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 A la sortie du cinéma

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Calypso Lusiana
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Calypso Lusiana


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MessageSujet: A la sortie du cinéma   A la sortie du cinéma Icon_minitimeVen 14 Sep - 1:19

Pour ceux qui ne le savent pas encore, vous aprendrez qu'avec la profession de Calypso, on ne travaille que rarement l'après midi. Alors cette après midi là, la belle s'était décidée à aller tranquillement au cinéma. Seule, sans personne pour la harceler... Et puis au cinéma, pour une fois l'on regarderait l'écran, et personne ne se préoccuerait de savoir s'il avait une catin à côté de lui ou non. C'était pour ça que Calypso aimait le cinéma.

Dans sa tenue, on l'aurait plus prise pour une maman que pour qui que ce fut d'autre... Vêtue d'un tailleur noir et de petits escarpins, Ses cheveux étaient rattachés en un chignon. Pas tellement maquillée mais non moins belle, des lunettes noires cachait ses yeux. C'était ainsi qu'elle était entrée dans le hall du cinéma.


"Bonjour... Quel film?"

A l'affiche... Un film d'horreur... Si elle voulait de l'horreur, elle n'avait qu'à se balader plus longuement dans l'Armanvsa. Film à l'eau de rose? Non, en ce moment... Non, des histoires d'amour qui se finissent bien n'était pas bon pour ce qu'elle avait. A moins qu'elle ne veuille finir dépressive... Le film pour enfants? Allez, allons profiter de quelques instants où elle pourra etomber dans une enfance qu'on lui a vite volé...

"Macaron le petit ours, s'il vous plaît..."

Avec un grand sourire aux lèvres, l'étudiante lui donna sa place. Un sourcil de Calypso s'arcqua. Un problème peut être... qu'il voulait dire le sourcil. La jeune fille se tut, Calypso eut un sourire gentil. Et oui, il y avait encore des adultes fans de films pour enfants.

Macaron le petit ours. L'histoire d'un ourson qui tombe malade à cause d'un pot de miel fariqué par un autre ours que les chefs de la ville. Ca vous rappelle quelque chose? A Calypso, oui. Finalement, Macaron, le frère de l'ours malade, trouve les coupables, des gens extérieurs au clan qui se charge de protéger la ville. Des ours mauvais, qui voulaient nuir à tous les petits ours. De quoi outrer... Mais le pire était sans doute la phrase finale: "C'est bien Macaron! Tu as bien servit ta ville, tu sera quelqu'un de bien!"

Voilà comment, dès leur plus jeune âge, l'âme embrigadait la population. Pas un film ne sortait sans une référence à l'âme. Mais si on voulais respirer un peu, il fallait passer outre. Calypso était même prête à parier qu'entre deux baiser, Lucette allait dire à Roger "Je suis si fière de toi, qui sert bien ta ville...", ou encore Conchitta, entre deux coups de perceuse "Je ne dirais rien! Pour l'honneur de Gallisco!". Décidément... Il fallait que les choses changent. Mais s'emparer d'une boîte dont on ne connaissait pas les effets n'était pas la plus judicieuse des solutions...

Et puis soudain, alors qu'elle sortait à leur libre, sa tête commença à tourner. Elle savait ce que cela signifiait. Elle alla trouver le banc le plus proche, avant de défaillir, puis tomber endormie sur celui-ci
...
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MessageSujet: Re: A la sortie du cinéma   A la sortie du cinéma Icon_minitimeDim 23 Sep - 13:19

[Vaccinations. [SCENARIO 1]]

C'était un peu en dessous de la vitesse réglementaire qu'Ava roulait, sa voiture n'était pas très rapide, la faute aux années passées depuis sa fabrication peut-être, elle était devenu un artefact plus qu'un objet courrant mais bien qu'elle fut en mauvais état la peinture qui l'ornait n'avait pas une égratignure, il en prenait soin: ce n'est pas donné une voiture. Il arriva près du cinéma et vit une voiture quitter une place de parking qu'il s'empressa de prendre, jouant des coudes avec un fou du volant dans sa voiture hors de prix qu'il eut si peur d'abîmer qu'il céda la place de parking à Ava. Une fois garé il sortit et enclencha l'alarme avant de traverser la rue et de marcher un peu sur le trottoir en face du ciné.
L'air frai se promenait sur son visage, s'engouffrait sous sa chemise et il ferma les yeux, y avait-il meilleur sensation que celle ci, la sensation d'être libre, d'avoir pu briser ses chaînes ? Pas pour Ava en tout cas, enfin, il faut dire qu'il ne connait pas vraiment d'autres sensations qui lui font du bien...
Réouvrant les yeux il vit à l'extérieur du ciné un marchand ambulant, il traversa pour aller le voir, sortit un billet de sa poche et le déposa sur le "comptoir":


"Qu'est-ce que j'vous met m'sieur ?
-Vous avez une canette de bière sous la main ?
-Ah, nan désoler, j'ai plus que des sodas.
-Alors va pour un soda ! Et vous me mettrez une boite de chwin-gum à la mente avec ça.
-Bien m'sieur, merci m'sieur.
-Merci à vous, bonne journée, au revoir."

Il pris sa bouteille de 33cl de soda -quelles radines ces grandes marque ! Payer si chère pour 3gorgées !-, son paquet de chiw-gum qu'il glissa dans sa poche après avoir commencer à en macher un et se dirigea vers un banc où il pourrait siroter tranquillement sa boisson. Alors qu'il marchait il croisa, sur un banc, une jeune femme endormie, habillée d'un tailleur presque aussi sombre que la veste que portait Ava, il pensa qu'il valait peut-être mieux la réveiller: bien que le coin ne fut pas aussi mal famé que là où Ava habitait il y avait toujours des gens pleins de mauvaises intentions ou d'idées perverses. Quel horreur d'ailleurs ces gens, il méritent autant la mort que les dirigeants de l'état !
De plus cette jeune femme qui dormait là lui rappelait lui quelques années avant, enfin lui version féminine et mieux habillée que quand il était un sans abris. Il s'approcha d'elle et s'accroupi quand il arriva au niveau de son visage, il lui pris la main et tenta de la réveiller.


"Mademoiselle ? Ai, vous êtes là ? Il n'est pas bon pour une femme telle que vous de rester seule ici."

Aucun effet ? Il n'abandonnerais pas comme ça, si il ne pouvait la réveiller il irait s’asseoir par terre à coté pour s'assurer que rien ne lui arrive jusqu'à son réveil, de toute façon il voulait se poser dans le coin tranquillement alors pourquoi pas ici en la surveillant ?

"Mademoiselle, je sais pas si vous m'entendez mais je vais vous donner un conseil, dormir par terre c'est plus confortable que dormir sur un banc, et je m'y connais croyez moi."

En voyant Ava qui aurait pu croire qu'il avait vécu dehors ? Aujourd'hui il était bien lavé, rasé de près, toujours avec des vêtements propres, il en a fait du chemin depuis ses 18ans, moment où il s'est fait émanciper... Mais bon, c'est du passé.
La jeune femme ne réagissait pas vraiment, il lui lâcha la main et s'assis juste à coté du banc, surveillant la route d'un oeil et la jeune femme de l'autre. Il ouvrit sa bouteille qui produisit un "pschitt" assez audible puis se dit qu'il valait peut-être mieux qu'il ne boive pas, la jeune femme pourrait avoir soif à son réveil. Il remit donc le bouchon sans profiter du liquide qui se trouvait à l'intérieur.

Il restait assis, ses bras croisés sur un de ses genoux, scrutant d'un oeil distrait le bâtiment qui lui faisait face, son pied droit bougeait, il frappait un rythme, déformation professionnelle. Qu’est ce qu'il pouvait avoir envie de remonter sur scène, au moins une fois, en l'honneur d'un passé qui lui a filer entre les doigts...


Dernière édition par le Lun 24 Sep - 22:17, édité 1 fois
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Calypso Lusiana
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MessageSujet: Re: A la sortie du cinéma   A la sortie du cinéma Icon_minitimeDim 23 Sep - 17:07

Début d'un songe. Calypso rêve, et ce n'est pas n'importe quel rêve. En effet, il ne sagit pas de ces songes sans conséquences, qui disparaissent le matin venu. Dans son cas, le Troisième Oeil s'est manifesté à elle. Et celui là n'intervient jamais par hasard.
La voilà donc qui rêve. Elle voit un homme, un homme noir. Celui-ci est assis sur le bord de son lit. Puis elle le voit saisir un livre, un gros livre. Ce que c'est, elle n'arrive pas à le voir. Puis l'homme referme le livre, le pose, et se lève. Et là, quelque chose d'assez inattendu arriva: il fit un signe de croix. Et Calypso, elle, savait parfaitement ce que cela signifiait. Finalement elle eut comme un choc lorsqu'elle apperçut son visage: il s'agissait de l'homme qu'elle avait croisé dans les couloirs, le patron du Fidia's.

Il y avait toujours un petit instant suivant le songe où Calypso ne rêvait pas. Cela permettait un réveil en douceur, afin que le choc ne soit pas trop grand, et qu'elle puisse faire la distinction entre le songe et la réalité. Ce fut durant ce moment que le jeune homme arriva. Ne le sentant pas s'approcher d'elle, il aurait pu lui arriver n'importe quoi. Tel était le problème de la narcolepsie: il était risqué de rester seul. Cependant, cette fois-ci la chance avait sourit à la prostituée. Elle était entre les mains de quelqu'un qui se voulait bienveillant... Pour une fois...

Calypso sentit une main prendre la sienne avec douceur. Rêve ou réalité? Dans l'ombre d'un doute, elle ne broncha pas, et resta sans réaction. Une voix enfin, l'appela à deux reprises: "Mademoiselle". Jamais on ne l'avait appelé comme cela. Enfin peut être... Peut être que Wesley l'avait appelé ainsi la première fois qu'ils se rencontrèrent. Et cela remontait à un petit bout de temps. Cela pouvait parraître idiot, mais pour quelqu'un de sa condition, se faire nommer ainsi réchauffait le coeur. Car cela était une certaine marque de respect.

Mais ce ne fut toujours pas ça qui réveilla Calypso. La Lusiana avait en réalité laissé glisser son sac à main qui était tomber au sol. Ne le sentant plus, elle prit peur. Ses yeux s'ouvrèrent, elle fut prise d'une convultion. Elle se redressa ensuite d'un bon avant de huler:


"Au voleur!!!!!!!!!!!"

Ses yeux se posèrent ensuite sur le sol, et s'arrêtèrent sur le sac à main noir. Autant dire qu'elle se sentit bien ridicule. Espérant que personne n'ait vu la scène, elle fut forcée de constater la présence du jeune homme. Le rouge lui monta aux joues. Qu'elle le veuille ou non, elle avait une réputation à tenir. Et cela excluait les comportement de ce genre. Aussitôt pensé aussitôt fait: elle redevint gracieuse. Elle se baissa lentement et récupera son sac. Puis, avec un sourire plein de gentillesse, elle dit alors, en toute simplicité:

"Bonjour..."

Ses yeux revenant sur son cas, elle s'empressa d'ouvrir celui-ci et de regarder si elle avait tout: argent, papiers, rien ne manquait. Elle songea alors: cet homme, elle ne savait pas comment, mais elle l'avait déjà vu. Elle releva donc la tête, et puis se mit à le dévisager avec un air malicieux.

"Est-ce vous qui m'avez parlé? Merci d'avoir veillé sur moi..."

Si il lui avait réellement parlé, alors il se pouvait que cet homme ait eu un pasé de SDF. Peut être l'avait-elle croisé dans l'Armansva... Un soupir triste s'échapa alors.

"Maudite soit la narcolepsie..."

Puis elle réalisa qu'il était par terre. Ni une ni deux, elle fit un peu de place. D'un ton gai, elle annonça alors.

"Venez! Asseillez-vous donc!"
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MessageSujet: Re: A la sortie du cinéma   A la sortie du cinéma Icon_minitimeDim 23 Sep - 17:36

Perdu dans ses rêves, ou plutôt dans ses cauchemars, Ava sursauta quand la femme hurla, la voila enfin réveillée mais qu’est-ce qu'elle était stressée ! Réflexion faite dans le monde où l'on vit c'est normal de craindre ainsi qu'on nous eût volé nos biens pendant notre sommeil. Il ne se leva pas tout de suite, le sourire au lèvres il observait la scène, en aucun cas se serait-il moquer, il regardait seulement. Déjà que la jeune femme ne manquait pas de charme endormie, mais une fois éveillée c'était encore mieux se dit-il. Il se leva lentement, sa chemise flottait un peu trop avec le vent à son goût il la "bloqua" donc en mettant sa main droite dans sa poche. Il se plaça ensuite devant la jeune femme et lui fit une sorte de révérence, galanterie oblige, mais malgré la proposition de s'asseoir à ses cotés il n'en fit rien et resta debout:

"Ne me remerciez pas c'est normal... Narcoleptique ? Cette maladie ne se soigne toujours pas alors, et ensuite on dit avoir fait des progrès dans la médecine."

Son sourire était toujours présent, il ne cherchait rien de spécial, juste parler, aucune idée malsaine derrière la tète, aucun plan anticipant les réactions de la jeune femme: rien.

"Oui je vous ai parler, excusez-moi mais en vous voyant ainsi endormie sur le banc je me suis dit qu'il ne serait pas mauvais de vous réveiller... Mais comme j'ai échouer je suis rester à vos cotés histoire que vous n'ayez pas à hurler au voleur... Mais j'ai loupé cette partie apparemment."

Il sortit son paquet de chwin-gum de sa poche et en pris un autre avant de se souvenir de la bouteille qu'il tenait. Il lui tendit gentiment, elle aurait put avoir peur également, des fous seraient capables de mettre dans une bouteille une drogue ou tout autre substance afin de profiter de la situation, mais à tout ça il n'y pensa qu'après avoir proposer:

"Ah, tenez, vous devez vous être assoiffée à avoir ainsi crier... Et où avais-je la tète, je ne me suis même pas présenté: Avatar, enfin, Sebastian serait plus juste... A vous de voir."

Il était toujours debout face à la jeune femme, à quelques pas du banc, 1 peut-être 2, quand il parlait il préférait être face à son interlocuteur, même si celle-ci était assise. Il ne lui avait dit que son nom, il n’allait pas lui envoyer son CV, si elle le connaissait c’était bien, sinon quelle importance ? Qu’il ait été un batteur, un éboueur ou un sdf qu’est ce que sa aurait changer ?... Autours d'eux la vie continuait, le vent soufflait, le soleil brillait, une fille faisait un caprice pour que sa mère lui achète des bonbons devant le cinéma, rien d'anormal à part la jeune femme qui dormait sur un banc donc, mais Ava n'était pas du style à avoir des préjugés, on ne connait une personne qu'en lui parlant, non en l'observant...
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Calypso Lusiana
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MessageSujet: Re: A la sortie du cinéma   A la sortie du cinéma Icon_minitimeDim 23 Sep - 22:49

Mais le jeune homme ne s'assit pas. Cela n'offusqua pas le moins du monde Calypso. De toute façon, lorsque l'on a été humiliée par le passé, on n'est plus suceptible. Et puis, Calypso savait qu'elle n'avait pas un physique repoussant. Elle n'était pas narcissique, non. Mais on n'a pas autant de succés si l'on n'a pas un certain charme. Il y a des personnes qui souffrent du fait qu'elles ne se trouvent pas assez belles. Il arrivait parfois que Calypso souffre du fait qu'elle le soit un peu trop. Etre l'objet de la plupart des envies n'est pas toujours faicle à accepter, d'autant plus lorsqu'il s'agit d'envies majoritairement et même quasi-exclusivement sexuelles. Alors le fait que le jeune homme préfère rester debout, cela lui passait bien au dessus de son joli minois. Souriant suite à la réflexion sur sa maladie, elle rétorqua tout de suite après:

"Disons que ma maladie a quelques complications... inexpliquées..."

Elle avait préféré dire ça plutôt que de lui dire quelque chose du genre: "C'est que j'ai le Troisième Oeil"! En effet, mis à part ceux qui avaient ce don, personne ne les croyaient. Peut être l'aurait-il prise pour une folle et aurait détourné les talons. Ou alors, peut être aurait-il eut pitié d'elle. Non, il vallait mieux en rester à ça. Les gens n'étaient pas encore prêts à accepter le Troisième Oeil. D'un certain côté, Calypso redoutait le jour où l'opinion publique comprendrait que cette caractéristique n'était pas une lubie de la part de ceux qui prétendaient l'avoir. Alors le Troisième Oeil... don ou malédiction? Lorsque l'on voyait ce qu'on risquait lorsque l'on en parlait, et lorsque l'on voyait ce que Wesley avait découvert, Calypso penchait plutôt pour la deuxième option.

Mais à ce qu'elle avait cru comprendre, le jeune homme n'avait certainement pas du avoir une vie facile lui non plus. Encore un. Quand est-ce que l'on verrait des gens heureux à Gallisco? Elle ne savait pas pourquoi, mais quelque chose lui disait que son interlocuteur était quelqu'un de réellement gentil... Peut être pensait-elle ça parce qu'il l'avait traité comme une femme à part entière, et certainement parce qu'il lui avait porté attention lors de son sommeil, tout simplement. Car à part lui, qui d'autre l'avait fait? Les gens étaient-ils égoïstes à ce point?


"Vous savez... On ne m'a rien volé, et c'est certainement grâce à vous. C'est le principal non? Je ne sais d'ailleurs pas comment vous remercier..."

Puis il lui tendit la bouteille. Comme il l'avait imaginé, Callypso avait soif. Mais comme il l'avait pensé, elle n'osait pas boire d'une boisson tendue par un inconnu... du moins pour le moment... Il commença par lui donner son pseudonyme. Avatar... Pseudo que Calypso se remémora encore et encore. Elle connaissait cette appellation, tout comme ce visage. Puis tout lui revint en mémoire. Ce fameux groupe que tout le monde adorait, ces jolis minois qui faisaient rêver les filles: ce type en faisait parti... Puis tout s'était arrêter, brutalement, suite à une chanson pour le moins contestataire. A présent, ne restait-il que lui? Ne voulant pas remuer le couteau dans la plaie, en cas, elle enchaîna donc.

"Puisque je reçoit l'honneur de connaître votre prénom, et ce par votre bouche, je vous appelerais Sébastien. Appelez moi Calypso"

Dit-elle alors avec un petit clein d'oeil. L'avait-il reconnue? Qu'importe au fond, la discussion semblait pour le moment bon enfant, ou tout du moins sans arrières pensées. Et cela faisait du bien. Alors après un coup d'oeil jeté à la bouteille, la Lusiana enchaîna:

"Simple curiosité de ma part: que faites-vous dans la vie?"
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MessageSujet: Re: A la sortie du cinéma   A la sortie du cinéma Icon_minitimeLun 24 Sep - 14:48

Sébastien avait-elle dit, si son père avait été là il l'aurait violement reprise: "SebastiAn" lui aurait-il hurler... Ava avait l'habitude, beaucoup de monde se trompait en prononçant ainsi son nom mais il n'en avait vraiment rien à faire, Sebastien, Sebastian, c'était du pareil au même.
Etrangement, en ce moment, Ava n'avait pas dans la tète les mêmes images qu'à l'accoutumée, là il ne pensait à rien... Enfin... A rien à part à un morceau qui lui trottait dans la tète déjà depuis quelques heures, malheureusement il n'osait pas sortir son calepin et se mettre à écrire ce ne serait pas... Pas vraiment galant que de se mettre à ignorer la jeune femme pour pondre une chanson... Donc bon, il se disait que d'ici ce soir la mélodie ne serait pas partie. Voyant que la jeune femme ne voulait pas vraiment prendre la bouteille il sortit son autre main, la passa dans ses cheveux et dit d'un air mal à l'aise:


"Excusez-moi, je n'aurais pas dut vous tendre cette bouteille, avec les hommes d'aujourd'hui il y a de quoi craindre le pire je vous comprend. Et je comprend plus encore que j'en ai connu qui se servaient de procédés si bas pour arriver à leurs fins avec les femmes..."

Oui, il parlait bien du bassiste, paix à son âme, qui se servait parfois de drogues diverses pour... Je ne vais pas vous faire un dessin... Mais, bien que beaucoup de gens connaissaient la vérité, il n'a jamais eut de problèmes, même Ava n'avait jamais vraiment cherché à faire quelque chose, il se contentait de fermer les yeux et de se dire que les conquêtes de ce membre étaient consentantes... C'est un peu la façon de penser de certains de nos jours: fermer les yeux et croire bêtement un mensonge...

"... Enfin bon, on est nés pendant ce siècle, il faut faire avec. Calypso, c'est donc le nom qui va avec ce beau visage ? Dans ce cas: enchanté Mlle. Calypso. Et pour votre sac, je n'ai vu personne passer, sûrement que, même sans moi, on ne vous aurait rien voler... Enfin, on peut toujours se rassurer en se disant ça n'est-ce pas ?"

Lentement son regard descendit, le sourire qu'il arborait alors qu'il parlait à la jeune femme s'estompait petit à petit, et ce à la suite d'une question: "que faites-vous dans la vie ?". Et il y a de quoi se sentir mal, il n'allait pas lui répondre que dans la vie il trahissait ses convictions politiques en servant un gouvernement pourrit par ses racines... En tant que politicien il se devait de dire la véri... Eu, il se devait de mentir pour protéger le gouvernement qu'il servait... Du moins il devait avoir l'air d'aimer celui-ci. D'un seul coup il releva la tète et récupéra son sourire, un sourire un peu plus charmeur que la dernière fois, là il devait convaincre... Et ce ne serait pas facile si il ne croyait pas en ce qu'il disait.

"Je suis politicien pour le compte de notre chère gouvernement... Vous savez celui qui construit tous ces bâtiments, embellit notre ville et... Et nous ment sur tout et sur n’importe quoi... Ah, c'est compliquer de se taire des fois..."

Et voila, c'était dit, forcément il n'a pas pu se la fermer avant de sortir ça... Enfin bon elle pourrait croire que c'était une petite blague de sa part... Et bien oui, elle pourrait, dans un monde où le ciel serait rose, les maisons en pain d'épice et où il pleuvrait des bonbons par milliers... Quel imbécile des fois... Il n'a plus qu'à rattraper le coup et espérer qu'elle n'ait pas entendue. Son sourire s'estompa un peu lorsqu'il tenta de se reprendre.

"Dsl, je... C'est sortit tout seul. Enfin, de toute façon, je n'occupe cette fonction que depuis quelques années et je ne suis pas fait pour ça si je peux je le dire ainsi... Et, sans vouloir être indiscret, vous que faites-vous ?"

C'était par politesse qu'il avait posé la question, il n'avait jamais vu cette femme et cherchait à la connaitre un peu plus. Il ne savait pas si elle savait qui il avait été mais ça n'avait pas d'importance... Pas plus d'importance que ce qu'il est aujourd'hui d'ailleurs... Mais, quand on tient tant à la vie et qu'on menace de nous l'enlever, peut-on vraiment résister ?...
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Calypso Lusiana
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MessageSujet: Re: A la sortie du cinéma   A la sortie du cinéma Icon_minitimeMer 26 Sep - 22:29

Se souvenait-elle de lui? Bien sûr, à présent tout était parfaitement clair. De plus, elle avait conservé des musiques du groupe, à ses risques et périls certes, mais le jour où l'on trouverait ces musiques, on trouverait probablement d'autres choses pour lesquelles elle risquerait d'être reléguée au rang de paria... dans le meilleur des cas. A défaut d'être libre de son corps, de ses mouvements et de son image, Calypso voulait que son esprit lui, puisse être libre, et ce quel qu'en soit le prix. D'un certain côté, qu'avait-elle à perdre? L'étiquette de "putain" collée au front? Elle le donnait à qui la voulait s'en problème. Seulement on ne quitte pas un tel milieu d'un claquement de doigts, sinon elle l'aurait fait depuis longtemps.
Mais lui, se souvenait-il d'elle? A première vue, non. Rien n'indiquait que son visage ou son nom lui rapelait quelques souvenirs.


*Pourtant mon cher, nous nous sommes croisés plus d'une fois*

En effet, Du temps où elle était encore avec Silvano, ce dernier avait réussit à vendre les faveurs de la jeune femme qu'elle était à plusieurs supérieurs hiérarchiques du jeune homme et de son groupe. Et, à en croire leur réactions, ils avaient été plutôt satisfaits de la marchandise. Malheureusement pour Sébastian, Calypso ne savait que trop bien comment beaucoup d'hommes laissaient parlaient leur perversité. Précisons simplement que la femme allait probablement appeler son interlocuteur Sébastien jusqu'à ce qu'on lui fasse remarquer son erreur.
Un sourire triste et puis:


"C'est surtout triste, d'avoir à ce méfier de tout ce qui bouge. Je suis désolée si je vous ais pris pour ce que vous n'êtes pas..."

Puis son interlocuteur continua d’évoquer le sac. Selon lui, sa présence n’avait, au final, rien changé. Etait-il si modeste, ou bien ne se faisait-il pas confiance? Elle n’en savait trop rien, évidemment. Elle émit alors un petit rire accompagné d’un sourire comparable à ceux des enfants timides lorsqu’on les complimente. Certes, elle était habituée à ce qu’on lui fasse compliments et autres éloges, cependant ce genre d’éloges, c'est-à-dire sans autres arrières pensées que celle de faire plaisir, c’était déjà beaucoup plus rare. Et puis, il l’appela encore Mademoiselle, et encore une fois, cette appellation la touchait bien plus que tout autre chose.

« Je vous remercies Sébastien. J’avoue que vous êtes plutôt charmant également. » Dit elle en rajoutant un clin d’œil malicieux.

« Peut être en effet que personne ne m’aurait prit quoi que ce soit si vous n’aviez pas été là. Cependant c’est l’attention qui compte, et non le résultat, ici. Et quand on voit le nombre d’égoïste, une bonne âme attentionnée est toujours plaisante à croiser sur sa route, vous ne trouvez pas ? »

Un voile sombre passa sur le visage de son compagnon de discussion. Avait-elle fait une erreur en lui demandant sa profession? Pourquoi en aurait-il honte de toute façon? Il n’y avait pas de profession ingrate! Elle, la prostituée, était bien placée pour savoir que l’on ne choisit pas toujours ce que l’on voudrait être. Peut être qu’après la fin de son groupe il avait du faire un métier qu’il n’aimait pas le moins du monde… Et puis finalement il lui dit, d’abord sans convictions, puis par la suite avec dépit. Il travaillait pour le gouvernement actuel, il travaillait pour l’âme. Calypso fut bien forcée d’avouer qu’elle était pour le moins surprise. Comment avait-il pu atterrir là dedans? L’histoire du groupe s’était si mal finie que cela? Et surtout, qu’étaient devenus les autres membres du groupes? Bien sûr, Calypso s’abstiendrait de lui demander tout cela. C’était déplacé, et lui rappellerait peut être de bien sombres souvenirs. La fin de quelque chose que l’on aime n’ait pas toujours facile à accepter.

« Vous n’avez pas à vous excuser Sébastien. Ca ne doit pas être drôle, de déblatérer à longueur de journée des choses auxquelles on ne croit pas. Pour ma part... »

Elle le fixa alors intensément dans les yeux. Il avait l’air gentil, mais se détournerait-il d’elle lorsqu’il saurait ce qu’elle était réellement?

« Je suis prostituée depuis 17 ans. On a fait de moi la personne la plus en vogue dans l’univers du tourisme sexuel. Mais je crois avoir un point commun avec vous : je subis plus que ne choisit. Cependant j’ai bien été obligée d’accepter cet état de fait… »
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MessageSujet: Re: A la sortie du cinéma   A la sortie du cinéma Icon_minitimeMer 26 Sep - 23:07

La jeune femme lui parla, il l'écouta et ne changea pas quand elle lui parla de son métier. Il ne pensait cependant pas à cela lorsqu'il lui avait demandé sa profession, mère de famille l'aurait moins surpris, allez savoir pourquoi. Mais en tout cas ça ne le choqua pas : beaucoup de gens, en ces temps obscurcis par le gouvernement, ne choisissent pas leur façon de penser, et encore moins leur travail, Ava en était la preuve non ? Son sourire ne s'était pas échappé lorsqu'il décida de répondre à la jeune femme dans l'ordre, en parlant de la profession de celle-ci en dernier et très brièvement pour ne pas l'offusquer.

"Vous n'avez pas à vous excuser, qui sais si au fond je ne suis pas comme les autres : un vulgaire homme toujours à l'affût d'un "proie" intéressante... Même moi je ne suis pas certain de ne pas faire partit de ce genre là... J'ai fermer les yeux trop de fois au contact de gens comme ça... Qui peu savoir si à force de les fréquenter et de les couvrir je ne suis pas devenu comme eux..."

Il baissa à nouveau les yeux, il n'avait jamais penser à ça : Tant de fois il avait modifié ses idées pour ne pas avoir à s'inquiéter sur ce qu'il se passait derrière la porte fermée à clé du bassiste. Qui sait si derrière ces portes son interlocutrice n'est pas passée... Ou bien même derrière les portes des autres membres... Serait-il, à leurs contact, devenu un peu comme eux ? Beaucoup ?... Puis il releva les yeux et devint un peu plus optimiste:

"Et il est vrai que je ne connais pas beaucoup de gens qui font attention aux autres de notre temps... Mais, me direz vous, je ne fréquente plus maintenant que des politiciens ou des hommes "importants" qui assurent la perpétuité de notre cher gouvernement... Quel beau monde, je vous dit pas les banquets, ennuyeux à mourir, j'ai connus mieux par le passé... En même temps j'ai aussi connu pire"

Son sourire lui revint bien vite en tout cas, il avait un comportement très changeant n'est-ce pas ? Il passait de rire à effroi en un battement de cil, mais il était bien dure de garder, avec son passé, son intégrité mentale et de toute façon Ava avait toujours eut du mal à conserver enfouis ses sentiments, il les extériorisait un peu trop mais ça facilitait parfois le dialogue quand ses interlocuteurs voyant en face quelqu'un de "plus humain"... Puis il enchaîna, certes assez vite mais sans changer de rythme, ses mots sortaient en cadence, c'est là que son métier actuel rejoignait son ancien, dans le rythme des sons.

"Alors nous avons un point commun : nous offrons notre corps pour donner du plaisir à quelqu'un; moi je fais mousser mes patrons en leur offrant des gamins qui croient aveuglément une "ex-star" si je puis me montrer ainsi -ce n'est pas ma façon de me voir, c'est celle de ceux qui m'embauchent- et vous vous offrez votre corps à... A des hommes qui mériteraient de se voir trancher les parties dont ils se servent si mal. Quand le cerveau est trop bas, rien ne va."

Un sourire plus franc s'afficha sur son visage lorsqu'il regardait les yeux de la jeune femme, ils étaient magnifiques. Puis il repris plus lentement en serrant légèrement les poings au fur et à mesure qu'il avançait dans sa phrase:

"Si seulement les ados qui m'écoutent savait ce qui s'est vraiment passer... Si ils savaient que j'ai trahit mes amis et que leur sang coule sur mes mains... Si seulement je ne tenais pas tant à la vie, j'aurais refusé d'abandonner mes idées, aujourd'hui j'aurais disparut comme eux mais au moins je n’aurais pas survécu avec ça sur la conscience... Avoir la mort de 4 hommes sur les bras, il n'y a rien de pire... Des fois je me demande même pourquoi on a tant cherché la célébrité, dans l'anonymat on avaient aucun problème... On donnait du plaisir, on nous le rendait, pas besoin de sex, de drogue ou de fric pour être heureux, la musique nous suffisait... Enfin, désoler de vous emmerder avec ça, je m'arrête là"
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Calypso Lusiana
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MessageSujet: Re: A la sortie du cinéma   A la sortie du cinéma Icon_minitimeJeu 27 Sep - 22:13

« Honnêtement, plus nous parlons et plus je pense que vous n’êtes pas de ces gens là. Votre profession vous pousse peut être à mentir, cependant vous semblez un minimum honnête, aussi surprenant que cela puisse paraître, et malgré quelques zones d’ombres qui vous entourent. C’est pour cela, que je vais boire un peu de la boisson que vous venez de me proposer. Et si malgré tout vous êtes un mauvais bougre, au moins vous pourrez vous vanter d’avoir piégé Calypso Lusiana comme une débutante »

Tel était ce qu’elle avait répondu à Sébastian lorsque celui-ci avait à nouveau parlé de l’histoire de la boisson. Elle paraissait d’un seul coup beaucoup plus détendue lorsqu’elle eut aperçut que son compagnon n’émit aucune réaction à l’annonce de sa profession que tellement jugeaient dégradante. Peut être le pensait-il aussi, mais au moins il avait eu la délicatesse de ne rien laisser transparaître. Cela pouvait paraître hypocrite pour certains, mais Calypso se contentait de ces faux semblants : au moins, on la respectait, en public tout du moins.
Toujours était-il que Calypso but ensuite, posant ses lèvres avec douceur sur le bord de la bouteille. Elle renversa légèrement sa tête en arrière, puis sentit le liquide gazeux couler dans sa bouche puis le long de sa gorge. Ca pétillait, sensation étrange au début. Cependant, boire un peu du soda l’avait rafraîchit et lui avait permit de se désaltérer.

Sébastian évoqua ensuite sa profession, qui n’avait pour ainsi dire pas l’air de le passionner énormément. Et il y avait de quoi. Participer à des banquets ennuyeux au milieu d’une bande d’hypocrites, de fanatiques et de mauvaises langues n’avait rien de bien attrayant. Et ces mêmes mecs qui donnaient une image impeccable d’eux même n’hésitaient pas à se dévergonder et à demander à d’autres d’accomplir tous leurs désirs… y comprit les plus sordides. Chez les dirigeants de Gallisco et les autres personnalités importantes, il était de mise d’avoir de multiples facettes. Et au final, on ne savait plus qui était quoi. Peut être que même eux se perdaient dans leur propre jeu qui sait? Mais voyant Sébastian sourire à nouveau, elle chassa ses pensées, et répondit également à son sourire. Elle éclata d’un grand rire lorsqu’il dépeint les clients des prostituées. Il avait parlé avec franchise, et cela lui faisait incroyablement du bien.


« Ca fait tellement plaisir de voir quelqu’un penser comme cela. D’ordinaire, soit on m’achète, soit on se retient de me cracher à la figure… quand on n’essaie pas d’avoir ma peau. En attendant, bien qu’il s’agisse de situations différentes, nous sommes un peu dans la même galère… »

Seulement le ton joyeux de la conversation s’estompa bien vite. Calypso ne comprit pas au départ ce dont il était en train de parler. Et puis, finalement, tout commença à s’éclairer. Ses compagnons de route, les membres de son groupe… Ils avaient été assassinés. Alors c’était ça ? La chanson avait-elle eut un tel impact? Sébastian avait donc renoncé à ses convictions pour continuer à vivre? Certains auraient pu trouver cela lâche. Mais pas Calypso. Pour elle, les choses étaient infiniment plus complexes. Sa main douce prit celle du jeune homme, et se voulait réconfortante. Elle le regarda droit dans les yeux, avec un tout léger sourire.

« Vous ne m’emmerdez pas Sébastien. Être capable de vivre en reniant ses convictions les plus intimes, ce n’est pas évident, loin de là. Sacrifier ce que l’on voudrait être pour d’autres, c’est infâme, nous le savons tout deux parfaitement. Vivre avec la mort de gens proches sur les épaules doit être un terrible fardeau à porter. La vie est faite de choses horribles, et depuis des décennies il nous arrive plus de malheurs que de bonheurs. Cependant, il ne faut pas rester enfermé avec ses chimères. Sébastien, qui vous dit que vos amis morts ne portent pas tous leurs espoirs en vous à présent? Ils savent ce que vous êtes réellement, et vous avez beau jouer la comédie, ils savent que votre âme, elle, est intacte. A quoi bon accepter la mort si elle doit être inutile? Ils sont morts pour leurs convictions, mais personne ne le sait. Vous, vous vivez, et pouvez encore agir. Croyez-vous en la fatalité ou en la rédemption, Sébastien ? »
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MessageSujet: Re: A la sortie du cinéma   A la sortie du cinéma Icon_minitimeVen 28 Sep - 20:49

Il observait la jeune femme avec des yeux d'enfants, il n'avait dans son regard rien de plus que la sympathie qu'il éprouvait pour celle qui lui faisait face et, lorsqu'elle but la boisson qu'il lui avait tendue il se sentit un peu libéré. Sans vraiment savoir pourquoi d'ailleurs, peut-être que l'acte de la jeune femme lui donnait-il plus confiance en lui, en tout cas ça lui fit du bien. Toutes ses pensées "négatives" se dissipèrent peu à peu lorsqu'il commença à répondre à Calypso.

"Si je dois me venter de quelque chose ce sera d'avoir pu rencontrer une femme telle que vous, je n'en connais que peu qui ont un coeur si pur. Quoique vous pensiez de votre profession vous avez réussi à survivre et à rester le plus humaine possible. Et c'est sincère."

Les autres femmes qu'il avait rencontré étaient soit attirées uniquement par l'argent -qu'il n'a pas d'ailleurs-, par la célébrité ou par la simple envie de pouvoir, à l'aube venue, salir au possible la réputation du politicien. Et bien que ces femmes là n'aient jamais réussis à s'en prendre au coeur d'Ava par leurs racontars il préférait tout de même la compagnie de "gens simples".

"Malheureusement je ne vous comprends que trop bien, les gens pensent trop souvent que l'on choisis notre profession, jamais il ne chercherons à comprendre la façon dont on peut arriver à faire ça : prostituer son corps, ou son âme, c'est très mal vue de nos jours. Moi c'est dans mon dos que l'on crache, soit par ce qu’ils croient que je suis du coté du gouvernement, soit par ce qu'ils savent que je cache ma véritable façon de penser... Alors vous imaginez ? J'ai à dos la résistance car je sert de propagande à l'âme, j'ai à dos l'âme car je pense comme la résistance... J'vous l'dit il y a de quoi devenir dingue"

Son sourire s'amplifia encore un peu, il jeta un rapide coup d'oeil à sa voiture, c'était peut-être un tas de taule mais certains volent n'importe quoi de nos jours. Puis il retourna son regard vers la jeune femme et repris:

"Vous parliez de mes croyances... Je ne crois même plus en la vie alors comment pourrais-je croire en une rédemption... J'ai fait des erreurs, je suis entrain de les payer, et je me dis que si je pouvais tout recommencer rien ne se passerait comme cela. Mais il n'y a aucune chance que je puisse un jour essayer de tout changer : Ils sont morts, point... C’est ainsi que je pense, tout ce qui subsiste de leurs êtres c’est une tombe dans le cimetière de coin, les cd que le groupe a fait et le souvenir inoubliable de nos bons moments gravés dans mon cœur. Malheureusement ce que l’âme m’a enlevé je ne pourrais le retrouver, donc je fais tout pour qu’elle n’ait pas de raison de me retirer le droit de vivre… Et c’est d’ailleurs ce qui m’empêche d’agir : l’âme est toute puissante, on ne lui échappe pas, si je pars alors je n’ai plus aucune utilité pour elle… Et si je refais ce que le groupe a fait, dire ce que je pense lors d’une conférence… Alors je ne survivrais pas 2minutes…"

Puis il se souvint d’une chose assez importante tout de même : il parlait du groupe mais Calypso savait-elle de quel groupe il parlait ?... Peut-être pas, et ça pourrait tout de même l’aider à le comprendre si elle savait clairement ce qu’il s’était passer.

"Excusez-moi, je vous parle d’un groupe depuis tout à l’heure sans que vous sachiez, peut-être, ce que j’entend par là. Il y a quelques années déjà on a monté un groupe avec des amis et la célébrité nous a révélée. On a passé quelques années sans avoir trop de problèmes, on aimait jouer, ils aimaient nous écouter, mais on a décidé de changer, d’avouer notre façon de penser… On l’a fait pendant un petit concert pour tester la réaction des ados qui nous écoutaient… Et quelle réaction… L’âme a coupé la retransmission, nous a priée de quitter la scène et nous a laissé pour choix que renier la chanson publiquement ou mourir… Et j’ai été le premier et le seul à accepter… J’ai donc été le seul à vivre… Mais vous aviez peut-être compris tout cela. "

Il s’arrêta là, nous voulant pas plomber plus la situation ni prendre trop de temps avec ses problèmes, il y avait des choses plus gaies que la mort tout de même…
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MessageSujet: Re: A la sortie du cinéma   A la sortie du cinéma Icon_minitimeSam 29 Sep - 20:54

Les mots de Sébastian. Depuis combien de temps ne les avaient-elles pas entendus? Certes, il y avait ce brave –et à ses yeux, cet adorable- Wesley qui un jour était arrivé dans sa vie par le plus grand des hasards, et qui lui avait montré que certains pouvaient agir autrement. Mais ses sentiments envers lui avaient évolué, parfois, à ce qu’elle pensait, pour son plus grand malheur. Et en ce moment, penser à lui la fragilisait plus qu’autre chose, au lieu du baume au cœur que penser à un ami pouvait apporter. Et à ce moment là, c’était ce Sébastian, qui se faisait aussi appeler Avatar qui venait lui apporter ce baume dont elle ressentait le besoin depuis maintenant si peu de temps, en prononçant des paroles qu’elle n’avait jusque là entendu qu’une fois dans sa vie.

« Aucun mot n’est assez fort pour décrire le bien que cela me procure d’entendre vos mots, Sébastien. »

Ah les gens, et les on dit. Comme si ceux qui venaient critiquer et insulter n’étaient pas corrompus eux-mêmes. Non, en réalité, ils avaient subit un sacré lavage de cerveau. L’Âme était si effroyablement douée pour formater…

« Les gens sont surtout bourrés de préjugés. Il y en a si peu qui essaient de voir plus loin que ce que l’image et l’enveloppe extérieure dissimule… Il faut apprendre à vivre avec, j’imagine…»

Alors, fatalité ou rédemption? Voilà que le jeune homme lui sorti qu’il ne croyait plus en la vie. Tiens tiens… Cela lui rappelait quelqu’un… Décidément, les types bien étaient-ils tous des désespérés, sujets à des dépressions? Ne voulaient-ils donc pas s’en sortir ? Vivre sans espoirs ? A quoi bon? La résignation était-elle la seule voie qu’ils avaient réussit à trouver? Cesser de se battre, était-ce la seule chose que les trois quarts des gens voulaient? Le ton de Calypso se fit alors un peu plus doux, mais pour le moins clair:

« Alors c’est donc ça? Ils sont morts, point barre, fin de l’histoire? Et vous, vous préférez continuer à vivre, vous acceptez que l’on vous mette des œillères, vous êtes mal jugé, malheureux, et pas en accord avec vous-même, je suis sûre que le matin vous n’arrivez pas à vous regarder dans une glace, et c’est tout ce que cela vous inspire? Je suis prêt à abandonner ce qui fait de moi, moi, pour continuer à vivre une vie que je ne saurais apprécier dès lors? Mais alors, qu’attendez-vous de la vie? Que peut-elle vous apporter, puisque vous accepter sans rien dire que l’on fasse votre malheur? Un jour vous allez mourir, comme tout le monde. Ne repoussez cette échéance que si cela en vaut vraiment le coup. Et il n’y a pas quelque chose de bien au-delà de la mort pour ceux qui ne partent pas en paix avec eux-mêmes… »

Calypso connaissait la Bible. De même, elle avait lu d’autres sujets théologiques concernant la religion. Et elle en avait conclut ceci: Il ne pouvait y avoir qu’Enfer pour ceux qui se trahissaient eux-mêmes. Ne pas vouloir améliorer son existence, c’était décidément une chose qui la dépassait complètement.
Puis Sébastian parla de l’histoire de son groupe. Bien sûr qu’elle les connaissait, elle avait plusieurs CDs chez elle. Une bien triste fin… Une fin qu’il, à ce qu’il avait dit précédemment, acceptait malgré tout. Où était la logique dans tout ça?


« Je connais votre groupe, j’apprécies beaucoup votre musique d’ailleurs. Mais la question n’est pas là. Ce qui est arrivé est malheureux, inacceptable même. Et vous, en vous résignant, vous acceptez cet état de fait. Mais Sébastien, des amis à vous sont morts! Ne voulez donc rien tenter pour que leur mort puisse avoir servie à quelque chose? Voulez-vous vivre éternellement malheureux? Si tel est le cas, je ne peux que vous conseiller de mourir pour vos convictions. Et puis, personne ne parle d’aller les voir et tirer votre révérence, ou encore d’annoncer à haute voix que le gouvernement est constitué d’une poignée de connards! En ce moment, des gens agissent dans l’ombre, lentement et sûrement. A pas de loup, ils s’arrangent pour que leurs actions, aussi petites soient elles, leur permettent plus tard de faire avancer efficacement les choses, sans pour autant risquer bêtement sa peau. Pourquoi ne pas rester dans l’ombre, et attendre le moment venu d’agir? »

Elle regardait Sébastian droit dans les yeux. Elle s’était même levée, et lui maintenait alors fermement le bras. Elle avait un peu peur d’avoir été dure, et pourtant, cela avait été nécessaire. Il était dans l’un des objectifs de Cassandre de faire prendre conscience les gens de certaines choses…
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MessageSujet: Re: A la sortie du cinéma   A la sortie du cinéma Icon_minitimeSam 29 Sep - 22:04

Les mots de la jeune femme, Ava les avait déjà entendu au paravent, il les comprenait plus qu'il ne comprenait sa façon d'agir. Il se demandait aussi pourquoi il voulait vivre, chaque minute, chaque seconde qui passaient, mais pourtant la réponse est simple... Tant qu'on lui laisse un stylo et du papier il voudra vivre, car tant qu'il peut écrire il a un moyen de se libérer, et quel moyen ! Plus fort que la drogue, c'est certain ! Il se décida, après quelques minutes à observer la jeune femme, à lui répondre en gardant un sourire en coin qu'il ne voulait pas quitter.

"La mort est à la vie ce que la connerie est à l'homme. Même moi je ne sais pas pourquoi je veux vivre, ou plutôt si, je le sais : je veux vivre pour pouvoir continuer à écrire..."

Sur ces mots il glissa sa main dans une de ses poche et en sortit un petit calepin qu'il ouvrit à la première page et qu'il montra à la jeune femme, la feuille était noire tant il avait écrit dessus, on pouvait deviner une partition, on ignorait l'instrument pour lequel elle était faite cependant, juste en dessous il y avait... Un quelque chose... Des paroles ? Qui vont avec la musique transcrite au dessus ? Impossible à décrypter ce petit bout de papier, sauf pour son créateur.

"... Vous voyez ça ? C'est ma vie qui est à l'intérieur, c'est mon passé qui est écrit dans ces petits gribouillis innommables, là vous voyez tout ce que j'ai écrit depuis leur mort, tout ce qui, en d'autres circonstances, aurait peut-être finit par être jouer. Mais écrire... Ecrire... C'est..."

Il eut une sorte de rictus nerveux qui s'échappa d'entre ses lèvres lorsqu'il entendit ce qu'il disait. Il repris très vite, ne voulant pas passer pour un fou qui vivait à travers un petit tas de feuilles noircies par un stylo...

"Avec ça vous allez me voir comme un type bon pour l'asile... Je comprend mieux que vous ne le pensez votre façon de voir, si je veux vivre c'est... Par ce que je ne veux pas mourir, en fait, je vis grâce à eux... Je leur doit de rester en vie le plus que je le pourrais. Je leur dois tout. Ce qui est arrivé est bien pire qu'inacceptable, c'est... La preuve du totalitarisme de notre état, je suis la preuve vivante d'une propagande à échelle nationale, sinon planétaire, et je ne suis sûrement pas le seul à être ainsi tenu par les mains agiles de notre gouvernement qui s'arrange pour ne jamais passer pour la cause du mal qui nous ronge. Pourtant c'est de leur faute... Et peut-être de la notre aussi d'accepter ainsi leurs magouilles politiques et sociales..."

Il inspira profondément, puis expira, Ava fit en sorte que la jeune femme lui lâche un peu le bras et il lui pris la main après avoir ranger son calepin. Il lui séra juste assez pour qu'elle sente elle même comme les mains du batteur tremblaient lorsqu'il parlait de son passé, mais il ne fit aucune remarque à ce sujet, ses tremblements indépendants de sa volonté montraient par eux même à quel point les événements l'ont marqués. Il gardait cependant le sourire aux lèvres et le regard vivant, il ne se perdait pas dans ses pensées, il communiquait, il était fait pour ça; mais il n'aimait pas contrôler donc il avouait son passé sans aucune gène.

"Pour ce que je vous ai dit, ne le prenez pas si bien, entrez dans votre si jolie tète que c'est la vérité : VOTRE vérité, et personne n'a le droit de la toucher. Vous êtes ce que vous souhaitez, vous êtes Calipso Lusiana et non le reflet sans âme que vous voyez dans les yeux de vos interlocuteurs. Pensez uniquement à vous, je vais paraître prétentieux de dire ça mais ne penser qu'à soit est essentiel pour ne pas devenir ce que les autres croient qu'on ai. Faites vous une image de vous, aussi positive qu'elle puisse être, et gardez là. Vous n'êtes pas un pantin Mlle. vous n'êtes pas un reflet et encore moins une ombre dans ce monde... Vous êtes peut-être même une des seule source de lumière qui subsiste dans l'obscurité de notre ère."

Il ne quittait pas les yeux de la jeune femme, là il voulait convaincre à tout prix, la jeune femme ne devait plus être touchée par les mots des autres ! Que ces mots soient positifs ou négatifs rien ne devait l'atteindre, en tout cas rien sans qu'elle n'en décide autrement. Puis il lâcha la main de celle-ci, arracha une page blanche de son calepin, sortit un stylo et nota, sur un papier, son numéro avant de le glisser dans la main qu'il tenait quelques secondes auparavant.

"C'est mon numéro, au cas où vous trouviez un moyen pour que je serve à quelque chose. Car, à moi seul, je ne peux rien, j'ai à dos tous les partis de la ville, tous les dirigeants du pays et... Et si un jour un petit parti veux faire changer les choses par ses idées alors pensez à moi, en attendant je continuerais, dans mon coin, à espérer pouvoir un jour revivre rien qu'une seconde avec ceux qui me sont cher..."
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Calypso Lusiana
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MessageSujet: Re: A la sortie du cinéma   A la sortie du cinéma Icon_minitimeDim 30 Sep - 20:26

Lui maintenant toujours le bras avec fermeté, Calypso paraissait tout à coup moins sûre d’elle. Son regard était trouble, d’ailleurs, elle ne regardait plus Sébastian mais le sol… Tantôt les pieds de l’un, tantôt ceux de l’autre. Jolis pieds, soit dit en passant. Elle dans ses chaussures de grande dame, lui dans ses baskets toutes simples. Elle sur son 31, lui toujours simplement habillée. Etrange duo. Calypso, ce jour là méconnaissable, paraissait être une grande dame de la société. Une notable en train de discuter avec un simple type de la classe moyenne, tel était ce que les gens avaient l’impression de voir. Et à en juger par leur expression, ils semblaient bien étonnés. Mais qu’importe? Calypso, ne les regardait pas. Non, elle venait de relever la tête, d’un air gêné, elle regardait à nouveau le jeune homme. Ses incisives de sa mâchoire supérieure mordillaient sa lèvre inférieure. Et si jamais Sébastian était réellement dépressif ? Ses paroles pourraient-elles le pousser à passer à l’acte? Elle espérait que non. Selon les réactions de son interlocuteur, elle essaierait de se rattraper… Comme elle pouvait.

Mais ce qu’il lui dit était bien au-delà de tout ce qu’elle aurait pu imaginer. Elle vit alors un petit calepin. Son calepin. Dessus, ses écrits… incompréhensibles. Ca partait dans tous les sens, et la page à la base blanche, était noircie. L’écriture… c’était donc ça sa seule raison de vivre à présent? C’était compréhensible… Avec son passé d’artiste, l’écriture devait être un réel plaisir à l’état pur. Et un moyen d’évacuer toutes ses rancœurs. Une catharsis en somme. Si cela lui permettait d’être un peu plus heureux alors… Alors qu’il fasse, qu’il écrive, après tout il ne faisait de mal à personne. Elle ne savait dire pour qu’elle raison, mais à ce moment là, le cœur de Calypso s’était fait un peu plus lourd.


« Je ne vous prend pas pour un fou Sébastien. Si l’écriture vous permet de ne pas vous noyer, alors vous avez raison. Totalement raison. Mais permettez-moi de souhaiter que la vie vous sourit à nouveau, sous quelque forme que ce soit…»

Le jeune homme s’arrangea pour qu’elle lui lâche le bras. Calypso ne se vexa pas. Si ça continuait, ce pauvre bras allait finir en bouillie…Elle l’observa et se rendit bien vite compte que ce n’était pas son contact qu’il avait cherché à éviter. Sans qu’elle ne sache réellement pour quoi, il venait de lui prendre la main. Elle sentit alors des tremblements. Plus que sa main, c’était probablement son corps tout entier qui tremblait. La souffrance, bien qu’elle ne se voie pas, était pourtant belle et bien là. Souffrance intérieure; que l’on ne pouvait pas déceler aisément, à moins de connaître très bien la personne… ou que celle-ci ne veuille vous en faire part. Le cœur de la prostituée se serra. Il avait du vivre des évènements si horribles. Elle ne savait que répondre. Ainsi, pour lui montrer sa compassion, son autre main vint se poser sur le dos de celle de son interlocuteur. Et elle la serra un tout petit peu, avec ses doigts doux.

« Je suis désolée de m’être montrée si dure. Je pensais bien agir. Il m’arrive parfois d’être un peu maladroite… »

Et puis vint son discours. Quelque chose qu’elle n’avait jamais entendue. Ce menteur professionnel disait pourtant bel et bien la vérité. Un menteur qui en avait marre de mentir. Un jeune homme qui lui disait de penser à elle, de vivre pour elle. Le problème, c’était que Calypso n’était pas tout à fait ce qu’elle voulait être. Mentalement, elle était inchangée, et c’était un miracle, après ce qu’on lui avait fait, de voir qu’elle pouvait faire preuve d’une telle humanité, de voir qu’elle avait un cœur si grand. Peut être même un peu trop pour ce qu’elle était. Cependant… Ce que disait Sébastian… Elle se devait de le retenir. Pour se protéger un peu, tout simplement. Et puis, elle ne pouvait pas vivre que pour les autres. Cependant… Prenons l’exemple de Martigan. Si elle n’avait pas été là pour le relever, qui l’aurait fait ?

« La seule source de lumière? Peut être, mais j’aimerais tellement, éclairer d’autres lampes… Cependant vous avez raison. A force de ne pas penser à moi, il se pourrait bien que je m’éteigne, et que je baisse les bras. Et cela, je ne le veux pas… Mais si je ne pense pas un peu aux autres, qui le ferait? »

A son tour, elle sorti un morceau de papier et écrivit un numéro.

« Merci Sébastien. Tenez, prenez le mien. C’est un numéro sécurisé, veillez à ne pas trop le montrer d’accord? Si il y a quoi que ce soit, je penserais à vous c’est promis… »

Elle sourit alors à nouveau. Et puis…

« Sébastien, j’ai vraiment apprécié de discuter avec vous. Si vous saviez le bien fou que ça m’a fait! Pour être honnête, j’aimerais vous revoir un de ces quatre… »
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MessageSujet: Re: A la sortie du cinéma   A la sortie du cinéma Icon_minitimeDim 30 Sep - 21:11

"Me revoir ? Si sa peut vous aider alors pourquoi pas, moi aussi ça m'a fait de bien de parler à quelqu'un... Enfin, à quelqu'un à qui il reste une once d'humanité tant dans les mots que dans le coeur. J'avais oublié que des gens pouvaient vivre pour quelqu'un d'autre que pour leur pomme... Mais, n'oubliez pas : se forger une carapace est une des seule chose permettant de résister à... A notre vie telle qu'elle est aujourd'hui."

La jeune femme lui avait donnée son numéro, preuve de confiance selon lui, son regard se perdit un instant dans la rue : une séance devait venir de se terminer car déjà une petite foule se mit à avancer vers eux, ils avaient un regard qui devenait étrange lorsqu'il se posait sur Ava et Calypso, quelle importance cela pouvait-il avoir ? Que diable l'opinion publique pouvait-elle faire contre eux à part tenter de les rabaisser en les regardant ainsi ? En tout cas, pour Ava, les pensées, les idées de ses gens n'avaient aucune importance, jamais ils ne chercheraient à le comprendre alors pourquoi, lui, devrait-il se sentir toucher par le mépris que leurs yeux transmettent ? Son regard revint bien vite dans celui de la jeune femme avant qu'il ne recommence à parler.

"Ne vous en faites pas, vous n'avez pas été maladroite, j'avais déjà entendu l'équivalent de vos paroles et elles ne m'ont pas choquées : je comprend votre façon de penser, je l'approuve également, mais je ne peux l'appliquer. Mais comme vous avez pu le constater mon salue se trouve dans la musique et non dans l'espérance, c'est la musique qui me permet de ne pas devenir fou dans ce monde où il ne vaut mieux pas se retourner si on préfère ne pas se retrouver avec un joli couteau planté entre les omoplates... Mais bon, aujourd'hui on a tous nos démons, il faut apprendre a vivre avec, certains les combattent, d'autres les acceptent, et moi... Bah, je suis entre les deux."

La main de la jeune femme, se sentir encadrer, soutenu, c'est bête mais ça fait du bien, l'homme n'avait que peu de contact physique réels avec autrui, il se contentait de serrer des mains, et là, là... Il se sentait... Il se sentait plus fort, sans savoir pourquoi, en pensant à ça son sourire s'affirma et son regard tombât, non dans le corsage de la jeune femme mais sur les pieds du banc qui se trouvait derrière elle. Puis il se repris et remonta son regard quand un violent mal de tète arriva, il fut fulgurant, mais Ava ne laissa rien paraître bien qu'il eut l'impression que de ses yeux sortait son sang tant le mal était présent. Ainsi préférât-il mettre un terme à la rencontre, toutes les bonnes choses ont une fin et il ne voulait pas que ça se finisse après un évanouissement d'un des protagonistes, lui en particulier. Au même moment son portable se mit à vibrer dans un bruit assez présent qui se voulait silencieux... Alors pourquoi l'entendait-on à 5m à la ronde ?... En tout cas il ne répondit pas.

"Toutes mes excuses mais, je vais vous laisser. J'ai quelques affaires à régler avant la soirée. Mais si un jour vous avez besoin de moi n'hésitez pas ! Même si vous avez juste besoin de parler, je sais être attentif, et de toute façon autours d'un bon café il est plus facile de bien écouter."

Comme à son habitude il gardait un sourire franc, sincère et peut-être un poil charmeur sur les bords... Enfin bon il ne cherchait pas une aventure alors pourquoi avait-il un tel sourire ?...

"Quand la politique vous tient vous perdez votre vie privée malheureusement, j'aurais apprécier de pouvoir passer plus de temps avec vous, mais vous me voyez dans l'obligation de vous laisser. Et de toute façon une jeune femme telle que vous a sûrement mieux à faire que de traîner avec moi. Si on me demande ce que je penses de vous je redorerais votre blason, ne vous en faites pas"

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Dernière édition par le Sam 6 Oct - 14:18, édité 1 fois
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Calypso Lusiana
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MessageSujet: Re: A la sortie du cinéma   A la sortie du cinéma Icon_minitimeVen 5 Oct - 23:08

Il y a des moments où l’on se dit que le hasard fait bien les choses. Les longues minutes qu’elle venait de passer faisaient parti de ces moments. Rencontrer Sébastian… Malgré le fait qu’ils ne se connaissaient qu’à peine elle se dit que c’était une aubaine. En effet, cela pouvait paraître un peu rapide pour porter un tel jugement, mais sa discussion avec Sébastian sentait la sincérité à plein nez, chose peu commune en Gallisco. Et la sincérité… sent merveilleusement bon.

Se forger une carapace… Elle savait ô combien il avait raison. Cela on le lui avait déjà dit. Et pourtant, elle avait tant de mal à y parvenir… Tout ce mur qu’elle s’était construit autour du cœur depuis l’âge de ses 15 ans s’était subitement effondré. Et tout ça à cause d’un flic. Un simple flic, un tout petit flic. Un pauvre type qui comptait ses jours, se noyant dans de l’alcool. Et pourtant, il y avait ce petit quelque chose qui lui faisait perdre ses moyens. Et pourtant, Calypso les sentaient à plein nez, ces souffrances futures qui lui promettaient d’arriver. Mais il n’y avait pas eu ce déclic qui la poussait à reprendre la construction de son mur…


« Vous avez entièrement raison… Et pourtant cela fait quelques temps que ma petite carapace ne vaut plus rien. Il suffit d’un évènement auquel vous n’étiez pas préparer et hop… Cependant, vous avez entièrement raison Sébastien. Et puis pour reprendre ce que vous avez dit précédemment, vous allez peut être me prendre pour une folle, mais je ne peux m’empêcher d’espérer qu’un jour vous puissiez être heureux…. »

L’heure des séparations, cependant, approchait à grand pas. Un vibreur se fit entendre. Car les vibreurs, option pour rendre une sonnerie discrète, sont toujours bruyant… allez comprendre. Et, bien qu’il ne décrocha pas, tout deux comprirent ce dont il s’agissait… le boulot, la seule chose que ce gouvernement et son prédécesseur avaient jugés de bon pour l’Homme. Le Travail, voilà ce qu’ils avaient estimé comme étant l’essence même de l’être humain. Bosser comme un bourrin, jusqu’à épuisement, ne pas avoir d’aides sociales et une retraite de pacotille, poussant les Hommes à travailler jusqu’à ce que mort s’en suive. Et tous étaient là, à s’y plier. Tous étaient résignés. Et à la place d’Hommes, il y avait des carcasses vident. Il y avait des êtres qui, hors de leurs heures de dur labeur, ne pensaient qu’au plaisir de la chair, plaisir à outrance. Comment pouvait-on leur en vouloir? Comment auraient-ils pu avoir envie de satisfaire leur âme, puisqu’on les en avait privés?

Tous n’étaient pas comme ça. Une poignée, tous autant qu’ils étaient, anarchistes, révolutionnaires ou contestataires silencieux. Sébastian comme Calypso faisaient tous deux parti de la dernière catégorie, de manière différente. Tous deux étaient différents de ce monde qui les entourait. Et Calypso, sans qu’elle ne sache réellement pourquoi, n’avait pas réellement envie de lâcher cette main. Et pourtant, ce fut ce qu’elle se résolue à faire lorsque celui-ci annonça ce dont tous deux savaient : il devait s’en aller. Lentement, elle lâcha la main du jeune homme, et croisa alors les bras.

« N’ayez pas d’inquiétude, je ne vous en veux pas. Et en parlant de café, la prochaine fois qu’on se verra, je vous en offrirais un en remerciement de l’attention que vous m’avez porté. Et il sera inutile de me dire non, je vous préviens ! »

Finalement, le sourire un tantinet charmeur de Sébastian lui réchauffa le cœur. C’était là un très beau sourire, du moins selon elle. A son tour, sans savoir pourquoi, elle se mit à afficher un sourire d’enfant ravi.

« Vous perdez votre vie privée, moi je n’en n’ait pas. Nous sommes dans la même galère on dirait… Si ça peut vous rassurer, votre compagnie me fut très agréable, bien plus que celle de la plupart des gens avec qui je suis d’habitude. Si vous voulez m’appeler un de ces jours, ce sera avec grand plaisir… Pour ma part, je n’hésiterais pas… Ah oui, ne soyez pas étonnez si un jour je vous appelle Lisa Sanders»

Elle lui serra la main une dernière fois, lui fit un adorable sourire suivit d’un clin d’œil espiègle.

« A bientôt Sébastien. »

Son regard s’attarda sur lui, puis elle entreprit de partir vers de rues plus sombres…




>>> Pêché Originel, « un flic au pêché »
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