Appart'

[< Une autre question ? ]

Ils avaient donc acceptés d'aller chez Ava, à défaut de passer voir un médecin, ne se rendaient-ils pas compte qu'ils se tuaient à petit feu en consommant cette merde ?... Remarquez, c'est peut-être le meilleur moyen de survivre avec un monde aussi pourri que le notre... En tout cas Avatar avait proposé de les emmener chez lui, c'est ce qu'il fit.
Le jeune homme était plutôt frêle, Ava pris donc les choses en main, la dénommée Jojo s'était levée avec tout le mal du monde, le politicien avait garder sous ses vêtements une constitution assez solide, pour être batteur pro il faut en avoir dans les bras, il se baissa, passa une main derrière les genoux de la jeune femme, une autre dans son dos et la porta ainsi... Dieu, qu'elle était légère ! Puis ils se dirigèrent ensemble vers l'estrade où Ava se tenait quelques minutes auparavant, un politicien accompagné d'un étrange homme et portant une droguée, les journalistes n'y allaient pas de main morte, si Ava n'avait pas été habitué à ces éclairs nuisibles il aurait sans aucun doute été aveuglé. Il marcha jusqu'à sa voiture qui se tenait toujours au même endroit : en plein milieu des photographes fous. Quelle importance.
Il déposa la jeune femme dans les bras d'un des journaliste le temps d'ouvrir sa voiture, et de regarder l'homme qui l'accompagnait.

"Monte du coté passager, j'ai du ménage à faire si je veux installer ta copine sur le siège arrière. Au fait, je m'appel Avatar."

Il ne laissa même pas le temps au gosse de répondre, il avait à peine ouvert la porte qu'il sortait les bras chargés, on voyait dépasser de nombreuses feuilles qu'on aurait dit gribouillés, une paire de baguette assez usée, une veste et beaucoup d'autres choses qu'on aurait du mal à déterminer. Il enfouis tout ces trésors dans le coffre avant de le refermer et de revenir chercher la jeune femme qui se trouvait encore dans les bras du journaliste.

"Merci, tenez, pour le dérangement."

En reprenant "Jojo" il glissa dans la poche du journaliste un billet de 20 avant de se diriger vers sa voiture avec dans les bras la jeune femme et de l'installer "confortablement" sur le siège arrière. Il ferma la porte délicatement et monta lui aussi. Un tour de clé et la voiture grognait, un second et elle démarrait. Il se retourna une dernière fois et parla à la droguée qui gisait sur la banquette.

"On ne va pas bien loin, j'habite dans l'Armansva"

Puis il fit avancer la voiture, manquant d'écraser un des gorille qui faisait la protection et se faisant, toujours avec autant d'attention, photographier dans le but d'être en première page du journal télévisé.

"Je vois déjà les gros titres, dit-il, très concentré, en s'adressant à son voisin de siège, "Un politicien aide des drogués"... Toujours à l'affût d'un scoop ces charognes, et si on cherche à les arrêtés ils nous balance la liberté de la presse... De nos jours elle est belle la liberté !... Enfin bon, de toute façon je n'achète pas le journal."

Il avançait, toujours à la limite entre "bon citoyen" et "bon à enfermer", ses virages il les prenait serré et la voiture avait du mal à compenser, les passagers se retrouvaient tantôt à droite, tantôt à gauche, rien d'extraordinaire, c'est sa façon de se défouler.
Puis ils arrivèrent, après quelques minutes de voyage et un feu grillé. Ava ne rentra pas la voiture dans son garage, il l'arrêta juste devant l'immeuble un peu délabré. Il sortit de la voiture après l'avoir arrêtée, ouvrit la portière arrière avant d'aller composer sur un clavier un code déverrouillant la porte. Il fit sortir la jeune femme et demanda à son compagnon de la faire monter un étage et de l'attendre en haut, pendant ce temps là il rangea la voiture de peur de ne plus la retrouver s'il la laissait dehors et il alla les rejoindre.
Ouvrant la porte de son appart' il permit aux deux protagoniste d'y entrer avant d'aller allonger la jeune femme sur le canapé en lui mettant entre les mains la télécommande de la télé, et il alla ensuite voir son ami à qui il n'avait presque pas parler.

"Désoler, l'appart' laisse à désirer, mais c'est tout ce que je peux me payer : un toit reste un toit, qu'importe l'endroit où on l'a placer, tant qu'il nous protège de la pluie et du froid on est content de pouvoir le garder."

Il retira sa veste et alla la poser dans sa chambre, pendant ce temps les deux étrangers pouvaient à leur gré observer l'endroit : des mur peints, peu de meubles mais des meubles en assez bon état, presque pas de déco, une cuisine, une salle de bain, une chambre et un salon, il n'y avait rien de plus, pas dix chambres et les salles de bain qui vont avec, pas de coin piscine, pas de jacuzzi... L'attirail du haut gradé n'était pas présent dans cet appart', il n'y avait que le minimum vital.
Puis Ava revint, passa dans la cuisine un instant et revint avec trois vers de soda qu'il proposa à ses invités.

"Je n'ai rien de plus fort que ça. Si la demoiselle veut se reposer elle peut aller dormir dans ma chambre, de même si elle veut se doucher ou se changer... Ce qu'elle devrait faire d'ailleurs, je ne veux pas qu'avec ces vêtements il lui arrive malheur. Quand à vous il en est de même, faites ce que bon vous semble mais, pour votre cigare, ce n'est pas ici que vous trouverez de quoi l'allumer."

Sur ces mots il alla déposer sur la table basse du salon le verre de la jeune femme et porta le sien jusqu'à ses lèvres. Sa faisait un bien fou de se désaltérer, même si le soda n'était pas sa boisson préférée. Un seul canapé ornait le salon, une table basse, un meuble et télé et l'appareil qui va avec, plus une armoire, c'était là tout ce qu'on trouvait dans la salle où il se trouvait. Ava avait honte de faire venir des gens ici, mais au final tout le monde vit de la même façon alors ça ne choque maintenant plus personne...

(-_-" pas terrible comme post... dsl)

[<-- Une autre question ? (Le port) ]

Bien sur que je m'en rendais compte. Et j'aimais ça.
Hinatéa remercia rapidement le politicien de porter Johanie à sa place. C'est vrai que Hinatéa était loin d'être monsieur muscle. Ca plus son visage très féminin faisaient qu'on l'insultait souvent de tapette, de tafiole ou de pédé. Mais Hinatéa s'en foutait pas mal, il en fallait plus pour le froisser et puis avec son cher Papa il avait été habitué aux insultes en tout genre. D'ailleurs il se demandait s'il y avait une seule chose dont ce tas d'graisse ne l'avait pas affublé.
Je fis de grands sourires aux journalistes. Oh Papa me verrait sûrement, lui qui passait tout son temps devant cette boite à lisier qu'était la télévision. Mais j'espérais que non, j'espérais qu'il était plutôt échoué sur son tapis, le bide explosé. Qu'il souffrait bien correctement. Et alors je pourrais lui rendre visite simplement pour lui rire au nez, le voir m'insulter sans qu'il puisse rien faire. Lui demander des nouvelles de Maman, cette pétasse en espérant qu'elle aussi elle ressemblait plus à rien d'autre qu'à un détritus. Elle qui aimait tant son apparence, j'espérais qu'elle soit devenue immonde et je lui achèterai des miroirs pour son anniversaire.

"Monte du coté passager, j'ai du ménage à faire si je veux installer ta copine sur le siège arrière. Au fait, je m'appel Avatar."

L'adolescent hocha la tête et dit "Hinatéa." avant de monter dans le véhicule.
Après quoi l'homme politique fit de la place à l'arrière de la voiture pour y installer Johanie qui se laissait faire en riant comme une folle. Tiens ? Le monsieur habitait dans l'Armansva... Quelle surprise. Et bah Hinatéa ne serait pas si dépaysé que ça pff.

"Je vois déjà les gros titres, dit-il, très concentré, en s'adressant à son voisin de siège, "Un politicien aide des drogués"... Toujours à l'affût d'un scoop ces charognes, et si on cherche à les arrêtés ils nous balancent la liberté de la presse... De nos jours elle est belle la liberté !... Enfin bon, de toute façon je n'achète pas le journal.
- Je ne l'achète pas non plus. Ces connards vont me prendre pour une fille. C'est sûr."

Et oui. Ca exaspérait Hina quand on l'appelait "mademoiselle" ou "ma jolie" mais il avait fini par s'y habituer. Il le fallait bien. Et ce pauvre Avatar, on dirait de lui : "Un politicien avec deux prostituées." Ca par contre qu'on le prenne et pour une fille, et pour une prostituée énerverait Hinatéa au plus au point, alors il espérait que ça n'arriverait pas. De toute façon, comme il ne lisait pas les journaux, ne regardait pas la télé ni rien il ne le saurait pas avant un bon moment... Tant mieux.
Les pensées de cet Avatar étaient plutôt louches pour être celles d'un politicien. Encore un point surprenant.
Et puis ils arrivèrent devant un immeuble tout ce qu'il y avait de plus commun a Armansva, quoique peut-être un peu moins en ruine.

"Désoler, l'appart' laisse à désirer, mais c'est tout ce que je peux me payer : un toit reste un toit, qu'importe l'endroit où on l'a placer, tant qu'il nous protège de la pluie et du froid on est content de pouvoir le garder."

Pas d'problème. Ca avait rien à voir avec la décharge dans laquelle Hinatéa avait passé son horrible enfance.
L'appartement d'Avatar ressemblait beaucoup au sien d'ailleurs, les seringues, sachets de coke et l'herbe étalés un peu partout en moins. Comme celui de l'adolescent, l'appart' à Avatar était très simple, sans aucune décoration. Hinatéa trouvait tellement ça inutile la décoration. L'homme proposa aux deux jeunes gens des sodas ce qui fit grimacer Hinatéa qui ne buvait que ou presque que de l'alcool.

"Je n'ai rien de plus fort que ça. Si la demoiselle veut se reposer elle peut aller dormir dans ma chambre, de même si elle veut se doucher ou se changer... Ce qu'elle devrait faire d'ailleurs, je ne veux pas qu'avec ces vêtements il lui arrive malheur. Quand à vous il en est de même, faites ce que bon vous semble mais, pour votre cigare, ce n'est pas ici que vous trouverez de quoi l'allumer."

Johanie pris son verre et en bu tout le contenu d'un seul coup. Hina dit : "Johanie ?
- Ouais...
- Tu veux te laver ? Viens je t'aide."
Et il l'aida encore à se mettre sur ses pieds et la mena jusqu'à la salle de bain, ayant bien repéré où elle se trouvait. Johanie lui refourgua la télécommande de la télé avant de sortir précipitamment de la salle de bain pour aller jusqu'aux toilettes pour dégueuler. Ca ne surpris pas du tout le jeune garçon qui sourcilla à peine. Johanie retrouva la chemin de la salle de bain toute seule et s'enferma sans dire un mot. Pour ne pas que son sauveteur s'inquiète pour elle, Hina dit : "C'est bon, elle va allez mieux maintenant."
Hinatéa dit : "Hum non merci pour le soda." Trop sucré pour lui.
Il regarda d'un air dégoûté la télécommande entre ses mains et alla la poser à côté de l'appareil. Il détestait la télévision.
Hinatéa dit : "Vous avez même pas des allumettes, vous allumez jamais d'encens ? Pas de bougies ?" Hinatéa se maudissait d'avoir emporté avec lui un briquet sans gaz. Quel con. Pas d'alcool. Pas de tabac. Hinatéa n'allait pas survivre. Il rangea dépité son cigarillo, réalisant juste qu'il venait de vouvoyer Avatar alors que quelques instants plutôt il n'avait pas hésité à la tutoyer... Bah aucune importance. Il se dirigea vers la cuisine, ouvrit le frigo pour en sortir une bouteille... D'eau. Oui, quitte à boire de la merde, autant que ce soit de l'eau. Et pourtant il avait bien besoin de grossir un peu le Hina, m'enfin pour ça il faudrait le forcer. Il alla s'assoir dans le canapé avec son verre d'eau, et tout en enlevant sa veste dit : "Désolé de squatter chez vous. Vous êtes bien sympa pour un gars de l'Ame de Gallisco." Sur ses petits bras maigrichons on pouvait voir, comme sur ceux de Johanie, quelques traces de piqures, mais en moins grande quantité. C'est pas qu'il se droguait moins, mais Jojo était adèpte de l'héro et Hina de la coke. Hina avait la particularité en plus d'avoir de nombreux bleus et méchantes traces de coups. L'oeuvre de papounet chéri. L'adolescent ne se cachait même pas et laissait ses bras à l'air libre comme si de rien n'était. Pourquoi devrait-il se planquer à cause de ce salopard ? C'était hors de question. En tous cas il venait de rencontrer quelqu'un de bien et c'était une chose exceptionnelle à Gallisco. Pauvre Avatar. On pouvait pas dire la même chose pour lui. Il venait juste de rencontrer deux gamins drogués sans aucun intérêt.

[Mais non c'est très bien ** *surtoutquandonvoitlesdaubesquejepondsXD*]

(arrête de dire des connerie tes posts sont très bien ^^)

Ava regarda attentivement les deux jeunes, ils s'installaient plutôt facilement, ce qui était étrange de nos jours. Ils semblaient pourtant assez connaitre le monde pour savoir qu'il faut se méfier de tout et de tout le monde... Enfin bon, ici ils n'avaient rien à craindre, Ava était à peine plus dangereux qu'une mouche...
Il regarda le jeune homme s'installer, le vouvoyer, Ava se sentit alors mal de l'avoir tutoyer quelques minutes auparavant... Mais bon, ce qui est fait est fait. Ce hinatéa était allé se prendre un verre d'eau mais il semblait déçu de n'avoir rien d'autre à boire... Ava se souvint qu'il devait rester une bouteille au contenu non identifier au fond d'un placard, un truck qu'il avait acheter il y a quelques années... Serais-ce encore bon ?... Il se dirigea vers la cuisine et revint dans le salon un bouteille à la main avant de la tendre au jeune homme.

"Je pourrais pas dire ce qu'il y a dedans mais si sa peut vous aider vous avez cas tester. A mon avis c'est plutôt fort donc commencez doucement... Je suis pas souvent dans l'appart' et je ne bois que très rarement alors on peut pas dire que je sois fournis en alcool... Ni en allumettes d'ailleurs. Mais je crois que les plaques de la cuisine sont au gaz... Je m'en sert rarement mais sa devrais suffire à allumer votre cigare... Si elles marchent encore bien sure..."

Après ces quelques mots il posa la bouteille sur la table basse et s'approcha du meuble télé avant de l'ouvrir, une autre antiquité était là, dans le meuble, une chaîne hi-fi qu'il alluma en baissant le volume, à l'intérieur tournait un vieux disque, l'un des premier de son groupe. Il aimait l'écouter en boucle, ça détendait... Mais là c'était plus en bruit de fond qu'autre chose tant le volume était bas.

"Au fait, ton amie voudra peut-être des vêtements moins... Courts. Je vais voir si j'ai quelque chose dans mes placards... Au pire je lui file une chemise et un jean, je crois pas que j'aurais mieux à proposer."

Et il alla dans la chambre, elle se trouvait juste à coté de la salle de bain et le bruit de l'eau qui frappait contre les parois de la douche se faisait bien entendre, il trouva un jean assez serré pour aller à la jeune femme et une chemise d'un blanc éclatant -chose rare dans son placard puisqu'il ne porte que des baggy et des chemises foncées. Il les déposa sur son lit et toqua à la porte de la salle de bain avant de prévenir la jeune femme de l'emplacement des vêtements. Puis il retourna avec l'homme avant de s'adosser à un mur en face de lui.

"Pourquoi vous avez besoin de ça, tous les deux ? Je sais que ça ne me regarde pas mais vous n'avez pas besoin de drogues et d'alcool pour vivre, c'est pas comme boire ou manger, la coke c'est pas indispensable... Et si vous arrêtiez d'en consommer alors peut-être que le gouvernement arrêtera d'en faire import... Euh... Peut-être que les cartels seraient moins présents en ville. Et surtout vous vivriez bien mieux, ça coûte la peau du cul cette merde que vous inhalez... Je ne vous juge pas mais je ne dirais pas que je vous comprends. Et j'ai aussi mes pécher, je prostitue mon âme au profit du gouvernement, alors ne pensez pas que je suis un gentil politicien avec une idéologie un peu con... J'ai vécu et je sais que la vie n'a pas de prix, alors il ne faut pas la gâcher ainsi car certains n'ont plus la chance de vivre... Alors qu'ils la méritaient sûrement."

Il regardait le jeune homme droit dans les yeux, cherchant à le comprendre, à voir sa réaction. Ce que la drogue avait apporté à ce jeune homme ? A première vue c'était des bras mutilés, un corps meurtri et un besoin irrépressible d'avoir toujours plus, plus de cette merde qu'on achète aux coins de rues malfamées. Qu'est ce qu'on avait fait de ce monde... était-il comme ça il y a quelques centaines d'années ? Etait-il si mort ?... L'enfer, comparé à nos vies, est vu comme le paradis... En tout cas Ava resta là, immobile, regardant dans les yeux le jeune homme, la musique comme bruit de fond, attendant que son amie sorte de la douche...

[ Même si c'est pas vrai ça me fait plaisir ^^ xD *pardonjesuisunetortuepourrépondre-_-*]

"Je pourrais pas dire ce qu'il y a dedans mais si sa peut vous aider vous avez cas tester. A mon avis c'est plutôt fort donc commencez doucement... Je suis pas souvent dans l'appart' et je ne bois que très rarement alors on peut pas dire que je sois fournis en alcool... Ni en allumettes d'ailleurs. Mais je crois que les plaques de la cuisine sont au gaz... Je m'en sert rarement mais ça devrais suffire à allumer votre cigare... Si elles marchent encore bien sûr..."

Il posa sa bouteille sur la table et Hinatéa s'en empara sans attendre en disant : "Merci beaucoup, je crois que j'allais mourir sans ça." Espèce de sale drogué, accro à tout. Accro à l'alcool. Accro au tabac. Accro à la coke. Accro à l'héroine. Accro aux anxiolytiques. Accro au cannabis. On se demande comment tu peux encore tenir debout pauvre débile.
Tu bois ton verre d'un seul coup, ignorant les conseils du gentil Avatar. Est-ce que tu serais aussi accro à la souffrance ? Faut croire. T'as un gars gentil avec toi pour une fois, qui te frappe pas, t'insulte pas mais non. Avec toi faut être méchant. Un vrai mazo, c'est pitoyable.
Ava mit de la musique, tu trouves ça très bien Tu aimes beaucoup quand il y a une petite musique d'ambiance. Tu ignores complètement qu'il s’agit du propre groupe de cet homme, de sa propre musique et tu ignores qu'il a déjà été batteur dans ce même groupe. Tu devrais sortir plus souvent Hina, et pas que chez ton dealer. Enfin pour le moment c'était mal barré pour ce qui était du dealer puisqu'il moisissait dans une jolie cellule. Putain. Ton petit Jerry dans une cellule... Tu ne réalisais pas bien encore.

"Au fait, ton amie voudra peut-être des vêtements moins... Courts. Je vais voir si j'ai quelque chose dans mes placards... Au pire je lui file une chemise et un jean, je crois pas que j'aurais mieux à proposer.
- Oh vous savez elle doit s'habiller comme ça tous les jours. Enfin puisque vous insistez..."

Et il s'en alla chercher des vêtements pour Johanie. Hinatéa se dirigea vers les plaques de la cuisine et y alluma son cigarillo qu'il venait de ressortir pendant ce temps-là. Aaaaah putain. Ca faisait un bien fou. Pas autant qu'un bon petit gramme et demi de dope, mais un bien fou quand même. Se détruire les poumons et le cerveau. Le passe-temps préféré de Hinatéa. Avatar revint et il tenta de comprendre pourquoi des drogués se droguaient. Et il avoua aussi prostituer son âme au profit du gouvernement... Tiens ! Ca voulait dire qu'il n'était pas là où il était entièrement de son plein gré, ce qui expliquait son comportement et ses pensées. Mais Hinatéa n'allait pas chercher à en savoir plus, il n'était pas du tout du genre curieux.

"Je crois que j'mange moins que j'me drogue." Il se mit à rire et ajouta : "Pourquoi ? ... C'est con comme question... C'est comme si vous demandiez à un alcoolique pourquoi il boit de l'alcool. Parce qu'il a une vie d'merde. Parce que sa femme l'a quitté. Parce qu'il a perdu son boulot. Etre né dans ce quartier pourri c'est déjà une raison suffisante non ?"

Etre né dans ce quartier de merde entrainait tout le reste. Comme ses jolis bleus. Merci Papa de m'avoir tapé dessus. Ca me plait bien. Je suis en morceaux grâce à toi. Une vraie fillette.
J'étais lâche, parce que pour échapper à cette vie de merde je me noyais dans la drogue. Mais j'vous emmerdais. Souffrir, vomir mes boyaux, pleurer pour des petits cachets, me réveiller sans savoir où je me trouve, cracher du sang, ne pas dormir de la nuit. C'était ça ma vie. Et c'était bien. Si vous ne pensiez pas la même chose alors vous ne pouviez pas comprendre.
"Mon seul bon moment de la journée ça a toujours été celui où je sniffe ces magiques flocons blancs. Tout mon salaire y passe. J'ai failli aller en prison. Ma santé part en sucette. Je vomis tout l'temps. Je dors pas d'la nuit. Mais j'm'en fous. J'aime ça. Et même si j'le voulais je pourrais pas arrêter. Je me pisserai dessus dans quelque centre de désintox, m'accrocherais au pied des infirmières pour un petit gramme et tout ça pour que dal. Quelques jours après ma sortie je recommencerais." Plutôt pessimiste comme vision mais finalement c'était bien ça.

La drogue lui avait apporté un échappatoire. La drogue lui avait apporté ses amis. Et elle les lui retirait aussi. C'était comme ça. Chaque chose avait des bons et des mauvais côtés. La coke aussi. Et rien que l'euphorie qu'elle procurait pouvait bien lui excuser tous ses mauvais points, oh que oui.
Juste à ce moment Jojo refit surface, loin des abysses où elle avait sombré grâce au cannabis. Elle avait bien meilleure mine, avec son petit tee-shirt blanc et son pantalon où elle nageait un peu. Ses cheveux roses tous mouillés encore, une serviette dans les mains. Elle regarda Hina, et semblait surtout choquée par ses bras. Elle dit : "Bah coco... Tu t'es battu ?" Hinatéa lui sourit, chose exceptionnelle, rit et dit "Oui avec mon père ah, ah !" Et il se dirigea vers elle, enlevant son cigarillo un instant de sa bouche pour lui faire un câlin, autre chose exceptionnelle. Après quoi il la lâcha et Jojo dit à Ava : "Merci mon héro. Ca f'sait longtemps que j'avais pas pris une douche sans marcher sur un canard-gode en plastique.
- Ah oui... Encore un gadget Haricien."Sans savoir pourquoi, être dans cette maison avec ces deux là faisait que Hina se sentait bien. Et dès qu'il serait retourné chez lui il remplirait son petit nez avec un petit gramme de dope pour se détruire encore un peu plus et... C'était bien.

Tout ça, il ne réagit à rien, il était pour l'instant perdu dans ses pensées et rien ne l'en y aurait tiré... Rien mis à part les mots de la jeune femme. Ava avait tout entendu, bien qu'il n'eut pas totalement été attentif les mots étaient restés dans sa tète, résonnaient, encore et encore, comme si il cherchait lui même un moyen d'expliquer ce besoin de plaisir... Comme si il cherchait un moyen de les tirer de la rue... Mais il n'en existait aucun, on ne peut forcer quelqu'un à changer, si ils se plaisent ainsi alors personne ne les changera... Personne ne les sauvera, mais quelqu'un, peut-être, les détruira en essayant... Un sourire réapparut enfin sur son visage lorsqu'il se tira de sa pseudo-hibernation mentale en regarda les deux jeunes s'enlacer.

"Ce quartier pourri comme tu dis, il est le paradis comparé à l'aristocratie. Puisqu'on en est aux révélations je vais participer : ton père te battais ? Le mien me manipulait, il me forgeait à son image, il préparait sa succession et c'était bien pire que de passer ma jeunesse ici. J'ai choisis de me rebeller contre son autorité, j'me suis barrer et avec des potes j'ai créer un groupe qui a plutôt bien marcher le peu d'années qu'il a durer... Et tu sais quoi ? J'aurais pu réussir à me tirer de ce quartier mais je l'ai pas fait car avec l'argent vienne les problèmes, avec la célébrité est venue la mort et avec les années on a tous sombré, certains dans le sexe, d'autres dans le fric, ils se sont pourri avec ce putin d'frik et je suis sur que, quand je les ai connus, il auraient préférés rester à Armansva que devenir ça... Si je n'avais pas choisis d'accepter ma condition alors aujourd'hui je serais peut-être dans une soirée, dans un palais où je sais pas où, mais en tout cas je serais entouré de focus bon à foutre au feu qui ont toujours vécu baignés dans le frik, c'est dans l'Armansva que j'ai rencontrer la quasi totalité des gens "bien" que je connais, alors tu vois, ce quartier, c'est peut-être celui qui détruit le moins les gens... Mentalement en tout cas, car physiquement c'est une autre histoire..."

Il commençait à taper légèrement du pied, frappant le rythme du morceau qui passait sans même y faire attention, à force c'était devenu une habitude, la musique, seule échappatoire qu'il restait à son âme pour ne pas sombrer... Il valait mieux ça que l'alcool ou la drogue... Comment Ava avait-il pu éviter ces deux dangers ?... Avec les morts violentes qu'il a vu réalisés, comme a-t-il pu rester comme avant... Ou bien, avait-il tant changer qu'il ne se souvenait même plus de ce qu'il a été ?...

"Mademoiselle, vous semblez aller un peu mieux, je risque d'être à nouveau accusé de vous avoir voler ou cette crise est terminée ?"

Il avait un sourire simple, un regard aimable, et ne cherchait pas à accabler les gens de critiques. Il se tourna face à "Jojo" et inclina légèrement la tète vers l'avant comme pour tirer sa révérence. Il la regardait droit dans les yeux, pourtant la plupart des gens qu'il connais ne regardent pas les yeux d'une femme qu'ils croisent, il s'attardent juste un peu plus bas, mais apparemment cette coutume n'avait pas déteint sur le politicien, c'était tant mieux.

"Et si un jour tu t'habitus, Hinatéa, et que la drogue et l'alcool ne te satisfont plus ? Ton corps ne demande-t-il pas toujours plus de drogue pour pouvoir se lâcher, ton esprit ne demande-t-il pas toujours plus d'alcool pour pouvoir oublier ? J'ai perdu ceux que "j'aimais", ce n'est pas dans l'alcool que je me suis noyé, c'est dans la musique. J'prend mon pied à écrire une partition, bizarre nan ? Surtout que j'ai pas assez pour m'acheter mon instrument et en jouer, j'peux juste acheter le papier qui me sert à noter, mais rien que ça sa me fait planer. On a tous nos drogues, mais la musique c'est moins dangereux que la coke tu trouves pas ? En plus au prix où tu payes tes sachets t'aurais au moins pu te casser de ce quartier dix fois d'affilées tu crois pas ?"

(Mais si c'est vrai ^^ Et je trouves pas que tu sois si long à rep, avec les rp que j'ai en ce moment ça m'arrange que tu repondes pas dans l'heure ^^)

[Tant mieux si ça t'arrange ^o^ *<-sesentiramoinscoupableXD*]


"Qu'est-ce que vous essayez d'me démontrer ?" Dit sèchement le jeune androgyne.
"Que vous avez eu une vie terrible et malheureuse ?"

Les paroles d'Avatar avaient fortement déplu Hinatéa qui garda néanmoins son calme. Inutile de s'énerver pour si peu. Mais Hinatéa n'était pas venu pour se plaindre, et voilà que l'autre lui déballait sa vie... Et qu'est-ce qu'il en avait à foutre Hina ? C'étaient ses problèmes. Et il aurait du les garder pour lui. Mais le pire sans aucun doute c'est qu'il avait associé Armansva et paradis. Putain si ça c'était le paradis alors l'enfer devait être vachement cool. Non mais franchement, comment on pouvait être aussi con pour voir ça comme ça ? Ca dépassait Hinatéa.
Hina dit : "Alors pour vous l'Armansva c'est magnifique et tout le monde y est gentil ? J'ai jamais entendu pareille connerie."

Il secoua la tête et bu ce coup-ci à la bouteille, entre deux taffes. Jojo dit : "Moi si j'étais riche j'suis sûre que j'baiserais avec des vieux dégueulasses et que je snifferais de la coke sur les lavabos." Hinatéa se leva, avec sa bouteille et son cigarillo, histoire de ne pas avoir à entendre la réponse d'Avatar à ses paroles un peu froides, parce que Hinatéa détestait se lancer dans de grandes discussions simplement parce qu'il n'aimait pas parler et parce que ça n'avait aucun intérêt selon lui. Il fit un petit tour de l'appartement, un peu distraitement.

"Mademoiselle, vous semblez aller un peu mieux, je risque d'être à nouveau accusé de vous avoir voler ou cette crise est terminée ?
- Ouais ça va super mieux !!" dit avec un air un peu naïf la demoiselle aux cheveux roses.

Elle avait de jolis yeux bleus la Jojo. Et elle regardait Avatar avec un grand sourire enfantin qu'on ne lui avait pas vu beaucoup ces temps-ci, à cause de ce salopard de petit ami. Jojo était fragile. Il fallait en prendre soin. Hinatéa revint vers eux, toussa légèrement à cause de la fumée qui le tuait lentement depuis qu'il avait huit ans. Huit ans bordel. Une raclée mémorable, et pourtant il en avait reçu bien d'autres. Le pire c'était sûrement Maman, cette pute qui avait joué la spectatrice. Elle ne méritait rien d'autre que d'être traitée comme une chienne cette salope. Aaaah haine, quand tu nous tiens...

"Et si un jour tu t'habitue, Hinatéa, et que la drogue et l'alcool ne te satisfont plus ? Ton corps ne demande-t-il pas toujours plus de drogue pour pouvoir se lâcher, ton esprit ne demande-t-il pas toujours plus d'alcool pour pouvoir oublier ? J'ai perdu ceux que "j'aimais", ce n'est pas dans l'alcool que je me suis noyé, c'est dans la musique. J’prends mon pied à écrire une partition, bizarre nan ? Surtout que j'ai pas assez pour m'acheter mon instrument et en jouer, j'peux juste acheter le papier qui me sert à noter, mais rien que ça sa me fait planer. On a tous nos drogues, mais la musique c'est moins dangereux que la coke tu trouves pas ? En plus au prix où tu payes tes sachets t'aurais au moins pu te casser de ce quartier dix fois d'affilées tu crois pas ?
- Mais des drogues, j'veux dire... Des vraies, y'en a pleins. Impossible de s'enuyer avec autant d'choix.
Et j'trouve vot'drogue à vous un peu space. Moi la musique ça m'a jamais branché plus que ça." Bah ouais. Papa et sa fosse à lisier d'images et de sons auraient pu être dérangés à cause de ça. Et donc à la maison on n’écoutait jamais de musique. Et puis quel intérêt avait la musique pour ces gens-là ? Aucun.
"Mais je n'ai jamais dit que j'voulais partir. Vous m'avez mal compris. De toute façon, il n'y a qu'une seule chose qui compte pour moi dans la vie et elle se trouve ici. Et ce n'est pas la drogue."

Il n'en dit pas plus sur cette "chose" car il n'en avait pas envie. L'Armansva c'était son quartier maintenant. Il se voyait mal habiter ailleurs.
Hina avait bu un peu trop d'alcool et il reposa la bouteille sur la table basse.
Et puis tout changea soudainement. Ava et son appart, la Jojo joyeuse, tout disparu.
Harice. Harice est là. Elle chantonne quelque chose et elle tient dans la main droite une bière qu'elle secoue. Elle va jusque dans la salle de bain. Elle vire du pied un dauphin en plastique qui couine. D'un coup sa bouteille glisse de ses mains et elle explose dans un bruyant éclat de verre.
Harice hurle. Elle hurle et pleure. Elle semble hystérique. Elle observe quelque chose qui se balance au bout d'une corde. Des pieds nus, un corps. Une tête. Et tandis que Harice se laisse tomber avec les bouts de verres qui lui meurtrissent les jambes sans cesser de gémir, en haut de la corde, Hinatéa reconnait la chevelure rose à Johanie.
Et bam. Le jeune garçon revint enfin au présent. Il avait l'air de quelqu'un tout juste ressuscité d'un abominable songe. Il avait ses deux mains plaquées sur son front et lâcha un gémissement. Comme à chaque fois il était victime d'une terrible douleur, mal de crâne mais pas que. C'était pire que ça encore. C'était exactement comme s'il avait ressenti la même souffrance que cette pauvre Harice, peut-être même la même souffrance que Johanie. Il dévisagea cette dernière l’air effaré avant de dire : "Pardon, j'me sens pas bien..." et de s'éclipser vers la salle de bain. Il cracha un peu de sang, sans chercher à savoir d'où ça venait car en ces jours il n'était plus étonné de rien, et se mouilla le visage. "Oh putain... Bordel..." Il resta un petit moment seul dans la salle de bain et puis il réapparu mais pour conduire Johanie avec lui, à l'écart du politicien. Il amena de force la jeune fille dans la salle de bain après avoir monté le son de la musique au plus fort et refermé la porte derrière lui.
"Jojo, dis moi qu'tu vas pas faire de connerie ! Jure-le-moi !
- C'est bon... t'inquiète j'vais bien... Jojo dit en souriant d'une voix à moitié endormie.
- Nan jure-le moi bordel !!" Hinatéa avait haussé le ton. Et Jojo ne jura rien du tout elle semblait surtout un peu apeurée. Hinatéa soupira et tenta de s’apaiser un peu. Il dit : "Pardon... Pardon Jojo..."
Tous les deux ressortirent de la salle de bain et Hinatéa descendit le son de la musique. Il dit à Ava :

"Désolé, je crois qu'j'ai trop bu... Et pardon pour c'que vous allez voir maintenant."

Il délogea de sa poche arrière de pantalon un petit sachet blanc bien connu. Un gramme et demi. Plutôt pas une bonne idée, notamment après avoir bu de l'alcool, mais Hinatéa en avait plus que jamais besoin, et tout de suite. Il s’aperçut qu’au fil du temps un seul gramme ne lui suffisait plus. Enfin… Il était inconcevable qu’il se fourre un gramme et demi dans l’pif à chaque fois, où alors il allait devenir une authentique épave en très peu de temps. Enfin quand je dis épave, c’est encore pire que maintenant quoi. Parce que le pauvre corps à Hinatéa endurait déjà beaucoup depuis longtemps. L’adolescent disposa sur sa main une petite ligne de dope, qu’il sniffa hâtivement afin qu’Ava ne l’en empêche pas. Peut-être que le fait que quelqu’un se drogue chez lui ne lui plairait pas après tout, mais trop tard. C’était fait. L'adolescent ferma les yeux. "Aaaaaah..."
Là, la circonstance atténuante c'était que Johanie était morte et enterrée.

"Alors c'est si bon que ça ? Tu crois vraiment qu't'en crèverais si t'arrêtais ? Le monde c'est d'la merde, on est tout à fait d'accord là dessus, mais c'est pas pour ça qu'il faut que tu te pourrisse la vie en snifant tes doses quotidiennes qui doivent d'ailleurs devenir de plus en plus grosses... Enfin bon, après tout fait ce que tu veux, mais la prochaine fois que tu sort un de tes sachets dans cet appart' il passe par la fenêtre, c'est la seule règle, ok ?
- Oh putain, ouais... Bordel ! Ouais j'en crèverais !
Wouuuh par la f'nêtre !"

Au tour de Hina d'être complètement défoncé. La coke l'avait bien excité. Jerry, ce pauvre Jerry lui avait pas menti en lui disant que c'était une putain d'coke incomparable. Une vraie merveille. Rien à voir avec la farine que quelque connard vendait parfois, tel un débile qui tentait de vous r'fourguer une ceinture de contrefaçon de grande marque à l'intérieur de son manteau, au détour d'une ruelle crasseuse constellée de putes, typique de l'Armansva. Hinatéa détestait acheter sa dope de cette façon. Il aimait avoir son dealer attitré. Et il aimait que ce dealer soit aussi son ami. Il aimait que son dealer soit Jerry. Mais Jerry en ce moment devait goûter à la sodomie carcérale et apprendre tous les détails de l'anatomie de certains crânes rasés musclés comme Schwarzenegger.
Il fallait que Hinatéa se retrouve un dealer rapidement, parce que sniffer du sucre ou de la merde, c’était la même chose.
Hinatéa agitait maintenant la tête au rythme de la musique avec un large sourire et Jojo vint s'assoir à côté d'Ava en haussant les épaules.
"J'crois bien qu't'es encore plus drogué qu'moi mon p'tit Hina.
- Oh ma pauvre Jojo !!"

Hinatéa se jeta dans les bras de la jeune fille qui ne comprit pas tout mais se laissa faire. Jojo tu vas crever lamentablement. Pendue dans la salle de bain à ta meilleure amie. Ta tronche toute violette ou toute verte. Mais pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?! T'as l'air si bien maintenant. Si bien. Et dans pas longtemps, plus jamais on ne reverrait ta petite tête rose pétant. Bientôt tu moisirais au fond d'un cercueil.
Hina dit : "Dis-moi pourquoi Jojo...
- Mais pourquoi quoi putain ? T'es bizarre depuis tout à l'heure..."
Et elle le repoussa, visiblement il l'ennuyait. Hina sauta du canapé en secouant la tête.

"Alors, tu as pu identifier ce qu'il y avait dans la bouteille ? Ca peut servir si je décide d'en racheter une comme ça."
Hinatéa haussa les épaules.
"J'sais plus..." Et il se mit à rire bêtement.
"Oh pardon ! Mais... Jojo arrête d'me regarder... Pitié...
- Mais t'es parano mon p'tit Hina."

Bien sur, j'suis parano. Fuyons encore nos responsabilités, fuyons la réalité. Le troisième oeil n'existe pas. Les membres de Cassandre sont tous des illuminés, des pétés du casque, des aliénés. Des schizophrènes paranoïaques. Des hypocondriaques des Autres. Enfermez-les ces espèces de tarés. Le suicide de Johanie c'était qu'une hallucination, ouais. C'était juste un mauvais rêve. Un horrible rêve. La vie n'est que le cauchemar de ceux qui rêvent. Alors oublions les cauchemars et évadons-nous dans nos songes pour toujours.

Hina dit : "Si j'crois que c'était... Peut-être un Corn Whiskey. Ouais."

Jojo avait presque honte de Hina. Elle dit à Ava : "Désolée. Avant moi, maintenant lui. Y'en a toujours un de drogué."
Hina dit à Ava : "Alors, ça vous a plu ? Vous avez vu un peu la petite faune Armansvienne de plus près : deux connards de drogués complètement défoncés !"
Il dit ça d'un air enjoué avec un grand sourire de gamin. Il s'empara à nouveau de la bouteille, bien décidé à la siffler en quelques minutes et à se tuer par la même occasion, parce que lui et Jojo en tant que drogués confirmés savaient très bien qu'alcool et drogue ne faisaient pas bon ménage. Mais avec la coke vous vous sentiez tout-puissant. God. Jojo se leva subitement, et pas du tout méchamment mais avec l'air d'une maman désespérée (tiens, y'a quelques instants encore c'était le contraire...) lui dit : "Abruti !! Repose ça tout d'suite !" en tentant de lui arracher la bouteille des mains. Avatar, tu vas sûrement pas supporter cet abruti totalement drogué pendant une heure. Jojo va sûrement bientôt s'excuser, te demander ton numéro puis partir avec Hina. Et dans quelques jours elle se sera pendue peut-être avec le rideau de douche blanc à fleurs bleues de Harice. Mais tout ça n'était qu'un mauvais rêve et n'existait pas. Jamais.

Et paf. Le reste du supposé whisky dans la tronche. Que dire ? Ca te rappelait le récent souvenir de Jerry faisant glisser sa langue brûlante sur ton petit corps maigrichon. L'atmosphère du délabré Wonderland. L'alcool trempant tes vêtements. La musique de merde. La fumée de cigarette et l'euphorie des cocaïnés. Une chose toutefois manquait cruellement à ce souvenir : les odeurs. Aucune ne te venais en tête parce que tu n'en avais senti aucune. Rien. Pas même la sueur du corps de ton dealer, pas même son parfum masculin. En fait tu étais tellement drogué en permanence que tu souffrais d'anosmie tout le temps. Une petite prise, et c'était repartit pour deux jours. L'odorat tu l'avais depuis longtemps oublié en fait.
Avatar, après l'avoir vidée sur la tête à Hina, lâcha la bouteille qui éclata au sol. Cela fit visiblement un choc au jeune garçon comme s'il venait d'assister à un meurtre, qui regardait avec de gros yeux les bouts de verre étalés parterre.

"Je penses pas que ça t'ai calmé mais tu vas devoir aller te doucher, ça te remettra peut-être les idées en place. J'espère que ton retour parmi nous s'ra pas accompagné d'un bad trip, j'ai pas envie d'avoir un autre dépressif chez moi.
- Pourquoi t'as fait ça ? Connard !!" Hinatéa le prit par le col de sa chemise, Hina et ses 54 misérables kilos. Et puis il le lâcha rapidement, traumatisé par les restes de la défunte bouteille qui gisaient lamentablement parterre. Il ne savait pas, il ne savait plus s'il était dégouté parce qu'il n'avait pas pu boire son whisky ou parce que les éclats de verre lui avaient rappelés la bière que Harice avait lâchée en découvrant le corps à Johanie. Mais comment, comment bordel pouvait-on se rappeler de quelque chose qui n'était pas encore arrivé ? Putain.
Hina : "Tu n'existes pas ! Non, non, tu ne fais que partie d'un méchant cauchemar que j'ai déjà oublié. Rien de tout ça n'existe, et puis je m'en fiche maintenant je suis dans mon joli rêve !"
Et un sourire refit surface, l'androgyne détacha ses longs cheveux blonds trempés qui tombèrent dans son dos. A vrai dire il ressemblait tout à fait à une mignonne petite fille comme ça.
Une sonnerie de portable retentit tandis que Hina, obstiné, farfouillait dans le frigo à la recherche de quelque chose de bien à boire. Tandis qu'il tripotait toutes sortes d'objets, on pouvait voir ses mains trembler légèrement. Coke effect. Il dit avec une petite moue boudeuse : "Mais y'a que d'la merde ici !"
Jojo décrocha. Hina referma le frigo. Un petit filet de sang coula de sa narine. Il l'essuya rapidement avec sa manche sans y prêter plus d'attention. Il n'avait visiblement pas l'intention d'aller prendre une douche. Non Hina n'était pas comme son Papa. Il ne portait pas le même pyjama immonde à carreaux à longueur de temps. Il ne végétait pas sur un canapé assis sur des restes ancestraux de chips. Il se lavait tous les soirs lui. Certes il n'arrivait pas à regarder son corps couvert de bleus, petits souvenirs laissés sans doute à jamais par Papa, mais il le faisait quand même. Il n'aimait pas puer. Il n'aimait pas se trifouiller le nez quand un mickey se promenait par-là. Il ne faisait pas comme Papa, celui-là même qui se branlait et se grattait l'cul devant ses gosses. Celui-là même qui bavait devant des films pornos. Les films pornos avaient laissé un très mauvais souvenir à Hina qui après une fortuite tentative, n'en avait plus jamais visionné de sa vie.
Non Hina, quand il se retrouvait trempé par quelque saloperie à 40° minimum, il se lavait toujours. Mais là, dans son petit paradis, quelle importance ?
Le visage à Jojo s'illumina, alors qu'elle parlait à son téléphone portable. Elle dit : "Oui ! Oui je veux qu'on s'voit. Ce soir ?" Elle eut un sourire radieux et après encore quelques blablatages raccrocha. Elle dit à Avatar très enjouée : "Oh, pardon on s'incruste chez vous ! Mais putain... C'est trop bien !"
Ce que tu trouvais si bien c'était ta mort prochaine Jojo. Ta mort prochaine. J'en suis persuadé. Et moi je fais le con. J'en ai plus rien à foutre. Tout est magnifique. Tout est bien.
Jojo dit à Ava en riant : "Il a pas vraiment l'air d'avoir envie d'prendre une douche ah, ah ! Il va être comme ça pendant une heure..." dit-elle avec un sourire faussement navré, sa joie soudaine ne l'ayant pas quittée.
"Moi j'vais y aller, j'vais aller mettre ma plus belle robe et, et... Pleins d'trucs !
Si vous voulez pas vous l'coltiner, j'vous en débarrasse !" dit Jojo en riant et en montrant Hina du doigt qui s'était rallumé un cigarillo avec les plaques de gaz de la cuisine et qui s'était remis à "danser".
Et Johanie remercia sincèrement Avatar avant de l'enlacer amicalement. Profites-en bien coco, bientôt la seule chose qui l'enlacerait serait la fraîcheur glaciale de la morgue.

I' m'anque pas d'cran l'gamin, dans son trip il avait chopper un mec d'au moins 20kg de plus que lui, si ce n'est 30. Et Ava souriait à la vue de la folie qui avait envahit son ôte, c'était... Pathétique ? Presque risible... Il aurait fait pitié si Ava ne s'était pas douté que derrière se masque de gaîté se cachait un gamin terrifié, terrifié par quoi ? Par son passé, par sa vie... Il y a tant de choses effrayantes de nos jours que si on dit qu'on a peur on ne précise plus de quoi...
Ava entendait l'autre râler, gueulant qu'il n'y avait rien à ingurgiter, c'était bien vrai d'ailleurs, Ava passait tellement peu de temps ici... En tout cas l'environnement avait bien changé, au départ propre et bien tenu il était devenu vétuste tandis que la boisson étrange se glissait lentement entre les lattes du plancher, peut-être pour atteindre l'étage en dessous... Il en entendra parler de ça, espérons que ça le fasse pas virer... Enfin bon, qui oserait foutre dehors quelqu'un comme lui ?... Son père peut-être...
Il se fit ensuite enlacer par la jeune femme, le temps qu'il avait passé à penser ne lui avait permit que de louper les paroles de celle-ci, enfin à ce qu'il avait comprit elle partait, et lui laissait Hinatéa sur les bras... Tant qu'il se tient tranquille il ne gène pas... Enfin, pas trop.

"Ne vous en faites pas mademoiselle, j'vais le faire retomber votre pote, je vais bientôt devoir retourner aux docks, une conférence de presse m'attend donc si vous regardez la télé vous le verrez peut-être déambuler dans les bras des vigils, j'leurs dirais de pas frapper. Un gorille c'est con mais sa sait écouter."

Il sortit son portable de sa poche et le ralluma, deux messages lui furent indiquer, il devinait aisément de qui ils venaient, il pris quand même la peine de les survoler du regard.

Citation :

#1 recus à 17h40:
Ai, gamin, plus jamais ça. La prochaine fois que tu éteint ton portable c'est à ta vie que tu mettra un terme.
#2 recus à 17h54:
L'intervention s'est soldée par un succès, va aux docks, j't'ai laissé un résumé... Officiel on va dire, si je te vois pas aux docks à 18h20 au plus tard un autre politicien te remplacera... Mais pas que sur l'estrade si tu vois ce que je veux dire. Fait gaffe à ta tète gamin, j'voudrais pas y retrouver quelques balles d'ici 40min...

D'après l'horloge numérique de la chaîne il était... 18h01... 19 min, c'est faisable si l'autre légume sur patte reste calme. Ava s'avança alla dans sa chambre et changea de veste, la sienne avait été éclaboussée par... Par ce qui était sensé réveiller Hinatéa... Enfin bon, en tout cas, il revint dans l'entrée et choppa le drogué par le bras.

"Allez, laisse le frigo et ta copine tranquille, on retourne aux docks le temps d'répondre à quelques journalistes. En plus apparemment c'est pas désiré que tu accompagnes cette jeune femme, donc j'vais t'apprendre à parler en publique."

Ironie... Ou un truk du style, en tout cas il embarquait Hinatéa et de force qui plus est, mais là il ne faisait pas le poids, il n'avait d'autre choix que de suivre à l'extérieur le politicien. Une fois à l'extérieur du bâtiment Ava se tourna vers la jeune femme une dernière fois.

"Je vous dépose quelque part ? Et, pendant que j'y penses, vous le récupèrerez le p'tit Hinatéa ou je le laisse se débrouiller quand j'estime qu'il est redevenu "clean" ? Enfin, plutôt quand il aura purgé toute la merde qu'il a sniffé... Ca change les gens la drogue, j'aurais jamais imaginé qu'il était si... Je trouve même plus mes mots au point où il en est."

C'est pas d'la folie mon gars. Rien à voir. C'est juste la coke qu'a atteint mon p'tit cerveau aux neurones déjà bien paumés. Oh... La vache. A ce rythme-là je mourrai sans doute pas très longtemps après cette pauvre Jojo. Et si elle, elle me le demandait ? Je parle pas de Jojo non, mais de cette seule et unique chose qui compte pour moi. Cette unique personne que j'aime et que j'aimerais. Je veux dire... D'arrêter. Arrêter toutes ces merdes que j'fumais. Que j'm'injectais. Que j'buvais. Que j'sniffais. Et bien... Oui. Je dirais oui, oui, oui. Tout ce que tu voudras mon amour. Je me jetterais par la fenêtre si tu m'le demandais.
Je hurlerais, enfermé dans une chambre, mes vêtements trempés par ma propre pisse et ma sueur, voyant des bébés rampant au plafond pour toi. Je supporterais les gens vêtus de blanc et leurs piqûres.
Et ouais. Le Hina défoncé il avait foutu l'bordel chez toi. Enfin... Rien t'avais obligé à lui vider ta bouteille dans la tronche puisque ça ne l'avait pas du tout calmé. Moi j'fonctionne pas comme Jojo. Il suffit pas d'une petite douche pour me "dédroguer". Moi j'me drogue à l'héroïne à cause de la cocaïne. J'me drogue aux psychoactifs à cause de l'héroïne. Est-ce que j'dis ça fièrement ? Non, bien sur que non. Manquerait plus qu'ça.

"Ne vous en faites pas mademoiselle, j'vais le faire retomber votre pote, je vais bientôt devoir retourner aux docks, une conférence de presse m'attend donc si vous regardez la télé vous le verrez peut-être déambuler dans les bras des vigils, j'leurs dirais de pas frapper. Un gorille c'est con mais sa sait écouter.
- Ah ouais mais nan. Lui il s'laissera pas faire par les vigiles et eux vont sûrement pas apprécier !" Jojo dit. Hina en temps "normal" il se tiendrait tranquille, fumant un petit cigare dans un coin. Mais là, la coke le faisait agir autrement, aussi ne tiendrait-il pas en place dans les bras de gentils vigiles.
Inutile de préciser que j'suis déjà dans un sale état et qu'un nouveau coup d'poing, même tout petit, n'est pas le bienvenu. Merci pour ton intervention Jojo, moi j'fais pas attention. J'fais l'tour de l'appart' une nouvelle fois avec mon cigarillo dans l'bec. Un vrai pompier. Comme ils doivent être beaux mes pauvres poumons. Pardon les mecs.
L'autre con (d'accord il n'est pas si con qu'ça mais j'm'en fiche) me choppa par le bras. J'aurais pu lui dire qu'il me faisait mal, ce qui aurait du être le cas, seulement je ne ressentais pas la moindre douleur. Tu vois Papa vas t'faire foutre, j'ai même pas mal. Merci Dame Cocaïne.

"Allez, laisse le frigo et ta copine tranquille, on retourne aux docks le temps d'répondre à quelques journalistes. En plus apparemment c'est pas désiré que tu accompagnes cette jeune femme, donc j'vais t'apprendre à parler en publique.
- Quoi ?! Jamais d'la vie."

Je ne me mis pas à lui crier dessus, pas comme tout à l'heure. Même une fois cocaïné ce n'était pas mon genre. Je lui dis juste d'un air un peu froissé : Lâche-moi connard ou quelque chose comme ça. Je n'sais plus très bien. Et qu'est-ce que j'allais foutre au port moi ? Aucun intérêt ! Et voilà, on est à l'extérieur.

Ava dit à Johanie : "Je vous dépose quelque part ? Et, pendant que j'y pense, vous le récupèrerez le p'tit Hinatéa ou je le laisse se débrouiller quand j'estime qu'il est redevenu "clean" ? Enfin, plutôt quand il aura purgé toute la merde qu'il a sniffée... Ca change les gens la drogue, j'aurais jamais imaginé qu'il était si... Je trouve même plus mes mots au point où il en est.
- Hum non je vais pas très loin !" dit la petite Jojo enjouée. Hina s'incrusta dans la conversation :
"On appelle pas "merde" la sainte cocaïne !" Un véritable adepte de secte d'illuminés. Voilà à quoi tu ressembles Hina mon coco. Ah, ah. Non. Les sectes c'est souvent basé sur le sexe, et tu te sens tellement coupable quand tu t'y adonnes avec quelqu'un d'autre que ton amour. Oh... Et ca faisait longtemps que tu ne l'avais pas vue... Une fois dé cocaïné tu en ferais peut-être une dépression, tout seul dans ton appart' de merde. Mais pour le moment tout allait bien. Tellement bien.
Tu dis en souriant tout d'un trait : "Oh et puis si ça vous fait plaisir allons aux docks faites votre spitch qui me permettra de continuer à m'défoncer et bazarder moi sur l'trottoir." Et tu rajoutes avec un plus grand sourire encore, un sourire étrange qui semblait sincère et sadique en même temps : "Oh et au fait, merci !"
Jojo dit : "Merci pour tout !!" et elle enlaça le politicien à nouveau. "... peut-être qu'vous pouvez me filer votre numéro ? Au cas où vous auriez un p'tit moment libre j'pourrais vous faire visiter mon chez moi !" dit Jojo en souriant, avec une certaine dignité malgré le dépotoir majoritairement Haricien et ses mille immondices parsemées un peu partout.