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 La planque

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Andrea Valentine
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Andrea Valentine


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MessageSujet: Re: La planque   La planque - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Jan - 1:09

Flash-back, retour en arrière d'une semaine. L'ambiance était électrique au commissariat. La plupart étaient recrutés d'office pour un gros coup, des trafiquants de drogue. Andrea lui, n'avait pas été réquisitionné, n'ayant tout simplement pas la compétence pour remplir ce genre de missions. Son truc à lui, c'était de résoudre les crimes mystérieux, qui ne pouvaient pas être résolus sans l'aide de nouvelles technologies. A ce moment là, Andrea avait été réquisitionné pour une série de meurtres irrésolues. Il avait donc passé une bonne partie de la soirée à travailler avec quelques autres collègues. Puis, alors qu'il était sur le point de s'en aller, un collègue de la brigade des stup vint le trouver l'air grave. On lui annonça que sa soeur avait été aperçue durant la descente, qui s'avérait assez sanglante. Elle était à présent portée disparue. Andrea resta impassible se contentant d'un simple "Elle a choisie sa vie...", accompagné d'un soupir. On avait alors trouvé qu'il avait fait preuve d'une grande sagesse et de philosophie. Mais la réalité était toute autre. Arrivé chez lui, il était devenu blême, et s'était passé en vitesse le visage sous l'eau, croyant faire un malaise. Portée disparue? Même le fait qu'elle était à l'origine de cette merde d'Hallucian ne l'atteignait même pas. Elle voulait plus de fric, quoi de plus normal lorsqu'on est éduquée par un père qui ne vivait que pour le profit? Seulement, quelque chose au fond de lui lui murmurait qu'il ne fallait pas la perdre. Andrea avait finalement comprit une chose: s'ils s'étaient un jour dit ce qu'ils avaient sur le coeur, leurs frustrations, leurs peines, leurs envies, leurs espoirs, peut être qu'il n'en n'auraient pas été réduits à ça: elle a le mépriser et à ne pas lui accorder une minute d'attention pour le remercier de sa visite à l'hôpital, ou même pour l'envoyer chier une bonne fois pour toutes. Et lui de son côté, peut être ne l'aurait il pas effacer de sa vie... Ce qui au final n'avait servi à rien, car aujourd'hui il était de retour à la case départ. S'en était suivie une nuit blanche, à ressasser, regretter. Puis finalement, Andrea avait convenu qu'il ne pouvait vivre avec le passé. Il s'agissait de vivre et de songer à l'après. Au commissariat on avait vite conclu que la miss Haven était probablement morte. Elle avait certes été prise dans le trafic de drogue, mais n'était pas le genre à vivre aisément dans l'Armansva. Haven, elle était avant tout et essentiellement une mondaine, pas une gosse des rues. Andrea ne pouvant cacher son malaise, avait été mis au repos pour quinze jours. L'homme avait alors décidé qu'il en profiterait pour retrouver une trace de sa soeur.

Il avait passé la semaine à arpenter les rues les bars, à poser des questions. Il avait mit certains de ses informateurs dans le coup, des mecs neutres qui ne pposeraient aucune question. Le soir, il récupérait son fils à l'école, et faisait comme si tout allait bien. Finalement on vint le voir, il y a de cette action deux jours. L'un de ses informateurs venait lui annoncer qu'un SDF avait vu un homme -un certain Kurt Mortis- transportée une femme vers les bas fonds. Ni une ni deux, Andrea s'y était rendu une première fois. Il avait interroger les rares personnes qui s'y trouvaient, rien, tout d'abord. Puis les commerçants. Un chinois lui annonça qu'il avait fait des plats pour deux personnes pour un homme répondant à son signalement, chose peu habituelle. Il avait continué à ratisser, subissant de nombreux échecs, puis vint ce jour ci.

Andrea était quasiment sûr de lui. Il avait pu se procurer une photo du Mortis en question, histoire de bien l'identifier.
Habillé d'un long manteau noir qui lui donnait un air assez classe, Andrea semblait intriguer les gens qu'il croisait. Il avait avec lui une simple petite valisette. Il en aurait peut être besoin. S'approchant finalement devant la porte, il sentit ses tripes se serrer. Néanmoins il afficha un air flegmatique, presque nonchalant. Après avoir respiré un grand coup, il toqua tranquillement à la porte. D'une voix claire, naturellement suave, il dit alors tranquillement:


"Monsieur Mortis? C'est Andrea Valentine... si vous voulez bien m'ouvrir..."

Il se recula de quelques pas, attendant une réponse en sifflotant. La révélation de son identité n'était pas tellement destinée à Kurt, mais à Haven, si elle se trouvait bel et bien là. Quelque chose lui disait que même si elle avait une bien mauvaise considération de lui, elle insisterait pour qu'on lui ouvre. Andrea lui, s'attendait à tout venant d'elle, mais s'attendait plus à un poing dans la gueule plutôt qu'à d'heureuses embrassades. Quoi de plus normale? Il y avait toute une relation à reconstruire...
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Haven Valentine
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MessageSujet: Re: La planque   La planque - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Jan - 3:08

Sursaut… TAC TAC TAC TAC ! Elle qui était sur le point de s’endormir rouvrit les yeux subitement en entendant les pas de son hôte dans les escaliers. Mais à peine ouverts, il était déjà là… Bien droit, debout dans l’embrasure de la porte qui menait au couloir, Kurt Mortis trônait dans le champ de vision Haven Valentine… Toujours aussi classe avec sa cigarette et son regard si étrange…

La propre cigarette de la belle fut ôtée par une main rapide sous la surprise, alors qu’elle clignait des yeux pour reprendre ses esprits. Sa première idée fut de se redresser, mais le sourire du maître des lieux la paralysa, alors que son regard ne quittait pas le torse nouvellement dénudé qui s’approchait d’elle. Puis cette voix, telle un coup de tonnerre délicieux à entendre, l’interpella avec une certaine brutalité. Un simple mot, qui pourtant commanda ses jambes. Et Haven fut debout, face à Kurt, les yeux dans les yeux…

Elle sentit à peine que le chapeau quittait sa tête pour rouler quelque part loin d’elle. Non, elle n’eut rien le temps de dire. Et puis… Que dire ? Les mains de l’homme, ses longs doigts se posant sur ses joues, coupèrent toute envie de prononcer ne serait-ce qu’une simple acceptation totale de ce qui allait suivre. Bah non, Haven n’est pas une imbécile… Lorsque les lèvres du gigolo se posèrent sur les siennes pour un long baiser des plus langoureux qu’elle ait jamais eu le loisir de recevoir d’un homme, Val’ ferma les yeux et se laissa entraînée par … le diable ?…

[ Montez d’un post et ré-appuyez sur Play si vous voulez une musique. Perso j’l’adore xD ]

Oui, l’intermède colle très bien, à vrai dire… Trop bien peut-être ? Pour deux êtres tels que ceux-là, c’est dommage, vous ne trouvez pas ?… Vous pensez qu’ils pourront trouver l’amour un j… * Sbaf * Scusez, les hormones féminines en trop grande quantité. Les femmes aiment la guimauve, c’est bien connu, non ? … Pardon, je reprends donc…

Allongée sur le sol de la salle préférée de la vieille demeure en ruine, Haven ouvrit les yeux lentement, encore groggy. Contre elle, le corps chaud d’un homme nu, dont j’ai répété le nom assez souvent pour que vous y pensiez sans même devoir le lire. Réflexe de nouveau typiquement féminin que de se coller à l’être avec qui vous veniez de passer un moment tel que celui qu’ils avaient passé ( dans leur cas, très long moment ). Pas d’amour, toutefois dans ce geste… Pas de tendresse, pas d’attachement… Si ce n’était un attachement certain à la chaleur et au confort. Le sol n’était pas très doux…

Donc si elle ouvrit les yeux, c’était pour observer Kurt, une clope déjà coincée entre les lèvres, observer le plafond. Elle sentait le contact de sa main sur ses hanches et son odeur de vanille qui irradiait de son corps, envoûtant tout sur son passage. La miss se redressa, s’appuyant sur le coude de son côté non blessé, bien qu’elle sentait que la blessure commençait à cicatriser enfin et que la douleur diminuait d’intensité. Et elle le fixa, tout simplement, avec un étrange sourire collé aux lèvres et le regard d’une femme satisfaite par la prise d’une drogue illicite et dangereuse, qui sait qu’il lui serait salutaire de ne pas en abuser mais qui ne peut s’empêcher d’imaginer une seconde fois…

Et puis voilà la main qui effleure sa cicatrice… Qui touche sa cicatrice… Cela la coupe une seconde dans sa contemplation, le temps d’un frémissement de dégoût face au manque de sensation dans cette zone…

"…Tu aurais tout de même pas espéré que j'allait te laisser mon chapeau hein?"

Son regard qui cherche le sien un instant, mais face à l’absence de celui-ci, qui se concentre sur les cheveux noirs du jeune homme… Et un sourire malicieux qui peint alors son visage de poupée…

« Tu as de beaux cheveux, Kurt. »

Un sérieux glacial, comme si elle se semblait vraiment concernée par sa chevelure noire et lisse, mais sans aucun sentiment si ce n’était la pure et simple vérité, un jugement subjectif…

Et sa main qui vient ôter la cigarette des lèvres de Mortis pour la porter à sa propre bouche avant qu’il ne la termine totalement. Hm, bonheur total… Ou pas encore, mais bon, cela s’en rapproche… Lui était occupé désormais avec l’alcool… drogué va ! Fermer les yeux pour mieux les rouvrir un instant et plonger dans l’abîmer abyssal du regard de son partenaire d’une nuit. Brr, frisson ! Nouveau frisson, délicieux frisson, ce genre de truc qui vous prend les tripes lorsque vous écoutez une musique que vous adorez ou … Enfin vous avez compris.

Et puis… Quelqu’un appuie soudainement sur stop, mais le film continue.

Le regard est détourné, et la chaleur s’en va. Kurt se relève, et part chercher le manteau à l’autre bout de la pièce pour le poser sur le corps nu de notre valentine encore toute émue du moment ( non mais vous l’avez bien regardée ? ). Le voilà qui se rhabille, en lui lançant un sourire amusé, que la demoiselle lui rend, avec une certaine pointe d’ironie et de… Ah bah oui, elle a gagné. C’est Kurt qui a pris, pas Haven. Le petit jeu est terminé… Pointe de tristesse. Elle l’aimait bien ! On recommence ? Que son regard semble demander, tandis qu’elle se redresse à son tour, entourée du manteau de cuir. Faites gaffe, elle va finir par l’adopter ! Non, en fait, elle attrape son pantalon qui traîne et l’enfile, à l’instar de Mortis. Fait froid par terre.

Mais voilà, sourire et regard amusés s’en vont soudainement lorsque notre cher gamin de 23 ans des bas-fond vient à se poser devant la fenêtre sur une dernière phrase, une unique phrase, qui aura le don de titiller légèrement notre belle damoiselle :

"Et maintenant Haven, tu peut allez te douché…"

Soupir las.
Kurt !
… Se serait pris une gifle si, dans son approche, Haven n’avait pas été arrêtée par un bruit peu commun, pour ne pas dire totalement saugrenu et inhabituel, voire impossible, improbable, inacceptable dans cette maison…

Toc Toc qu’à fait la porte…

Alors au lieu d’une main levée, c’est un regard stupéfait que se prendra notre Kurtou. Qui vient donc frapper chez le dandy le plus connu de l’Armansva à une heure pareille de la nuit ?… La cachette n’était pas sensée être sûre ? Pendant un instant, elle eut un sursaut, et son sang se glaça… La police ? On l’aurait retrouvée ? Depuis quand la police frappe à la porte ?… Existait-il seulement des mandats pour ce genre d’endroit ? Elle s’attendait à tout moment à la phrase choc « POLICE !!! Ouvrez !!! » Mais elle ne vint pas…

Ce fut pire…

"Monsieur Mortis? C'est Andrea Valentine... si vous voulez bien m'ouvrir..."

Un battement de cœur qui saute…

Un pas vers l’arrière. C’était de Kurt qu’elle s’éloignait ? Oui mais aussi de la porte… Pour s’approcher d’un mur. Andréa… ??? Les yeux toujours plus ronds que des balles de ping pong, c’est avec un geste mécanique que la belle aux cheveux noirs ramassa son pull rouge et l’enfila avec une grimace de douleur.

« Andréa… » Répéta-t-elle, bizarrement…

Elle n’était pas préparée à ça ! Plus de dix ans qu’elle n’avait pas revu son frère et il débarquait ici, ce soir, dans cet endroit, à ce moment précis… Elle n’était pas prête à le voir, mais elle n’avait aucune envie de suivre la première pensée qui lui était venue à l’esprit : fuir.

Non, elle voulait que Mortis ouvre cette porte…
Elle n’avait pas le courage de le faire elle-même…
Son cœur battait la chamade…
Passé de la douce sensation de chaleur satisfaite à la douche froide d’une arrivée des moins attendues…
Qu’allait-il se passer maintenant ? … Regard vers le gigolo… Regard qui s’apparentait de nouveau à la Haven Valentine perdue et perturbée au milieu du monde des loups de l’Armansva…
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Kurt Mortis
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MessageSujet: Re: La planque   La planque - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Jan - 22:49

Ouf! Sauvé par le gong Kurt, encore deux secondes et tu te prenais une baffe magistrale...
D'ailleurs, si Haven était apeurée, Kurt était pour le moins...surpris...

Qui avait donc osé toqué ainsi a sa porte...

Un regard vers Haven...
Valentine...
Un membre de la famille sûrement...
Ce qui justifiait que Mortis n'avait pas déjà sortit ses couteaux quand il se leva prestement...
Qui donc pouvait osé le dérangé alors qu'il allait rendre fou la belle dame?

Pff...

Lentement, Mortis regarda la Haven se blottir contre le mur, ce regard...
Elle n'était plus la Haven qu'il venait de prendre...
Il se dirigea alors prestement vers elle et l'embrassa, tant pour profité de la situation que pour la rassurée, tout dépendait de votre avis sur Mortis, avant de se retourné et de se dirigé vers la porte...


"...Reste la, je vais voir..."

Lâcha t-il de sa voie la plus froide en mettant sa main droite dans sa poche...


Lorsque le second plus bel homme, et bien oui, le premier était Kurt, vit la porte s'ouvrir d'une façon ma foi brutale c'était sur un homme ravageur et ravagé, le cadavre de Don-Juan a la mode rock en somme, un type tatoué de la tête au pied, cet homme torse nu le fixait avec ce regard propre aux junkies et aux truands qui voulait vous dire "tu me soule, jte bute..."

L'homme Valentine sentit sur lui se posé le regard du dandy qui le regardait droit dans les yeux, comme lorsqu'un loup fixe un mouton...

"...Kurt Mortis, sire Valentine, vous avez une réclamation a faire?..."

Dit le dandy de sa voie la plus enjoué, celle-ci n'allait pas vraiment a son regard sombre, mais donnait au final un résultat ma foi proche du type qu'on aimerait pas embêté tous en le désirant ardemment...

Petit détaille secondaire ma foi, le jeune homme semblait tenir un long objet large comme deux ou trois doigts dans sa poche droite, Andrea le remarquera peut-être...
Ha, l'imagination est la pire ennemie d'un homme, après sa femme et sa famille...

La clope au bec du dandy fumait en attendant une réponse de l'homme en face de lui, le dit dandy leva sa main libre et s'accouda dans l'embrassure de sa porte, empêchant Andrea de voir à l'intérieur...

Il était peut être le frère d'Haven, cela n'avait aucune importance, un frère est un type comme un autre, la seul différence est que l'on a au mieux quelque bons souvenirs avec...
Ha, Kurt était un type particulier, il ne pouvait imaginé ce que c'était d'avoir un frère ou une soeur...
A vrais dire, les gamins avec lesquelles il avait grandit dans les rues étaient tous depuis longtemps morts, disparu ou avait finit enfermé dans un bordel ou pire alors...


"Non pasque sinon, j'en ai pas l'air comme ça hein, mais c'est que jsuis occupé..."

Blam, coupant court à toutes pensée de la part du Andrea, la voix de Kurt se voulait cinglante et brutale...
Il venait pour Haven, pas de doute...
Mais au vu de la réaction de la femme...

Il était le dernier recours d'Haven et tenait a le resté...
Quand on marche sur les plates bandes de Mortis, il fallait s'attendre à recevoir quelques mots disgracieux de la part de cet homme plein de grâce...Non?
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Andrea Valentine
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MessageSujet: Re: La planque   La planque - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Jan - 23:48

Les sifflements prirent fin. Andrea écoutait. Son but était, en attendant qu'on l'ouvre, de parvenir à déterminer le nombre de personnes présentes dans l'apartement. Pour ce faire, l'ingénieur n'hésita pas à coller son oreille contre la porte. Il pouvait alors entendre du mouvement, et commencer à se douter que les différents bruits n'étaient pas provoqués par une seule personne. Des bruits de pas, qui s'éloignaient... qu'allait donc t-on faire? Il entendit une voix faible, probablement celle d'une femme... Haven? Une autre voix vint ensuite, plus sombre, plus grave, plus forte. Certainement le Mortis. Quelque chose faisait dire à Andrea qu'il serait accueillit par celui-ci... Bien il ne restait donc plus que quelques secondes pour vérifier s'il avait tout: dans les revers intérieur du manteau tout y était, dans les poches du jean aussi... restait aussi la malette, mais l'homme avait préféré préféré prendre quelques petites précaution en portant certains objets sur lui, plus qu'un simple flingue. Non, Andrea ne venait pas ici pour canarder tout le monde, ce n'était pas son style. Il était un gentleman à présent... Un gentlemen... Voilà qui provoqua un sourire à l'ancien libertin... Durant des années il était le connard parfait, à présent il était aimé des femmes, mais pour des raisons différentes que celles d'antan, quoi qu'Andrea était toujours sûr d'assurer au lit, ou alors ses petites amies étaient les meilleures actrices au monde... Modeste le mec...

Sentant les pas se rapprocher de lui, Andrea décolla vivement l'oreille de la porte, et se redressa, pour finalement se tenir droit et tranquille au moment où la porte était ouverte par Mortis, autrement dit certainement le plus bel homme après Andrea lui-même, effectivement, le frère de notre Haven nationale conscentait à réconnaître que Mortis était plutôt... bien constitué, mais qu'il ne parvenait pas pour autant à le battre à la fois sur le plan de la beauté, du charme et de la classe... rien que ça. On faisait souvent des tonnes de compliments à Andrea sur ses trois domaines -il n'avait pas été mannequin pour rien- et rendait jaloux plusieurs de ses collègues -qui eux n'avaient jamais été mannequins dans leur jeunesse, on devine pourquoi. Et lorsqu'il ne s'agissait pas de femmes, c'étaient les hommes qui s'y mettaient. Rappelons qu'Andrea était un homme particulièrement ouvert, et ce depuis de nombreuses années. Mais les compliments, selon son humeur le flattaient ou le blasaient, mais jamais ne lui faisaient plaisir. A quoi bon? Tout cela, il le savait déjà. Monsieur se voyait matin et soir nu devant la glace, lui, et c'était peu dire s'il y avait des choses à voir.

Kurt Mortis, malgré -avouons le- sa beauté légèrement supérieure à la moyenne, ressemblait à beaucoup de monde vivant dans l'Armansva. Ils affichaient tous la même tête de chien enrâgé montrant les crocs prêt à bondir. Et c'était parce qu'il était habitué à cela qu'Andrea n'éprouva... disons rien de particulier. Cela ne voulait pas dire que ses sens étaient en alerte, mais cela n'était pas du à Kurt Mortis. L'Armansva elle-même était telle une bête dont la gueule pouvait se refermer sur vous d'un instant à l'autre. Pour que quelqu'un n'y habitant pas accepte de s'enfoncer dans ses profondeurs, c'était qu'il y avait quelque chose qu'il devait absolument accomplir, et cela Kurt Mortis devait probablement s'en douter. Ressentait-il une sorte de pression due à la présence du frère d'Haven? Andrea s'en foutait carrément, les interprétations psychologiques, ce n'était pas son genre. Kurt faisait ce qu'il voulait, Andrea d'une manière ou d'une autre, obtiendrait ce qu'il voulait... Mais que voulait-il? Cela, on ne le saura pas tout de suite. Sa présence ici était due à plusieurs facteurs qui seraient révélés en temps voulu. Ses yeux se mirent alors à parcourir la poche du dandy. Ainsi lui aussi était armé. Soit. Affichant un sourire rayonnant Andrea répondit sur le même air enjoué que son interlocuteur.


"Monsieur Mortis donc? Votre sens de l'hospitalité me va droit au coeur, je vous en remercie. Le fait que vous m'empêchiez de voir ce qui se cache derrière vous, ou plutôt qui se cache derrière vous montre que vous savez pourquoi je suis là. Je souhaiterait voir ma soeur, et lui parler de vive voix... Je doute que vous remplissiez également la fonction de pigeon voyageur n'est-ce pas?"

Un grand sourire à l'émail diamant pour couronner le tout et Mortis comprendrait probablement qu'Andrea n'était pas inquiet. Et si le prostitué s'avérait impulsif au point de montrer les poings, ou encore ce qu'il avait dans la poche, Andrea était prêt, et avait de quoi répondre. Au commissariat, il faisait tous les jours des exercices, histoire de ne pas être un blaireau en auto-défense...
D'une voix plus grave, d'un ton moins joyeux, Andrea reprit:


"Les liens du sang, jamais ne se défont..."

Là encore, on pouvait se demander si le destinataire de ces mots n'était pas plutôt sa soeur.
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Haven Valentine
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MessageSujet: Re: La planque   La planque - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Jan - 2:28

La peur qui s’infiltrait dans son corps la paralysait alors. Elle fixait « son seul recours », comme citait si bien le concerné dans ses propres pensées, comme si lui seul était capable de trouver une solution au problème présentement. Et ce n’était peut-être pas faux, mais pas tout à fait vrai non plus, nous y reviendront plus tard. Là, il est intéressant de remarquer qu’en quelques secondes, Haven avait de nouveau sombrer dans son état de panique. Instable, la demoiselle, en cette période de fluctuations nombreuses, l’était, oh oui. Cela finirait par s’arranger, avec le temps, mais l’arrivée de son grand frère était… un élément des plus perturbateurs dans l’équation.

Appuyée contre le mur, elle fut surprise de voir Kurt s’approcher d’elle et non de la porte derrière laquelle le dernier descendant mâle des Valentine attendait. Inutile, sans doute, de vous dire qu’elle fut plus qu’étonnée de l’action suivante du gigolo, qui saisit son visage dans ses mains à nouveau pour l’embrasser. Pourquoi ? … La rassurer ? La faire complètement flancher ? L’achever peut-être ?… Elle respira à nouveau l’odeur de Kurt et goûta encore une fois ses lèvres, mais cela n’effaça pourtant pas la drôle de sensation qui résidait en son ventre torturé. Et lorsqu’il s’écarta, lorsqu’elle ressentit cette froideur dans ses yeux et dans sa voix, la douleur décupla…

Et il partit vers la porte sans que la sœur ne dise quoi que ce soit, obéissant à son ordre de ne pas bouger tandis qu’il allait voir… Mais le regard gris féminin se posa alors sur la main qui s’engouffrait dans la poche de son pantalon…

Elle se décolla lentement du mur, Kurt venant d’ouvrir la porte et d’adresser une réplique diablement enjouée au visiteur. C’est à pas feutré, comme pour ne pas dénoncer sa présence alors que tous savaient qu’elle était là, cachée par un pan de mur et par le torse de son hôte. Elle connaissait ce ton chez le dandy pour savoir qu’il s’agissait un peu du calme avant la tempête, de l’œil de l’ouragan… Elle ignorait s’il était bien décidé à ne pas laisser son frère la voir ou non, s’il allait accéder à sa demande, quelle qu’elle soit, mais elle savait une chose…

Elle avait envie de voir Andréa. Et Kurt n’était pas en état de s’occuper du problème. La solution n’était pas dans ses cordes. On pouvait tout dire de lui : qu’il était fort, beau, puissant, manipulateur, doué, un dieu du sexe, et j’en passe. Mais il ne connaissait rien à la relation qui unissait Haven Valentine à son grand frère. Kurt Mortis avait ses limites ! Et elles se nommaient « sentiments »…

Elle s’arrêta, un instant. Dehors, il faisait noir. Et elle ne voyait que le dos de Kurt, bien pâle par rapport à la noirceur de la nuit et ce, malgré ses nombreux tatouages. Il formait comme un mur entre elle et sa famille, ou ce qu’il en restait… s’il en restait quelque chose. Notre demoiselle prit le temps de reprendre son sang froid, écoutant les paroles de son frère par dessus le vent. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus entendu cette voix, si longtemps…

Le ton était à l’hypocrisie et à l’ironie frôlant le sarcasme. Elle ne savait pas qui des deux jouait le mieux dans l’histoire, mais elle ne se retiendrait pas d’intervenir le moment venu, lorsque le courage viendrait lui dire bonjour. Car Haven n’avait jamais été réellement courageuse. Rusée, orgueilleuse, fière, avenante, ça oui… Mais le courage n’avait pas fait parti de son éducation. Pourtant, il disait vouloir la voir, lui parler… Et dans son fort intérieur, la seule question qui vint fut « Pourquoi maintenant ? Après onze ans… »

"Les liens du sang, jamais ne se défont..."

Toujours à pas de loup, elle finit de s’approcher, toujours cachée. Elle était désormais juste derrière Kurt, le prostitué ( elle n’aimait pas ce mot ) pouvait alors sentir son souffle sur ses omoplates. Lent, chaud, et stressé… Mais elle posa lentement son front sur la colonne vertébrale de Mortis, comme pour confirmer sa présence, sa main droite venant saisir son poignet, celui-là même qui tenait ce qui ressemblait à une arme, du moins c’était ce qu’il voulait faire croire.

Elle avait peur, de la réaction du dandy et de revoir son frère, mais elle avait retrouvé son masque froid, du moins un semblant, et une voix plus assurée, un peu…

« Kurt… J’ai besoin de parler à mon frère. Je ne veux pas te mêler à ça… Tu es doué dans bien des domaines, mais celui-ci n’est pas le tien… »

Une phrase qui sous-entendait une conversation qu’ils avaient déjà eue, une phrase qui sous-entendait que Val’ n’avait pas outrepassé ses limites, elle, en n’osant pas ouvrir la porte de la cave. Une phrase qui sous-entendait beaucoup, mais qui lui demandait surtout de laisser le champ libre à la petite mondaine qui osait enfin affronter la réalité plutôt que d’envoyer celui qui l’avait prise quelques minutes plus tôt en première ligne. Elle ne voulait pas vexer Kurt, par là, mais il y avait des choses à dire qui n’étaient pas forcément facile à entendre…

Beaucoup de choses qu’elle avait envie de dire en ce moment… Sa confiance revenant peu à peu à mesure qu’elle parlait…

« Les liens du sang sont peut-être indissolubles, mais gardent moindre importance que les liens du cœur… Qui pourtant eux sont si fragiles… »
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Kurt Mortis
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MessageSujet: Re: La planque   La planque - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Jan - 3:47

Pig...
Pigeon voyageur! Mais tu sait ce qu'il va...
Brusquement, Mortis lève sa main libre vers Andrea, son regard déjà froid redevient alors celui qui avait égorgé un homme devant Haven...
Insulté Mortis...
La main se lève vers la gorge de l'homme quand soudain...
Il sentit la tête d'Haven dans son dos...
Ce n'était pas son terrain...
Il sentit aussi la douce main de la jeune femme se posé sur son poignet, l'empêchant de dégainé son arme de mise a mort...
Foutu...

Cette phrase...
Kurt le prit comme un "casse toi, j'ai plus besoin de toi..."
Toute fois, elle avait raison, il ne comprenait rien aux sentiments, c'était pour lui un monde inconnu...
Lentement, sa main ouverte tendu vers la gorge d'Andrea se baisse, le regard de loup devient alors celui d'un chien...


"...Toi qui voit Haven...moi jme tire...Toi le frangin, un seul mot sur ma planque a n'importe qui et demain tu me retrouve dans ta chambre, un couteau sous ta gorge..."

Toujours torse nu, Kurt avance, bouscule l'épaule du frangin et sort du taudis/maison/squatte...
Sortir par une nuit pareille et dans un froid pareille torse nu, fallait être tin...
Fallait être Mortis...

Pourquoi le prenait-il aussi mal? Il s'en foutait que cet encu...mondain vienne chez lui...Vrais?...
Non...
En règle général, les gens qui venait jusqu'ici pour le cherché repartait bredouille ou ne repartait pas, cette planque était pour le moins secrète et si on commençait a se doute que le Mortis avait une planque ici, Mortis n'aurait plus un moment a lui et ne serait plus en sécurité nul part...
Mais...la...Haven avait les cartes en mains et...
Chier...
Lui qui n'aimait pas être obéissant sauf quand ça l'arrangeait, il avait dans cette situation, le mauvais rôle et se devait de baissé les yeux et d'accepter...
Très bien...les Valentine le prenait comme ça...

Trouvez des membres de l'âme...vite...
oserait-il balancé Haven sur un simple coup de tête? Oui bien sur, Mortis était sous beaucoup de rapport un véritable gamin, particulièrement quand il se sentait blessé...
Kurt cherchait toujours la perfection, hors ce moment a ces yeux semblait presque...bâtard, étrange, le voir relégué au second rôle, il détestait cela...
Avait-il été trop gentil avec Haven?
Oui peut être...


"J'aurai été trop indulgent?...Moi?..."

Il s'éloignait a pas vif, il ne voulait pas restez...
Il regarda dans ses poches...Qu'avait-il?...
Un paquet de clope, son couteau et...un briquet...mouais...

Il alluma une cigarette et soupira lentement...
Merde...Il avait oublié son chapeau...Rhaaa nooon!

Se dirigeant vers l'Armanswa, Mortis frissonna, même lui sentait la froideur de l'hiver sur sa peau par cette froide nuit...
Voila trois heures qu'il n'avait pas prit sa petite amie cocaïne, il était donc bien plus sensible qu'a l'accoutumer...
En sortant par un trou dans un grand grillage, il se coupa dans le dos, laissant une grande éraflure sur sa peau, rejoignant les diverse cicatrices plus ou moins bien cachées par ses nombreux tatouages...
Couteaux, fouets, coups, balles, marteaux et tous ce qui était humainement possible...Un vrais survivant le Kurt...
Et pourtant, même en fouillant dans ses plus profond souvenirs, il n'avait jamais connu situation plus embarrassante, il n'avait su quoi faire, sinon partir, abandonné devant Haven et son frère...
Les Valentine l'avait, chacun a sa façon, battu a plate couture...

Ça lui plaisait de jouer avec les frontière de l'être humain, avec tout ce qui est autorisé par la conscience...
Et surtout, il adorait la provocation...
Quand ont est une célébrité, ont est une illusion, et les gens demandent cette illusion...
Hors, voila vingts ans que Mortis avait prit celle de ne pas être un enfant de coeur et d'être parfois trop...Brutal dans ses méthodes tous en restant toujours dans l'attirance...
La vie de Mortis n'était qu'un théâtre gargantuesque...
Et si Don Juan avait été relégué au second plan...qu'aurait-il fait?...
Il serait sans doute partit...
Mais le probleme, c'était que Mortis avait un esprit franchement malade, imaginé un gosse blessé dans son orgueil mélangé a un lion prés a vous bouffé tous cru...

Kurt Mortis...

Mutter...



"Je ne pouvais téter aucun sein
Je n'avais aucun repli pour m'abriter
Personne ne m'a donné de nom
Conçu à la hâte et sans semence

A la mère qui ne m'a jamais fait naître
J'ai juré cette nuit
De la rendre malade
Et de la noyer ensuite dans le fleuve"


Soupira tendrement et avec une grande mélancolie banalisée le Mortis alors qu'une bourrasque d'un vent mélancolique sifflait en soufflant dans ses cheveux et sur chaque centimètre de sa peau d'ébène...
Mortis est et restera a jamais un être sans proche...
Sa réaction avec Haven montrait qu'il nourrissait quelque douceur pour la femme abandonnée de tous...
Sinon de son frère...
Il se devait de perdre cette affection au plus vite


"Dans ses poumons loge une anguille
Sur mon visage, il y a une tache de naissance
Que le baiser du couteau me l'enlève!
Même si je dois en mourir..."


Ho...

"Ho maman, donne moi la force..."

Maman...
errant a travers ses pensées, ses pas se dirigèrent vers...vers quoi?...
Vers ce qu'il pourra trouvé...

Adieu Haven, profite bien de tes retrouvailles avec ton frangin...
Il n'aurait jamais dut venir...
Tu aurait dut mourire, tout comme moi Haven...
Et oui, Je ne suis pas digne que l'on parle de moi a la première personne...
Mortis, le dandy soupirant, celui qui ne manquait jamais de mots soupira tristement alors que son esprit malade parcourait mais morne ce soir l'Armanswa
Décidément, Mortis ne savait que bien peu relativisé...
Les sentiments hein?...
Tu veut voir mes sentiments Haven? Tu va les bouffés mes sentiments et quand ton estomac sera plein et que ta bouche ne pourra plus rien avalé, je passerait par d'autres orifice...
Tel était la sentence!


"...Nick, appel Boby et tous le monde, on va s amuser dans mon ptit chez moi..."

Lâcha le Mortis toujours assez dénudé a un de ses amis, blond de nature, le pauvre...

*Armanswa, je te ferait brulée...pierre apres pierre, tu te détruira de l'intérieur...*

Et voici donc l'esprit retors de notre génie en action...
Haven était une bombe, une bombe au pieu certes, mais aussi et surtout une bombe qui ferait naître la discorde dans les coeurs des mafieux...
Qui s'emparerait en premier de sa science?...
Et c'est ainsi que le plus froidement possible, Mortis établissait froidement un plan pour détruire sa propre mère...la rue...
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MessageSujet: Re: La planque   La planque - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Mar - 13:16

Ainsi Mortis n’était pas un pro du self contrôle. Au simple mot « pigeon » Andrea vit les traits de son interlocuteur se durcir considérablement. Une main finalement commença à se diriger vers sa gorge. Ni une ni deux, un pistolet apparu de l’intérieur du manteau de l’ancien dandy, Il voulait jouer à ça? La réponse d’Andrea serait sans appel. Mais ce fut alors qu’une ombre, tout d’abord, était apparue derrière le prostitué. Cela ne pouvait être qu’elle. Il vit ensuite sa main posée sur son poignet, puis entendit sa voix. Froide, calme. Elle rappelait à Andrea le souvenir de son géniteur. Haven avait grandit… mais qu’était-elle devenue exactement ?
A peine quelques mots donc, et Mortis n’opposa pas la moindre résistance. Il se rétracta tel un chien docile et obéissant, et pourquoi pas un tantinet jaloux. Mais dans l’histoire, lequel des deux hommes marchait sur les plates bandes de l’autre ?
Vaincu malgré lui, Mortis préféra la suite, ce qui ne gêna pas le moins du monde Andrea. Le prostitué se serait révélé encombrant, d’une manière ou d’une autre. Bien décidé à ne pas perdre la face au vue des menaces faites par Mortis, pas décidé à lui révélé son statut de policier, Andrea agit donc comme à l’accoutumée. Nouveau sourire à l’émail diamant donc, puis ces simples mots émis d’une voix guillerette.


« Au revoir, Monsieur Mortis »

Puis il se retrouva seul avec elle. Tandis qu’il l’observait, il se remémorait le passé, faisant une véritable transposition. Toutes ces années, bâclées, gâchées. Et pour l’aîné des Valentine, le responsable n’était ni lui, ni Haven d’ailleurs, mais bel et bien son défunt père. Andréa était-il prêt à pardonner ses frustrations et peines occasionnées par sa sœur? Tout dépendait de la tournure que prendrait cette entrevue.
La sœur brisa à nouveau le silence. Elle lui répondit toujours de sa voix froide. Voulait-elle elle aussi jouer à la provocatrice? Andrea aurait aimé ne pas réitérer la même chose qu’avec Mortis mais…


« Tiens tiens, depuis quand Haven a t elle un cœur ? J’ai pris bien du retard moi… »

Car si Haven n’avait probablement eu aucunes nouvelles de ce qu’Andréa était devenu, lui voyait souvent les titres des journaux économiques, ou de la presse à Scandales, entendait souvent parler de Messia. La seule chose qu’il ne savait pas, c’était qu’Haven avait récemment éprouvé des sentiments à l’égard de quelqu’un. Au fond, peut être pensait il qu’Haven n’était plus qu’une carcasse vide de sentiments, superbe capitaliste ne vivant plus que pour le profit et ses pulsions qu’elle pouvait avoir en tant que femme. Il scruta sa sœur dans les yeux, réalisant encore une fois qu’elle était belle. Trop belle. A ce moment là, sans qu’il ne sache pourquoi la pensée qu’Haven finirait assassinée par un amant meurtri lui traversa l’esprit. Fronçant alors les sourcils, il entra dans l’appartement afin de se recentrer sur l’instant présent.

« Je ne te prends pas dans mes bras, je sais que tu ne le voudrais pas. Tu dois te demander pourquoi après tant d’années je me retrouve ici en face de toi? »

Laissant sa phrase en suspens, il regarda autour de lui avant tiquer en regardant l’état de l’appartement. D’une voix profondément ironique, presque moqueuse, il déclara alors :

« Tu arrives à vivre là dedans ? Félicitations Haven, tu fais des progrès… »

On ne change pas Andréa, quelle que soient les circonstances. Il était égal à lui-même, au risque de se prendre une bonne tarte à travers la tronche.

« Allons, ries ma Haven. Car ton frère vient ici pour te dire qu’il s’est inquiété à s’en ronger les sangs. »

Le ton employé était grave, et Andréa regardait sa sœur de l’air le plus sérieux qu’il pouvait avoir.
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MessageSujet: Re: La planque   La planque - Page 2 Icon_minitimeSam 15 Mar - 19:00

J’avais, implicitement, demandé à Kurt de partir mais ce fut non sans regret que mon front quitta la douceur de la peau de son dos, pourtant balafré de cicatrices et de tatouages. Je portais son manteau, par-dessus le pull couleur sang et le jean que j’avais enfilés quelques minutes, voire secondes plus tôt. Et lui, il était torse nu lorsqu’il s’en alla dans la fraîcheur de cette nuit de fin d’hiver… Mais je n’eu pas le temps de lui dire quoi que ce soir, pas le temps de penser à lui rendre ses vêtements alors que je l’observais quitter les lieux avec un regard voilé.

Cet instant dura une seconde, instant pendant lequel j’oubliais la présence d’Andréa face à moi, la morsure du froid de l’hiver, mon état de fugitive… Je fixais cette ombre s’éloigner comme le signe d’un abandon provisoire. A partir de maintenant, j’étais seule face à ce qui m’attendait. Etais-je certaine d’avoir voulu l’être ? Oui… Mais cela ne m’empêchait pas de ressentir de l’appréhension. Qu’allions-nous nous dire, après tant d’années ?... J’allais bientôt le découvrir…

Je reportais, avec lenteur, ces yeux caractéristiques qui faisaient la malédiction de notre famille sur mon frère aîné tandis qu’il prononçait cette putain de phrase… Le rôle de petite sœur ne me plaisait pas dans cette situation… Car j’aurais espéré un jour pouvoir lui remonter les bretelles, à ce beau blond… Mais aussi loin que je m’en rappelle, dans les discussions que j’avais eues avec lui, je n’avais jamais été gagnante… Sur ce point-là, il se fourvoyait toujours lorsqu’il disait que, de nous deux, celui ou celle qui ressemblait le plus à notre paternel, c’était moi…

Acerbe à souhait, tentait-il de provoquer ? Hé bien… Je lui avais peut-être tendu la perche… Sans le frapper avec. Et je restais silencieuse, me contentant alors de plonger dans son regard alors qu’il ne se gênait pas pour plonger dans le mien… Andréa, oh, Andréa… Pourquoi t’appelles-tu Valentine ?... Paupières qui font disparaître ces deux perles grises, je recule d’un pas alors qu’il s’avance pour entrer dans la maison. C’est ça, entre et observe le déclin de ma vie… Tu dois t’en réjouir, n’est-ce pas ? Haven, la sans-cœur, la salope, la mondaine, obligée de survivre comme un chien aux pieds d’un gigolo des rues, aussi pauvre que les autres… Oui, j’entends d’ici ton rire silencieux…

Et en effet, je me demande ce que tu fais là… Toi mon frère, de qui je n’ai reçu aucun mot, aucune visite, aucune nouvelle en l’espace de dix années. Depuis que tu as quitté la demeure familiale, depuis que Père m’a dit que prononcer à nouveau ton nom dans cette maudite maison serait pour moi signe de traîtrise envers lui, je n’avais plus revu ton si beau visage, et ton allure de play-boy qui fait encore sursauter mon cœur. Que fais-tu là ? Cette question me taraude les lèvres… Et pourtant… Je me contente de te fixer, fermant la porte derrière moi, coupant le froid dans son élan pour me retirer un nouveau frisson.

Et d’ailleurs, je n’ai même pas le temps, de la poser, la question, que tu entames déjà le dialogue à toi tout seul. Toujours le même hein ? Toujours aussi pointilleux dans les mots choisis, dans le ton de la voix, dans le maniement de la langue pour la rendre plus tranchante que le fil d’une épée… Ne va pas trop loin dans le beurre qui me sert de chair, grand frère, elle a déjà été blessée, et sous la peau, les nerfs sont restés à vifs depuis quelques jours…

S’en ronger les sangs ?!... S’en ronger les… Je viens de faire deux pas en avant. Et alors qu’il se retournait vers moi, avec son air sérieux à briser l’acier, c’est ma main qui vient claquer contre sa mâchoire.

« Te ronger les sangs ?... »

Ma voix, elle aussi, elle peut être grave et diablement sérieuse. Bordel ! Il se fout de moi ? Maintenant que je suis capable de me défendre toute seule, voilà qu’il s’inquiète pour moi ! Alors qu’il m’avait laissée seule dans un lit d’hôpital, alors qu’il m’avait laissée seule quand je me plantais un couteau dans le ventre, pendant que je me faisais engrossée par un enfoiré, pendant que je me faisais mettre en boite par mon père ?! C’était maintenant qu’il se ramenait ?!...

« Tu as bien du culot, grand frère, de te ramener aujourd’hui ! Dix ans ! Dix ans que tu t’es barré et jamais un seul mot, jamais une seule visite ! J’agonisais dans des draps blancs que tu ne t’es même pas inquiété pour la petite sœur avec laquelle tu as risqué de nombreuses fois l’interdit !... Dégage, la porte est face à toi. »

Et je le contournais, espérant rejoindre la pièce que je venais de quitter, avec son unique chaise encore plantée devant la fenêtre. J’avais fait partir Kurt pour ça ? … En fait non, c’était mieux. Que le gigolo me voie en train de verser des larmes, ce que je ferais sans doute lorsqu’il aura enfin passé cette putain de porte, n’était guère une option réjouissante. J’avais déjà assez de mal avec Kurt comme ça, inutile de rajouter ma faiblesse sur le feu…

« Et cesse de t’inquiéter pour moi ! » Que je lâche, avec une ironie macabre. « Je vais bien comme tu peux le voir. Je suis assez grande maintenant pour me débrouiller seule, quelque soit le monde dans lequel je vis. »
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MessageSujet: Re: La planque   La planque - Page 2 Icon_minitimeDim 16 Mar - 0:31

Et tandis qu’il était là, tel un fier conquérant, il la voyait, surprise, troublée par cette venue si soudaine, et à la fois si tardive. Et alors que l’émotion provoquée par l’idée de la retrouver l’avait tant étreint durant des jours, des semaines, il était là, nonchalant, provocant, n’hésitant pas employer un ton incisif. A quel jeu pouvait bien jouer Andrea Valentine? Si jeu il y avait, il fallait également tenir compte du fait qu’Andrea était fier, trop fier. Et montrer dès le départ qu’il était profondément ému de la revoir ne ferait pas du bien à son égo… d’autant plus qu’il éprouvait beaucoup de rancœur à celle qu’il aimait bien plus que l’amour qu’un frère porte à sa sœur. Cette passion qu’il éprouvait à l’égard de sa chère sœur n’avait rien de banale, il en avait conscience. Et au lieu de cela, elle l’avait méprisé.

Cette baffe, il l’avait attendu. C’était impossible connaissant Haven qu’elle ne réagisse point. Mais dans de telles conditions ? Non.
Andrea s’attendait à ce qu’elle lui en mette une dès les premiers instants où ils se seraient vus.
Mais elle ne l’avait pas fait.
Andrea, par ses phrases incisives avait tout fait pour en prendre une en pleine face.
Mais Haven n’avait rien fait.
Alors pourquoi là, pourquoi en un tel instant? Pourquoi avait-elle attendu qu’il soit sincère pour le frapper enfin?
A la suite de sa claque, Haven ne verra qu’un regard surpris, rien de plus. Que faisait-elle ? Essayait-elle de jouer avec lui, de le traîner dans la boue? Non, ça c’était plus le genre d’Andrea. Est-ce que, par cette claque, avait-elle laissé transparaître cette faiblesse?

Et elle éclata au grand jour, la souffrance, la rancœur accumulée. Andrea lui, n’y comprenait plus rien. Que disait-elle ? Comment aurait-il pu l’empêcher de se taillader ? Pourquoi mentait-elle ? Il se souvenait de sa chambre d’hôpital comme si c’était hier! Face à tant de reproches, Andrea ne put retenir un instant de plus son incompréhension. Une voix, suraigüe, émana du plus profond de sa gorge.


« Quoi ?! »

Après quoi elle continua à déblatéré des âneries comme quoi elle était capable de se débrouiller seule. D’un pas lent, étrangement calme, dangereusement calme, Andrea s’avança en direction de Haven… et il ne s’arrêta qu’une fois contre elle. Sa main se posa sur son bras droit, ses doigts se resserrèrent violemment autour, et quelques secondes plus tard Haven était appuyée violement contre le mur. Ses yeux gris la fusillaient, pire encore… l’assassinaient. Cette main un peu plus tôt posée sur le bras vint serrez la gorge… pas assez fort pour qu’elle ne puisse plus respirer. Mais ainsi, Andrea était sûr de recueillir toute son intention. Et là, sa colère explosa, une colère calme, mais le ton était tellement tranchant que l’on pouvait ressentir toutes ces émotions de rancœur et de frustrations contenues dans un cœur, au final bien trop petit pour pouvoir tout supporter.

« Comme il facile, d’aller empoisonner les autres avec sa langue de vipère, hein Haven?! Alors quoi, tu me reproches c’est ça? Tu es la pauvre victime, et moi je suis le bon vieux connard? Mais dis moi, jolie princesse, as-tu balayé devant ta porte avant de parler ? Si tel est le cas, tu vas certainement être capable de m’expliquer comment j’aurais pu savoir que tu te tailladais le ventre alors que nous n’habitions plus sous le même toi ? Contrairement aux autres ploucs, je n’ai jamais dis que je possédais le Troisième Œil.
Et si tu veux savoir, à l’hôpital tu n’étais pas allongée dans des draps blancs mais dans des draps crème. De ta chambre, on avait une jolie petite vue sur l’extérieur de l’hôpital ! A gauche de ton lit, ton père. Quand je suis entré, il me lançait un tel regard que je crus qu’on t’avait loué un chien de garde pour l’occasion ! Il voulait faire passer cela pour une agression, mais je savais qu’il mentait. J’ai essayé de t’approcher, pas une seule fois il ne m’a laissé te toucher. Et puis il a finit par me foutre dehors, en me précisant qu’il aurait des tonnes de choses à te raconter sur mon compte, que cela te ferais rire.
Alors ? As-tu bien ries Haven ? »


Andrea s’arrêta, prit une chaise et assit Haven dessus sans la moindre délicatesse…

« As-tu bien ries quand tu as su que je n’avais pas le moindre argent ? As-tu bien rigolé quand ton père t’a parlé de ce fils que j’avais sur les bras? Alors Haven ? Pourquoi ne dis-tu rien ? »

Andrea, reprit un ton plus calme. Lui aussi avait dit ce qu’il avait à dire. Il s’assit en face de sa sœur et reprit, pas tout à fait décidé à s’arrêter.

« Si je suis un connard, alors toi tu es une vrai chienne, tu le sais ça ? »

Soupir de dépit, rire déconcerté, et Andrea reprit.

« Ainsi tu prétends pouvoir te débrouiller seule ? Tu as l’air de te débrouiller si bien que les flics te sont tombés dessus dis donc ! Et pourtant, quand je te vois, tu m’as l’air à la merci du maître des lieux. Haven, si tu pouvais avoir, juste une fois, la sagesse de réaliser que contrairement à ce qu’on t’a mis dans le crâne, dans certains moment tu es incapable de te tenir debout toute seule ? Bienvenue dans le monde réel… »
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MessageSujet: Re: La planque   La planque - Page 2 Icon_minitimeDim 16 Mar - 1:21

Froncement léger de sourcil… Avec du recul, je venais seulement d’analyser le visage et les paroles d’Andréa alors que je parlais… Il avait prononcé ce « Quoi ?! » avec une telle surprise que je ne pouvais pas la lui attribuer pour feinte… Qu’est-ce que cela voulait dire ? Je n’allais pas tarder à connaître la réponse… Car j’avais eu tort de lui tourner le dos. Mais que je lui fasse face n’aurait rien changé à l’affaire. Ses pas… Si caractéristiques, crachant la fierté qui l’animait sur le parquet pourrissant… Et puis son corps qui se colle au mien… Je me tends. J’attends, je m’arrête. Que se passe-t-il tout d’un coup ? C’est comme si la pièce s’était gelée, comme si le temps s’était arrêté… Ah non… Ce n’est que mon souffle, qui s’est bloqué dans ma gorge…

Car les doux doigts de l’homme venaient de se resserrer violemment sur mon bras… Et la seconde qui suivit, je poussais un grognement de douleur, mon dos, mes épaules, frappant douloureusement contre le bois du mur de la maison. J’ouvrais les yeux, cherchant mon souffle, mais ne trouvait que les deux perles glacées de mon frère posées sur ma personne. Ce regard… Furieux regard… Pire… Et puis sa main qui vient se poser sur ma gorge, là où mon cœur palpite dans un rythme effréné, preuve de la peur qu’il vient de m’inspirer… Et qu’il m’inspire encore tandis que mes poumons aspirent enfin un peu d’air, assez pour survivre quelques secondes de plus…

Qu’avaient-ils, ces yeux ? Son regard me captivait et pourtant… S’il avait pu, il m’aurait tué sur place. La main de mon frère était-elle placée à cet endroit car c’était ce qu’il attendait ? Voulait-il me faire la leçon avant de me donner la mort, espérant que par son ton, il m’aurait à demi convaincue ?...

Non ! Ses paroles animèrent en moi un flot de colère… La violence engendre la violence, le feu engendre le feu… et la fumée… Alors qu’il parle, … Oui… Il parle… Et déblatère sur moi toutes ces conneries… Oh, mon frère, combien de fois ne me les a-t-on pas dites ? J’aurais dû compter ... le nombre de fois où on est venu me dire cela, mais c’était trop fastidieux de s'en souvenir... ! J’étais prête à répliquer, oui, mon cher, mais tu ne m’aurais certainement pas laisser la parole libre avant que tu n’aies fini ! … Et puis…

Comment aurais-tu pu connaître la couleur de mes draps ?...

L’expression de colère qui passe à la surprise totale… Le flash de la dite chambre qui se colle sur ma rétine, par-dessus l’expression patibulaire d’Andréa Valentine… Mon père, veillant sur moi dans un coin, se levant pour fermer la fenêtre qui donnait sur un joli ciel gris terne et un building avant de venir lisser les draps couleur…

Clignement des yeux… Me faire rire ?... Ais-je seulement l’air de rire ?... Imbécile…

Lorsqu’il me lâche enfin la gorge, ce n’était que pour me faire asseoir, comme on fait asseoir une poupée sur laquelle on incombe tous les malheurs du monde… Il continue, de gueuler… Non, je ne dis rien, grand frère… Pourquoi ? Ah… Pourquoi ?... Je ne le sais pas moi-même… Je ne te quitte pas des yeux, j’ai tellement de choses à dire, et pourtant je me tais… sans doute parce que je ne crois même pas en ce que je veux dire…

J’ai l’impression déplaisante d’avoir été dupée…

Encore… Ah, voilà la colère qui remonte… Mais non contre toi, mon frère, alors que, pourtant, tu continues en m’insultant de chienne… Cela aussi on me l’a déjà dit… Non, venant de toi, le sentiment que tu fais naître par tes paroles relève plus de la tristesse… Une tristesse qui se mélange à une colère grondante, sifflante, contre moi, mon père et ma naïveté… Contre moi, mon père, et ma stupidité…

Je détourne le regard alors qu’il rit… Rit donc, Andréa… J’en ai assez de t’entendre… Assez !!!

« LA FERME !!! TA GUEULE !!!LA FERME !!! »

Sans m’en rendre compte, je me suis jetée sur lui, renversant les deux chaises au passage, agrippant le col de ses beaux habits. Hors de moi, je respire comme un buffle, mes muscles tendus à l’extrême, prêtre à mordre, à frapper, mon regard planté dans le sien.

Mais je ne frappe pas… Pas lui...

« TU N’ES PAS VENU !!! Cesse de me mentir ! Il ne m’a rien dit ! Rien du tout ! Dehors, il faisait un temps de chien et, justement, le chien qui m’était alloué comme tu dis, n’a jamais mentionné ta personne !!! Le connaissant, il n’aurait pu en faire autrement ! Alors TU MENS ! N’importe qui pourrait dire que les draps étaient crème, ils l’ont toujours été dans cet hôpital ! Pour ce qui est de la chambre, sa photo était encore certainement dans la presse à scandale !! Et après, tu oses me traiter de vipère ?! Mais bouffe la, ta langue, tu veux ?! Si elle ne te serre qu’à dire des conneries pareilles !! »

Je perds mes forces lentement, face à lui, sur lui, au dessus de lui, à genoux, mon poing frappant mollement sur son épaule, presque comme une caresse, qui pourtant ne se veut pas caresse du tout…

« J’en soupe, du monde réel, ça ne se voit pas ?! Pourquoi t’as pas dégager comme tu le fais si bien, Andréa ? Pourquoi, TOI, tu viens me rabâcher encore de ces paroles acerbes ?! Toi ! Tu n’étais pas comme ça ! Serais-tu devenu comme les autres ? A me tromper, à me faire tomber ! Cela vous amuse tous… De faire tomber Haven ! C’est la nouvelle mode ! Hop, on la culbute et on l’encule par derrière !!! MAIS MERDE !!! Je n’ai même pas le temps de relever que t’es venu pour m’achever, c’est ça ?! Dégage !!! OU JE TE TUE !!! »
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MessageSujet: Re: La planque   La planque - Page 2 Icon_minitimeMar 18 Mar - 0:45

Enfin…
Enfin Andrea avait pu dire ce qu’il avait à dire, livrer une partie de ce qu’il avait sur le cœur, et qui avait tellement pesé lourd. Voilà, à présent ce serait fait. Haven avait eu tout le loisir d’entendre tous ses reproches, et plus jamais il ne les lui redirait. Car le but n’était pas là. Non, Andréa avait cherché à se libérer, chose était donc faite. L’ancien libertin avait cherché à se libérer, à se délivrer, même si cela fut violent, en espérant que les choses pourraient mieux recommencer… et sur des bases saines.
Andrea était loin d’être un ange, il en avait parfaitement conscience.
Par haine et colère envers son père, par défaitisme, il s’était renfermé sur lui-même, en avait oublié sa famille, avait injustement laissé sa sœur de côté. Oui on pouvait le dire, Andréa s’était longtemps montré lâche. Mais à présent il voulait aller de l’avant. Pauvre Haven, quand il la voyait, Andréa comprenait à quel point il avait eu de la chance d’être séparé de son père.
Oui, Haven faisait peine à voir. Cela, il s’abstiendrait de le lui dire, elle prendrait certainement cela pour de la pitié.

Aucune colère contre elle lorsqu’elle lui lança sans ménagement de se la fermer. Sa sœur lui paraissait ne plus savoir où était le Nord, infiniment troublée. Elle devait également se sentir trahie, dupée. Leur père avait fait énormément de dégâts. Une chance pour lui qu’il soit déjà mort, sinon quoi Andrea serait en route pour le tuer à mains nues.
Puis elle se jeta sur lui. Une nouvelle claque ? Non. Quelque chose d’assez inattendu finalement. Elle l’agrippa, et lui la senti… Sa peau à travers le tissu de sa chemise, son odeur, sa chaleur. Comment pouvait-il avoir une telle réaction dans un moment pareil ? Elle était désespérée, telle une biche aux abois et lui ne voulait qu’une chose, sentir son parfum encore et encore, la première fois depuis dix ans. Se sentait-il coupable de l’avoir entraîner là où elle n’aurait probablement jamais du aller ? Peut être, mais sa passion était bien trop grande pour qu’il puisse y renoncer. Cependant…

Cependant il vit ses yeux, cette malédiction. Et ses pensées se stoppèrent. Nettes. Il était trop tôt, il ne pouvait pas lui faire ça. Il fallait qu’il panse ses blessures. Il lui devait bien ça. Non Haven, Andréa ne s’en irait pas. Pas tant qu’il ne serait pas assuré de te revoir. Une fois qu’elle eut finit de tempêter, il attendit quelques secondes. Le silence semblait être venu, ainsi que le calme, aussi surprenant que cela pouvait paraître. Là Andrea quitta sa chaise, et s’assit sur les genoux, fasse à elle.


« Ecoute Haven… Je ne pourrais jamais réparer ce que j’ai fait. Ne crois pas que j’essaye de me justifier. Les choses se sont déroulées ainsi, j’ai ma part de responsabilité, j’ai joué au con. Et contrairement à mes airs de petit coq, je n’avais pas un pet de courage à cette époque. Imagine, ton père te déshérite, tu passes du jour au lendemain d’une jeunesse dorée à la démerde. J’étais sans le sou, sans toi, et je devais m’assurer de pouvoir étudié si je voulais m’en sortir un peu. J’ai bossé, passé des soirées sans fermer l’œil. Je pensais plus qu’à ma gueule. Toi ? T’avais du fric, tout irait bien pour toi. J’avais encore dans l’esprit que l’argent faisait tout, qu’on pouvait tout avoir, même le cœur des autres… Et puis il y a eu cette jeune fille, qui a débarqué avec môme dans les bras, mon enfant. Quelques temps plus tard elle disparaissait de la surface. Je t’assure, je me suis senti con, mais c’était bien fait pour ma gueule. Elle venait de venger toutes celles que j’avais fait souffrir. Et pourtant, aujourd’hui je comprends quelle chance j’ai d’avoir ce petit bout de chou avec moi ! »

Andrea lui prit les mains. Machinalement, de son pouce il se mit à caresser cette peau qui semblait immaculée.

« Moi je ne veux pas t’enculer, t’enfoncer la tête comme d’autres auraient fait. Je voulais juste me libéré, moi aussi j’ai souffert. Haven j’ai longtemps été lâche, je ne m’en cache pas. Cela fait dix ans que c’est comme ça. Mais tu vois quand j’ai appris que tu étais peut être morte, tout s’est effondré. Je t’ai cherché, dans l’espoir que tu sois en vie, pour pouvoir dire ce que peut être je ne pourrais dire qu’une fois. Haven si j’avais su ce qu’on t’aurait fait devenir, je t’aurais emmené avec moi. Je ne te mens pas, j’étais là dans cette chambre. Et si tu t’étais faite agresser le connard qui t’aurais touché, je l’aurais tué. Haven pourquoi te voudrais-je du mal ? Tu ne m’as jamais rien fait. Entre nous deux, le seul qui a toujours incité l’autre à faire des conneries, c’était moi. Aurais-tu bravé ce que la morale estime d’interdit si je ne t’y avais pas engagé ? Mais tu vois… je ne regrette pas d’être allé contre la morale. Surtout parce que c’était avec toi. »

Il sorti ensuite une photo de la proche intérieure de sa veste, puis la plaça dans la paume de l’une des mains d’Haven. Là elle pourrait voir son frère, souriant, épanoui, avec sur ses genoux un petit bout d’homme avec la même bouille, et les yeux gris des Valentine. De sa voix devenue douce depuis quelques minutes déjà, il reprit :

« Si tu ne me crois toujours pas, alors je te jure sur ce petit bout d’homme que cette après midi j’étais dans ta chambre d’hôpital. Tu vois, lui c’est mon trésor, mon bien le plus précieux. Quand je le vois je me dit que finalement, c’est une bonne chose que notre père m’ait foutu dehors. Ca ne devait pas être son but mais il m’a sauvé. Et tu vois, il me parle de toi ce petit, sans même te connaître il veut te voir. Et moi aussi je veux te voir, c’est ça la vérité. »
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MessageSujet: Re: La planque   La planque - Page 2 Icon_minitimeJeu 20 Mar - 20:30

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J’avais l’impression de marcher sur un sentier qui s’effritait à chaque pas que je faisais… J’avais beau marcher avec toute la précaution dont je pouvais faire preuve, je n’arrivais pas à empêcher les gravas de dégringoler le ravin qui m’entourait, dévoilant sa bouche sombre prête à m’avaler… Dans toute cette histoire, le sentier était mes idées, le ravin était Gallisco. Et droit devant moi, semant ses petits bouts de pain à la manière d’un petit poucet joyeux, une ombre me précédait, gambadant et représentant, pas ses formes floues et indistinctes, mon père…

Cette image de l’homme puissant se plaqua un instant sur ma rétine… Des cheveux grisonnants, une carrure taillée par la musculation qu’il exerçait tous les jours… « Un esprit sain dans un corps sain ! » disait-il souvent… Sa mâchoire carrée ne prêtait jamais un sourire et ses yeux gris… Ah, ses yeux gris… Ils me fusillent encore sur place, rien que par la pensée. Malédiction que cette couleur. Les gens la portant ont tous été à la réputation de leur regard de glace… Du moins, les Valentine…

Un frisson me parcoure le corps alors que je lâche presque précipitamment la chemise d’Andréa… Mon frère… Mon cher frère… Nous sommes de bien tristes pantins… Toi, tu inspires la tristesse de ta situation de déshérité et moi, je fais pitié… Et je ne peux m’empêcher d’observer ton visage pendant un cours instant… Je venais de te libérer de ma faible étreinte dans l’espoir… ou le désespoir, de te voir partir mais voilà que tu t’installes… N’as-tu pas entendu ce que je viens de te dire ? De t’en aller. Mais tu me connais trop bien, malheureusement… Comme si je pouvais te faire du mal, à toi ?

Je ne suis même plus capable de te frapper avec un tant soit peu de force…

« Ecoute Haven … »

C’était comme cela que ça avait commencer… Avec ces deux mots prononcés dans le seul but d’attirer mon attention, et de calmer la rage qui grondait au fond de moi. Cette rage … dans un dernier souffle, elle m’avait épuisée. J’observais Andréa avec … Je n’arrivais même pas à définir l’émotion qui humidifiait mes yeux, sans que mes larmes ne coulent, malheureusement… Car j’étais bien trop concentrée, à l’écouter parler…

Sa voix était calme, ses yeux fixés dans les miens, attirant mon regard comme un aimant. Ses mains étaient venues saisir les miennes avec douceur, commençant à les caresser. Moi, je ne disais rien, troublée, perdue, essayant de retrouver mon chemin dans cette flopée de mots… Un enfant ? Toi, mon frère ?... Vraiment ?...

La suite n’en reste pas moins sans… surprises, d’une certaine façon… Je t’avais toujours vu fort, Andréa… Prêt à tout affronter, même notre père. Surtout notre père. Toi qui arrivait à lui tenir tête alors que moi ?... Je n’arrivais même pas à penser par moi-même. Dix ans d’absence et voilà où nous en sommes… Regarde-nous, de quoi avons-nous l’air ? … Incestueux qui ne se comprennent plus… Etais-tu vraiment là, dans cette chambre ? Je veux te croire… Mais au fur et à mesure que tu parles, je sens ce chemin, sous mes pas, s’effondrer et cette bouche noire m’avaler lentement… En quoi puis-je encore croire ? Tout ce en quoi je croyais jusqu’à présent révélait une facette que je n’avais jamais eu l’intelligence de voir. Même mes dernières relations ont dénoté ce léger manque de vigilance… d’intelligence et de sagesse…

Et voilà que tu me mets l’image de ton petit bout dans les mains… Oh, Andréa ! Un petit Valentine miniature, avec la même mimique que tu avais sur les photos que maman gardait précieusement dans sa chambre. Je t’oublie un instant au profit de … Il est à croquer. A croquer et à en pleurer… Voilà qu’enfin ces putains de larmes se mettent à couler le long de mes joues. Et je ne tiens plus sur mes jambes… Je m’assieds face à toi, la tête baissée sur cette photo…

Pourquoi est-ce que je pleure ?... Suis-je jalouse ? … Non…

Je suis heureuse, d’une certaine façon. Heureuse que mon grand frère ait réussi à construire sa vie, sautant les obstacles que moi-même je m’étais pris dans la gueule à sa suite.

Mais dans l’histoire, c’était moi qui venais de me prendre une balle dans l’épaule, tout une ville aux fesses, et une belle baffe en pleine figure… Je gisais au milieu du « salon » de Kurt Mortis, face au frère que je n’avais pas revu depuis dix ans et avec lequel j’avais eu mes premières relations sexuelles et amoureuses… Et je pleurais d’une tristesse que je n’avais pas ressentie depuis dix ans… Dix putains d’années…

J’étais complètement paumée… Avec cette photo dans la main et lui en face de moi… Me penchant lentement vers lui, je posais mon front dans le creux de son épaule… Là où c’était chaud et doux, là où j’avais tout le loisir de m’enivrer de son parfum… Là où je pouvais pleurer en me foutant du monde extérieur… J’étais déjà tellement à nue que je ne pouvais plus que m’en foutre, de toute façon, maintenant.

Nue, trahie, dupée, abusée, perdue, larguée…

Et tout ce que j’avais envie de lui dire après tout ça ?...

« Moi aussi je veux vous voir… »
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