Devoir... Civique ? [Libre]

"Alors c'est là que je dois aller... Bon, j'ai pas le choix de toute façon..."

Ava venait de lever le nez d'une petite feuille de papier noircie par la pollution sur laquelle était inscrite l'adresse de l'hôtel et le nom qu'il devait demander à la réception.
En ce moment le politicien n'allait pas spécialement bien mais il s'était trouvé une occupation assez destressante : il allait recueillir les données que Calypso lui avait demander. Il allait passer pour un traître si on le découvrait, mais il le faisait sur un coup de tète et peut-être espérait-il cette fin au fond de lui... Dans tous les cas il se retrouvait là après s'être souvenu de la requête de la jeune femme et du nom de la fille sur laquelle il devait trouver les information : La petite Laura Martigan.
Il avait demandé à son "tuteur", à celui qui le forçait à mener à bien les travaux que l'Ame lui donnait, et celui-ci avait accepté. Les deux hommes devaient se rencontrer ici, à l'abri des regards, dans une des chambres de l'hôtel.
Une fois entré il se dirigea vers l'accueil où une réceptionniste attendait.

"Bonjour mademoiselle, je voudrais la chambre de Mr. Martigan...
*Il aurait pas plus se trouver un autre pseudo lui, nan ?... Un truk plus discret par exemple...*
-Mr. Martigan vous dites ? Laissez moi regarder."

Lunettes sur le nez et petits yeux acérés la réceptionniste se mit à chercher sur son ordinateur le numéro de la chambre demandée sans qu'elle n'eut, d'apparence, réagit au nom demandé, encore une chance.

"Chambre 25, deuxième étage puis troisième porte à votre gauche.
-Merci mademoiselle.

Sur ces mots il se dirigea vers la chambre indiquée. Il y toqua, on l'invita à entrer et, une fois à l'intérieur, il trouva un homme assis dans la pénombre, la mise en scène était parfaite et millimétrée au mieux. Ava s'avança et s'assit devant l'homme, on ne voyait que son costume et ses mains, il ne voulait vraiment pas être découvert. Ce fut cet inconnu qui prit le premier la parole, montrant du doigt un attaché-case qui se trouvait sur le lit, éclairé par une unique lampe.

"Les données que tu m'as demandé sont ici. Si je fais ça pour toi ce n'est en aucun cas par compassion, c'est uniquement pour m'assurer que tu continueras à travailler comme tu le fais jusqu'à maintenant. Après avoir ouvert cette mallette, si il te prenait l'envie de mourir alors tu aurais de gros comptes à me rendre avant. Donc sache que c'est ta loyauté le prix de ce cadeau que je te fais."

Sans même prendre la peine de répondre Ava se leva, il ne voulait en aucun cas faire durer cet entretient. Il fut interrompu dans son geste par un nouveau haussement de ton de la part de l'autre homme.

"Bien sur je n'ai pas besoin de préciser que cette mallette ne vient en aucun cas de moi et que si tu te faisais chopper tu devrais user de ton don pour écarter les soupçons de ma personne. Et j'espère pour toi que ce dossier n'ira pas dans de mauvaises mains. De toute façon il n'y a rien d'intéressant à l'intérieur, tu n'en tireras pas un bon prix."

A la fin du majestueux discours de l'inconnu, Ava parti ouvrir la mallette. La lumière allumée à coté du lit permettait de lire le dossier dans ses grandes lignes, mais il est vrai qu'il n'était pas très fournit... Et les grandes lignes étaient vites trouvées puisque le précieux document ne contenait qu'une page...

Citation :: Prenom : Laura
Nom : Martigan
Famille : Martigan Wesley, Archenko Irina
Age : Sept ans (13/02/2763)
Profession : Aucune
Localisation : Institut Doña Maria
Autre : Vient sur l'archipel à mesure de trois jours par moi par la voie aérienne. Réside dans les sous-sols du Palais Présidentiel pendant ses séjours. En permanence accompagnée des services sociaux, de médecins et de "protections".

"Le dossier n'est pas complet ?
-Non.
-Et je peux me permettre de demander où est le reste ?
-Je ne peux l'obtenir.
-Une raison particulière ou c'est juste parce que vous ne m'aimez pas ?
-Détrompe toi, je t'aime bien petit, mais le reste du dossier n'est... Comment dire.
-Trouvez !
-Il n'est pas de mon niveau.
-Ce qui signifie ?
-La réponse n'est pas de ton niveau."

L'homme riait, ça s'entendait et il ne s'en cachait pas. Ce type, il avait le don de donner des envies de meurtre au politicien... Mais il pourrait être utile dans le future, il fallait éviter de lui taper dessus ou de lui tirer une balle... Pour l'instant.

"Bien, appelez-moi à la prochaine mission...
-Compte sur moi !"

Ce furent les dernières "politesses" échangées dans cette pièce... l'homme quitta l'étage sans plus de cérémonie. Des gens étranges défilaient ici, Ava et son tuteur en étaient la preuve...
Il sortit son téléphone et ouvrit le répertoire : Calypso Lusiana. Il y eut la sonnerie... Puis le répondeur. Ava du se résoudre à laisser un message... Pas trop explicite dirons-nous.

"Bonjour mademoiselle, c'est votre fan de ciné préféré, j'appel pour vous dire que j'ai reçu un colis qui devait vous être adressé, je ne sais pas comment il a put atterrir entre mes mains mais je vous le remettrait volontiers si vous me recontactez, je suis pour l'instant à l'hôtel Antilles mais mon portable restera allumé."

Le téléphone se raccrocha et Ava se vautra sur le fauteuil, gardant bien la mallette entre les mollets pour ne pas la voir disparaître. C'était si fatiguant de venir jusqu'ici pour trouver si peu d'informations... Enfin bon, il devait bien ça à cette personne, pourquoi il l'ignorait, mais il le lui devait...
Le politicien prévint tout de mème la récéptionniste du changement de possesseur de la chambre, au cas où pensait-il...

Les dernières semaines n'avaient pas été des plus faciles à vivre. Suite à sa confrontation avec Wesley il y avait eu celle avec Kurt qui lui était apparut sous un jour nouveau. Une relation nouvelle s'était installée entre eux. Si une partie de Calypso en était ravie, une autre était néanmoins soucieuse. Kurt n'était en effet pas un type stable. Il s'agissait d'un être amoral, et quelque chose au d'elle-même lui murmurait qu'elle allait vivre des temps difficiles, et que cet individu, de manière directe ou implicite, engendrerait un nouveau lot de souffrances psychologiques. Puis il y avait eu ces visions, et celles des autres membres de la Confrérie au sujet des vaccins. Tout cela ne signifiait rien de bon, et tous avaient déduis que les habitants de l'archipel avaient été fichés. Dans quel but? Certainement celui de surveiller tout le monde toujours un peu plus, de resserer l'étau autour des opposants au régime, de faire la guerre de manière plus intensives aux ennemis. Des entreprises privées voyaient leurs actions en chute libre, Messia par exemple connaissait des soucis financiers. Mais bizarrement cela n'affectait pas vraiment la prostituée, qui éprouvait seulement un peu de compassion envers ceux qui se feraient licenciés.
Et puis il y avait eu sa grossesse. Si durant des semaines elle était partie bille en tête, voulant se faire avorter, finalement la femme s'était ravisée. Voilà qu'elle avait pu obtenir ce don elle avait toujours rêvé, qu'importe les circonstances, qu'importe le père. Elle, ferait une bonne mère. Cependant cela entraînait également son lot d'inquiétudes. Effectivement elle avait pertinement conscience qu'elle se mettait en danger ainsi que l'enfant en restant dans l'Armansva à la tête du Pêché Originel. Mais, pour l'heure, elle n'avait trouvé aucune solution, et n'avait reçu aucun conseil de la part de quiconque, pas même de Wesley. Comment aurait-il pu être mis au courant de toutes façons? Leurs rencontres n'avaient été que trop furtives, et tous deux ne s'étaient toujours pas réconciliés. Cependant la rancoeur de Calypso était passée. Les choses ne pouvaient pas être changées de toutes façons...

C'était d'ailleurs pour cela qu'il y a quelques temps de ça elle avait contacté Avatar, ou Sébastian. Elle lui avait parlé de la petite Martigan, lui indiquant que la manière dont s'était déroulé le procés était pour le moins suspect. Par chance, Sebastian était un type bien, malgré les apparences. Ainsi avait-il accepté. Sur ce coup là la femme avait été parfairement confiante. Elle savait pertinemment que ce dernier ferait tout son possible pour lui donner un maximum d'informations sur Laura. De plus, Calypso espérait intensément que cela permettrait de lui prouver qu'il était loin d'être l'un des enfoirés de l'Âme, mais que, comme beaucoup, il n'avait pas le choix. Cependant, lorsque la chance de se racheter se présentait, il était capable de la saisir.

Elle était en train de se promener dans la zone industrielle de l'archipel, s'amusant à regarder les vitrines des magasins vendant des articles pour nouveaux nés lorsqu'elle sentit son téléphone, le téléphone pour les affaires spéciale, vibrer. D'une main habile, elle l'extirpa de son sac avec dextérité, puis écouta le message...

"Bonjour mademoiselle, c'est votre fan de ciné préféré, j'appel pour vous dire que j'ai reçu un colis qui devait vous être adressé, je ne sais pas comment il a put atterrir entre mes mains mais je vous le remettrait volontiers si vous me recontactez, je suis pour l'instant à l'hôtel Antilles mais mon portable restera allumé."

Aussitôt elle s'activa. Enfin. Elle se dirigea vers le bord du trottoir, agita nerveusement la main pour appeler un taxi. Une fois à l'intérieur, elle indiqua l'Hôtel Antilles, et pressa tout le long du trajet le chauffeur. Elle trottina jusqu'à la porte de l'hôtel. Une fois dans le hall, elle retira son long manteau, laissant apparaître une ample chemise de coton... ce qu'elle n'avait pas l'habitude de porter. Cela éveillerait-il les soupsçons? Tout ce qu'elle savait, c'était que si elle continuait à porter des tenues moulantes, le secret de sa grossesse serait révélé dans la minute qui suivait. Et elle voulait repousser l'ultimatum quelques temps encore...

Une fois la chambre indiquée, elle monta le plus tranquillement qu'elle put. Arriver devant la porte, elle toqua, puis, sans attendre la moindre réponse ouvrit la porte, s'engouffra à l'intérieur de la pièce avec précipitation et s'avança vers Avatar.

"Bonjour Avatar! Comment vas-tu?"

Sans se poser la moindre question métaphysique, elle lui fit une bise - geste nullement déplacé pour quelqu'un comme elle- et prit place en face de lui, essoufflée, réalisant alors qu'elle aurait peut être du se ménager... vu son état. Elle le regarda un sourire aux lèvres, puis reprit...

"C'est vraiment gentil d'avoir prit des risques pour..."

Pour qui? Pour sa conscience? Pour elle? Pour Wesley?

On toqua, Calypso pouvait-elle être déjà là ? Cette petite fille devait être très importante pour qu'une femme telle que Mlle Lusiana se donne tant de mal. Mais Ava risquait de la décevoir vu le peu d'information qu'il avait put soutirer. Enfin, il avait fait ce qu'il avait put.
Elle lui fit la bise, il ne chercha pas plus loin, certes c'était étrange, ils ne se connaissaient pas vraiment bien, mais ça n'avait pas la moindre importance.
Il alla chercher la mallette qu'il plaça sur le lit avant de l'ouvrir. Il n'avait jusqu'alors prononcé qu'un mot, un "bonjour" amicale, mais rien de plus.

"On peut pas vraiment dire que j'ai pris de gros risques. Je m'excuse mais j'ai feuilleté ce dossier et... Il n'y a rien à l'intérieur... Enfin, vérifie par toi même, je ne sais pas ce que tu souhaitais trouver mais tu vas peut-être être déçue, désolé."

Alors il la tutoyait ?... C'était venu tout seul de toute façon, et puis il était trop tard.

"Je ne sais pas ce que tu veux à cette petite fille et je ne te le demanderais pas mais... C'est étrange... Les sous-sols du Palais Présidentiels sont... 'Spéciaux' peu de monde à la possibilité d'y accéder, encore moins des enfants si jeunes. De plus il n'est pas mentionné le type de protection dont elle dispose ni ce qu'est ce fameux institut..."

La conversation était engagée sur un seul et unique sujet, et ça ne risquait pas de changer. Etrangement Avatar semblait passionné par cette affaire qu'il ne connaissait que depuis peu... Bien que passionné ne soit pas le mot juste, effrayer conviendrait plus, en effet. Il avait réellement peur pour cette enfant... Chassez le naturel, il revient au gallot, Ava n'est pas un gros dure insensible...

"Je dois aussi te dire que celui qui m'a fournit ces documents est resté... Evasif sur la raison du manque d'information... Il n'avait apparemment pas le 'niveau requis' pour obtenir plus que ces quelques phrases sur la jeune fille. Et si tu connaissais la bête tu saurais que c'est bien peu naturel de sa part qu'il se contente de si peu de mots pour parler de lui... Il est habituellement beaucoup plus bavard... Mais pas cette fois. Fait attention avec cette affaire, je sais pas dans quoi tu te lances et je pense pas que tu le sache précisément non plus... Alors fais gaffe à toi."

Il se dirigea vers la fenêtre et ouvrit un peu plus les rideaux qui étaient, jusqu'alors, clos. La lumière pénétra dans la pièce rendant la lampe de chevet obsolète. Il alla ensuite vers un meuble sur lequel il s'appuya.

"J'ose pas imaginer l'importance que cette petite doit avoir pour l'Ame... Mais cette importance doit être proportionnelle à la torture morale qu'elle doit sûrement endurer à longueur de temps... Quand on voit comment l'Ame se comporte avec nous, il vaut mieux pas penser à sa façon de faire avec une enfant, si jeune de surcroît..."

Il en oublierait presque tousses problèmes le petit politicien. C'est d'être avec quelqu'un qu'il considère comme normal qui le fait aller si bien ? Ils sont passés où tous ses maux de tète, tous ces questionnements sur son futur, sur sa mort ?... Il affichait même un sourire sincère à l'arrivée de Calypso, certes il a perdu ce sourire, mais il a quand même existé, on ne peut le nier. Enfin, la situation n'est pas vraiment propice à une entente cordiale entre les deux protagonistes... L'histoire de cette gamine se mettait entre eux comme un mur auquel ils se cognent. Il y a tant de zones d'ombre, tant de choses étranges, le monde est noir mais cette histoire est... Bien pire...

"En tout cas je suis désolé de ne pouvoir plus t'aider."

Il avait beau ne pas vraiment savoir ce qui le poussait à faire ça pour Calypso et la cause qu'elle défendait, il était réellement déçus de ne pouvoir apporter une plus grosse contribution que ce minuscule dossier ne rimant à rien.

S'installant un peu plus à son aise, Calypso s'apprêta à boire chacune des paroles de son interlocuteur. Quelque chose lui disait que la confrontation durerait plus longtemps que quelques minutes, le sujet pouvant prendre beaucoup d'ampleur... peut être même énormément... Il fallait dire que la requête adressée à Sébastian n'était pas des plus banales, et pouvait s'avérer dangereuse pour bien du monde, Wesley, Avatar, elle... et certainement bien d'autres, de manière indirecte. Il n'était pas rare lorsque l'Âme découvrait une personne ou un groupe de personnes suspectes qu'elle ratisse et passe au peigne fin tout l'entourage, la moindre relation, aussi dénuée d'intérêt pouvait-elle être.

Elle le regarda alors se diriger vers sa mallette, scrutant le moindre de détails, ne laissant s'échapper de l'emprise de son regard le moindre de ses gestes. La mallette posée, son coeur se mit à battre un peu plus vite. Elle put par la suite le voir sortir un dossier, et l'envie de lui arracher le précieux document des mains lui brûlait ses doigts fins. Finalement, Avatar le lui donna de lui-même. La prostituée le saisit alors avec fermeté, de peur qu'à relâcher sa prise le précieux dossier ne s'envole à tout jamais. Elle regarda Avatar avec de grands yeux ronds lorsque ce dernier lui annonça qu'il n'y avait quasiment rien qui pouvait fournir des informations concluantes sur ce qu'était réellement devenue Laura Martigan. Calypso fut alors prise d'un doute, d'une hésitation. Elle savait que son compagnon ne pourrait faire des miracles en découvrant en quelques semaines seulement le fin mot de l’histoire, mais Calypso s’était attendue à être un minimum éclairée. Or les dires d’Avatar prétendaient le contraire, un peu comme s’il aurait mieux valu qu’il n’y est rien. Lassée d’attendre, Calypso ouvrit le dossier sans transition aucune.

Ses yeux se posèrent sur quelques lignes, si petites, inconsistantes. On aurait cru à une sorte de fiche d’identité, un peu comme celle qu’ils avaient du remplir lors des vaccinations… Et encore, ces dernières étaient bien plus complètes. Déçue, Calypso l’étaient un peu. Mais elle fit des efforts pour passer outre cela, pour accepter les choses telles qu’elles étaient, et surtout pour que son compagnon ne se doute de rien. Elle se concentra un peu plus sur les informations qui étaient inscrites sur le papier. On pouvait constater que la date de naissance, les ascendants et l’âge de Laura étaient exactes, ce qui laissait présager que le reste des maigres informations étaient bien réelles. L’institut Doña Maria, où cela pouvait-il être? Et qu’était réellement cet institut?
Cependant, la case « autre » était inquiétante, et laissait Calypso sur sa faim. Elle pensa alors à Wesley, et plus spécialement au moment où il lierait cette dite case. Son cœur se serra alors ; elle appréhendait déjà ses réactions.

Revenant, à la réalité, elle regarda fixement Avatar, avec un petit sourire. Son regard lui, traduisait son inquiétude. Elle prit alors sa main et la serra. Après un hochement de tête, elle lui dit :

« Je te remercies pour ce que tu as fait. Moi aussi j’aurais espéré mieux, mais ce n’est pas grave. On fera avec ce que l’on a. Tu as assez prit de risques comme cela, et si tu ne veux pas continuer je comprendrais, ne t’inquiètes pas. Cette affaire à l’air trouble, voire malsaine. Je ne sais pas ce qu’ils veulent à Laura, mais son père est mon ami, et par conséquent je ne veux pas les laisser tomber, ni elle ni lui. Alors ne t’inquiètes, pas, je me débrouillerais… »

"Je ne doute pas que tu iras jusqu'au bout dans cette histoire, et s'il m'est possible de faire plus alors ce sera bien volontiers que j'obéirais, mais tu ne dois tout de même pas oublier à qui tu as affaire. C'est l'Ame le commanditaire ici, et je ne t'apprends rien en te disants qu'elle déteste qu'on mette le nez dans ses papiers, surtout quand ils sont tant teintés d'ombre..."

Il y avait une façon que tout se calme et que Calypso s'arrête là dans ses recherches, mais cette façon impliquait que ce Wesley indiqué comme le père de ladite Laura abandonne celle-ci, chose qui était certainement impossible. Et Ava, dans sa totale inutilité, ne pouvait en aucun cas agir sur les hautes autorités que ce soit pour tenter d'en apprendre plus ou simplement pour brouiller quelques pistes. Encore une fois c'était un gouffre qui s'ouvrait entre sa vie et ses envies.

"Enfin, tu sais très bien ce que tu fais, alors au fond je n'ai rien à dire sur tes décisions. Mais bonne chance pour la suite, elle ne s'annonce pas très claire... Et à part cette affaire, comment vas-tu ?"

La question d'Avatar était presque... Déplacée, au vue des circonstances ce n'était pas vraiment le moment de poser une question si anodine.
La réaction que la jeune femme avait eu quand le dossier est arrivé entre ses mains ne faisait en tout cas que confirmer ce que pensait Avatar à propos de l'importance de ce bout de papier. Mais, après qu'elle l'ait lue, on décelait tout de même assez bien quelques pointes de déceptions... Tous ces espoirs pour ça... Est-ce que ces quelques mots valaient vraiment le coup ? C’était une question légitime.
Ava revint près du lit et prit la mallette qu'il apporta sur la table basse en fasse de Calypso. Il déposa la clé de celle-ci juste à coté puis il alla s'appuyer contre l'accoudoir du fauteuil.

"Ici c'est de pire en pire, et les entreprises pharmaceutiques chutant les unes après les autres à cause d'un simple discours ne va pas pour faire tout aller mieux... Pourtant pour ce discours j'avais que des directives, j'étais pas obligé d'aller si loin... Oui, de pire en pire..."

Peut-être cherchait-il simplement à faire passer le dossier au second plan pour éviter une ambiance qui pourrait devenir tendue, mais dans tous les cas changer de sujet pour parler de l'Ame n'était pas du tout la meilleure solution. Cependant on ne pouvait pas l'accuser de mentir ici, c'était bien en grande partie de sa faute si les grandes entreprises chutaient... Mais ce qui est fait est fait et de toute façon la Messia et toutes les autres commençaient un peu trop à profiter de leurs statuts pour être honnêtes, ce n'était qu'un juste retour des choses peut-être... Mais, est-ce juste de mettre à terre une entreprise sur de simples suppositions ?... Dans tous les cas c'était une des directives des patrons du politicien... Mais il y était pour beaucoup tout de même malheureusement, et c'est après lui qu'on en avait désormais.

"Si tu as besoin d'autre chose que je pourrais fournir ne m'oublie pas, de mon coté si j'apprends quelque chose je m'arrangerai pour que tu en ai vent... Mais je ne pense pas que ça risque d'arriver, cette affaire prend sûrement souche dans des hautes sphères qui me sont mêmes inconnues... Mais si je peux aider je le ferai."

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