un jolie porte...grise...

On rentre dedans, on appuis sur le bouton 15 et voilà parti pour l'envolée héroïque vers l'étage de Kramer...là je serais tenté par chanter « En Apesanteur » de Calogéro mais on va éviter le massacre hein...pourtant le contexte est presque là, regardez plutot : un ascenceur, un homme, une femme, un baiser volé tout à l'heure...ouai..mais non...y'a rien a faire, je ne chanterais pas !

Ding !!! 15eme étage !!
Les portes s'ouvrent, Kramer sort sans rien dire, d'ailleurs ça fait depuis qu'ils sont entré dans l'immeuble qu'il dit rien...il réfléchit à comment se débarasser de son pétard, comment ranger les explosifs vite fait, et aussi comment lui dire de ne pas aller dans la salle de bain...
Il se plante devant une porte portant le numéro 15 03. Une porte en fer peinte en bordeau, comme les autres portes de l'étage et aussi de la même couleur que la tapisserie du couloir. Oh ! Tiens ! Un dégueulis presque frais devant chez le voisin...très ragoutant tout ça...
La clé entre dans la serrure, elle tourne, la porte s'ouvre sur l'appart.
Murs peint en blanc, classique, sol en parquet flottant, classique aussi...niveau déco, le parfait appartement de l'employé modèle vivant dans le cadre « métro, boulot, dodo » ... enfin, le hall d'entré en tout cas.
Direction le salon...même cadre, sauf que cette fois il y a des posters assez trash, une guitare, deux guitares, trois guitares...un canapé bleu, une télé pétée (et visiblement, vu la tête de l'écran, c'est plutot volontaire), une chaine HiFi, une table...pas un pet de bordel dans la pièce.
Si on va plus loin par contre, genre la chambre, la cuisine, la salle de bain, c'est un véritable capharnäum... genre Verdun ... Quoique dans la piaule le lit est utilisable et fait...

Kramer avait refermé la porte et c'était approché d'Haven et lui avait dit :

« Je téléphone au resto chinois, tu peux aller dans le salon en attendant...après je dois quand même me changer un peu, je te rejoins. »

Le téléphone était dans l'entrée, le moment innespéré pour se débarasser de tout son bordel...

« Ah ouai, évite la salle de bain, j'ai pas rangé depuis un mois...enfin bon, après tu fais comme chez toi. »

Si seulement ce grand badaud blondinet savait qui elle était vraiment ...Bon, allé, la commande !
Il chope son téléphone, compose le numéro...

« SinTei Restauration Rapide j'écoute »

« Salut Chang, c'est Kramer. »

« Kramer ! Comment ça va mon gars ? »

« Ouai ça va tranquille et toi? Dis, tu peux me livrer à manger. Des nouilles et des nems pour une personne, et ma commande habituelle, canard laqué avec du riz. »

« Tiens, t'es pas seul toi...j'te fait apporter ça dans 30 minutes. Et j'vais bien ouai. Allez bonne nuit Kramer ! »

« Merci Chang, bonne nuit à toi ! »

Et voilà, commande passée...Bon maintenant, opération on se débarasse des trucs génants.
Direction la chambre... on soulève un tas de fringues par terre, on enlève sa veste de costard, on vire le holster qui porte le flingue, on fout le monstre par terre et on remet le tas de linge sale par dessus. Ça c'est fait. Maintenant on ouvre un tirroir de l'armoire, on y fout le sac dedans, on referme. Ça c'est fait.
On pose les Converses, on tombe le pantalon de costard, la chemise, la cravate...On ouvre le placard, jean un peu troué, T-Shirt blanc, pull à rayures rouges et noires, retour des Converses...On sort de la chambre et on file retrouver la miss...

De " Visite de la planque "

La miss, après un petit tour en métro amusant et une arrivée banale dans l’appartement de Kramer (sous le coup de l’apensaaanteuuur… ok c’est nul, j’me tire ), s’était, lorsque celui-ci l’avait écartée pour le téléphone, débarrassée de sa veste. Elle l’avait abandonnée sur un coin du divan, faute de meilleur endroit, pour ensuite prendre tranquillement place dans le canapé précédemment cité. Soupir léger. Non, non. Aucunement lassée. Elle souriait même. Jambes croisées, elle observa plus attentivement le salon. Trois guitares, une télé éventrée, des posters d’un genre… hum, sourire qui s’étire. L’âme de Gallisco n’aimerait pas l’allure de cet appartement.

La salle de bain inutilisable ? Elle devrait bien y aller à un moment ou à un autre. Mais Haven était de celles qui n’aimaient pas trop la crasse. Elle la supporterait ! … et puis, il fallait dire qu’elle avait vu pire dans le genre taudis. Bien pire. Donc Kramer ne perdait aucun mérite dans son classement mental. Un bon point pour lui non ? Elle écouta vaguement le son de sa voix dans l’entrée, tandis qu’il commandait le repas. Elle ne comprit pas trop ce qu’il disait mais elle n’en avait franchement pas besoin. Elle l’attendit, le temps qu’il se change. Si elle avait su ce qu’il traficotait dans sa chambre ! Et ce qui se cachait dans ses armoires !… Cela aurait-il changé quelque chose ? Nul ne le saurait jamais car Haven ignorait encore tout de la réelle identité de Kramer. Pour lui, ce n’était pour l’instant guère plus qu’un employé de bureau au style et à l’allure impressionnante qui lui faisait un certain effet dans le bas ventre.

Il revint de la chambre transformé. Elle haussa légèrement les sourcils d’ailleurs. Il avait un style totalement différent du costard qu’il portait quelques minutes auparavant. Et fallait dire que celui-là lui allait bien mieux. Haven se jeta un coup d’œil. Elle avait opté pour des vêtements qui l’habillaient mal, pour ne pas paraître étrangère au quartier qu’elle avait « envahi » quelques heures plus tôt. Enfin, si on tenait en compte la planque, quelques années plutôt serait plus exacte à vrai dire. Mais qu’importait désormais qu’elle se trouvait dans l’appartement de ce beau jeune homme ?

C’était amusant de se dire qu’Haven n’était pas du tout ce qu’elle paraissait. Pour Kramer, qu’était-elle ? Une bombe qu’il avait rencontré en rue alors qu’il rentrait chez lui et qu’il a soudainement eu l’envie d’inviter à dîner et plus si affinités ? Les affinités étaient déjà là, le baiser volé de tout à l’heure en était une.

« Canon ! » Lâcha-t-elle en souriant en le découvrant dans sa « nouvelle » tenue. Parce qu’elle ne devait pas être toute neuve.

Elle eut une soudaine envie de sauter le repas. Mais non, mauvaise idée. C’était plus amusant de le faire attendre et puis… Elle avait réellement faim, la miss. Elle montra la télé d’un geste désinvolte en attendant qu’il vienne s’asseoir lui aussi.

« Sympa le programme. Tu crois que tu peux capter la BBone ? »

Tentative d’humour à la Valentine… C’est de famille…

Tiens, on va la décrire un peu, la damoiselle. Parce que mise à part dire qu’elle porte de vieux vêtements qui mettent assez peu son corps en valeur, on n’en a pas dit grand chose. Alors, sa veste, qu’elle a retiré, c’est plutôt du genre manteau d’été long, en cuir, un imper sans être un imper. Moins long et plus classe, avec des poches. Plein de poches. Pour ce qui est du reste, alors y a le jeans, long, large et presque trop grand, attaché à la taille par une ceinture rouge vif et argent. Il a des trous un peu partout, comme le T-Shirt longue manche qu’elle porte par dessus. Lui, il est noir, avec de larges bandes blanches et il lui tombe presque des épaules, dénudant l’une d’elle. Oh ! Elle a aussi retiré sa casquette, qui traîne à côté du manteau et ses cheveux aux formes asymétriques d’un noir profond, ainsi que sa mèche blonde, retombent sur ses épaules toutes fines.

Même quand elle s’habille mal, elle peut être super canon, notre petite garce, vous n’trouvez pas ?

Invité

Kramer, changé, vint dans salon pour s'assoir sur son canapé bleu. A ce moment là, Haven lui lança un compliment pas du tout caché. Visiblement, costard ou peinard, c'était pareil pour elle, il était « canon ». Si seulement elle savait à quel point il était « canon »... Enfin passons sur ses activités illicites à notre blondinet favoris.
En terme de personne jolie, Haven était plutot du genre super jolie...même dans ses fringues...ne machons pas nos mots...pourries. Ce visage, ce regard, elle avait vraiment de quoi faire craquer n'importe qui...
Puis elle lacha une pointe d'humour en rapport avec la télé...
BBone...Kramer se concentra sur les dernières paroles propagandières déblattées par le présentateur emblématique de la chaîne d'information officielle de l'Âme de Gallisco, George Deubel Youbouch. Il se concentra sur la voix, le timbre...et répondit à Haven en reprenant cette voix granuleuse, un poil ridicule et avec l'intonation du présentateur télé qui veut faire dans le dramatico-sensationel...

« Ce soir, Flash Spécial, notre futur Président, Kramer Nosgoroth a cassé sa télévision d'un violent coup de guitare dans l'écran alors que celle-ci refusait de s'allumer. »

Il reprit alors sa voix normale, après avoir montré qu'il était un Imitateur, ces gens capables de reproduire la voix et de prendre l'apparence de quelqu'un d'autre, sauf que cette fois, Kramer n'avait pas poussé le vice jusqu'à prendre l'apparence du présentateur télé, de peur d'effrayer la donzelle.

« J'crois que pour BBone c'est foutu ce soir...de toute façon je doute que regarder les infos et les pubs soit vraiment au programme ce soir...non ? »

Et paf...non non, il se casse pas la gueule, il ne frappe pas violemment la dirigeante sexy des Apo, il s'assoit simplement sur son canapé...enfin, il s'effondre violemment dessus plutot.

« Et je te retourne le compliment, t'es vraiment superbe Haven...Ah ! La bouffe arrive dans 25-30 minutes... Une idée de ce qu'on peut faire en attendant vu que la téloch est morte ? »

Ouai, il avait pas reçu de fille dans son appart depuis ... hmmm ... on peut dire depuis des années, notre Kramy est un peu rouillé en terme de drague et de tact aussi...
Cela dit, il passe délicatement un bras au dessus des épaule de la belle jeune fille en attendant sa réaction...

Elle aura presque un sursaut en entendant la voix de l’homme qu’elle ne peut plus voir en peinture depuis… depuis toujours… résonner dans la pièce. Elle clignera des yeux, avant de comprendre que c’était Kramer qui avait parlé. Ah ! Un imitateur ? … Jimmy lui avait une fois fait le coup aussi. Elle l’avait frappé ce jour-là. Mais elle ne frappera pas Kramer, éclatant tout simplement de rire après la courte surprise passée. Elle ajouta en plus un adjectif à la liste que l’blondinet se coltinait déjà : marrant. Décidément ! … Elle l’aimait bien c’peti… grand monsieur.

« J'crois que pour BBone c'est foutu ce soir...de toute façon je doute que regarder les infos et les pubs soit vraiment au programme ce soir...non ? »

Il avait tout bonnement raison. Elle sourit, en se laissant aller dans le fond du fauteuil pour toute réponse, appréciant le confort bleu. Elle découvrait donc le talent caché du monsieur… A noter. Mais elle ne lui montrerait pas le sien. Qui sait, peut-être que ça le ferait fuir ? Hahaha ! Non… Elle savait d’expérience que si elle faisait ça, ils sauteraient forcément le repas.

Paf ! Ou plutôt pouf ! Elle tourna son regard vers lui alors qu’il prenait « violemment » place à ses côtés. Sourire… Elle se love dans le fauteuil, ramenant ses jambes sur son coté ( celui opposé à Kramer bien sûr ) et croise les bras calmement. C’est juste pour s’empêcher de lui sauter dessus tout de suite.

« Et je te retourne le compliment, t'es vraiment superbe Haven...Ah ! La bouffe arrive dans 25-30 minutes... Une idée de ce qu'on peut faire en attendant vu que la téloch est morte ? »

Compliment courant mais non pas moins touchant à chaque fois. Au moins, elle ne s’enlaidit pas n’est-ce pas ? Ca… C’était un cauchemar horrible qui la réveillait souvent en pleine nuit. Et il fallait souvent tout « l’amour » du mec avec qui elle dormait pour la consoler. En général, ça les dérangeait pas, les mecs, malgré leur état ensommeillé et tout près à se rendormir. Enfin bon, passons. Ce n’est qu’un détail insignifiant… Ou pas ?

« Merci ! … J’ai faim et j’ai pas d’idée. On peut discuter si tu veux ou encore… rester là en silence à fixer le plafond… ou bien une partie de carte… boire ?… attendre la bouffe… ou bien… c’que tu veux !… »

Léger haussement d’épaules de la miss avant qu’elle ne sente le bras du beau mâle s’y déposer. Elle se rapprochera un peu de lui, laissant son épaule s’appuyer dans le creux de son bras doucement, et sa tête se poser sur sa propre épaule. Hm oui, faire ça aussi. C’est confortable comme position, non ? Cool et confortable… Bien. Elle continuera la conversation d’une voix un peu plus douce.

« Alors… Question-réponse, chacun son tour. J’pose une question, tu réponds et tu me poses une question ensuite. Ca te va ? … Je commence ! »

Elle ne lui aura pas laissé le temps de la contredire de toute façon. Malgré qu’elle parle calmement, Haven, une fois qu’elle a une idée en tête, faut pas essayer de la lui faire lâcher.

« Hm… Dans quoi tu travailles ?… Ah oui ! Règle suprême du jeu : On ne ment pas ! »

Ca promettait d’être drôle…

Oui, la belle aimait bien jouer avec le feu…

Invité

Rester là a fixer le plafond...il est si beau que ça ce plafond ? Kramer n'y avait jamais fait gaffe...lorsqu'elle lui proposa ça, sur le ton de l'humour surement, il regarda quand même ce plafond...blanc...non...blanc passé, tirant désagréablement vers le jaunâtre, comme le hall de l'immeuble...C'est ça mon gars, continu à pas entretenir ton bouclar et ça va finir en repère pour insectes...AH NON !!! ça existe plus les insectes, alors continu, t'es peinard.
Un Question-Réponse ? Oh putain ! C'est qu'il pourrait être dans la merde notre gadjio aux yeux verts...

« Hm… Dans quoi tu travailles ?… Ah oui ! Règle suprême du jeu : On ne ment pas ! »

Dans quoi il travail ? Elle veut surement pas parler de ce qu'il fait à coté de son taff merdique, celui de préparer des explosifs, faire mumuse avec des éprouvettes prètent à vous transformer en paté pour chat au moindre faux mouvement, ni même de son boulot rélevant du PDG d'entreprise : dirigeant de la Renaissance...non, elle veut parler de son taff merdique d'assistant comptable dans une entreprise minable...

« Je bosse dans un bureau, à la Dinger Ltd, une agence de marketing, une filiale du groupe Omale. Je suis assistant comptable, je connais toutes les merdes, tous les problèmes fiscaux de cette petite agence...si Omale ne retirait pas des bénéfices, même minimes, de cette agence, je serais au chômage...C'est pas très passionant comme boulot, par contre j'apprend des trucs qui pourraient me servir un jour si j'ai besoin de fric...mais c'est pas le cas... »

Voila, il venait de révéler la partie émmergente de l'Iceberg dasn les moindre détails et la partie submergée le restera encore longtemps, il n'avait pas envie de faire d'elle une passoire ou alosr de devoir se débarasser du corps...pas elle, trop jolie...trop gentille...Et merde Kramer ! Tu serais pas en train de tomber amoureux là ? Stop ! Fait pas cette connerie ! Tu la connais même pas...

« Si j'ai bon...c'est à moi de te poser une question...laisse moi réfléchir... »

Il marqua un temps d'arret, cherchant une question du genre originale, mais pas trop... déjà il voulait pas jouer les feignasses en retournant bêtement la question d'Haven...
Après au grand maximum 10 secondes il reprit :

« Qu'est-ce que tu pense de la Boite de Pandore ? »

Oho !! L'assistant comptable qui parle de la boite...suspect mais pas tant que ça...juste bizarre vu que c'est tout de même un sujet à grandes polémiques...

Elle resta un moment à fixer la télé éventrée, se complaisant contre lui, jouant machinalement avec son pull tout en l’écoutant tranquillement. Douce voix… Hm… Omale… L’aime pas cette boite. Elle se demanda soudain vaguement s’ils n’avaient pas besoin de comptables dans son entreprise ? Non… Enfin, elle n’en savait rien mais ce n’était pas une bonne idée. Elle tentait déjà de rester incognito, alors non, elle ne gâcherait pas sa couverture sur un coup de tête et pour un homme. Qu’est-ce qui lui était passé par la tête ? Stupide idée. Elle en sourit toutefois. Ouais, elle sourit assez facilement Haven quand elle n’y pense pas et qu’elle est contente. Et puis, il n’avait apparemment pas besoin de fric. Tant mieux pour lui dans c’cas. Elle ne s’occupe pas du portefeuille des autres, la miss, tant que le sien est bien remplis.

Si elle avait seulement imaginé ce que cachait le damoiseau comme activités « extra-scolaires », elle aurait sans doute posé une autre question. Mais elle ne se doutait de rien. Et elle préférait franchement pas savoir. Pour elle, le sac de tout à l’heure ce devaient être ses affaires de gym. Il avait été faire du sport après le boulot et voilà. Bon, ce n’était qu’une vague idée qui lui était passé par la tête mais elle s’en accommodait, n’ayant donc pas posé de question à ce sujet.

Et puis lui, s’il savait… Combien de mecs elle s’était tapé, la raison d’un tel libertinage, ce qu’elle faisait réellement dans la vie, qui elle était, pourquoi, ce qu’elle aimait plus que tout… Les questions qu’elle redoutait entendre. Les yeux mi-clos elle attendit la question qu’il lui poserait, comme la règle du jeu qu’elle avait commencé le demandait. Haven, imbécile, pourquoi un tel jeu ? A tous les coups, il allait lui poser la question de son boulot à elle aussi. Elle avait déjà sa réponse toute faites : « Je travailles dans les bureaux de Messia, entreprise pharmaceutique, j’m’occupe de dossiers, ce genre de chose, rien de bien glorieux ». Maintenant s’il se souvenait que celle qui dirigeait cette entreprise s’appelait « Haven Valentine » elle était mal. Haven n’était pas vraiment un prénom très courant dans le coin. Pourquoi sa mère l’avait appelée ainsi ? Pff, maudite mère. Non, pas penser à maman.

Pour oublier maman, on regarde Kramy qui se met alors à réfléchir à sa question. Mignon… Rofl ! Faut qu’elle arrête de penser qu’il est trop beau, elle ne va plus jamais réussir à le chasser de ses pensées. Elle a déjà eu le coup une fois… Elle a dû jeûner pour s’en défaire. Elle ne veut plus subir pareille situation ! Oui il est beau mais y a des tas de mecs trop craquants dans cette ville et t’as qu’à piocher, Val’.

« Qu'est-ce que tu pense de la Boite de Pandore ? »

Que quoi ?

Elle se redresse légèrement, restant toute proche de lui mais … plus à la hauteur de son visage, disons. Partagée entre la surprise de la question et la réflexion, la donzelle se demande en même temps… pourquoi une pareille question ? La boite de Pandore, hein ? Hé bien… Elle n’y avait jamais vraiment réfléchi avant. Alors elle sera honnête sur cette question malgré ses premières intentions de transgresser ses propres règles.

« A vrai dire, j’en sais trop rien… Certains croient qu’elle existe, d’autre que non, moi… je ne sais pas. J’y crois dans un sens mais avant de fonder mes croyances, une preuve de son existence ne serait pas superflue. Quant à ce que j’en pense… Beeen… »

Réfléchis, Haven. Qu’est-ce que t’en penses ? Franchement… Question tordue de merde ! Que penser de la boite de Pandore ? Y croire est une chose, y penser réellement en est une autre, surtout dans une société si surveillée que le monde actuel, où penser aussi peut-être un sacré délit si on pense trop fort. Surtout lorsque l’âme de Gallisco ne cherche que le prétexte pour vous coller entre quatre murs et vous faire oublier de tout le monde pendant un long moment.

« Je pense que t’essaye de me mettre dans l’embarras avec ta question, Kramer. Cette boite n’est-elle pas sensée être un fléau ? Que penser d’un fléau si ce n’est que c’est un fléau… ? Tu me reposeras la question lorsque tu la trouveras ! »

Touche d’humour hasardeuse qui pourrait à l’avenir être prise comme… bien moins hasardeuse. Etrange conversation. Pourtant elle ne sous-entend rien, pure ironie de sa part que cette remarque. La question est coupée par deux claquements secs à la porte de l’appart’ de Kramy. C’est mignon « Kramy ». Elle aime bien. Elle se décolle alors, et se lève.

« Tu vas chercher la bouffe et moi la salle de bain. »

Et Haven, fidèle à son merveilleux caractère, filera vers la porte de la salle de bain en remontant les manches de son pull qui étaient un peu trop descendues.

Invité

* Si seulement tu savais Haven...si seulement tu savais qui je suis réellement...si seulement je pouvais te dire que oui, la Boite de Pandore existe, que oui j'ai bien l'intention de la retrouver, et que oui, ô grand oui, j'ai bel et bien l'intention de la rouvrir pour enfin libérer notre monde de son fléau...les hommes corrompus du gouvernement... Si seulement je pouvais... *

Toc toc fait la porte, voilà Lee SinTei, le frère de Chang, qui apporte la bouffe et sort Kramer de ses rêve de destruction de l'humanité, ou tout du moins d'une partie. Car oui la Boite renferme des fléaux, mais ceux-ci ont été par le passé contrôlés, ce qui conforte grandement Kramer dans ses convictions les plus profondes. La Boite de Pandore de l'antiquité était une boite incontrolable, la Boite de Pandore, l'actuelle, elle n'est autre qu'une boite renfermant divers agents chimiques et autres armes bactériologiques. Voilà l'idée de Kramer à ce sujet.

« Tu vas chercher la bouffe et moi la salle de bain. »

Ah...problème...bouarf, tant pis, cette fille ne sait probablement pas ce qu'est le toluène et ce qu'on peu en faire après nitration. Et puis les flacons dans la pharmacie sont pas très explicites pour un non-initié à la chimie : C7H8 ou encore C3H8O3 . Bon par contre, Kramer ne savait pas qu'Haven était elle aussi une passionnée de chimie, comme il ne savait pas qu'elle était dirigeant des Apocaliptic Blow et de Messia...tant pis pour lui...

« Deuxième porte à droite pour la salle de bain...et ne regarde pas de trop prèt le rangement, j'arrive même plus à retrouver mon aspirine. »

*Mais logiquement c'est globalement propre si jamais t'es une maniaque...*

Ça c'est le genre de truc qu'il ne faut pas dire...
Bon, il se lève et file à la porte. « Bonjour/Au revoir » à Lee, récupération de la boustifaille encore chaude, direction la table du salon.
Il pose la boite conetant les nems et celle des nouilles devant une des trois chaises, juste en face la boite de riz et celle du canard laqué. Il sort les baguettes et se dirige vers la porte de la salle de bain, fermée...

« C'est prèt et ça va pas être chaud longtemps...et c'est moins bon réchauffé... »

Il attend là, devant la porte, qu'elle daigne sortir...

Si seulement il savait… Mais elle ne pouvait rien lui dire… Si seulement il savait qu’elle aimerait bien mettre la main sur cette boite, en réalité. Si seulement il savait que ses intentions n’étaient pas aussi glorieuses qu’on pourrait le croire… Avec des si, on pourrait refaire le monde. Paraît qu’avec une boîte aussi…

Elle prit donc la deuxième porte de droite pour entrer dans la dite salle de bains, de sa démarche féline et … oui bon elle entre quoi, refermant calmement la porte derrière elle. Un regard sur l’ensemble puis … tiens mais c’est pas SI bordélique que ça… Alors soit ce mec a peur qu’elle soit maniaque soit c’est un maniaque lui-même qui ne s’assume pas. ( Soit il a quelque chose à cacher... ) Après avoir satisfait un besoin naturel, elle va se laver les mains. Et elle prendra quelques secondes pour se regarder dans la glace et se rafraîchir le visage. Tiens… La boite à pharmacie n’a pas l’air d’être fermée correctement. Elle la fermera. Ah non, ça coince. Un petit bruit de verres qui s’entrechoquent aiguisera sa curiosité. Se pourrait-il que c’eut été la 3e option cachée ?

Elle ouvrira la petite porte pour tomber nez à nez avec… Ah non ça c’est certainement pas de l’aspirine. Mais elle se serait bien foutu de ce qu’il y avait dedans. Elle aurait déplacé la petite bouteille qui gênait pour pouvoir refermer la pharmacie bizarre et s’en aller manger. Mais franchement, qui possède du toluène ou encore de l’acétylène dans sa pharmacie ? Oh bien sûr les noms n’étaient pas explicite… Mais Haven avait assez fait d’années d’étude de chimie pour se souvenir d’eux… Et puis, c’était pas utilisé pour faire du caoutchouc ça ? Ou bien encore…

« C'est prêt et ça va pas être chaud longtemps...et c'est moins bon réchauffé... »

Elle sursauta, manquant de lâcher la fiole. Elle la remit vivement à sa place et ferma la petite armoire. Respiration, elle se retourne, s’appuie sur l’évier et regarde la porte. Que faire ?… Elle a le choix.

« J’arrive ! »

Sortir et aller manger…
Sortir, manger et lui parler…
Sortir, manger et ne rien lui dire…
Sortir, le regarder, manger et lui parler…
Sortir, le regarder, manger, et ne pas lui pa * Chbaf ! Gifle mentale ! *

Bon ok, sort Haven, sinon il va se demander ce que tu fous là dedans. Ne lui dit pas que c’est pas étonnant qu’il ne retrouve pas son aspirine. T’as rien qui puisse te prouver que c’est un dangereux terroriste pour l’instant. La plupart de ces produits, à leur état, ne sont pas plus dangereux pour l’homme que de l’eau ou du soda. Même si c’est fortement déconseillé d’en boire. Le soda, je parle.

La porte s’ouvrira donc et elle tombera face à face avec Kramer. Uh… Elle s’attendait pas à ce qu’il l’attende juste devant la porte et elle manque de lui rentrer complètement dedans. On relève le regard, un peu surpris. Elle a pris dix secondes pour se calmer avant de sortir qu’elle se voit déjà prise au dépourvu… Elle n’aime pas ? Oh c’est pas ça. Disons qu’elle n’est pas du tout habituée. En général, elle a plutôt toujours l’impression qu’elle contrôle l’opération mais là… Sa conviction vient de tomber d’un immeuble de 6 étages. C’est… dans un sens, assez excitant, non ? De se laisser aller…

Bon bien sûr si la mort est à la clé, ça fait peur… Mais Haven, gourmande de sensation, sent celle-ci poindre légèrement dans sa poitrine, … Elle sourira face au visage du blondinet qui lui bloque le passage.

« Fallait pas m’attendre, tu sais. J’ai super faim ! »

Hop, on pose une main sur son bras et on l’entraîne vers la table où le repas est servi et on s’assied à sa place. On fait comme si de rien était…

Même si on vient juste de se souvenir ce dont on fait du toluène après nitration… Comptable, hein ?…

Invité

*Mais qu'est-ce qu'elle fabrique la dedans...*

Léger bruit de verre...pas le bruit du verre qui se casse, non, le léger son cristalin qui est produit par cette matière à base de silicium lorsqu'on la repose rapidement et assez violemment dans une pharmacie qui referme mal. Oh ! Un bruit de plastique, la boite à pharmacie qui se referme...
Alors comme ça on fouille...tant pis...surement que le petit placard était mal refermé et qu'elle a voulu bien faire en faisant en sorte que ça se referme.

Attente...5...10...15...Ah ! Elle arrive.
Ouverture de porte, stupéfaction de la demoiselle, une main posée sur son bras, les lèvres qui se mouvoient pour faire sortir la jolie voix :

« Fallait pas m’attendre, tu sais. J’ai super faim ! »

« J'allais tout de même pas commencer à manger tout seul... »

On se fait tirer la manche par la demoiselle affamée. Elle s'assoit, il s'assoit. Elle commence à manger ses nouilles et ses nems, il commence à manger son riz et son canard laqué. Elle dit rien...il dit rien...
Et si...et si elle avait vu ce qu'il avait dans son placard à médocs, et si elle savait ce que c'était, il savait rien sur elle...Silence de mort entre les deux...faut casser ça...maladroit ou pas, rien à foutre, faut briser ce silence qui commence à devenir pesant quite à la faire fuir dans le pire des cas. Ais bon, vu comment l'affaire c'était déroulée jusque là il y avait peu de risque...

Dudululummm !!! Dudululummm !!! Dudululummm !!!
Putain c'est quoi ça ? Ah merde, le portable de Kramer... chié, une embrouille avec le groupe... C'est toujours ça quand ils l'appellent à cette heure là...
Il sort le monstre de sa poche, un modèle pas dernier cri, mais tout de même assez récent. Noir et bleu, super fin...
Portable qui se colle à l'oreille, interlocuteur qui se fait incendier ...

« Quoi ?!? J'espère que c'est important... Excuse moi Haven, je reviens... »

Kramer se lève et dégage dans la cuisine... Et ne dis rien en traversant les 5-6 mètres qui sépare la table de la porte de la cuisine. Claquement de porte...Et Kramer qui gueule. Là Haven est en train d'entendre la partie « PDG d'Entreprise » de Kramer, ton autoritaire, voix cassante... Enfin bon, elle connait, elle pratique...

« Bon c'est quoi ce bordel ?! Pourquoi tu m'appelle à presque minuit ?!?! ... Quoi ?!? Quelqu'un s'en est chargé à notre place ? Qu'est ce que tu raconte ?!? »

Baisse du ton, là Haven n'entend plus rien, il chuchote presque, mais histoire de comprendre ce qui se passe, on va quand même retranscrire la comunication.

« Putain ! On sait qui l'a buté ? Non parce que l'overdose j'y crois pas...il prenait pas d'héroïne lui...juste des clopes, pas de quoi faire une overdose d'héro avec des clopes... »

« Mais boss, c'était une balance... »

« Et alors ? Je veux savoir qui a fait buter ce mec, si y'a quelqu'un qui commence a descendre tout le monde on est dans la merde... »

« Euh ouai, c'est pas faux ça... »

Retour de la gueulante...

« Comme si je disais des conneries !!!! Putain de con va !!! Trouve moi qui a fait ça ! Que ça soit n'importe qui ! Tu me le trouve, tu me le chope et tu me le garde au frais que je m'en occupe plus tard ! Maintenant tu m'appelle plus avant demain, j'ai ma bouffe qui refroidis et je voudrais pioncer PEI-NARD !!! »

Clic...portable coupé...prise de conscience...merde, Haven, mainteant comment expliquer l'engueulade au téléphone ? Le collègue c'est foutu...Kramer est assistant comptable, très bas dans la hierarchie donc...
Illumination !! Les guitares, le groupe...problème pour un futur concert, des amplis qui se sont fait voler...parfait !
Retour devant la bouffe, le regard colèreux, sourcils froncés, les yeux rivés sur la boustifaille, bras croisé posés sur la table...Levage des yeux vers Haven , changement brutal d'expression, passage de la colère à la douceur.

« Excuse moi, un problème avec mon groupe de musique, on s'est fait tirer nos amplis... ça me met sur les nerfs vu que j'y ai cramé la moitié de mon salaire de l'an dernier dans ces petits bijoux...
Alors, c'est bon tes nems ? »

Question annodine histoire de changer de sujet...

Un ange passe…

Dire quelque chose ? On prend un nem, on mord dedans, on mâche calmement, on avale. On mord une deuxième fois, on continue de mâcher tranquillement, on avale encore. Ouah, c’est encore chaud, t’inquiète Kramer. Fallait pas stresser comme ça… Ah oui mais c’est vrai, ça ne devait pas être pour ça que tu stressais, hm ? Si tu savais… Elle a fait 5 années d’études en chimie, la miss, et sait, entre autres, comment on prépare un joli cocktail molotov. Voir mieux encore. Mais sa spécialité à elle, c’est les mélanges types exotiques qui attaquent gentiment le cerveau. Elle, elle fait dans le déréglage de neurones. Toi, tu fais dans l’explosion. Mais pour qui travailles-tu, Kramy ? Voilà la question qui titille la demoiselle tandis qu’elle avale quelques nouilles. Pas pour l’Apocaliptic Blow, certainement pas… Du moins, on ne lui avait jamais parlé d’un poseur de bombes…

Mais était-il réellement ce qu’elle croyait ? Elle avait du mal à se dire que ce simple comptable pouvait être un dangereux terroriste. Mais voilà que ses réflexions sont interrompues par une sonnerie téléphonique étrange, qui fait dans la parodie de la sonnerie de base d’un téléphone. Ce son est connu et reconnu depuis … pff, bien 800 ans ! Mais c’est pas le sien de portable qui sonne, alors elle ne bouge pas, regardant simplement Kramer répondre. C’est qu’il a une réaction un peu agressive…

C’est suite à son excursion dans la salle de bain ? Allons, Haven, ne devient pas parano non plus !

Il s’excuse et va s’enfermer dans la cuisine. Elle fait une pose dans son repas pour fixer un moment la porte. Elle n’a rien dit finalement, au moment même où elle allait se jurer de couper le silence pesant qui avait envahi la pièce. Elle allait reprendre une bouchée de nem lorsqu’elle l’entendit gueuler sur son correspondant. Hé ben !

De nouveau le regard sur la porte. Elle avait l’impression de s’entendre. Elle, la chef d’entreprise qui gueulait sur ses employés juste pour la forme ( et pour admirer leur tête aussi, il fallait voir ça, les grands chercheurs se faire incendier par la petite chef… C’était hilarant ). Mais il n’était pas un simple comptable, lui ? Sa voix s’estompa ensuite. Et elle eut une moue boudeuse de ne pas pouvoir jouir du reste de la conversation. Elle recommença à manger. C’était bon, même très bon. Elle reviendrait sans doute, histoire de voir ce qu’il cache d’autre que du toluène et de l’éthylène dans sa pharmacie : elle n’avait pas eu le temps de regarder les autres flacons.

« Comme si je disais des conneries !!!! Putain de con va !!! Trouve moi qui a fait ça ! Que ça soit n'importe qui ! Tu me le trouve, tu me le chope et tu me le garde au frais que je m'en occupe plus tard ! Maintenant tu m'appelle plus avant demain, j'ai ma bouffe qui refroidis et je voudrais pioncer PEI-NARD !!! »

Mafia locale ?… Hm, possible… Âme de Gallisco ?… Non, pas avec une décoration aussi trash et des habitudes aussi « incorrectes ». De plus, le gouvernement lui aurait filé un boulot plus correct s’il en avait fait partie. Quoi alors ? Oh ! La porte s’ouvre. Il revient. Pas l’air content le mec. Mmh… Elle lui ferait oublier bien vite ses soucis, quand elle aura fini de souper, bien entendu.

Elle le fixe, avalant une nouvelle fois quelques nouilles. Pas méchante elle, elle le regarde juste. Il va bien trouver un truc à lui dire, maintenant, non ? Il lève le regard… La colère laisse place à la douceur. Hm, c’est déjà plus plaisant à voir sur la beauté de son visage. Léger sourire pour la jeune femme qui écoute alors l’explication qui lui donne… Ah ? Un groupe ! Elle n’y avait pas pensé. Mais oui ! Illumination ! Et les produits de la pharmacie, c’était pour nettoyer les instruments, bien sûr ? …

Si elle paraissait sceptique, elle n’en montra rien. Elle préféra même de nouveau chasser tout ça de son esprit. Quelque part en elle lui disait de le croire et de profiter de la soirée. De toute façon, il y avait autant de chance qu’elle le revoie comme de malheur qu’elle ne revienne jamais. Pour l’heure, elle finissait ses nems, point.

« Délicieux. J’reviendrai plus souvent dans ce quartier. Désolée pour tes amplis, j’espère pour toi que tu les récupèreras. »

Un regard compatissant qui lui sera alors adressé. Merveilleuse actrice, non ? Mais bon, c’est déjà plus gentil que de dire « J’en ai rien à foutre de tes amplis ! Puis y a 50 % de chance que tu me mentes… ». Oui, la vérité laisse plus souvent place au mensonge dans cette nouvelle société. Surtout lorsque l’on veut quelque chose. Haven n’y était pas étrangère, elle était une utilisatrice professionnelle du mensonge…

Elle posera le paquet quasiment vidé de son plat chinois sur la table. Pfiou… Bien mangé, plus faim. On s’étire un peu, les bras derrière la tête, ce qui laisse voir un instant son nombril et son ventre parfait sous son pull noir et blanc. Elle parcoure un moment la pièce des yeux pour ensuite reposer son regard sur Kramer. Sourire, nouveau, plein de charme.

« Bien mangé ?… Alors, c’est quoi la suite du programme ? »

Invité

Kramer reprend son festin pendant qu'Haven lui parle. Elle est désolé ? Cool, ça lui fait des belles jambes tiens... Ça va pas lui dire qui a fait buter la balance et qui a donc la possibilité de faire tuer n'importe qui dans le groupe...Ça cogite dans le crâne du blondinet alors qu'il s'envoit en accéléré sa boustifaille. Les baguettes filent, le riz défile, le canard...resta dans sa boite pour le moment. Même s'il essaye de le cacher, Kramer est préoccupé, très préoccupé par « la perte de ses amplis ».
On tourne le problème dans tous les sens...ça peut pas être des méthodes internes, ça peut pas être non plus quelqu'un qui était là depuis longtemps, sinon il aurait sut que Dean, la balance qui avait été découverte depuis très peu, ne touchait pas à l'héroïne... C'était donc quelqu'un de nouveau à la Renaissance de Pandore... de nouveau et d'influent...
Ça commençait à limiter les choix, c'était pas lui, il aurait pas fait comme ça et puis il n'aurait pas besoin de chercher qui l'a fait. C'était surement pas quelqu'un de proche de lui, car il aurait été mis au courrant. C'était donc quelqu'un d'influence équivalente à la sienne dans le réseaux, mais qui n'avait pas de compte à lui rendre...

Hop, il ingurgie le canard maintenant, sans faire attention à faire ça proprement ou pas, d'ailleurs à l'instant même, il ne se souvient même plus qu'il n'est pas seul dans cet appartement.
TILT !!! voilà c'est bon il a trouvé...c'est la nouvelle dirigeante...celle qu'il n'a pas encore eu le temps de rencontrer, sa collègue de circonstance...personne d'autre d'assez récent et d'assez influent pouvait savoir et agir de cette façon...Elle allait entendre parler du pays, ça c'est clair... Jarael O'Connor...
Perdu dans ses pensées pour ce qui semblait être une éternité, il venait de finir sa bouffe en même temps que sa voisine d'en face qu'il avait oublié jusqu'à ce qu'elle brise le silence :

« Bien mangé ?… Alors, c’est quoi la suite du programme ? »

Ouha ! Sursaut léger de la part de Kramy. Suprise dans les yeux puis prise de conscience... Ne pas faire le con en présence d'une autre personne étrangère à la Renaissance, surtout profil bas... Maintenant, une réponse aux deux questions...

« Ouai, bien mangé...visiblement toi aussi. Euh... la suite ? Je te proposerais bien un film ou un truc dans le genre, mais vu la tronche de ma télé... Faire le tour du propriètaire de mon humble palace, ça t'interesse ? »

Sous-entendu à peine caché...il veut finir dans la chambre...son expression est...neutre, on dirait presque qu'il n'a plus envie de rien, qu'il fait ça par dépit... il faut dire que vu la conclusion à laquelle il est arrivé...c'est pas enchanteur tout de même...mais Haven arrivera surement à lui redonner goût à ce pourquoi ils sont là, tous le deux, de nuit, dans un appratement...

Haven le fixe gentiment, penchant la tête d’un côté dans une expression interrogatrice. Saloperie de coup de fil. Les portables devraient être proscrits dans ce genre de situation. Quand elle sera au pouvoir, elle fera passer une loi pour que les fabricants de téléphones intègrent un système de mise en veille qui n’agirait que dans des situations programmées… Comme celle-ci.

Ca avait apparemment plombé le moral de notre Kramy Kaboum, vu la réaction qu’il aura eue lorsqu’elle aura brisé le silence. Décidément. Y avait quelque chose de malsain ici, d’étrange… Mais son regard interrogateur changea, lorsqu’elle perçut la pointe de… de quoi ? Manque d’envie ? Dans le regard de son partenaire de la nuit. Ah non ! Ca n’pouvait pas être possible. C’était pas une simple histoire d’amplis volés qui mettrait un homme dans cet état là alors qu’il avait devant lui l’une des plus belles femmes et plus prisées de toute l’archipel de Gallisco. ( Ah oui, c’est vrai, il le sait pas, et alors ? Il n’a pas de la merde dans les yeux non plus quand même ?! )

« Ouais, bien mangé...visiblement toi aussi. Euh... la suite ? Je te proposerais bien un film ou un truc dans le genre, mais vu la tronche de ma télé... Faire le tour du propriétaire de mon humble palace, ça t'intéresse ? »

Pas du tout. Surtout vu la grandeur de son palace et qu’elle devine sans problème la dernière destination. Haven réfléchit un instant, le fixant toujours. En fait, elle ne le quitte pas du regard. Elle aime bien regarder les gens. Surtout quand il n’y a rien d’autre d’intéressant à regarder. Et qu’est-ce qui serait plus intéressant que lui dans cette pièce à ce moment même alors qu’elle avait l’estomac rempli et qu’ils n’avaient rien d’autre à faire… que ce pourquoi ils étaient là, finalement ?

Elle se leva de la chaise, faisant le tour de la table pour s’approcher de Kramer. Et elle se posera tranquillement, de sa démarche et son allure féline, sur ses genoux, entourant son cou de ses bras fins recouverts d’un pull trop long. Ses fesses légères posées en travers des jambes de notre terroriste bien aimé, son visage plus ou moins à la hauteur du sien, elle vient tout juste plonger ses deux perles grises dans les yeux verts translucides. Son visage n’était pas encore tout proche de celui de Kramer, mais il était à une distance suffisamment petite pour qu’il oublie ce qui sortait de son champ de vision. Du moins, l’espérait-elle. Elle se pendrait certainement s’il venait à penser à autre chose encore maintenant.

« J’ai déjà vu ce que je voulais voir de ton appart’, sauf une chose… »

Sa main qui, délicate, s’en vient glisser le long de la ligne de sa mâchoire puis sa joue, elle se rapproche un peu, lui laissant libre accès à… à quoi ? Son corps, uniquement. Non, pas encore tout de suite. Faut savoir savourer le moment. Et Haven est une pro. La saveur est d’autant plus importante.

« Oublie, oublie tout ce qui n’est pas moi et cette soirée, Kramer… Profites-en et laisse les soucis dehors, ne regarde que moi et moi seule, parce que je suis à toi ce soir et demain n’est qu’un avenir incertain. »

Et sur la fin de ces mots, elle vint doucement cueillir ses lèvres pour la seconde fois de la soirée. Un échange plus long, plus langoureux, destiné à finir et clore ce que le mini-discours de la miss avait commencé. Carpe Diem. Pas de romantisme dégoulinant de guimauve à la rose. Pas de paroles dénuées de sens. Rien que quelques mots destinés à rendre à cet homme l’ordre des priorités. Du moins, à lui faire accepter l’ordre que Val’ avait elle-même établit et ce depuis quelques temps déjà.

Les yeux mi-clos, ses mains caressant ça et là le cou, la nuque et la joue du damoiseau, elle s’offrait à lui, et n’attendait plus qu’une chose… qu’il la prenne…

Invité

Il avait été aussi froid et innexpressif que ça ? Cette affaire le rendait tout zarbi... Pauvre Kramer...
voilà qu'Haven se transforme en chasseresse, venant s'assoir sur ses genoux. Lui qui était dans une situation à la limite de la domination jusqu'à ce coup de fil...voila qu'il était devenu la proie d'Haven. D'ailleurs... avait-il vraiment été à un seul instant le prédateur ?

« Oublie, oublie tout ce qui n’est pas moi et cette soirée, Kramer… Profites-en et laisse les soucis dehors, ne regarde que moi et moi seule, parce que je suis à toi ce soir et demain n’est qu’un avenir incertain. »

Il n'eu pas l'occasion de lui répondre ne serait-ce qu'un simple « oui » car Haven venait de l'embrasser tendrement. Un long et doux baiser, de ceux qui vous font oublier que vous êtes un de ces misérables être humains foulant cette misérable planète pourrie jusqu'à l'os par un gouvernement de mafiosi en guerre avec une groupe de libertins détraqués... Que finalement vous n'êtes pas si misérable que ça, car vous êtes là, entre les deux, à tenter de réguler tout ça. Tout ça vous l'oubliez avce ce genre de baisers, vous devenez un dieux dans les bras d'une déesse, vos lèvres se teinta d'un agréable goût sucré, celui des lèvres de votre partenaire, que ce soit pour une nuit ou pour la vie...
Et là ces lèvres qui vous ont élevé au stade divin pendant un trop court instant quittent les vôtres, vous passez votre langue dessus, savourant ce doux venin qui vient s'écouler alors dans vos veines, pour vous bruler le corps...ce venin qui se nomme « désir »
Kramer ressenti tout ça sur ce coup là, et lorsqu'Haven abandonna les lèvres du dangereux terroriste, celui-ci vint poser sa main avec douceur sur le doux visage d'Haven et lui répondit alors :

« Si tu es à moi, je suis à toi... »

C'est cliché, c'est creux, mais ça veut tout dire. Haven venait de faire oublier la Renaissance, la Boite, Gallisco, toutes ces épines dans le pied de Kramer en un seul baiser...
Sauf que Kramer était du genre à aimer oublier et donc ce fut son tour de l'embrasser...sauf que... il commença à enlever le pull d'Haven et tout ces habits qui gènaient...

/ ! \ Attentions Ames Sensibles Propos Pouvant Paraître Explicites

Une chaise, c’est très inconfortable. Parfois ça peut être cool, mais pour ce qu’ils s’apprêtaient à faire, l’évolution avait depuis des milliers d’années inventé quelque chose de magnifique : les lits ! Un lit, à la base, ce n’est que l’assemblage d’un matériau solide et résistant avec une matière douce et confortable, le tout saupoudrés en général de draps ou de couvertures. Un lit, c’est aussi utilisé pour dormir, et ce à cause de son confort inégalable. Mais les deux petites personnes enlacées en cet instant n’étaient absolument pas prêtes à dormir, bien évidemment.

Lèvres contre lèvres, Haven s’était levée, entraînant avec elle celui qu’elle avait « choisi », même si en un sens et si on revient au début de l’histoire, c’est lui qui l’avait abordée. « Une bombe qui fait pas kaboum ! » Qu’elle était alors, d’après la parfaite vision du petit comptable pas si comptable que ça, en fait. Mais si vous désirez un résumé de tout ce qu’il s’est passé depuis lors, je vous conseillerai plutôt de relire l’histoire et de les laisser à leurs… occupations.

Trouver la chambre n’était pas plus difficile de compter 2 + 1 = 3. Elle connaissait l’emplacement de la salle de bain, et celle de la cuisine, elle devinait donc parfaitement quelle était la porte de la chambre. De plus, on ne douterait pas que Kramer, l’y entraînerait lui aussi une fois levé, n’est-ce pas ?

Trèves de plaisanteries…

Ils semaient leurs vêtements progressivement sur le sol, comme déposant des miettes de pains pour retrouver leur chemin. Paradoxalement, ils n’allaient sans doute pas faire demi-tour avant quelques heures. Un corps pâle mais parfait, une belle poitrine intouchable… Haven entraînait imperceptiblement Kramer vers la chambre. Langues dansantes, peau contre peau, leurs corps bouillonnaient d’un désir palpable tandis qu’elle sentit la porte s’ouvrir quelques secondes après s’y être collée pour profiter encore un peu de ce nectar qui s’échappait des douces lèvres et des mains posées sur elle de son compagnon, pour pénétrer sa chair et faire chavirer son cœur au bord d’un océan de douceur.

Le seul bémol à tout ceci, c'était la vilaine cicatrice qui, vaguement ressemblante à une étoile, marquait la douce peau de la demoiselle, à quelques centimètre sous son mignon petit nombril.

Dans un synchronisme presque parfait, elle se laissa glisser sur le lit alors que les derniers remparts de tissus venaient s’échouer sur le sol. Elle l’attira à lui. Etait-ce elle la prédatrice en ce moment ? Ou bien la proie ? Non, un certain mélange de ces deux éléments. Elle était à lui, il était à elle. Une étrange sensation de bien être. C’était dans ce genre de moment que tout ce que l’on ressentait avait un goût de totale nouveauté, comme de nouvelles découvertes étranges et sensationnelles. Un nouveau monde où ils étaient seuls, seuls avec eux-même.

La chambre, plongée dans l’ombre, n’était rien. Le monde n’était rien. Tout ce qui comptait, c’était cette peau chaude et douce qui courrait sous ses caresses et ses baisers et cet homme qui lui rendait la pareille de ses faveurs. Tout ce qui comptait, c’est qu’ils n’était faits que pour ne faire qu’un, ici et maintenant, quoi qu’il se passe ailleurs, quelque soit leur statut et leurs divergences d’opinions politique. Qu’était la politique à côté de ça ? Rien.

Puis vint ce moment… Le moment où la terre et le ciel, le feu et l’eau, l’amour et la haine, le moment où tout ce qui est contraire ou opposé fusionnent dans une étreinte divine et pècheresse pour transporter les esprits loin dans un infini désir passionnel.

Invité

[ /!\ Attention /!\ Ça peut choquer certain à un certain moment, c'est plutot violent ]

Une nuit enflammée, un bonheur inégalé, sans aucune pensée obscures pour ce coup de fil... Haven semblait douée dans l'art de faire oublier les choses, une déesse de l'amour, Nymphe des sens, virtuose du charnel... Cela dura longtemps dans la nuit déjà bien avancée, pour finalement terminer, Kramer tenant Haven dans ses bras, ce petit corps parraissant si fragile et si doux, mais l'était elle vraiment ? Haven faisant de même, enlaçant Kramer comme si c'était la dernière fois...
Puis les deux partenaires d'un soir plongèrent dans les limbes du sommeil réparateur bien mérité...
Kramer sombra...il sombra dans les labyrinthes incompréhensibles et interminables de ses rêves les plus froids et torturés...

Il les voyaient, ces gens. Découpés, mutilés, démembrés, défigurés...morts... Ils les voyaient ces batîments...détruits, en flammes, tombant en ruines, laissant choir les derniers gravats sur les derniers survivants, les tuant d'une manière encore plus abjecte que les autres... Il les entendaient ces sirènes, la police... les pompiers... les services d'information de l'Âme... puis les journalistes...
Ils les voyaient aussi, de son poste perché, à l'écart... Il se voyait aussi, regardant dans ses jumelles électroniques, observant le spectacle offert par les suites de sa petites incursion dans les sous-sols d'un batiment administratif... un rictus de plaisir et de satisfaction en voyant les forces de l'ordre autour du tag laissé en face du champs de ruines que fut cet ancien immeuble... Puis il partait rejoindre le Port avec son équipe, pour finir dans la crypte cachée de la Renaissance pour un débriefing de l'opération... Il se voyait ensuite dans son immeuble, dormant paisiblement lorsque tout partait dans une déflagration, le tuant sur le coup...

Non, Kramer n'était pas un de ces uluberlus de chez Cassandre voyant des choses, non, Kramer était juste un meurtrier, tuant de sang froid pour sa cause, une cause juste au demeurant... Un meurtrier nécessaire, pour laisser planer la terreur, si propice à la constitution d'un insurrection.
Son groupe, celui qu'il dirigeait, la Renaissance de Pandore, avait pour but de retrouver la Boite de Pandore, censée renfermer des fléaux terribles qui nettoieraient Gallisco et la Terre de l'Âme, des Apocaliptic Blow et de toutes les ordures de ce monde... Sauf que lui n'y croyait qu'à moitié. C'était bien beau tout ça, mais si ses prédécesseurs avaient laissé cette Boîte, ils auraient laissé des indices... Ça faisait bientôt 2 ans qu'il cherchait...sans rien avoir trouvé, même pas un infimie indice qui aurait mené à un autre indice et ainsi de suite... Rien !
Alors il avait décidé de laisser la recherche de cette boîte mythologique aux autres pour se consacrer à faire ce qu'il fait maintenant... Nettoyer lui même Gallisco en semant la peur, le doute et l'incompréhension avec ses bombes, ses attentats...

Il fit un ou deux autres cauchemard du même goût pour finalement se réveiller... Il était dans un coin du lit et voulu se tourner vers Haven...il regarda le reveil en face de lui ... Dimanche, 8h ... Il se tourna vers... le vide ! Personne à coté de lui...
Il se redressa brusquement, ses pensées allaient à 2000km/h...Où était-elle ? Pourquoi ne dormait-elle pas ici ? Avait-elle découvert quelque chose ? Son arme ? Ses explosifs ? Avait-elle finalement compris pour les produits de la pharmacie ?
Il se jeta sur un caleçon, l'enfila, mis rapidement son jean, histoire de pas avoir froid, cet appart sans chauffage c'était le meilleur moyen pour choper un rhume bien chiant... Il se précipita sur le tas de linge sale où était planqué son pistolet, toujours là... il n'avait pas bougé d'un poil, pas même le tas de fringues... le tirroir de l'armoire ! Idem... le sac dans la même position...
Il sorti de la chambre, la tête encore enfarinée quand même, les cheveux en pétard aussi... Direction le salon...personne... La cuisine alors ? Rien... La salle de bain ? La porte était ouverte et la pièce vide... Il alla voir la porte d'entrée, baissa la poignée, ouverte...ok, elle s'était barrée...
Il alla se poser, de dépit, sur son canapé bleu et jura :

« La connasse...elle s'est tirée...Enfin... au moins cette garce n'as rien piqué... »

Là ses yeux se portèrent sur un truc pas normal, qui n'était pas là...à coté de la télé pétée, un bout de papier, avec un truc d'écrit dessus. Il le prit et lu ceci :

Citation :: " Désolée, Amor, le boulot m'appelle. J'ai ton numéro, j'te rapelle. C'était génial, on remettra ça. "

Ah...ok...prise de conscience !

« Hey ! On est Dimanche !!! Elle bosse un Dimanche elle ? M'enfin ! Elle fait quoi comme taff cette nana ? Et puis... « Amor » ? C'est moi ça ? Ça fait plaisir ça... »

Elle écrivait qu'elle rapellerais...Kramer espéra soudainement qu'elle tenait parole cette demoiselle...
Il remit le mot a coté de la téloch et se dirigea dans sa cuisine...
Direction le frigo...Aha !! Non, pas vide le frigo ! Blindé ! Blindé de trucs indigestes pour le commun des mortels : pizzas...pizzas...Oh ! Une pizza...Tiens... une vieille casserolle pleine de spaghettis bolognaise...Il avait fait ça quand ? La semaine derniere...ok, poubelle... Ah ! Une autre pizza...ça faisait longtemps... Oh !!! Un pack de lait ? La dedans ? La date ? Aha ! Buvable, seulement deux jours de passés. Il referme son frigo...euh...sa boite à pizzas. Il pose le lait sur la table, ouvre le placard...Oh, il reste des bols propres, regard en biais vers l'évier, gavé de vaisselles...cool, un super dimanche en perspective...
Un autre placard...Ouha ! La classe ! La boite de chocolat est encore pleine...
Et hop, p'ti dej !
On pose son cul sur la chaise et on boit ça...

« Putain de nuit franchement.... »

Et on ingurgite le lait-chocolat froid et périmé d'un trait...

De " Convocation et Rapport "

J’ai déposé Kurt à Ulviana. Ou plutôt « J’ai libéré monsieur Mortis de ma poigne de femme d’affaire inflexible et bornée à avoir ce qu’elle désire et rien d’autre ». Quelle journée, franchement… Je suis lasse, lasse et énervée. J’aimerai tellement que tout aille comme je l’entends. Mais il y a encore tant à faire. Entre stopper les agissements d’une certaine protubérance de l’Apocaliptic Blow, surveiller les membres de la liste que Kurt m’a confiée, surveiller ma petite production d’Halucian, m’occuper de Messia et de l’Apocaliptic Blow, et cultiver mes propres relations personnelles avec la gente masculine des hautes sphères de cette île… Et pourtant, ce soir, j’ai besoin de m’aérer l’esprit. J’ai besoin de m’écarter de tous ça et de laisser ces soucis au lendemain matin. Kurt aurait fait l’affaire, si nos relations n’avaient guère été si étranges et tendues. Il préférait me connaître avant de me chasser, d’après ses dires. Hé bien… Je lui souhaitais bonne chance et laissait les choses filer.

La voiture noire file sous les lumières artificielles de cette nuit sans lune. Il est encore tôt, pourtant. Mais une fois le soleil couché, Gallisco disparaissait dans les ténèbres. Les nuages de pollution qui surplombaient l’archipel ôtait à la beauté toute clarté d’un ciel pâle se teintant progressivement des lumières nocturnes. L’air était frais et portait l’odeur du sel sous la couche qui lui ôtait toute senteur et toute douceur. Ce monde devenait vraiment pourri et corrompu… Heureusement, l’Apocaliptic Blow était là… Pour tenter de contrer l’Âme de Gallisco dans sa conquête de l’Âme du Monde. J’en ai personnellement rien à foutre de l’état de l’air ou du ciel, c’est pas ça qui m’empêche de vivre… Ni de profiter de la vie. Enfin soit…

La mer… elle est noire et stérile… Elle défile. Et moi je réfléchis tout en conduisant. Puissante voiture sans grand luxe, noire et passe-partout. J’en ai une autre au garage bien entendu. Mais je n’ai pas envie que Kramer apprenne qui je suis réellement. Ca pourrait amener trop de complications et il pourrait paraître gênant. Pas envie que son nom s’ajoute à la liste de celle que Kurt m’a donnée tout à l’heure. Mais qu’est-ce que j’ai bon sang à me préoccuper des autres maintenant ? Cet homme n’est qu’un passe-temps, comme tous les autres. Et si j’ai préféré sa compagnie à la sienne ce soir, c’est que c’est un super bon coup au pieu. Point barre. Il n’a aucun intérêt particulier. Mais depuis quand j’ai besoin d’un intérêt chez un mec pour coucher avec ?

Je file donc chez lui… Sur Armago, l’île du Nord. Et pour cela, il me faut retraverser Organa puis parvenir au quartier universitaire. La dernière fois, j’ai quitté son lit quelques heures à peine après qu’il s’eut laissé aller dans les bras de Morphée. Je ne l’avais pas rappelé depuis. Mais peut importait. Après cette nuit, me voir sur le pas de sa porte serait sans doute plus important qu’un coup de fil. Pourquoi perdre du temps en préliminaires stupides ?

Kramer est mignon, drôle… et il a une jolie collection de produits chimiques dans son armoires… Je doute qu’il se doute que j’ai pu comprendre ce qu’il devait mijoter avec ça… et je m’étonne moi-même dans un sens de retourner le voir sans crainte… Et s’il découvrait qui j’étais ? Et s’il arrivait à la réflexion que je me doutais de quelque chose ? Il aurait assez d’explosif pour se débarrasser de moi sans que je ne laisse un seul morceau identifiable… Haven Valentine disparue dans la nature… Charmant ? Vous voulez rire ! J’aimerai pas moi !

Conclusion : le larguer avant qu’il n’apprenne qui je suis ou bien l’éliminer avant qu’il ne m’élimine. Charmantes options, n’est-ce pas ? Enfin, la première, j’y comptais déjà à un moment ou à un autre, alors je m’en fous. La seconde me paraît moins cool. Mais tout aussi faisable. Un coup de fil à passer et l’un de mes hommes le refroidissait en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. Enfin j’espère… On verra bien…

La voiture filait donc sous la nuit noire… Et Haven arriva bientôt à la Main Blanche. Retrouver l’immeuble de Kramer fut quelque peu hasardeux mais bientôt la voiture s’arrêta sous la lumière blafarde d’un lampadaire. Elle coupa le moteur et fixa un instant le bâtiment qui se dressait dans toute sa non-splendeur. Comptable… artificier… qu’était-il, cet homme ? Le mystère qui l’entourait l’attirait. Elle avait envie de goûter au risque et d’oublier ses soucis à long terme pour ceux à court terme que lui inspirait cette dangereuse relation. Elle sortit de l’automobile tranquillement, refermant la porte. Elle plongera la main dans une des poches de son manteau et s’allumera une cigarette, appuyée contre sa caisse, sous le lampadaire. Une ou deux bouffées plus tard, elle entrait enfin dans l’immeuble de sa démarche féline et de son allure de pauvre pas paumée dans ce quartier d’étudiant.

Le pire, c’est qu’elle aimait bien ce genre de vêtement. Sur Gallisco, c’était passe partout dans la plupart des quartiers et puis, ils étaient confortables et simples. Haven n’aimait pas spécialement le luxe plus que nécessaire. Elle aimait être « bien ». Sa garde-robe était étudiée pour lui fournir confort ET beauté, mais les deux systématiquement en même temps. Avec quelques exceptions. Parce que les hautes sphères de Gallisco étaient souvent exigeantes en matière de tenues de soirées…

Mais elle se retrouva soudain face à un obstacle de taille auquel elle n’avait plus pensé… Le système de sécurité de l’immeuble… Hé zut… Bon… quels chiffres avait-il encore utilisé ? … Ca remontait à loin… Alors… Elle essaya une combinaison… Marche pas… Une autre… Non plus…

« J’peux vous aider, mademoiselle ? »

Une voix dans son dos. Elle sursauta violemment en se retournant. Elle fixa alors son interlocuteur. Un jeunot, avec un plat chinois à la main, baguettes dans l’autre, qui la fixait un peu trop intensément. Elle sourit, légèrement, s’écartant du moniteur avec une petite moue blasée et embêtée.

« Oui… Si vous habitez ici… Voyez-vous, j’ai emménagé il y a seulement deux jours et j’ai une mémoire de poisson rouge, … Je ne me souviens plus de l’ordre des chiffres pour entrer… »

Il devait avoir 18 voire 20 ans maximum, un sourire de gamin, des taches de rousseur, une mine naïve, des cheveux roux et plus grand que Haven, mais ça c’était pas dur… D’être plus grand qu’1m65… Il s’approcha de la porte et tapa le code, qu’elle se promit de retenir alors, notant les chiffres dans la section mémoire de son cerveau. La porte lui fut ouverte.

« Merci beaucoup ! Je ne vous remercierai jamais assez, mon inconnu sauveur ! »

Elle souriait, entrant en compagnie du jeune homme qui la suivit en maintenant la porte ouverte sur son passage. Galant en plus… Ils se dirigèrent vers l’ascenseur.

« J’m’appelle Fred, j’habite au 3e. J’vous offre un verre si ça vous dit… »

Tenta-t-il. Mais Haven appela l’ascenseur, la porte s’ouvrit et elle s’y engouffra, suivie du gamin.

« Désolée mais j’ai quelque chose de prévu pour ce soir. Néanmoins, je prend note de votre invitation. C’est très gentil. »

Les portes se refermèrent et elle appuya sur l’étage de Kramer. Le jeune se confondit en souhaits de diverses formes « nuit », « soirée », « semaine », « à la prochaine »… Elle le quitta au troisième étage sans aucune intention de le revoir bien qu’il lui ait gentiment ouvert la porte. Souriante, elle finit par sortir de la boite montante après quelques temps, lorsque les portes coulissantes le lui permirent. Et ses pas félins la menèrent à sa destination.

La porte de Kramer Nosgoroth. Elle espérait juste qu’il soit chez lui. Mais s’il n’y était pas… Elle pouvait toujours aller dire bonjour à Fred, en lot de consolation…

Elle éteignit enfin sa cigarette, sur un coin de tapis déjà dégoûtant de l’immeuble puis frappa trois coups brefs mais sonores à la porte. Et attendit une quelconque réaction.

Invité

Kramer était rentré de l'hopital après sa vaccination et sa scéance mensonge avec le questionnaire. Il venait de finir de manger une...pizza ! Après ce repas exceptionnel, il alluma sa chaine HiFi, faisant cracher les décibels à ses enceintes, un morceau de métal gentillet, et se dirigea vers sa salle de bain.
Il ouvrit sa pharmacie et regarda tous les produits chimiques dangereux une fois combinés et conditionnés...Là il se rappela ce qu'il avait appris le matin même, Haven Valentine, PDG de Messia, n'était autre que la Haven avec qui il avait passé la nuit...Vu l'entreprise dans laquelle elle bossait elle devait savoir, de près ou de loin ce qu'était ces produits...Si jamais elle prévenait les autorités il était grave dans la merde. Il décida qu'avant de prendre sa douche il devait se débarasser au plus vite de tout ce merdier.
Il entreprit de faire partir liquides et solides dans les chiottes...sauf les produits réactifs à l'eau qu'il mis à la poubelle, tout simplement. Pas très malin mais il voulait pas non plus finir éparpillé façon puzzle aux quatres coins de Gallisco...ça serait encore moins malin comme alternative.

Puis une fois sa besogne terminée il alluma la flotte de sa douche et se mit dessous, le flot d'eau chaude coullant sur sa peau. La détente suprème. Et il commença à se perdre dans ses pensées, oublier qui il était vraiment, ce dangereux terroriste...il commença même à se demander quel intérêt il trouvait à tuer des gens, innocents ou pas. Et puis sa condition de vie aussi, étant donné les études qu'il avait fait...pourquoi rester dans ce job minable alors qu'il pourrait décrocher un travail bien payé et interessant dans une entreprise...pharmaceutique par exemple ^^
Et le flot de ses pensée coula autant que l'eau jusqu'à ce qu'il soit propre comme un sous neuf. Il se sècha et mis sa serviette autour de la taille, il allait se coucher tranquillement et se préparer mentalement à commencer une nouvelle journée...demain...

Il sorti de sa salle de bain, alla éteindre la musique et se dirigea vers sa chambre lorsque quelqu'un frappa à sa porte... Encore cette conne de Félicia Mark, la voisine du dessous venu se plaindre pour la musique à tous les coups. Il ne prit même pas la peine de s'habiller plus pour recevoir avec son habituel « fait pas chier connasse » cette...connasse...
Il se saisit de la poignée de la porte, tourna le verrou et ouvrit... Il s'attendait à voir une jeune femme blonde, un peu enrobé, portant un chemisier blanc, un pantalon noir, des couettes et sous son bras le règlement de l'immeuble...mais pas vraiment à tomber nez à nez avec Haven...

« Ha...Haven ? Qu'est-ce que ? Mais ... Qu'est ce que tu fous là ? Tu serais pas mieux dans ton palace avec un richissime homme politique de ce gouvernement verreux de mes deux ? Pas très malin de vouloir te la jouer incognito alors que tu as ton portrait sur tout les torchons sensationnels de Gallisco... »

Dans le même moment sa voix était passé du stupéfait à l'énervé...

Elle attendait là, calme, devant la porte close. Elle attendait que son beau blond vienne gentiment ouvrir la porte pour lui sauter au cou et … Enfin vous voyez le genre quoi ? Je ne vais pas vous faire un dessin. Mais cela ne se passa pas vraiment comme ça. En fait, elle se serait attendue à être accueillie avec un sourire et un « entre » ou quelque chose du genre. Rien de très romantique, juste très explicite. Mais non. Apparemment, cette journée avait décidé de la faire chier jusqu’au bout, mais elle n’allait pas se laisser faire comme ça non plus.

La porte s’ouvrit, oui. C’était déjà ça, me diriez-vous. Elle n’allait pas avoir à faire demi-tour ? Ca, c’était encore à voir… Bien que… L’apparition qui lui fut offerte lui coupa un instant toute capacité de réflexion. Ses grands yeux gris se posèrent en effet sur une silhouette des plus masculines et des plus… hm… Kramer avait un certain charme lorsqu’il était uniquement vêtu d’une serviette de bain… Si elle le trouvait déjà canon, là… il venait d’atteindre un degré de plus. Sexy. Elle l’avait déjà admiré dans sa nudité extrême mais il fallait dire qu’Haven est assez gourmande… Et admirer un homme à moitié nu se tenant face à elle était une chose qu’elle appréciait assez…

Par contre, le bémol de l’histoire… Il sembla tout d’abord surpris puis énervé… Enervé de voir Haven sur le pas de sa porte ? Un homme raisonnable ne serait jamais énervé ! Surpris d’accord, mais il passerait au contentement en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire… Quelque chose n’allait donc pas. Et elle n’allait pas tarder à le savoir…

« Ha...Haven ? Qu'est-ce que ? Mais ... Qu'est ce que tu fous là ? Tu serais pas mieux dans ton palace avec un richissime homme politique de ce gouvernement véreux de mes deux ? Pas très malin de vouloir te la jouer incognito alors que tu as ton portrait sur tout les torchons sensationnels de Gallisco... »

Uh…

Les yeux de la demoiselle s’écarquillèrent. Ah bah merde alors… Il avait appris qui elle était. Bon, effectivement, cela n’avait pas été très malin de ne pas la jouer sur la franchise directement… Mais qu’est-ce que ça importait qui elle soit ? Ahah… Il lui en voulait d’être riche et de « travailler » pour le Gouvernement ?… Ou bien de lui avoir menti ? Néanmoins, elle ne prit pas plus de temps qu’une demi seconde à ces réflexions.

Un regard à gauche, un regard à droite… Elle repoussa doucement Kramer à l’intérieur de son appartement et referma vivement la porte dans son dos. Parler, d’accord. Son regard le fixait durement. Mais pas en plein milieu d’un couloir avec des portes aussi fine que la sienne qui laissait passer trop de bruit, surtout s’il venait encore à hausser la voix comme il venait de faire. Elle soupira en secouant la tête.

Alors, coco, comme ça t’as des choses à reprocher à ma miss ?

Elle eut un vague sourire amusé.

« Tu peux parler, toi… Tu gardes tes produits dans ta pharmacie à la vue de la première nana que tu laisses entrer dans ta salle de bain… Reproche moi donc de garder mon identité secrète une fois que je vais faire un tour dans Armansva… Ou bien tu me reproches d’avoir du fric ou de bosser pour le Gouvernement ? Ce que je ne fais pas vraiment d’ailleurs… Excuse-moi mais t’as plutôt eu l’air de t’en foutre royalement lorsque tu m’as écarté les jambes à la vitesse de l’éclair hier soir… »

Elle était arrivée dans le salon, à la fin de sa tirade et s’était tournée vers lui, les mains sur les hanches. Elle le fixait calmement, mais on lisait une certaine colère dans son regard, ou plutôt de la contrariété… Cela la contrariait qu’il sache, car tout aurait été plus simple s’il n’avait jamais rien su. Mais elle devrait faire avec…

Elle soupira légèrement.

« Qu’est-ce que ça peut bien te foutre qui je suis vraiment ? Mis à part le fait que ça implique cinq années d’étude de chimie dans l’une des meilleures universités de cet archipel ?… »

Elle entrait sur un terrain dangereux, la miss. Mais son regard lançait comme un message : « J’connais ton secret, tu connais le mien. » Se taire ou prendre le risque de défier Haven Valentine, c’était là le deal… Il pouvait faire comme si de rien n’était et reprendre là où ils en avaient terminé, ou bien il pouvait la tuer ou la foutre dehors… A ses risques et périls.

Invité

Il venait de lacher une bombe...une putain de bombe...ou plutot, il venait d'appuyer sciemment sur le détonnateur d'un explosif à base d'uranium...Entre ça et ses deux phrases assassines envers Haven, il n'y avait que peu de différence.

Voilà que la miss le poussa dans son appartement, claquant la porte et le ergardant comme s'il venait de lui faire sauter sa baraque. Et elle lacha son venin :

« Tu peux parler, toi… Tu gardes tes produits dans ta pharmacie à la vue de la première nana que tu laisses entrer dans ta salle de bain… Reproche moi donc de garder mon identité secrète une fois que je vais faire un tour dans Armansva… Ou bien tu me reproches d’avoir du fric ou de bosser pour le Gouvernement ? Ce que je ne fais pas vraiment d’ailleurs… Excuse-moi mais t’as plutôt eu l’air de t’en foutre royalement lorsque tu m’as écarté les jambes à la vitesse de l’éclair hier soir… »

Au fur et à mesure qu'elle parlait elle le poussait vers le salon, il manqua de se viander deux trois fois et finalement se retrouva contre son canapé, assis sur le dossier avec une véritable furie en train de le massacrer du regard. Il avait vraiment toucher un point sensible...

« Qu’est-ce que ça peut bien te foutre qui je suis vraiment ? Mis à part le fait que ça implique cinq années d’étude de chimie dans l’une des meilleures universités de cet archipel ?… »

C'est bien ce qu'il pensait...elle s'y connaissait... Mais l'heure n'était pas à savoir si elle savait ou pas pour lui, ce qu'il faisait vraiment avec ses engins de mort, pour qui il travaillait...non, il fallait qu'il lui réponde...

« Qu'est-ce que j'en ai à foutre de ton pognon ? Et de ton Gouvernement merdique ? J'en ai rien à carrer... Mais franchement, essayer de passer pour une fille des rues d'Armansva alors que ta photo est placardé partout ce matin avec un type genre ministre... C'est à ce demander ce qu'il t'ont appris à l'Université de Chimie d'Armago, visiblement pas la jugeotte... Et va pas me répondre que pour moi, l'Ecole Gouvernementale de Comptabilité de Gallisco ils m'ont pas appris à fermer ma gueule parce que j'y suis pas allé. Non Mademoiselle la cachotière, j'ai moi aussi fait une formation de chimiste et plus particulièrement dans les explosifs. Voilà, je pense qu'on est quitte maintenant, je sais qui tu es et tu sais qui je suis. »

Il soutint le regard assassin de la jeune femme, affichant un regard dur pour ça part mais d'un seul coup il s'attendrit, pour devenir le regard qu'on lance à quelqu'un qu'on apprécit, voire plus...
Il pris les deux mains d'Haven dans les siennes délicatemment et lui dit, d'une voix soudainement douce :

« Bon... Je suppose que t'es pas venu pour qu'on s'engueule, si ? Excuse moi... Ça doit être ce vaccin à la con, je me sens bizarre d'ailleurs depuis l'injection ... »

Elle le fixait. Il avait apparemment compris le deal. Mais quelque chose avait titillé l’orgueil de la demoiselle. Il l’insultait d’une certaine façon. Un peu comme Kurt… Non, en fait, il n’avait rien à voir avec Kurt… Mais il avait une certaine façon de soutenir son regard qui la fit sourire, malgré son énervement.

Et puis… Il était là, à moitié nu, assis sur son fauteuil bleu. Elle l’avait forcé à la suivre dans sa progression vers le salon, elle, petite femme toute fragile et lui, grand homme au corps plutôt avantageux pour ce qu’elle pouvait en voir.

Elle l’écouta donc. Elle savait qui il était… Il savait qui elle était… Quittes…

C’était tout ?

Elle eut soudainement la surprise de voir son regard s’adoucir, son expression se faire plus douce… et elle sentit les mains de l’homme saisir les siennes avec délicatesse. Son regard rencontra celui de Kramer et elle se calma tout à coup. Elle sourit presque tendrement et se rapprocha quelque peu de lui, pris au piège sur son fauteuil bleu…

Pourquoi la couleur du fauteuil a une telle importance ? J’sais pas moi.

Mais elle était là face à lui, et il vint à lui parler de nouveau, mais sur un tout autre ton.

« Bon... Je suppose que t'es pas venu pour qu'on s'engueule, si ? Excuse moi... Ça doit être ce vaccin à la con, je me sens bizarre d'ailleurs depuis l'injection ... »

Le vaccin ? Ah… l’excuse bidon… quoi que… Elle n’en perdit pas son sourire, se rapprochant encore un peu.

Mais il n’avait pas tort sur un point, elle n’avait réellement pas été maligne sur ce coup-là. Oh, et puis quoi ? Elle n’allait pas en faire tout un plat. Elle arrêterait de draguer dans les rues d’Armansva déguisée en paysanne et puis basta… Non ?

« C’est vrai, je ne suis pas venue pour ça… J’ai passé une journée plutôt longue… Excuse-moi d’avoir réagi si vivement… N’en parlons plus… Pas maintenant en tout cas… »

Son front vint se poser contre le sien et ses yeux agrippèrent son regard. Elle soupira doucement avant de prendre ses lèvres en otage vivement pour les relâcher bien plus doucement, l’entourant de ses bras.

« Avoue que tu voulais me revoir… »

Elle sourit malicieusement avant de s'écarter, observant un instant l'appart' qui n'avait guère changé depuis la veille.

« Alors, comment tu vas ? Quoi de neuf depuis hier ? Excuse moi de t’avoir planté au fait… Mais maintenant tu connais mon boulot… »

» Kramer Nosgoroth
» point de non retour... [Avertissement]